Le choeur des elfes

Notre citation pour juillet et août  : « Le pèlerin qui va gaiement et chante en son voyage

se désennuie et s’allège de la peine du chemin. »  Saint François de Sales

 

« Le Chœur des Elfes »

Le songe d’une nuit d’été – 14 octobre 1843  – Postdam

Félix Mendelssohn

(1809 à Hambourg – 1847 à Leipzig)

 

« Le songe d’une nuit d’été » de Shakespeare est tout d’abord une comédie de cinq actes (écrite entre 1594 et 1595).

Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, souhaitant faire représenter cette œuvre au nouveau Palais de Postdam, demanda à Mendelsshon, alors directeur de la musique à la Cour de Prusse, de composer une musique de scène pour accompagner la représentation. Cette composition de 1843 comportera onze pièces musicales destinées à être intercalées entre les différentes scènes de la comédie. Mendelssohn y adjoindra  « l’Ouverture » composée en 1826 alors qu’il n’avait que dix-sept ans.

Vous est proposée ici la quatrième pièce de la musique de scène, « Le Chœur des Elfes » (« Bunte Shlangen »), un duo pour sopranes avec chœur qui ouvre l’acte II.

Shakespeare a mis en scène un songe, et le génie de Mendelssohn conforte cette impression avec une musique féérique, aérienne. La légèreté et la fantaisie sont de mise dans cette œuvre qui ne ménage ni la logique ni la simple cohérence.

Place au rêve ! Mais au rêve traité magistralement.

 

Première fée

Vous, serpents tachetés au double dard,

Épineux porcs-épics, ne vous montrez pas.

Lézards, aveugles reptiles, gardez-vous d’être malfaisants,

N’approchez pas de notre reine.

 

Chœur des fées

Philomèle, avec mélodie,

Chante-nous une douce berceuse

Que nul trouble, nul charme, nul maléfice

N’approche de notre aimable reine.

Et bonne nuit dormez bien.

 

Seconde fée

Araignées filandières, n’approchez pas :

Loin d’ici fileuses aux longues jambes,

loin d’ici.

Éloignez-vous, noirs escargots.

Ver, ou limaçon, n’offensez pas notre reine.

 

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