Le soleil du matin

Faisons rayonner dans la maison la clarté de l’optimisme surnaturel. L’optimisme est le soleil du matin : à lui les beaux jours. On ne saurait assez dire l’immensité du bien que l’on fait aux enfants en les habituant à vivre dans une atmosphère de confiance assurée. De tous les climats, il est le seul vraiment sain et réconfortant.

La confiance, comme la défiance, comme le scrupule, comme la peur, se propage d’une âme à l’autre. Il y a de bonnes contagions comme il y en a de mauvaises. Dans une ambiance de tristesse et de découragement, bien loin de préparer les enfants au dur combat de la vie, on en ferait par avance des vaincus. Ils seraient écrasés parce qu’ils auraient l’âme défaitiste. Le pessimisme quotidien est contagieux.         

Père F. Charmot

 

SONNET AUX ENFANTS

(tiré de E.-G. Hervet, Notre-Dame des Enfants, histoire de l’église de Châteauneuf-sur-Cher et de l’archiconfrérie de Notre-Dame des Enfants)

Chers enfants, vous dont l’existence

Est douloureuse, — et vous aussi

Qui ne savez point la souffrance,

Chers enfants, — écoutez ceci :

Le vieux serpent du mal s’avance,

Semant partout mort et souci.

Enfants, vous êtes l’espérance,

Dans cet avenir obscurci.

 

Vous pouvez relever le monde,

Et votre œuvre sera féconde,

Et Dieu sur vos fronts triomphants

 

Mettra la couronne immortelle,

Si vous vivez sous la tutelle

De Notre-Dame des Enfants.

 

L’invocation à Notre-Dame des Enfants :

« Notre-Dame des Enfants, protégez-nous, protégez nos parents, protégez l’Église, protégez la France et le monde entier. »

 

La vie familiale

Nous vous livrons ici quelques pensées tirées du livre du Père A.D. Sertillanges (1863-1948), La vie familiale.

Notre idée générale de la vie catholique : union à Jésus-Christ en tout, de telle sorte que par l’infusion de son Esprit dans tous les cas humains qu’il adopte, Jésus-Christ se poursuive en nous tout au long du temps.

Voyez comme Jésus-Christ dépend du foyer où naissent et s’alimentent toutes les existences. Le foyer, point de départ de tout, siège d’une humanité en raccourci : la famille.

Pour que Jésus vive dans l’humanité et pour que l’Église, sa continuation authentique, subsiste, il faut que le foyer l’abrite et l’adopte ; il faut que la vie, qui meurt, soit sans cesse renouvelée, que l’avenir sorte du passé, que l’amour procrée et que l’éducation achève d’enfanter ceux que le baptême et les autres sacrements auront pour rôle de régénérer, c’est-à-dire d’engendrer à la vie de la grâce.

Jésus attend, pour naître en nous tous, que la famille chrétienne lui donne vie ; qu’elle fasse éclore sa nouvelle flamme et ne la tienne pas sous le boisseau ; qu’elle lui procure la chaleur vitale d’où procèdent les jaillissements, d’où partent les élargissements qui répandront la vie sur la terre.

Miracle du foyer ! L’humanité sans cesse fléchissante assure à Dieu qui ne meurt pas une perpétuité temporelle pour son œuvre. 

De génération en génération, de baptême en baptême, de mariage en mariage, d’esprit en esprit et de cœur en cœur comme de chair en chair, de maison en maison, de domaine en domaine, de fortune en fortune, de situation en situation, de famille élargie en famille plus complète et plus ample : cité, peuple ou famille de peuples, la chrétienté avance. La route des âges voit se dérouler le cortège ainsi qu’une procession. Jésus est en tête avec sa croix ; Jésus est en arrière en son Sacrement ; Jésus aussi est tout du long, comme une eucharistie humble et grande, comme un Dieu spirituellement incarné en tous ses enfants ; car ce n’est pas seulement sur le pain, c’est aussi sur les hommes que la consécration se prononce, et c’est bien une réalité, l’appel de tous à devenir dans l’Église comme un « corps de Dieu ».

Les vagissements des berceaux préluderont au murmure des prières, aux paroles de vérité et de vie, et toute l’activité chrétienne portera promesse d’immortalité pour ce que notre vie s’incorpore et entraîne.

Toute famille est une sainte famille ; tout père rappelle Joseph ; toute pieuse mère

Marie, et tout enfant Jésus.

Après tant d’autres sur la terre et avant tant d’autres, qu’il est donc grand de marcher en famille vers le ciel !

Pour les parents, toute la vie familiale est un dévouement ; ceux qui y chercheraient uniquement leur propre bonheur n’en seraient pas capables ; en tout cas le bonheur qu’ils goûteraient ne serait pas celui d’aimer ainsi que père et mère. L’amour des père et mère est un amour de don ; il coule, il ne remonte pas ; il n’exige pas de retour.

Voici le père qui peine : car il faut peiner pour faire face à une situation qui engage plusieurs êtres et qui est ambitieuse du fait que la famille ouvre sur l’avenir. La vie du père, sa vie catholique, c’est d’être père en tous les sens du mot ; c’est d’être pourvoyeur, défenseur, gardien, modérateur ou excitateur, justicier au besoin, correcteur en tout cas, nourricier pour le corps et l’âme. C’est ensuite d’être époux chrétien, c’est-à-dire d’enfermer l’amour dans un ordre qui en assure l’emploi paisible et utile, loin des passions malsaines, dans une exacte discipline du cœur et des sens, domptant, en même temps qu’il la satisfait, la nature physique.

De son côté, la mère trouvera dans Nazareth la femme qui lui offre et lui intime doucement l’idéal des mères. Unie à son époux et formant avec lui en faveur de l’enfant un unique principe ; sachant aider, patienter, régenter et organiser, acceptant au besoin de souffrir ; vivant pour ses enfants en vivant avec ses enfants, pour son mari en vivant la vie de son mari qu’elle double au-dedans et qu’elle secourt ou conseille plus d’une fois au dehors. Elle est reine de l’intimité. C’est à elle de veiller à ce qu’une même attirance fixe au foyer celui que sollicite le dehors, y ramène l’inconstant, y attache la parenté, y invite ceux que l’amitié peut élire au profit commun.

Les frères, les sœurs, enfants principalement doivent demeurer aussi sous la loi qui veut que tout soit donné, au foyer, à l’heureuse poussée des êtres. Ils obéissent pour être formés ; ils travaillent ou s’efforce(nt) en de petits services, ce que doit être chrétiennement une association de frères. On joue ensemble avec entrain, car le jeu est la vie de l’enfance ; mais peu à peu le jeu cède et le sérieux s’installe. On se connaît à fond ; on se rejoint sans peine ; on se complète l’un par l’autre, additionnant les ressources et soustrayant les défauts que le frottement réduit ; on partage les mêmes soins ; on se réjouit des mêmes affections ; on n’est jaloux qu’en faveur de l’un ou de l’autre ; on évite les disputes ; on se porte secours ; on se sert de lien entre enfants et avec les parents ; on s’aide à mieux juger et à se mieux disposer ; on sourit au présent qui est paisible encore et, en face d’une croix minuscule, on apprend à souffrir.

La famille est un départ de vie, et la famille chrétienne divinise cette vie par sa jonction avec celle du Christ qui l’adopte et l’inspire. Elle se fait des trésors dans le ciel. Et elle s’en fait également sur la terre. En acceptant l’harmonie des devoirs on assure la vie tout entière. On ne peut en bannir la souffrance, qui est le lot inévitable et d’ailleurs utile.

Avant l’éternité, rien ne donne une sécurité plus grande, parmi les arrangements humains, qu’une famille étroitement unie, adonnée à tous ses devoirs, et chrétienne.

Dans ce modèle réduit de l’existence, il y a tout ce qu’il faut pour donner le chef-d’œuvre ; car Dieu est un sculpteur qui essaie dans la glaise et qui ébauche sur la sellette étroite du foyer les marbres destinés aux avenues de la terre et aux pavillons du ciel.

 

Père A. D. Sertillanges (1863-1948)

Extraits de La vie familiale

 

Le nettoyage du four

 

Le nettoyage du four, une corvée sans fin aux résultats décevants (pour celles qui n’ont pas de four à nettoyage automatique/ pyrolyse) ? Fini tout cela ! Le nettoyage du four sera plutôt rapide et parfaitement efficace.

Une amie de ma fille nous a donné ce truc : l’emploi du film étirable (employé classiquement pour emballer les sandwichs, par exemple).

Un nettoyage qu’il faut entreprendre une fois le dîner pris, la cuisine rangée et vide d’occupant, à cause de l’odeur irritante du décap’four. Il est vivement conseillé d’ouvrir la fenêtre.

– Sortez une grille encrassée de votre four.

– Etirez le film pour deux fois la superficie de la grille et étalez-le sur le carrelage de votre cuisine (ou dehors, par terre, si vous avez un jardin).

– Posez la grille du four sur la moitié du film.

– Pulvérisez abondamment de « décap’four » sur la grille (ne craignez rien pour le film, il résiste très bien).

– Retournez la grille et recommencez la pulvérisation.

– Et ensuite, rabattez l’autre moitié du film sur la grille.

– Procédez de la même façon pour chaque grille de cuisson.

 

Pour la porte du four :

– Ouvrez la porte de votre four.

– Pulvérisez et emballez de film.

– Vous pouvez refermer la porte du four, le décap’four ne coulera plus, et son efficacité sera décuplée.

Et dans le four, pour les parois salies, vous pouvez aussi les recouvrir de film (moins facile à réaliser).

Laisser agir toute la nuit. Le lendemain, fenêtre ouverte, rincez abondamment (avec peut-être un ou deux frottages sur les grilles pour les croûtes les plus résistances, qui céderont très vite). C’est l’opération la plus longue. Aérez bien cuisine et four. Résultat nickel. Un four presque neuf !


N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !