Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

Notre citation pour juillet et août :  

« Le Bon Dieu a créé les petits oiseaux pour chanter, et ils chantent ;

 il a créé les hommes pour l’aimer, et les hommes ne l’aiment pas. »

Saint Curé d’Ars

Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

 Vivaldi composa une cinquantaine d’œuvres religieuses parmi plus de huit cents compositions. Ces vêpres pour « l’Ascension » de la Sainte Vierge sont une introduction au « Dixit Dominus ».

Ascende Laeta

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Maria.

 

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Regina.

 

Truncus recusat

Gressus turbare,

Te vulnerare

Non audet spina.

 

Quam pulchri

Quam pulchri, quam formosi

Sunt tu ingressus Maria ;

Stella mundi et Aurora

Claro lumine tuo silvas irradias.

In jucunda praesentia

Gaudent lassi pastores ;

Judae Montana jubilant,

Cernitur gaudium, risus,

Cunctis sola Maria fit Paradisus.

 

Sternite, Angeli

Sternite, Angeli,

Sternite flores,

Cari pastores, laeti cantate.

Fistula, tibia,

Reginam vestram, simul laudate.

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines,

Toute aimable

Et belle Marie

 

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines

Toute aimable

Et belle Reine

 

Le tronc de l’arbre refuse

De perturber votre ascension

L’épine n’osera pas

Vous blesser.

 

 

Combien belle, combien pleine de grâce

Est votre marche, Marie ;

Etoile du monde, Aurore,

Vous irradiez les forêts de votre claire lumière.

Dans votre agréable présence

Se réjouissent les bergers las ;

Les monts de Judée jubilent

La joie se discerne, le rire,

Pour tous, Marie seule devient le Paradis.

 

 

Répandez, Anges,

Répandez des fleurs

Chers bergers, chantez joyeux.

Flûtes, pipeaux

Louez de même votre Reine.

Come un bel di di Maggio

Notre citation pour mai et juin :  

« Dites-moi… Mes chansons de toutes les couleurs,

Où mon esprit qui muse au vent les a-t-il prises ?
Le chant leur vient – d’où donc ? – comme le rose aux fleurs

Comme le vert à l’herbe et le rouge aux cerises. »

Marie Noël – Les chansons et les heures – Le Rosaire des joies

 

Andrea Chénier : Come un bel di di Maggio (Comme un beau jour de Mai)

(1894 – Donné pour la première fois en 1896 à la Scala de Milan)

 

  André Chénier, poète français mort guillotiné le 25 juillet 1794 (à 31 ans) est d’abord constitutionnel, mais tentera d’arracher Louis XVI à l’échafaud, et se sacrifiera pour sauver plusieurs de ses amis de la prison, et de la mort. Le librettiste d’Umberto Giordano a largement romancé l’histoire de Chénier. Néanmoins l’opéra en lui-même a contribué à la célébrité du poète, notamment par cette Aria de l’Acte IV, “Come un bel di di Maggio”, qui exprime de façon magistrale les sentiments du condamné devant la mort.

Cet aria est souvent un premier morceau de bravoure pour les ténors. Vous pourrez comparer deux interprétations que soixante-cinq ans séparent.

 

Come un bel dì di maggio
Che con bacio di vento
E carezza di raggio
Si spegne in firmamento

Col bacio io d’una rima
Carezza di poesia
Salgo l’estrema cima
Dell’esistenza mia

La sfera che cammina
Per ogni umana sorte
Ecco già mi avvicina
All’ora della morte

E forse pria che l’ultima
Mia strofa sia finita
M’annuncerà il carnefice
La fine della vita

Sia ! Strofe, ultima Dea
Ancor dona al tuo poeta
La sfolgorante idea
La fiamma consueta

Io, a te, mentre
Tu vivida a me sgorghi dal cuore
Darò per rima il gelido
Spiro d’un uom che muore 

Comme une belle journée de mai
Qui, avec l’effleurement du vent
Et la caresse d’un rayon,
S’éteint au firmament,


Avec le souffle de la rime,
La caresse de la poésie,

J’arrive à l’ultime sommet
De ma vie.

Le monde en marche donne
à chaque humain sa destinée
Pour moi, déjà, arrive
L’heure de la mort


Et peut-être avant que la dernière
de mes strophes ne soit terminée
Le bourreau m’annoncera-t-il
La fin de la vie.

Qu’il en soit ainsi ! Strophe, dernière muse,
Donne encore à ton poète
L’idée flamboyante,
La flamme coutumière


Moi, pour toi, alors queTu es vivante, jaillissante de mon cœur
Je donnerai à la rimeLe souffle glacé d’un homme qui meurt

 

Air de la calomnie

Notre citation pour mars et avril :  

« Le chant allège les sombres soucis » Horace

 

          A partir de ces deux œuvres profanes qui vous sont proposées, voici une méditation sur le commandement de la charité, recommandé sans cesse par Notre-Seigneur. Une bonne résolution pour que toute parole soit bien pesée, pour l’éternité.

 

Air de la Calomnie

Le Barbier de Séville, donné la première fois en 1819 (version italienne), et en 1884 (version française)

Gioachino Rossini

 (1792 Pesaro – 1868 Paris)

 

Opéra, considéré comme le chef-d’œuvre de Rossini, tiré de l’œuvre de Beaumarchais, le Barbier de Séville a été composé en 1816, en deux semaines, Rossini n’étant âgé que de vingt-quatre ans.

Bartolo veut épouser sa pupille Rosina, contre son gré, car elle aime le Comte Almaviva. Basileo, maître de musique de Bartolo, lui conseille d’utiliser le moyen de la calomnie pour lutter contre son rival…

« C’est d’abord rumeur légère
Un petit vent rasant la Terre
Puis doucement, vous voyez calomnie
Se dresser, s’enfler, s’enfler en grandissant


Fiez-vous à la maligne envie
Ses traits lancés adroitement
Piano, piano, piano, piano
Piano par un léger murmure
D’absurdes fictions
Font plus d’une blessure

Et portent dans les cœurs

Le feu, le feu de leurs poisons
Et portent dans les cœurs
Le feu, le feu de leurs poisons


Le mal est fait, il chemine, il s’avance
De bouche en bouche il est porté
Puis riforzando, il s’élance
C’est un prodige en vérité

 

 

Mais enfin rien ne l’arrête

C’est la foudre, la tempête

Mais enfin rien ne l’arrête

C’est la foudre, la tempête

Un crescendo public

Un vacarme infernal

Un vacarme infernal

Elle s’élance, tourbillonne

Etend son vol, éclate et tonne

Et de haine aussitôt un chorus général

De la proscription a donné le signal
Et de haine aussitôt un chorus général
De la proscription a donné le signal

Et l’on voit le pauvre diable
Menacé comme un coupable
Sous cette arme redoutable
Tomber, tomber, terrassé »

https://open.spotify.com/search/l’air%20de%20la%20calomnie

 

L’Enfance du Christ Berlioz

Notre citation pour janvier et février :  

« Le pain que l’on gagne en chantant est le meilleur » Alain

 

 L’Enfance du Christ

Oratorio (10 décembre 1854)

Hector Berlioz (1803-1869)

Trilogie sacrée pour soliste, chœur, orchestre et orgue

 

Le succès de cette œuvre fut phénoménal, il en étonna même Berlioz qui est aussi l’auteur du texte.

 

Deuxième partie : La Fuite en Egypte

Le repos de la Sainte Famille (extrait n° 9)

Le récitant :

Les pèlerins étant venus
En un lieu de belle apparence
Où se trouvaient arbres touffus
Et de l’eau pure en abondance,
Saint Joseph dit : « Arrêtez-vous
Près de cette claire fontaine.
Après si longue peine
Ici reposons-nous. »


L’enfant Jésus dormait.

Pour lors Sainte Marie,

Arrêtant l’âne, répondit :

« Voyez ce beau tapis d’herbe douce et fleurie,

Le Seigneur pour mon fils

Au désert l’étendit (bis)

 

Puis, s’étant assis sous l’ombrage

De trois palmiers au vert feuillage,

L’âne paissant, l’Enfant dormant,

Les sacrés voyageurs

Quelque temps sommeillèrent,

Bercés par des songes heureux,

Et les anges du ciel, à genoux autour d’eux,
Le divin enfant adorèrent.

 

Choeur d’Anges :

Alleluia !

 

https://open.spotify.com/album/1dhpkJuM8tBLXfYnMz0hcB

 

Fête de Sainte Cécile

Notre citation pour novembre et décembre :  

« Il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat, l’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et se sacrifie », Charles Baudelaire.  

 Sanctus

Messe Solennelle de sainte Cécile

Charles Gounod (1818, Paris – 1893, Saint-Cloud)

 

 

 

 

 

 

 


Le 22 novembre prochain, honneur à la patronne de cette rubrique puisqu’elle est la patronne des musiciens, honneur à sainte Cécile dont le nom est inscrit au Canon de la Messe.

 

Cette Messe solennelle en l’honneur de sainte Cécile, composition musicale de Charles Gounod, son œuvre la plus connue (hormis ses opéras), fut donnée pour la première fois le 22 (ou le 29) novembre 1855 à l’église Saint-Eustache de Paris, pour la sainte Cécile.

 

Née en l’an 200, Cécile est mariée contre son gré au païen Valérien. Le soir de son mariage, Cécile révèle à son mari qu’elle a fait vœu de virginité et le convertit ainsi qu’un peu plus tard, son beau-frère Tiburce. Elle subit le martyre par trois fois jusqu’à sa décapitation, en chantant des hymnes à Notre-Seigneur. Pour cette raison sainte Cécile est devenue patronne des musiciens.

En octobre 1599, lorsqu’à la demande du cardinal Sfondate, on ouvrit le sarcophage de la sainte, son corps était encore intact. Le sculpteur romain, Maderno exécuta la réplique fidèle du corps supplicié, œuvre que l’on peut toujours contempler dans l’Eglise Sainte Cécile du Trastevere, à Rome.

 

Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus Deus Sábaoth


Pleni sunt caeli et terra glória tua


Hosánna in excélsis


Benedíctus qui venit in nómine Dómini

 

Hosánna in excélsis.

 

 

https://open.spotify.com/search/Sanctus%20Gounod%20Kiri%20T