Les sinusites  

Comme leur nom l’indique, les sinusites sont une inflammation des sinus de la face. Elles font souvent suite à une rhino-pharyngite dont l’infection se propage et atteint le plus souvent les deux sinus maxillaires, beaucoup plus rarement les sinus frontaux, ethmoïdaux et sphénoïdaux.

 

Rappel anatomique :

  Les sinus sont des cavités situées au niveau de la face, cavités osseuses recouvertes d’une muqueuse et réparties en quatre paires situées dans les os de la face. On distingue :

– Les sinus frontaux, situés au-dessus des sourcils ;

– Les sinus maxillaires, situés de part et d’autre du nez ;

– Les sinus sphénoïdaux, en arrière et au-dessus des yeux ;

– Les sinus ethmoïdaux, entre le nez et le coin interne des yeux.

 

Les agents responsables :

Il s’agit au départ d’une infection propagée par un virus ou une bactérie, qui s’étend dans les sinus. Cette propagation irrite la muqueuse des sinus, qui gonfle du fait de l’inflammation, ce qui obstrue la cavité.

Les causes :

Elles sont multiples mais le plus souvent, ce sont des infections bactériennes, virales ou fongiques.

Les symptômes :

– Une douleur faciale, au-dessus des sourcils, au nez, aux joues, autour et derrière les yeux;

– Une congestion nasale

– Des sécrétions nasales jaunâtres ou verdâtres, épaisses et purulentes pour les infections bactériennes ;

– Des sécrétions nasales claires pour les infections virales ;

– Une fièvre légère et un malaise général ;

– Une perte d’odorat.

Ce sont les symptômes les plus fréquents, mais il existe aussi d’autres signes comme la mauvaise haleine (Halitose), les céphalées, des douleurs dentaires, une toux grasse.

Le traitement :

Pour les sinusites virales, il repose sur l’administration d’antalgiques et d’antipyrétiques ainsi que sur un lavage régulier du nez au sérum physiologique pendant 2 à 3 jours ; pour les sinusites bactériennes, il nécessite un traitement antibiotique.

Dans les deux cas, l’homéopathie et la phytothérapie agissent avec efficacité ;

on citera donc :                                               

 – Les lavages des fosses nasales avec du sérum physiologique en spray (Physiomer…) ;

 – Les sprays nasaux à base de propolis apportent une décongestion rapide de la muqueuse nasale ; à renouveler régulièrement dans la journée ;

– Les inhalations avec un inhalateur ou à défaut un bol d’eau chaude et une serviette sur la tête (Vicks vaporub, Perubore…)

L’homéopathie sera :

Pour les sinusites aigües :

– Aconitum napellus 7 CH,  Nux Vomica 7 CH : si le début est brutal, souvent nocturne suite à un refroidissement de la température, avec de la fièvre ;

– Belladonna 7 CH : si début brutal sans qu’il y ait eu refroidissement ;

– Ferrum  Phosphoricum  7 CH: si le début est insidieux, progressif avec fièvre peu élevée.

Les dilutions utilisées sont moyennes 7 CH : trois granules trois fois par jour pendant trois jours.

Pour les sinusites déjà installées :

– Lachesis Mutus 7 CH

Conclusion :

  Les sinusites sont des affections fréquentes lors des infections hivernales. Elles sont souvent bénignes et se soignent facilement mais parfois nécessitent un traitement antibiotique, dans le cas d’atteinte bactérienne. Une sinusite persistante doit être explorée par un médecin spécialiste ORL pour rechercher la cause et trouver le traitement adapté.

 

Dr Rémy

 

Les pharyngites

           Après les rhinites qui sont le point de départ de cette étude des infections de la sphère ORL, une place est accordée aux pharyngites qui tiennent une importance considérable dans les consultations de médecine générale.

 

           La pharyngite est, comme son nom l’indique, l’inflammation du pharynx. Elle se traduit par une douleur aigüe de la gorge qui rend la déglutition difficile. C’est le fameux « mal de gorge » qu’on appelle communément « angine ».

 

  Le pharynx est cette région du cou qui se trouve en arrière de la gorge. Elle se divise en trois parties : le naso pharynx, qui fait suite aux fosses nasales ; l’oro pharynx, que l’on aperçoit lorsqu’on ouvre la bouche et le laryngo pharynx, plus bas. Il peut y avoir également une atteinte des amygdales : on parle alors d’amygdalite.

 

Epidémiologie :

  Pharyngites et amygdalites sont plus fréquentes chez les enfants que chez les adultes. Sur une période de 1 an, on estime que 16% des adultes et 41% des enfants auront un épisode de pharyngite. La population d’âge scolaire (5-18 ans) est la plus concernée par ces affections.

  La transmission se fait le plus souvent par contact direct avec des sécrétions respiratoires chez une personne infectée ou par projection de gouttelettes lors de la toux.

 

 Les symptômes :

– Les maux de gorge ;

– La difficulté de déglutition avec une douleur aiguë en avalant les aliments ou les boissons ;

– La fièvre : 38° ou 39° ;

– L’état de fatigue ;

– La toux également, une toux sèche ;

– Il peut y avoir également un encombrement nasal : on parle de rhino pharyngite.

A l’examen, la gorge est rouge, très inflammatoire avec parfois des dépôts blanchâtres sur les amygdales. Il peut y avoir des ganglions au niveau du cou ou sous maxillaires.

 

Les causes :

  Le plus souvent, pharyngites et amygdalites sont causées par des virus qui touchent les voies respiratoires : le cytomégalovirus, le virus d’Epstein barr (donnant la mononucléose infectieuse), le virus herpès simplex. Les pharyngites virales sont les affections les plus fréquentes de la saison froide et humide mais peuvent se rencontrer également en été.

 

Elles durent peu de temps (5 à 10 jours) et finissent par disparaître progressivement.

Chez les jeunes enfants, elles peuvent être assez intenses et se traduisent par un refus d’alimentation et une forte fatigue.

 

D’autres causes sont les bactéries :

le streptocoque béta hémolytique du groupe A, les streptocoques du groupe C et G, le Corynebacteium Diphtheriae responsable de la diphtérie (maladie qui a actuellement disparu en raison de la vaccination), dans un contexte de maladies sexuellement transmissibles, le gonocoque et le tréponème.

Le diagnostic se fait par des tests de détection rapide pour l’antigène streptococcique par prélèvement pharyngé direct et par mise en culture de prélèvements pour les autres bactéries.

Le traitement :

Il sera donc spécifique et fonction des germes en cause :

– Les antibiotiques pour les pharyngites-amygdalites bactériennes,

– l’hydratation,

– L’utilisation d’une alimentation molle et froide,

– Le soulagement de la douleur et de la fièvre.

 

  En conclusion, pharyngites et amygdalites sont des infections fréquentes, en particulier chez les enfants ; elles se rencontrent tout au long de l’année et sont en général bénignes, à l’exception des angines bactériennes qu’il faut prendre en charge rapidement pour éviter des complications cardiaques, articulaires ou rénales en instaurant un traitement antibiotique approprié.

 

  En complément d’information, voici quelques remèdes homéopathiques qui pourront être utilisés simplement à la maison dès le début des symptômes de pharyngite, de rhino-pharyngite ou même d’état grippal :

 

– FERRUM PHOSPHORICUM 9CH : 3 granules toutes les deux heures le premier jour puis 3 granules quatre fois par jour pendant deux jours.

– APIS MELLIFICA 5 CH : 3 granules trois à quatre fois par jour pendant 2 jours environ dans le cas de fièvre avec alternance de sécheresse cutanée et de sueurs ainsi qu’avec inflammation du pharynx.

CAPSICUM ANNUUM 5CH : dans le cas d’inflammation et d’ulcérations buccales.

MERCURIUS 5CH : quand, à la fièvre sont associés des courbatures dans tout le corps, des vertiges en se levant du lit, des oreilles bouchées ou douloureuses, ou tout état grippal.

 

Dr Rémy

 

Les rhinites saisonnières

           Avec la venue de l’automne, arrivent aussi les premières manifestations du froid : obstruction nasale, enrouement, douleurs de gorge, toux, fièvre, pour ne citer que les signes les plus courants. Il me paraît intéressant de faire un petit tour d’horizon des principales affections que nous pouvons rencontrer en cette saison en commençant tout d’abord par un organe des sens qui nous est particulièrement indispensable : le nez.

 

  Les premières consultations médicales de la saison, commencent par cette question du nez bouché.

Le nez bouché est l’obstruction des fosses nasales par une muqueuse qui est inflammatoire : c’est la congestion nasale qui est due à une inflammation de la muqueuse des fosses nasales.

 

Tout d’abord, un petit rappel d’anatomie :

  Les fosses nasales sont les cavités situées au-dessus du plafond de la bouche (palais) et entourées d’autres cavités appelées sinus : sinus frontaux, sinus maxillaires. Elles communiquent avec le nasopharynx qui est la partie supérieure de la gorge (pharynx) à l’arrière de la bouche.

 

Quelles en sont les causes ?

  Les fosses nasales et les sinus sont recouverts d’une muqueuse qui sécrète continuellement du liquide. Ce liquide humidifie l’air inspiré, piège les poussières et contribue à lutter contre les agents infectieux.

Lorsque cette muqueuse est irritée, elle gonfle et sa sécrétion augmente, de sorte que le nez coule : c’est le Rhume, encore appelé Rhinite ou Coryza.  Les virus qui en sont responsables se transmettent d’une personne à une autre, le plus souvent par les mains ou des objets contaminés. Après la contamination, le rhume se déclenche plus facilement en fonction de divers facteurs tels que des défenses immunitaires affaiblies (période de stress ou de fatigue) ou des conditions environnementales (froid, humidité, fumée de tabac).

 

Comment prévenir le rhume ?

– S’habiller chaudement pendant la saison froide.

– Aérer régulièrement les chambres, même en hiver et humidifier l’air ambiant si nécessaire.

– Entretenir sa forme physique avec une activité physique régulière.

– Utiliser des vitamines comme la vitamine C, naturelle de préférence, que l’on trouve dans les fruits : oranges, citrons, kiwis, pamplemousses, acérola.

 

Si le rhume est déclenché, comment le traiter ?

  Si le nez coule ou bien s’il est bouché, il y a plusieurs choses à faire :

– On peut d’abord utiliser des huiles essentielles (Thym, Eucalyptus, Pin sylvestre, entre autres) et en mettre quelques gouttes sur un mouchoir que l’on respire régulièrement au cours de la journée.

– Ensuite, les inhalations : elles se font avec un grand bol d’eau chaude mais non bouillante dont on va approcher sa tête recouverte d’un linge comme une grande serviette et dont on va respirer les vapeurs. Mais respirer des vapeurs d’eau chaude seule, n’a pas grand intérêt ; il faut y ajouter quelques gouttes d’huiles essentielles (déjà citées) en mélange, ou bien utiliser des préparations toutes prêtes comme le Vicks Vaporub ou le Pérubore (il y a bien d’autres produits).

– Pour ceux qui ne sont pas des fervents des inhalations, il y a les sprays nasaux qui s’utilisent en pulvérisations dans le nez, deux à trois fois par jour (attention aux abus qui entraînent souvent des effets contraires). Ce sont des sprays nasaux à la Propolis ou à l’eau de mer qui ont une bonne efficacité et que l’on peut se procurer sans ordonnance, en magasin bio ou en pharmacie.

Il y a également toute une gamme de sprays nasaux à base de vasoconstricteurs et de corticoïdes, sur prescription médicale, dont l’efficacité est reconnue mais qui nécessitent quelques précautions d’utilisation.

 

  Pour les tout-petits, le nettoyage des fosses nasales est recommandé avec du sérum physiologique sans utiliser d’autres produits (même des huiles essentielles) qui seraient trop agressifs pour ces muqueuses fragiles. Les mouche bébés sont aussi bien utiles.

 

  Il ne faut pas oublier également la place de l’homéopathie dans la prévention de ces rhinites avec un produit simple : Influenzinum 9 CH, une dose (soit 10 granules) par mois, pendant les mois d’hiver jusqu’au printemps.

 

  Ces quelques considérations sur les rhumes ne sont pas exhaustives. Il existe bien des produits, des baumes, des tisanes, des formules, connues par certaines familles et transmises au cours des générations qui ont su faire la preuve de leur utilité et de leur efficacité et que chacun est libre d’utiliser comme par le passé.

 

Dr Rémy

 

Désaccords

           Bertrand et Anne souffrent par leur fils étudiant, épris d’indépendance, victime de mauvaises amitiés et qui semble abandonner une partie de ce qu’il a reçu en famille et en pension. Comment garder le lien avec ce fils, et l’unité familiale, sans mettre en danger les plus jeunes frères ?

Paul et Sabine se sont brouillés avec leur premier jeune ménage pour des indélicatesses des deux côtés… Qui doit demander pardon ? Le père pour conserver la paix dans la famille doit-il fermer les yeux et « passer l’éponge » ?

Quelques principes peuvent aider à aborder saintement ces deux types de situation.

 

Le père, garant du Bien Commun

 

  En tant que chef de famille, le père est le garant de son Bien Commun. Ce Bien Commun, outre un minimum de sécurité matérielle, nécessite la paix et l’unité dans la famille. Sans paix, qui est la tranquillité de l’ordre, pas de vie spirituelle solide, des difficultés pour l’épanouissement des enfants, et un risque de se faire emporter par ses passions. Cette paix s’épanouira dans l’unité de la famille.

Nous sommes appelés à refléter dans nos familles la beauté et l’unité de la Sainte Trinité, rien de moins ! Les parents donnent la vie (par procuration de Dieu le Père), les enfants imitent Jésus, l’unité de la famille est l’image du Saint Esprit qui unit l’ensemble dans un élan d’amour et lui donne sa force. 

Par ces réflexions, nous comprenons mieux la beauté et la hauteur de la mission qui nous attend avec la grâce de Dieu, mais aussi le dommage grave qu’est la rupture de l’unité dans la famille.

« Il est nécessaire de croire cette unité possible et de se dire qu’elle ne se fera pas sans vous. Quel que soit l’état actuel de votre foyer, quand bien même les difficultés vous paraissent insurmontables, dites vous bien que la situation n’est pas irréversible. Si chacun y met du sien, la vie commune peut devenir plus agréable et plus douce1. »

Considérons en premier lieu, ce qui unit. Ce sont d’abord les liens du sang qui sont si forts que le premier commandement envers le prochain concerne l’honneur dû aux parents. Ces liens ne doivent pas être reniés même si nous avons des divergences avec nos enfants ou nos parents.

A ces liens du sang s’ajoutent l’union de vie surnaturelle, l’union de la grâce, de la foi, de la charité. La charité va renforcer, élever et purifier nos liens naturels.

 

Vérités essentielles ou opinions ?

 

  Si la Foi ou les Mœurs enseignées par l’Église sont publiquement en cause, ou qu’il y a un danger immédiat pour les enfants, il est nécessaire de réagir, en rappelant l’importance de ces vérités dans notre famille, et en éloignant les enfants des situations de désaccords.

S’il doit y avoir une discussion avec un étudiant ou un jeune ménage sur ces sujets graves, il sera approprié de la tenir en privé.

Mais lorsqu’il s’agit de nos opinions propres ou de matières moins graves, restons bienveillants. N’oublions pas que nos adolescents grandissent et doivent former leur jugement d’adulte, en exerçant de plus en plus leur liberté. Mystère de la liberté, cadeau de Dieu, pas toujours bien utilisé !

Lorsque notre fils aura quitté son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, notre bienveillance et notre prudence devront redoubler même si le conjoint apporte des habitudes ou des réactions qui nous agacent2.

 

Un risque fréquent

 

  En effet, l’amour des discussions oiseuses et des contestations inutiles est une faute. Il faut « déférer volontiers au sentiment d’autrui, toutes les fois que les intérêts du royaume de Dieu ne sont point en jeu. (…) Ce qui nous porte à entrer en discussion, c’est souvent le souci de sauvegarder notre réputation, de défendre notre honneur. D’une part, le souci du point d’honneur, dit Ste Thérèse, est un des plus sérieux obstacles que rencontre l’avancement spirituel. D’autre part, à vouloir ainsi défendre à tout propos sa réputation (ou son point de vue), on s’expose à perdre des biens d’une valeur beaucoup plus considérable tels que la charité et la paix de son cœur. On s’engage dans une voie sans issue, les contestations de ce genre n’aboutissant jamais à convaincre l’adversaire ; on s’expose à monter de ton, à devenir violent. Le cœur s’embrase d’une ardeur qui le poursuivra … il retournera sous mille formes les arguments déjà employés, en cherchera de nouveaux, se persuadera de son bon droit, n’aura ni trêve ni repos qu’il n’ait repris la lutte… dans ce genre de rencontre, le vrai vainqueur est celui qui se tait, et il y a beaucoup plus de gloire à se retirer doucement qu’à triompher à force de cris3 ».

Ainsi, un père de famille n’hésitera pas à faire le premier pas, autant de fois que nécessaire, pour demander pardon de ses éventuelles maladresses et réparer les brouilles avec ses enfants mariés. Chacun restera maître dans son foyer, avec des règles de vie en commun propices à la paix et au respect.

 

La douceur avant tout

 

  L’irritation visible ou la colère peuvent avoir des conséquences irréparables. Au lieu de convaincre et toucher l’interlocuteur, nous allons endurcir son cœur, blesser sa sensibilité et son amour-propre, surtout lorsque nous sommes face à un plus jeune et plus fougueux que nous.

« Aussi quiconque recherche la paix du Christ doit s’appliquer à déraciner de son cœur cette funeste passion. La première résolution est de ne pas satisfaire sa colère et ne jamais mettre à exécution les actes qu’elle inspire. Ne jamais prendre une sanction sans en avoir pesé les conséquences devant Dieu ; s’imposer toujours un délai avant d’agir4 » .

« Apprenez de Moi que je suis doux et humble de cœur (St Math.XI,29). Remarquons que le Maître pose la douceur avant l’humilité, indiquant par là que nul ne peut espérer venir à bout de l’orgueil, s’il ne commence par pacifier son âme et la guérir de ses emportements5 ».

 

Convertir et non convaincre

 

  Gardons à l’esprit que notre objectif est l’unité de la famille, et la conversion de ceux qui seraient éloignés de la Foi.

Plus que les discours ; la prière, les sacrifices et l’exemple seront des moyens efficaces. Nous trouverons probablement le temps trop long, mais c’est celui du Bon Dieu… Qui comptera le nombre d’âmes sauvées par l’intercession de la Sainte Vierge parfois au dernier moment ?

Nous semons, mais nos prières et nos œuvres porteront du fruit, peut-être après notre mort…  

 

Développer la bonne humeur

 

  Une manière de rester bien unis et de pratiquer la charité en famille consiste à ne pas se laisser aller à la mauvaise humeur et à ne pas se plaindre.

Évitons le surmenage et l’oisiveté, qui sont deux causes principales de mauvaise humeur.

Organisons une occupation judicieuse de notre temps, avec des temps en commun et des temps libres pour chacun et vivons sous le regard de Dieu, évitant les couchers tardifs qui peuvent engendrer plus facilement les élans d’humeur ! En offrant notre journée au Bon Dieu, en portant nos difficultés avec lui, en acceptant les imperfections des autres pour Lui, nous préparons le terrain.

  Habituons nous à voir le bon côté des choses et à rechercher les beaux côtés des personnes de notre entourage. Dans notre vie, le positif aide à accepter le négatif. Faisons un effort, pour voir ce qu’il y a de bon chez chacun et le dire ! C’est un moyen efficace pour encourager les progrès des uns et des autres.

Ne prenons pas parti pour l’un ou l’autre de nos enfants en cas de conflit entre eux, mais aidons les à prendre de la hauteur et considérer le point de vue de l’autre et la nécessité de la paix. Encourageons au pardon mutuel, à une paix sincère l’un vis-à-vis de l’autre.

 

  C’est par les menus faits de la vie quotidienne, les attentions, la douceur que nous créerons une atmosphère propice dans notre famille.

 

  « Regarder ce qui unit, développer la bonne humeur, ne pas se plaindre, mettre sa parole au service de la charité, pardonner… »6

  Le père de famille est gardien de la paix et de l’unité !

 

Hervé Lepère

1 La Famille Catholique, abbé Troadec

2 Sur ce thème, voir la rubrique Grands Parents des revues Foyers Ardents N° 9 et 10

3 Les instruments de la perfection, dom Jean de Mauléon.

4 Idem

5 Idem

6 La Famille Catholique, abbé Troadec

 

 

La déshydratation

           La déshydratation est une perturbation importante de notre métabolisme ; elle est particulièrement fréquente aux âges extrêmes de la vie, c’est à dire les enfants en bas âge et les personnes âgées. Elle consiste en une perte d’une partie de l’eau de l’organisme ; or, l’eau représente 60% du poids du corps et toute altération de ce secteur hydrique entraîne des anomalies sérieuses. Il est donc important de savoir reconnaître un manque d’eau c’est à dire une déshydratation.

  Dans cette pathologie, c’est le rein qui va permettre de réguler l’équilibre physiologique en retenant l’eau ou en facilitant son élimination ; pour les enfants, le faible volume corporel les rend plus vulnérables à une perte d’eau et pour les gens âgés, c’est le rein vieillissant qui ne répond plus aux nécessités d’adaptation du volume des urines.

Quelles sont les causes d’une déshydratation ?

  Ce sont les circonstances qui vont entraîner une perte d’eau et de sel, par exemple lors de troubles digestifs comme les vomissements ou les diarrhées ; lors de brûlures, et plus la surface brûlée est élevée, plus la déshydratation est importante ; ce sont les traitements par des diurétiques souvent employés chez les personnes âgées ; ou bien lors d’anorexie prolongée ou de décompensation diabétique.

Mais il peut y avoir également perte d’eau pure lors de chaleurs excessives (locaux mal isolés l’été ou surchauffés l’hiver) ; en cas de fièvre élevée, de transpiration, d’hyperventilation ou d’autres pathologies; lors d’incapacité à s’hydrater, comme par exemple, chez des personnes dépendantes ou bien avec des troubles de la conscience ou de la déglutition.

 La déshydratation porte le plus souvent sur une perte globale d’eau et de sel et on distingue, sans entrer dans les détails, une déshydratation intra cellulaire, extra cellulaire ou globale.

 Quels sont les signes de la déshydratation ?

  Les signes que l’on peut observer sont la peau sèche, faisant un pli lorsqu’on la pince, appelé pli cutané ; la sècheresse de l’intérieur de la bouche (beaucoup de personnes âgées respirent par la bouche) ; la fatigue inhabituelle, la perte d’appétit, la perte de poids,  une légère augmentation de la température corporelle appelée fébricule, à 37°8 ou 37°9; des modifications de la tension artérielle avec des épisodes d’hypotension avec chute et malaise.

Les signes de gravité sont l’hyperthermie inexpliquée à plus de 38 degrés, des troubles de la conscience, des difficultés respiratoires, un effondrement des chiffres de la tension artérielle.

Comment prévenir la déshydratation ?

  Voici quelques principes généraux pour limiter les risques :

– Il faut isoler les locaux en cas de fortes chaleurs extérieures et ne pas surchauffer l’hiver ; il faut ouvrir les fenêtres la nuit et les fermer le jour ; tirer les rideaux pour faire de l’ombre.  

– Il faut veiller aux apports d’eau dans la journée et faire boire les personnes fragiles plusieurs fois par jour par petites quantités (eau, thé, café, jus de fruits, eau gélifiée pour les personnes âgées ou des solutions de réhydratation toutes prêtes pour les enfants).

– Dans les situations à haut risque, surtout pour des personnes âgées dépendantes, il est possible de perfuser la nuit par voie sous cutanée sur les cuisses ou l’abdomen.

  La déshydratation est donc une pathologie qui regroupe des signes multiples qu’il faut rechercher chez des personnes dépendantes ou affaiblies. Il faut inviter les patients à boire modérément mais régulièrement dans la journée, en particulier en cas de fièvre.  En présence de signes de gravité, la perfusion intra veineuse s’impose et l’hospitalisation sera alors nécessaire si les moyens humains et matériels disponibles au domicile sont insuffisants pour assurer un traitement adéquat et une surveillance optimale.

Dr. N. Rémy