La fièvre chez l’enfant

La fièvre est une température supérieure à 38,5°C prise en rectal. Elle est le témoin d’une infection bactérienne ou virale en cours d’évolution. Si elle est très élevée, la fièvre peut être dangereuse pour votre enfant et responsable de convulsions.

Voici quelques conseils pour faire baisser la fièvre :

– Prendre la température avec un thermomètre placé dans l’anus.

– Si cette température est comprise entre 36,5 et 37,5°C, il n’y a pas de fièvre.

– Si la température est située entre 37,5 et 38,5° C, la fièvre est modérée.

– Il faut déshabiller votre enfant : maillot de corps et une couche suffisent largement.

Reprendre la température 4 heures plus tard.

– Si la température est supérieure à 38,5°C, la fièvre est élevée : il faut déshabiller l’enfant ; appeler votre médecin traitant.

 Il est alors possible de donner un bain si vous avez un thermomètre de bain : la température doit être de 2 degrés en-dessous de la température de l’enfant ; la durée du bain est de 10 minutes.

– Mettre l’enfant au calme, dans une pièce dont la température est à 20 ou 21°C.

– Faire boire de l’eau à votre enfant entre les biberons et les repas. Si l’enfant ne prend pas beaucoup d’eau au biberon, il faut alors lui donner de la solution de réhydratation (à demander au pharmacien ) par petites quantités.

– Donner un anti-thermique (médicament contre la fièvre) en suivant l’ordonnance du médecin.

– Surveiller la température toutes les 4 heures.

 

En utilisant ces moyens proposés, bien souvent, on constate une diminution progressive de la fièvre de l’enfant dès le lendemain. Si ce n’est pas le cas, il faut alors conduire l’enfant chez votre médecin ou aux urgences si le médecin n’est pas disponible.

 

Dr Rémy

 

Saint Michel et la France

Le monde moderne, imbu de naturalisme et de subjectivisme, est plus que jamais déterminé à s’affranchir de la tutelle de Dieu et prétend construire seul sa destinée et son bonheur. Avant même que le temps n’existe, après la création des premiers esprits, alors que Satan et ses sbires cherchaient leur indépendance, saint Michel faisait déjà tonner son « Quis ut Deus ?1 ». Pas plus que Satan, le monde n’est à l’égal de Dieu. Et c’est justement pour le protéger du démon que Dieu envoie sur terre ses anges, en particulier l’archange saint Michel, le chef de l’armée céleste. Ces apparitions sont signes de grandes choses, car comme l’exprimait le pape saint Grégoire le Grand, « Saint Michel est envoyé chaque fois qu’il s’agit d’opérer une œuvre éclatante. » Or nous remarquons que nombreuses sont les manifestations de cet archange sur notre sol français, ce qui semble signifier l’importance que Dieu accorde à notre pays dans son plan divin.

L’archange Saint Michel

Les anges (du grec aggelos, messager) sont les premiers êtres créés. Saint Augustin attribue leur apparition à l’œuvre du premier jour : « Que la lumière soit.» Non pas que les anges soient la lumière, mais plutôt qu’ils participent à la lumière éternelle de Dieu2, et qu’ils soient les témoins de son action créatrice. Ils sont de purs esprits, c’est-à-dire qu’ils ne possèdent pas de corps ou de parties physiques. Ils sont ainsi doués de certaines capacités que ne peuvent avoir les êtres matériels, telle que l’incorruptibilité. Tous, comme les hommes, ils ont été créés par Dieu avec des différences, des particularités qui répondent à un rôle qu’Il leur a défini. Cela se traduit par une hiérarchie des esprits célestes en neuf ordres rangés dans trois triades. La première comprend les Séraphins, dont les trois principaux anges Michel, Raphaël et Gabriel, les Dominations et les Trônes. Ce sont les anges les plus proches de Dieu, les premiers serviteurs de Sa volonté. La deuxième triade comprend les Dominations, les Vertus et les Puissances. Enfin, la troisième comprend les Principautés, les Archanges et les Anges. Elle est l’intermédiaire entre le monde surnaturel et le monde naturel, entre Dieu et les hommes, et c’est parmi ses troupes que sont choisis les anges gardiens de chaque homme et de chaque société.                  

Parmi toute l’armée céleste, saint Michel occupe la première place, au plus proche de Dieu. Son opposition à Satan lui a en effet mérité cette place, alors que sa nature d’archange ne le prédisposait pas à être aussi élevé dans l’ordre céleste3. Saint Clément d’Alexandrie parle de lui en ces termes : « Le chef d’œuvre de la création angélique est l’archange Michel. C’est l’ange par excellence, l’ange du Seigneur, (…) le Grand Prince, le Vice-Roi de l’éternité. »  Il est le chef des anges, et le plus ardent adversaire du démon. De ce fait, il est tout naturel qu’il soit le plus zélé défenseur des hommes, dont il assure la protection sous les ordres de la Sainte Vierge, qu’il précède ou accompagne lors de ses visites sur terre. Gardien des hommes, il est aussi gardien du Paradis. Non pas que le Paradis doive être protégé d’une invasion quelconque, mais plutôt qu’il siège avec Dieu au jugement particulier de chaque âme qui se présente devant la majesté divine lorsque son heure est venue. L’iconographie sacrée le présente souvent tenant d’une main la balance où se pèsent le bien et le mal faits durant la vie terrestre, et de l’autre l’épée qui se tient prête à repousser l’âme dans les tréfonds de l’enfer. Les manifestations de saint Michel sur terre revêtent une importance toute particulière, à l’instar de celles de Notre-Dame. Ses apparitions, annonciatrices d’une « œuvre éclatante4 », sont signes du grand combat qui oppose les forces du diable à celles de Dieu pour le sort des hommes. Et il est certainement révélateur que la France ait été témoin de nombreuses révélations de saint Michel, tant visibles qu’invisibles.

Saint Michel en France

C’est à Lyon que l’on retrouve la trace la plus ancienne du culte à saint Michel en France, dans une église érigée en 506 et dédiée au chœur des anges par la reine Carétène5. Disparue depuis, elle a  été remplacée dans le culte de l’archange par la basilique de Notre-Dame de Fourvière, où sa statue domine l’abside. On retrouve également saint Michel aux côtés de la Vierge Marie, dans son sanctuaire du Puy-en-Velay où elle apparut en 430. Une fresque peinte de plus de 5 m de haut sur 2 m de large, la plus grande de l’époque romane, le représente, la lance à la main, dans une chapelle du Xe siècle qui lui est dédiée, signe de la grande vénération du peuple franc pour cet ange protecteur. Mais c’est bien sûr au Mont-Saint-Michel que se trouve le plus grand sanctuaire du Prince des milices célestes. Le 16 octobre 708, il apparaît en songe à saint Aubert, évêque d’Avranches, pour lui ordonner de construire une église à son intention, sur le rocher dit du Mont Tombe. Il marque ainsi sa volonté de prendre sous sa protection la terre de France, protection qu’il assurera à plusieurs reprises, à commencer par la victoire de Poitiers sur l’Islam conquérant, vingt-quatre ans seulement après la fondation de son sanctuaire du Mont Tombe, en 732. Il apparaît dans la même période, en 709, sur le mont Châtillon, à une vingtaine de kilomètres de Domrémy où naîtra sainte Jeanne d’Arc, dans la commune qui porte aujourd’hui le nom de Saint-Mihel. Le Mont-Saint-Michel et l’abbaye de Saint Mihel vont voir affluer les pèlerins et se succéder les miracles attestant de la protection de l’archange.

Cette protection de saint Michel sur la France est reconnue et proclamée par divers souverains. Le premier, Charlemagne, décrète le 29 septembre comme fête officielle de saint Michel dans tout l’empire6. Il le nomme « Princeps Imperii Francorum », Prince et Patron de l’Empire des Gaules, et ajoute sur ses étendards l’inscription « Voici Michel, grand prince, il vient à mon aide ». Ses successeurs n’ont également cessé de rendre hommage à l’archange, notamment par de riches dons à son sanctuaire du Mont-Saint-Michel, permettant l’édification au XIIIe siècle de la Merveille, joyau français de l’architecture sacrée. Tous les rois de France, jusqu’à Louis XIV, s’y rendront en pèlerinage, pour placer leur couronne et le Royaume sous la protection de ce si puissant patron.

La plus éclatante preuve de la protection exercée par saint Michel sur le royaume de France est son rôle primordial dans l’épopée de sainte Jeanne d’Arc. En 1424, moins d’un an après une grand-messe célébrée en son honneur par le roi Charles VII7, saint Michel apparaît à Jeanne, afin de la préparer à accomplir la mission que Dieu lui a confiée. Nous connaissons cette histoire : accompagnée de l’archange, de sainte Catherine et de sainte Marguerite, Jeanne va mener la reconquête du royaume et le sauver de l’envahisseur anglais. Contre toute attente, les troupes françaises vont remporter victoire sur victoire, permettant le couronnement du roi à Reims, première étape du redressement de la France.

Pour conclure ce trop bref résumé de la relation entre saint Michel et notre pays, il nous faut ne serait-ce qu’aborder la raison de cette protection particulière. Ce ne peut en effet être un hasard que le chef des anges fasse le choix de protéger cette terre de France. Il a certes honoré plusieurs pays de ses apparitions (l’Italie avec le Mont Gargan, le monastère de Skellig Michael en Irlande), mais de tous, la France se distingue par le nombre et le retentissement de ses visites. Cela s’explique par la place qu’occupe cette nation dans le plan de Dieu : depuis le sacre de Clovis jusqu’à la Révolution, elle a été le glaive et le bouclier de la Sainte Eglise, sa « Fille aînée », et son monarque le « Lieutenant de Dieu sur Terre ». Il fallait bien, pour la protéger des ennemis de l’Eglise et la guider dans le droit chemin, la mettre sous le secours du plus ardent soldat de Dieu, de son champion. Tant qu’elle a été fidèle à sa destinée, saint Michel est venu l’aider et la tirer des plus grands dangers. Même lorsqu’elle a renié sa mission, il était toujours là pour l’empêcher de tomber plus bas, secondant l’action, ô combien salutaire de Marie, Reine des Anges, elle-même patronne principale de notre terre de France. Et il est encore présent à son chevet, la protégeant dans le secret des plans du diable et de ses sbires, restant tout prêt à la relever comme par le passé. Nous ne l’avons que trop oublié, aussi ne tardons pas à nous mettre de nouveau sous sa puissante protection, avec notre pays, afin qu’il nous protège et nous guide jusqu’au Ciel dont il est le gardien.

 

RJ

 

1 D’où il tire son nom, Michel, signifiant Qui est comme Dieu.

2 Cf St Augustin, in La Cité de Dieu.

3 La hiérarchie naturelle qui peut exister entre les êtres est remplacée, dans l’ordre surnaturel, par une hiérarchie de sainteté. Il en va ainsi de la Sainte Vierge : inférieure aux anges par sa nature humaine, elle leur est infiniment supérieure par son niveau de sainteté.

4 Saint Grégoire le Grand, ci-dessus.

5 435~506, épouse de Chilpéric.

6 En 813.

7 Le 11 octobre 1423, suite à un accident dont il a miraculeusement été préservé.

 

 

Le naturalisme

Le naturalisme est cette philosophie qui prétend expliquer le monde et le cours des événements sans qu’il soit nécessaire de recourir au surnaturel. Il s’agit d’un a priori : même si Dieu existe, Il n’intervient pas dans l’existence des hommes.

L’historien naturaliste en sera, par exemple, amené à chercher à expliquer l’épopée de sainte Jeanne d’Arc à l’aide de considérations seulement humaines. Inutile de dire que ses efforts sont particulièrement vains. La disproportion qui existe entre les raisons qu’il donne et l’extraordinaire au quotidien de notre héroïne nationale saute aux yeux de tous ceux qui ne sont pas prisonniers de cet a priori naturaliste.

Il est tout à fait possible de trouver des penseurs atteints par le naturalisme qui sont cependant lucides sur de nombreuses questions que pose le monde contemporain. Nous en trouvons à nos côtés pour dénoncer la démence de la théorie du gender et de la sexualisation non fondée sur la biologie. Certains sont très actifs pour s’exprimer contre la tyrannie mondialiste, les fantasmes du réchauffement climatique ou du transhumanisme. Nous pouvons nous en réjouir, utiliser avec avantage leur réflexion et mener des combats avec eux.

Cependant, leur faiblesse essentielle dans ces batailles, consécutive à leur erreur naturaliste, sera leur rejet ou leur méconnaissance de la dimension surnaturelle des combats. Ils ne croient pas, comme l’a écrit saint Paul, que « ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Dominations, contre les Souverains de ce monde des ténèbres, contre les Esprits du mal qui sont dans les régions célestes1

Une telle méconnaissance de l’ennemi et de sa puissance est fatale dans un combat. Elle entraîne l’inadaptation des armes qu’on emploie. En effet, après avoir désigné les démons comme étant nos adversaires les plus redoutables, saint Paul n’a pas de mal à nous convaincre de nous munir de « la panoplie de Dieu, afin qu’au jour mauvais vous puissiez résister, mettre tout en œuvre et demeurer debout. Debout donc ! Avec aux reins la vérité pour ceinture, avec la justice pour cuirasse, et pour chaussures aux pieds l’empressement à propager l’Evangile de la paix. Avec tout cela, prenez le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais. Recevez aussi le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu2. » Mais, nos malheureuses victimes des erreurs naturalistes ignorent autant les ennemis que les armes appropriées que Dieu nous a fabriquées pour combattre dans son armée.

Ajoutons que, trop souvent, ces erreurs ont contaminé et contaminent encore des catholiques plus ou moins profondément. Certains d’entre eux admettent en théorie l’existence des anges déchus mais vivent comme s’ils n’existaient pas. D’autres ont le souci de s’en protéger dans leur vie privée ou familiale mais semblent ne plus s’en souvenir dans les combats politiques. Ce qui les a amenés dans le passé ou les amène encore présentement à mener leurs luttes dans une atmosphère naturaliste, sans se confier à Dieu, sans s’appuyer sur la grâce, sur la prière, sur les sacrements. Et il y a certainement là l’explication de l’insuccès de beaucoup d’entreprises aux buts naturellement sains mais qui furent oublieuses de la dimension religieuse du combat.

Voilà pourquoi il est salutaire de nous replacer sous la protection de saint Michel à qui nous pouvons adresser cette belle prière :

« Archange Saint Michel, priez pour nous.

Prince de la milice céleste,

Recevez-nous parmi vos soldats.

Vengeur des droits de Dieu, armez-nous

chevaliers de sa cause sainte.

Porte-étendard des armées du Christ, gardez-nous de rougir de sa croix.

Vainqueur de Satan, faites que nous ne reculions jamais devant lui.

Ange des batailles, assistez-nous dans les combats de la vie.

Ange de la paix, restaurez en nous l’ordre divin.

Prévôt du paradis, introduisez-nous dans la lumière éternelle.

Ange gardien du peuple des Francs, venez à son aide,

bénissez son épée, sauvez-le de toute « grande pitié »

et que, guidé par vous, il reste à jamais le fils aîné de l’Église

 et le bras de Dieu dans le monde.

Ainsi soit-il. »

 

R.P. Joseph

 

Saint Michel, protégez-nous!

Chers amis,

« Il y a grande pitié au royaume de France.» Comment ne pas entendre résonner ces paroles de l’archange saint Michel à sainte Jeanne d’Arc, dans la triste période où se trouve plongé notre pays ? Mais comme elle nous l’a promis : « En nom Dieu, les hommes d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire1.» C’est donc dans la confiance et l’espérance que nous implorons sans relâche ces grands protecteurs de la France. L’Eglise elle-même nous fait invoquer le chef des milices chaque fois qu’en face des droits de Dieu se dressent les puissances de l’enfer, et c’est plus spécialement contre les entreprises de la franc-maçonnerie dans le monde que Léon XIII eut l’inspiration, en 1884, de demander à tous les prêtres de réciter après leur messe basse les trois Ave Maria, le Salve Regina et la supplication à saint Michel. Pie XI a spécifié que cette supplication serait adressée à saint Michel pour la conversion de la Russie.

Nous avons choisi, en ce millénaire de la pose de la première pierre de l’abbatiale du Mont-Saint-Michel, de retracer cet évènement et de faire davantage connaître et révérer ce grand archange et nos anges gardiens. Nous avons aussi souhaité présenter certains dangers qui menacent nos familles et dont, sans nul doute, saint Michel saura nous protéger.

Patron protecteur de nombreuses professions :  épiciers, policiers, soldats, boulangers, pâtissiers, tonneliers, parachutistes, saint Michel est celui qui incarne les forces du bien contre celles du mal, il défend les âmes contre les démons à l’heure de la mort et les conduit vers leur juge.

Plusieurs fois dans l’histoire française, on relève l’intervention de saint Michel pour protéger notre pays : Charles Martel, Pépin le Bref, Charlemagne, Philippe-Auguste, saint Louis, sainte Jeanne d’Arc, Bayard, Anne d’Autriche, tous l’ont invoqué et saint Michel a toujours répondu en bénissant le royaume de France. Le roi Louis XIII a promis de faire célébrer le premier mardi de chaque mois, à perpétuité, une messe en son honneur, « pour la sécurité et la prospérité du Royaume ». Les évêques de France lui ont consacré leur pays le 19 mai 1912, aussi, n’hésitons pas à l’invoquer régulièrement, tout particulièrement en ce mois de septembre qui lui est consacré !

Demandons-lui aussi de donner :

– à nos chefs de famille, la force nécessaire pour diriger les leurs dans le droit chemin, sans jamais faiblir ;

– à nos mamans, l’humilité afin qu’elles acceptent de se soumettre à l’autorité de leur époux et qu’elles soient de saintes mères ne succombant pas aux tentations de  mollesse ou de compromis dans l’éducation ;

– à notre jeunesse, le courage d’accomplir la volonté de Dieu en donnant toujours le meilleur d’elle-même sans demi-mesure, ni abandon !

Que ceux qui ont beaucoup reçu ne démissionnent pas devant l’ampleur ou la rugosité de leur devoir.

« Les volontés fléchissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants ! Veillez tout spécialement sur nos foyers, où la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez à Satan d’y respecter la paix et la vertu2. »

Que saint Michel en ce mois de septembre « repousse en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde ! »

Que Notre-Dame du Rosaire en ce mois d’octobre, nous soutienne dans notre combat personnel pour garder foi et fidélité sans concession car « Messire Dieu premier servi ! »

Marie du Tertre

 

Couples fondateurs

Il est de nombreux exemples dans l’histoire des hommes, qu’elle soit politique, artistique ou religieuse, où nous trouvons des « couples-fondateurs », assemblés pour le succès de telle cause ou pour la création de telle institution.

Beaucoup de grands hommes ont leur inspiratrice secrète, telle Madame de Maintenon pour Louis XIV, ou leur muse créatrice, telle Cassandre pour Ronsard, qu’ils le reconnaissent ou non. Et l’influence féminine, si elle n’agit pas directement, sait susciter les plus belles destinées, comme les plus féroces batailles. Nous ne pouvons citer ici toutes les muses artistiques des grands peintres, mais les livres d’histoire de l’art sont remplis de portraits féminins évocateurs de l’inspiration créatrice des égéries de tous les siècles.

De même, les plus grands destins féminins, ont souvent été soutenus par les œuvres d’hommes de qualité, citons seulement l’œuvre de réforme du Carmel de sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’Eglise, qui a été prolongée et confortée par saint Jean de la Croix.

On retrouve également ces binômes dans les œuvres conjointes de saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal, de saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, de saint Pierre Fourier et de la bienheureuse Alix Le Clerc. Comme si la sainteté de l’un, et son rayonnement, trouvaient écho et leur plein épanouissement dans une œuvre féminine jumelle.

De la même façon que l’homme et la femme sont complémentaires dans la parentalité, nombre de grandes réalisations humaines ont eu besoin pour leur engendrement de « parents spirituels », d’un homme et d’une femme qui ont mis leurs compétences en commun pour œuvrer de concert à l’expansion du bien. C’est, somme toute, une autre façon d’obéir au précepte de la Genèse, donné par le Créateur à Adam et Eve en commun : « Croissez et multipliez ! »