Bras de Vénus

Ingrédients pour 8 personnes :

– 75 g de sucre

– 3 œufs

– 75 g de farine

– 1 sachet de sucre vanillé

– Sucre glace

– Confiture

Préparation :

– Mélanger le sucre en poudre avec les jaunes d’œufs et le sucre vanillé. Lorsque la composition est devenue mousseuse et blanchâtre, y mélanger avec précaution la farine et en même temps les blancs montés en neige ferme.

– Etendre la pâte sur une feuille de papier disposée sur une plaque de cuisson, en une couche d’environ un centimètre d’épaisseur.

– Faire cuire 15 min à 180°C.

– RAPIDEMENT (pour que le biscuit n’ait pas le temps de sécher) : à la sortie du four, décoller le biscuit en le retournant sur un torchon humide ; ôter le papier et garnir le biscuit de confiture ; le rouler en forme de boudin.

– Badigeonner la surface du biscuit roulé de confiture ou/et saupoudrer de sucre glace (au moment de servir pour éviter que la confiture ne fasse fondre le sucre glace si on met les deux).

– Couper les extrémités pour obtenir un plus beau gâteau !

Conseils et astuces :

Vous pouvez remplacer la confiture par de la crème au beurre, du Nutella ou autre pâte à tartiner ; cela sera bien apprécié par les enfants ! Vous pouvez aussi en faire une bûche de Noël !

 

Potimarron cuit au four

Ingrédients pour 8 personnes :

– 1 gros potimarron (selon les appétits)

– De l’huile

Préparation :

– Bien laver le potimarron ; le vider de ses graines.

– Le couper en très fines tranches.

– Déposer les tranches sur une plaque au four et mettre un bon filet d’huile sur le tout.

– Faire cuire pendant 20-25 min entre 180 et 200°C selon l’épaisseur des morceaux.

– Servir chaud avec de la viande ou du poisson.

Conseils et astuces :

Vous pouvez y ajouter du sel, du poivre, des herbes de Provence, du thym ou tout autre condiment. Ce n’en sera que meilleur !

 

Sauvegarder l’esprit de famille

Chers grands-parents,

 

« La famille est chose sacrée sur laquelle on doit toujours veiller1. »

Une famille qui prie est une famille qui vit.

Qu’est-ce que l’esprit de famille ?

C’est très probablement la façon dont ses membres s’aiment… C’est aussi certainement un ensemble de valeurs, de normes, de comportements et de traditions qui caractérisent cette famille, lui donnent sa personnalité unique et déterminent la façon dont les membres se comportent entre eux et avec les extérieurs.  Il évolue forcément au fur et à mesure que la famille change (naissances, mariages, décès…) mais garde des constantes qui en font sa personnalité.

Cet esprit se fonde sur une culture familiale, une foi, des comportements et des usages communs dans lesquels ses membres se reconnaissent.

Le sujet est particulièrement intéressant au moment où les usages, souvent altérés par l’irruption des moyens de communication modernes, ont tendance à s’uniformiser. Au paterfamilias, sûr de son autorité, gouvernant la famille, succède aujourd’hui un univers plus consensuel dans lequel la parole est plus libre et où les usages disparaissent.

Les comportements définis par des normes sociales, un milieu, une culture familiale, ont tendance à s’estomper au profit de normes plus uniformisées et décontractées…

Faut-il s’en désoler ? Certainement !

Faut-il s’adapter ? Certainement aussi !

Quoi que nous fassions, nos petits-enfants, à leur majorité, auront une indépendance infiniment plus grande que celle qu’ont eue leurs parents. Nous constatons nous-mêmes, au fur et à mesure de l’évolution du temps, que les jeunes familles sont différentes de celles que nous avons vues naître il y a quelques petites années.

Et pourtant, les principes demeurent. Les parents doivent continuer à dire ce que leur a transmis (ou devrait leur avoir transmis) la société chrétienne. Ils doivent continuer à gouverner leur famille pour permettre à leurs petits d’être de bons Français et de bons chrétiens.

Nous pensons que l’esprit de famille sera un vecteur nécessaire pour cette transmission…

Loin d’être un attachement suranné à des usages anciens, il demeurera une fidélité à ce qu’a été la famille… Il sera un ferment de fierté pour ses membres…

 

Alors, comment faire ?

Premièrement, conserver les principes… Si la famille n’est pas une petite chrétienté dans laquelle ce qui est bien est encouragé et ce qui est mal interdit, l’objectif ne pourra être atteint. Il y a des choses qui ne sont pas négociables ! Il est parfois bien de renoncer à certaines choses pour conserver l’essentiel, mais il est interdit d’autoriser ce qui porte atteinte aux principes. Nos familles doivent d’abord être catholiques ! Les parents ont le grave devoir d’y faire régner la vertu et la piété ! Ils ont le devoir grave d’y interdire tout ce qui conduit au mal… Et là, la naïveté n’a pas sa place ! A titre d’exemple, un prêtre me déclarait que 100% des enfants de moins de 18 ans ayant un smartphone étaient allés voir de la pornographie… Quelle horreur ! A-t-on le droit de laisser de tels outils dans les mains d’enfants n’ayant pas la maturité pour y résister ? Autant donner une Porsche à un jeune permis en lui enjoignant de ne pas dépasser le 90 !

Deuxièmement, – et subordonné au premièrement – conserver les usages de la famille. Quand on analyse les usages prévalant dans la société chrétienne (galanterie, signes de respect ou autre), on voit à quel point ils sont une illustration de la charité fraternelle, du respect et de l’attention à l’autre. La soumission aux usages est, en elle-même, un acte d’humilité. Combien de crises seraient évitées si chacun apprenait à être vigilant, non à ses propres désirs, mais à ce qui « doit se faire ! » Ces usages sont souvent la marque de fabrique de l’esprit de famille, et c’est bien !

La spontanéité, l’imagination sont de bonnes choses mais, la soumission à des usages communs, et l’attention à l’autre leur sont très certainement supérieures !

Dans notre société paganisée, il est nécessaire de garder cet équilibre entre le maintien des usages traditionnels et l’adaptation inévitable à l’époque. L’art de gouverner impose d’être vigilant. Le risque étant de déraper soit par laisser-aller soit par excès de rigidité !

 

Prions sainte Anne de nous éclairer dans cette tâche difficile !

Bon courage !       

  Des grands-parents

 

L’homme, un « self-made man » ?

Le petit garçon fit glisser les pages de son missel entre ses doigts. Pendant le chant du graduel et de l’alléluia, il avait toutes les peines de monde à empêcher son esprit de vagabonder. Avec ses images, ses signets de couleur, ses douces pages qui défilaient avec un bruit feutré, noircies de noms de saints, de miracles de Jésus et de textes étranges et mystérieux, son missel l’aidait à passer le temps.

Soudain, entre deux pages, une image retint son attention. Sur la photo imprimée, le regard de la vieille dame semblait vivant. Le garçon se souvint. Quelques semaines auparavant, il était allé à son enterrement. La famille élargie, ceux qu’il connaissait comme ceux qu’il n’avait jamais vus, beaucoup de monde était venu prier pour elle, pour qu’elle aille au Ciel très vite. Avec toutes ces prières, elle devait forcément y être ! Le garçon se tourna vers son père et chuchota : « Papa, est-ce que Bonne-Maman va être canonisée ? »

 

L’homme ne surgit pas de nulle part. Il n’est pas un concept désincarné ou un être issu d’une génération spontanée sans racine. Il n’est pas plus un « self-made man » comme disent les Anglais. Bien prétentieux en effet celui qui affirme s’être construit tout seul. Non, nous sommes d’abord la somme de nos héritages, sur lesquels nous bâtissons le petit édifice de notre vie. Dieu a voulu instituer la famille, seule construction naturelle qu’Il fonda lui-même à la Création. De nos parents nous tirons les atavismes qui nous grandissent ou qui nous diminuent, les traits de caractère qui nous façonnent. Mais nous recevons surtout de nombreuses grâces que Dieu a voulu nous donner. Pour l’immense majorité des Chrétiens, la foi nous vient de nos parents, eux-mêmes la tenant de leurs parents. Et ainsi de suite, jusqu’aux lointains aïeux qui un jour se convertirent, peut-être sous la prédication d’un prêtre du siècle dernier, ou plus loin, d’un saint Dominique, d’un saint Martin, d’une sainte Marie-Madeleine ou même de l’un des Douze Apôtres ? Pensons-nous à ces aïeux d’hier, qui d’une certaine manière, nous ouvrent les portes du Ciel aujourd’hui ?

La noble histoire des hommes est celle de ceux qui œuvrent pour le Salut. Nous-mêmes, nous nous inscrivons parmi les générations qui nous ont précédés et qui ont embrassé le baptême. Avec cette grâce insigne qu’ils nous lèguent, nous héritons de nos ancêtres le devoir de demeurer fidèles. La civilisation, comme le Salut, sont le fruit de la fidélité d’une génération envers celle qui la précède. Sur les fondations héritées, les vivants d’un temps apposent leur pierre. Au sein d’une même famille, peu à peu, les membres doivent s’élever, dépasser même leurs prédécesseurs, non parce qu’ils sont meilleurs, mais parce qu’ils ajoutent leur vertu à celle de leurs anciens de même que chaque année ajoute un cerne sur le tronc du chêne, le rendant, au fil du temps, plus fort et majestueux. La fidélité est le cœur de l’esprit de la famille chrétienne. Elle est fruit de l’humilité, de la reconnaissance et de la force. Humilité, car nous ne sommes que des nains sur les épaules d’un géant. Reconnaissance, car sans nos anciens, nous serions des païens ou des barbares. Force, car maintenir à notre époque demande de savoir rester debout quand le monde entier se vautre.

 

L’esprit de famille est éminemment chrétien. Jésus est venu sur terre dans le cadre d’une famille. Toute une généalogie le précède et clame son sang royal. Il a endossé l’héritage maudit des hommes pécheurs et l’a racheté pour nous léguer l’héritage salvateur des Enfants de Dieu. Qu’est-ce que la Foi, si ce n’est la fidélité à l’héritage reçu du Christ ? Qui peut se prétendre  catholique et ne jamais prier pour les morts de sa famille ?

 

Alors comment pouvons-nous continuer la chaîne familiale, qui parfois remonte à travers des siècles entiers ? Comment enraciner nos enfants dans cet esprit salvateur, comment demeurer fidèles ?

En gardant la mémoire des morts. Ces morts dont certains sont déjà peut-être plus vivants que nous dans le sein de Dieu. La longue cohorte des ombres qui peuplent notre histoire familiale doit peupler aussi notre vie, de manière simple et naturelle. Leur présence nous rappelle que nous aussi un jour nous nous présenterons devant Dieu, avec nos bonnes actions et nos péchés. Comme eux, Dieu nous jugera. Comme nous, ils ont été vivants, un maillon dans une chaîne de transmission de la Foi. Au jugement dernier, nous serons jugés sur les conséquences de nos actes à travers les siècles, sur nos enfants et les enfants de nos enfants, tout au long des générations qui se succèdent.

Appuyons-nous sur la vie de nos anciens qui regorge d’exemples et nous édifie. Ainsi, tel grand-père qui fit le choix de la Tradition en 1970 et demeura fidèle, quitte à sacrifier une situation professionnelle, une réputation ou des amitiés précieuses. Ainsi, telle grand-mère qui se dévoua corps et âme pour enseigner le catéchisme et la doctrine à ses enfants, sacrifiant des années de sa vie. Tel autre qui fit des heures de route pour avoir la bonne messe à des kilomètres, tel autre encore qui se dévoua des années durant aux conférences saint-Vincent-de-Paul ou tout autre œuvre de charité. Demeurer fidèle… Toujours !

Enfin, la mémoire des morts nous fera prier pour tous les anciens de notre famille, qui nous précèdent dans l’éternité. Prions pour qu’ils aillent au Ciel, le plus rapidement possible. Prières et chapelets, jeûnes et messes, nous leur devons tant ! Cette douce habitude soulagera les souffrances de nos ancêtres et nous aidera à demeurer fidèles, pour le Salut de nos enfants, ceux des enfants de nos enfants, sur des siècles durant et pour la gloire de Dieu.

« Non, Bonne-Maman ne sera pas canonisée, mais elle te voit et souhaite ardemment que tu pries pour elle. Veux-tu offrir ta communion d’aujourd’hui pour elle ? »  « Oh oui, papa, pour qu’elle aille au Ciel tout de suite.»

Pour nos aïeux, gloire à Dieu au plus haut des Cieux !

 

 Louis d’Henriques

 

Quam dilecta (psaume 83)

Notre citation pour novembre et décembre :  

Le jour puisse Yahweh envoyer sa grâce, et pendant la nuit,

 je chanterai un cantique de louange au Dieu de ma vie.

Psaume 42, livre deuxième

 

Quam dilecta (psaume 83)

 

Henry du Mont est enfant de chœur puis organiste à la basilique Notre-Dame de Maastrich. Il s’installe à Paris en 1638 et devient organiste de Saint-Paul du Marais. Il sera ensuite organiste de la reine Marie-Thérèse et sous-maître de chapelle de Louis XIV. Son œuvre est essentiellement religieuse.

Le Motet proposé est composé sur le psaume 83, pour deux voix et instruments avec basse continue. Il fut publié en 1652 dans les « Cantica Sacra » alors que du Mont atteignait la célébrité.

Quam dilecta tabernacula tua, Domine virtutum.

Que tes demeures sont aimables, Seigneur des armées

Concupiscit et defecit anima mea in atria Domini.

Mon âme soupire et languit pour les parvis du Seigneur

Cor meum et caro mea exultaverunt in Deum vivum.

Mon coeur et ma chair se sont réjouis du Dieu vivant.

Etenim passer invenit sibi  domum

Même le passereau trouve sa maison

Et turtur nidum sibi ubi ponat pullos suos

Et l’hirondelle un nid pour déposer ses petits

Altaria tua, Domine virtutum

près de tes autels, Dieu des Armées.

Rex meus et Deus meus

Mon Roi et mon Dieu

Beati qui habitant in domo tua Domine

Heureux ceux qui habitent ta maison, Seigneur

In saecula saeculorum laudabunt te.

Ils te loueront dans les siècles des siècles.

http://Quam dilecta • Henri Dumont, La Reverencia, Andrés Alberto Gómez, Perrine Devillers, Dagmar Šašková (spotify.com)