Sous le regard de Dieu – Vocation

 Vocation

Voici quelques maximes tirées du livre « Sous le regard de Dieu », du père Edouard Poppe, qui peuvent nous aider, nous et nos enfants, à acquérir les vertus nécessaires à leur vie future, qu’elle soit religieuse, ou familiale :

– « Celui qui couvre de son silence les défauts d’autrui a déjà parcouru un grand chemin sur la voie de la perfection.

– Celui qui admet sans étonnement sa faiblesse est sur la voie qui mène à la véritable humilité.

– Celui qui ne cache jamais la vérité par crainte de déplaire prouve qu’il est déjà très détaché des hommes.

– Celui qui aide autrui à ses propres dépens prouve qu’il suit le chemin évangélique de l’amour du prochain.

– Celui qui trouve son unique consolation en Dieu ne court plus de danger pour son âme.

– Celui qui sait taire ses qualités comme ses défauts fait preuve d’un grand esprit de mortification.

– Celui qui joint à un esprit recueilli la joie de l’optimisme montre qu’il pratique la vie intérieure.

– Qui jamais ne maudit les malfaiteurs mais éprouve de la compassion et non pas du mépris pour les pécheurs et les âmes perdues, vit selon l’esprit du Seigneur.

– Qui ne s’étonne ni ne se scandalise des imperfections de ses compagnons les aimera facilement, et mieux ».

 

Est-ce qu’apprendre à être poli, aide à grandir ?

           Si l’on écoute les reproches de nos anciens sur les jeunes d’aujourd’hui, il ressort qu’ils ne sont pas élevés, trop « désinvoltes », vraiment immatures : ils bousculent les vieilles dames au coin de la rue, ne savent pas dire merci, ne vivent que pour leur petit bonheur sans envergure.

  Est-ce qu’une des façons de devenir adulte ne serait donc pas de leur apprendre à être polis, civilisés par un certain savoir-vivre ? Toutes ces contraintes au quotidien quand ils sont petits, deviennent vite des habitudes, puis un véritable souci de gentillesse pour leur entourage, antidote nécessaire à l’égoïsme et au malaise des adolescents.

  La politesse facilite grandement les rapports entre les générations, et est un cadre dans lequel nos enfants peuvent se sentir à l’aise, en sachant tout naturellement dire Bonjour, ou Merci, avec un grand sourire qui fait toute la différence. Elle n’est pas un frein à leur développement, mais plutôt une armature qui leur permet de s’épanouir.

  Et c’est à nous, les parents, de leur inculquer ces principes, une des clefs du bonheur.

 

Comment cultiver la considération pour nos aînés ?

           Le « jeunisme » ambiant, qui fait que les grands-parents n’ont plus l’air d’être vieux (oui, « vieux » est un terme honorable !), ne s’habillent plus en papis, ne parlent et ne se comportent plus en mamies, et cherchent à faire disparaître systématiquement tout signe extérieur de vétusté naturelle, transforme radicalement la notion que les jeunes ont de la vieillesse.

  C’est une des raisons, non la seule, pour laquelle le respect envers nos anciens se perd : ils n’ont plus la tête d’illustres vieillards dont la sagesse surpasse toutes les modes et les aléas de l’actualité. Ils ne représentent plus la stabilité ni la force de l’expérience.

  Pourquoi laisser sa place assise dans le métro à une retraitée qui s’en offusque, car cela lui rappelle qu’elle vieillit ?

  Comment demander un conseil avisé à un grand-père hyper branché, qui perd son temps devant ses multiples écrans ?  

  Comment avoir de l’estime pour un vieillard toujours jeune, qui cherche davantage à être un copain de ses petits-enfants, plutôt qu’un guide ?

  Alors oui, le respect envers nos anciens se perd, mais peut-être est-ce parce que certains ne sont quelquefois pas « respectables ». Il n’y a pas de honte à paraître vieux : c’est l’aboutissement d’une vie de labeur, d’activité, de générosité, et l’acceptation de notre condition humaine, telle que le Bon Dieu l’a voulue, pour notre Bien et celui de notre entourage.

Quand faut-il apporter un cadeau lors d’une invitation chez des amis ou de la famille ?

           Voilà une question qui revient souvent : « Est-ce qu’on leur apporte quelque chose ? »

Vous pouvez vous en abstenir dans plusieurs cas :

– Quand l’hôtesse vous a déjà demandé de participer à la confection d’un des mets du repas ;

– Quand les hôtes vous rendent une politesse et qu’eux-mêmes ne vous ont rien offert en venant chez vous, ou que vous les avez reçus maintes fois avant qu’ils ne vous rendent la pareille ;

– Quand ils vous invitent pour vous remercier d’un service que vous leur avez rendu.

 

En revanche :

– Si vous leur êtes déjà redevables de beaucoup d’invitations ;

– Si ce sont des amis très chers ;

– Si vous êtes reçus pour un séjour ;

– Si vous savez que vous ne pourrez pas leur rendre la pareille ;

– Si vous avez envie de les honorer et de leur faire plaisir ;

  Alors, ne vous privez pas de cultiver l’amitié par un de ces petits cadeaux qui font toujours plaisir : une bonne bouteille, un pot de confitures de votre fabrication, un petit bijou pour la maîtresse de maison, une babiole chinée chez votre antiquaire préféré, ou mieux, un bon livre que vous aimeriez leur faire découvrir. Si vous apportez des fleurs, préférez une plante à un bouquet, car celui-ci pourrait créer un embarras à votre hôtesse qui perdra du temps à chercher le vase adéquat alors qu’elle aimerait discuter avec ses amis.

Tout ce que l’on donne fleurit, tout ce que l’on garde périt.

 

Savoir-vivre à table, suite et fin !

           Voici la fin des principes de base de la tenue à table (voir le début dans les numéros FA27 et 28), afin de garder à ces moments conviviaux le raffinement du Savoir-Vivre à la française :

  1. Ne fumez pas à table, sauf autorisation expresse de la maîtresse de maison et de toute façon pas avant le fromage.
  2. Ne vous curez jamais les dents.
  3. Eternuez le plus discrètement possible, la main devant la bouche, et présentez vos excuses.
  4. Si vous avez absolument besoin de vous moucher, ne le faîtes pas dans votre serviette. Mouchez-vous le plus rapidement possible et sans bruit de trompette.
  5. Veillez à proposer de l’eau ou du pain à vos voisins.
  6. N’entamez pas une grande conversation au moment où vous vous servez d’un plat, afin de ne pas ralentir le service des autres convives.
  7. En France, contrairement à d’autres pays, chacun se sert lui-même et le plat tourne de convive en convive, en commençant par les dames.
  8. On place à droite du maître et de la maîtresse de maison les personnes que l’on veut mettre à l’honneur : celles que l’on reçoit pour la première fois, ou les plus âgées.
  9. On se sert d’un plat sur sa gauche, et l’on donne son assiette à desservir, sur sa droite.
  10. Ne demandez pas à être resservi de vin, mais attendez qu’on vous en propose.

  Et surtout, évitez les sujets de conversation à problème, afin que tout se passe harmonieusement et que personne ne sorte de table avec des maux d’estomac !