Enthousiasme et devoir d’état

Ma chère Bertille,

 Tu me faisais part dimanche, à la sortie de la Messe, de la difficulté que tu rencontres pour tenir emploi du temps et résolutions ; en effet de nombreux évènements venant sans cesse contrecarrer ton programme bien rempli, tu as toujours un grand sentiment d’insatisfaction qui te donne envie de tout abandonner et de laisser à l’avenir les circonstances régler ta vie !

Je voudrais t’aider à y voir plus clair.

 Rappelons tout d’abord que l’on touche là à la difficulté de l’obéissance, car qu’est-ce qu’une règle de vie, qu’un emploi du temps, que des résolutions précises si on ne pratique pas une certaine forme d’obéissance ? Voilà un mot qui ne plaît guère. Pourtant, il faut obéir, car sur terre tout le monde obéit à quelqu’un. Et le plus puissant en apparence est le plus esclave. Par contre, le plus esclave peut être le plus libre de la vraie liberté, qui s’appelle la maîtrise de soi-même. Souvent, nous voulons le bien et nous faisons le contraire. C’est ne pas se posséder. On est maître de soi quand la volonté bonne – et non pas la bonne volonté qui ne suffit pas – est la plus forte. Or, pour fortifier la bonne moitié de nous-mêmes et accroître son empire sur la mauvaise, il faut plier celle-ci et prendre l’habitude d’obéir. C’est une réalité même si elle n’est pas très facile à entendre.

 Ceci dit, venons-en maintenant à des conseils pratiques : il est important d’avoir une règle précise et pourtant assez souple pour s’adapter à tous les besoins. On néglige souvent l’une des données. Tantôt une règle rigide et brutale paralyse toute personnalité, tantôt elle se perd dans le vague et n’est plus qu’une anarchie organisée. La première donne un vrai sentiment d’insatisfaction et de culpabilité à celui qui ne peut la tenir malgré toute sa bonne volonté ; alors que la deuxième ne peut satisfaire celui qui aura l’impression le soir d’avoir perdu sa journée et papillonné ici et là !  Entre ces deux excès, la juste mesure doit se trouver dans l’application intelligente et large d’une règle établie avec assez de précision pour qu’on puisse la considérer vraiment comme un plan de vie. En prenant de bonnes habitudes intellectuelles et morales grâce auxquelles on s’acquittera machinalement et comme par réflexe de certains actes élémentaires, on acquerra un esprit libre, capable de prendre des décisions plus importantes.

Adoptons ensuite l’habitude de tout bien faire. Puisse cette habitude, devenant comme une seconde nature donnée à tous, assurer la sûreté et la promptitude de décision qui caractérisent les âmes fortement trempées.

 Un autre principe sera de toujours aller jusqu’au bout du travail commencé, sans papillonner d’un dossier à l’autre pour s’apercevoir enfin que ce n’est « ni fait, ni à faire » ! Perdons l’habitude de « zapper » pour employer un néologisme devenu si courant et emprunté à ceux qui passent facilement d’une émission à une autre sans jamais être satisfaits, ni approfondir quoi que ce soit…

Enfin, et j’aborde là une pratique qui me semble essentielle car j’ai remarqué que quand le devoir d’état devient gênant, au lieu de s’y appliquer avec un soin particulier, on cherche 1000 bonnes raisons de s’en affranchir… Et si on le considérait autrement ? Les choses sont intéressantes dans la mesure où on veut y trouver de l’intérêt. Tout est intéressant, ou plutôt tout ce qu’on s’efforce de bien faire est intéressant. Un proverbe très juste dit qu’il n’y « a pas de sot métier ». Soyons persuadés qu’il n’y a pas davantage de sot travail. L’effort même qu’on y donne est une source de joie. Aimons les règles, elles nous paraîtront douces. Cultivons même un enthousiasme pour ces tâches quotidiennes qui peuvent paraître si puériles et sans importance et qui ont pourtant tant d’importance aux yeux de Dieu. Citons l’exemple du petit Jean-Marie Vianney qui, ne parvenant pas à aller aussi vite que son frère pour le désherbage des betteraves, prit la petite statue de la Sainte Vierge qu’il ne quittait jamais, l’enveloppa avec soin dans son mouchoir et la lança très loin devant lui ; ainsi mû par son amour pour Notre-Dame, il trouva la force d’avancer plus vite, le travail lui parut plus facile et il dépassa même son frère aîné… Voilà la force que donne l’amour !

 Dès ton réveil, prends donc la résolution de tout bien faire, jusqu’au bout et de tout ton cœur, avec un bel enthousiasme et pour l’amour de Dieu, voilà la vraie discipline. Tu verras combien tu seras alors portée et tu découvriras la véracité des paroles du Christ : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons : je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger1. » 

 En espérant que ces quelques conseils t’aideront pour prendre tes résolutions de 2025, je t’embrasse affectueusement et te souhaite une sainte année,

Anne

 

Ma Bibliothèque

LA CHINE AUJOURD’HUI : UN MIRACLE EN TROMPE-L’OEIL ?  – M. Humbert – Chiré – 2024

L’auteur propose ici un ouvrage de référence sur ce pays mystérieux et fascinant pour les occidentaux. Il y aborde tous les aspects historiques, culturels, économiques et sociaux. Sa connaissance très profonde du sujet en fait un livre de géopolitique qui passionnera tous les curieux de l’histoire contemporaine. A lire absolument.

 

TOUTE LA VIE SANCTIFIÉE – LE DEVOIR D’ÉTAT À L’ÉCOLE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES – Francis Mugnier – 2023

Le Chanoine Francis Mugnier entreprend le défi de persuader tout chrétien que la sainteté est à la portée de tous dans l’accomplissement de son devoir d’état. Il démontre que quelques prières matin et soir et l’assistance à la messe du dimanche ne suffiront pas pour gagner le Paradis ! Saint François de Sales, véritable « docteur du devoir d’état » a réfuté activement mais avec sa délicatesse habituelle cette erreur, et encouragé fermement les catholiques de son temps dans cet effort. Le chanoine Mugnier nous offre ici un exposé clair et précis qui sera aussi un guide.

 

POUR EN FINIR AVEC 100 TICS DE LANGAGE (« Du coup » on dit quoi ?) – S. Belmont – Le Figaro – 2024

Passionnée de grammaire, Sarah Belmont s’attache à la pureté de la langue française et lutte activement contre toutes les expressions-types qui s’insèrent sournoisement dans le langage courant. Avec humour et précision elle cite, explique et reprend les formules à la mode pour nous aider à les éliminer de nos habitudes si par malheur elles y étaient entrées : néologismes, anglicismes, vices de construction, et tout ce que l’on entend malheureusement de plus en plus souvent !

 

À L’ÉCOUTE DES ANIMAUX DE LA FORÊT – X. Japiot, M. Luchesi – Rusti’kid – 2024

Ce très beau livre cartonné et magnifiquement illustré propose au petit lecteur de découvrir toutes les caractéristiques et même le chant de ces animaux qu’il croise souvent au cours des promenades en forêt. Les 21 animaux décrits n’auront bientôt plus aucun secret pour vos enfants qui les reconnaîtront très facilement et qui apprécieront d’autant plus les sorties en famille. Pour tous !

 

Actualités culturelles

  • Chartres (France)

Depuis le 21 septembre dernier, le trésor de la cathédrale de Chartres est de nouveau accessible aux visiteurs. Presque vingt-cinq ans auront été nécessaires avant la réouverture de ce site majeur : les conditions de conservation n’étant pas optimales, des travaux s’avéraient nécessaires, mais ceux-ci ont pris un retard considérable puisqu’ils n’ont été entamés qu’en 2017 (alors que le trésor était déjà fermé au public depuis 2000). C’est désormais dans une chapelle Saint Piat entièrement restaurée que l’on peut admirer les nombreux chefs-d’œuvre de cette collection remise à neuf : reliquaire abritant le voile de la Vierge, statuaire, ornements, parements et objets liturgiques, reliquaires, sculptures issues du jubé disparu du XIIIe siècle… Tout un monde merveilleux s’ouvre à nos yeux !

 

 

 

 

 

 

  • Gizeh (Egypte)

Repoussée depuis plus de 10 ans, l’ouverture du Grand Musée Egyptien (GEM) a désormais lieu par étapes progressives : après l’atrium et le colosse de Ramsès II, que l’on pouvait admirer depuis un an, une douzaine de galeries (plus de 160 vitrines) ont été ouvertes au public le 16 octobre dernier. Bâti sur près de 500 000 m2, le musée est situé à Gizeh, non loin des pyramides. Une fois inauguré, c’est-à-dire une fois que toutes les collections seront rassemblées et ouvertes à la visite, le complexe représentera le plus grand ensemble d’antiquités appartenant à une seule et même civilisation. C’est là que sera recueilli bientôt l’ensemble du trésor de Toutankhamon, composé de 5 600 objets, parmi lesquels son fameux masque funéraire.

 

  • Rome (Italie)

La ville éternelle regorge de richesses artistiques, à tel point que l’on y fait sans cesse de nouvelles découvertes, et parfois de façon assez rocambolesque. C’est ce qui est arrivé l’année dernière à la villa Farnesina, construite au début du XVIe siècle pour le banquier Agostino Chigi. Chargé de réaliser quelques vérifications dans le monument, un électricien a débusqué par hasard un ensemble de 3 fresques du XVIIe siècle camouflées sous de faux plafonds en bois et tombées dans l’oubli ; on peut y admirer une multitude de putti (angelots) dans des paysages bucoliques et célestes. Les armes de la famille Farnèse qui y figurent laissent à penser qu’il s’agit d’une commande d’Alexandre Farnèse (futur pape Paul III) ou de l’un de ses descendants. Le plafond en bois, quant à lui, a probablement été placé par-dessus les œuvres lors de la campagne de restauration réalisée entre 1861 et 1863. Comme quoi, il fait bon se faufiler dans des trappes poussiéreuses où personne ne s’est encore aventuré !

 

  • Saint-Flour (France)

La cathédrale Saint Pierre de Saint-Flour, en Auvergne, a été l’objet de bien des débats ces derniers temps. En effet, désireux de récolter des fonds en vue de la restauration du monument, le recteur du lieu a eu l’idée, en 2022, d’acheter des jambons d’Auvergne de 8 mois d’âge pour les faire sécher encore   >>>  >>> quelques mois dans la tour nord de la cathédrale (à plus de 900 mètres de haut). Ainsi affinés, les jambons n’en étaient que meilleurs et pouvaient être revendus au prix fort. Cette ingénieuse initiative a permis de récolter quelque 15 000 euros en l’espace de deux ans, ce qui a rendu possible, entre autres, la restauration de l’orgue. Plusieurs grands chefs, conquis par l’idée, se sont empressés d’acheter ces produits de qualité pour les servir dans leurs restaurants étoilés. Néanmoins, en octobre dernier, l’architecte des Bâtiments de France ainsi que la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) ont fait part de leur inquiétude quant aux taches de graisse qui pouvaient abîmer le sol du monument datant du XVe siècle. L’histoire des jambons de Saint-Flour allait-elle s’arrêter là ? L’affaire fut alors portée devant la ministre de la culture qui autorisa la poursuite de l’entreprise : il est donc toujours possible d’acheter son jambon (y compris sur internet) ou même son miel puisque le recteur avait également installé en 2019 des ruches sur les toits de la cathédrale !

 

La fidélité dans les petites choses

« Ce que Jésus veut de nous dans cette tornade, c’est la paix, la prière confiante, la détente dans le sacrifice quotidien, la sagesse pour garder notre vie équilibrée… » Père Calmel

Nous sommes tous admiratifs des saintes Jeanne d’Arc ou Thérèse de l’Enfant-Jésus, des martyrs et de tous les héros qui nous montrent la perfection chrétienne… Serions-nous capables d’en faire autant ? Serions-nous capables d’être martyrs ? La question est vaine ! Pour le moment, rien de tout cela ne nous est demandé !

« C’est bien, bon et fidèle serviteur. Parce que tu as été fidèle dans les petites choses, entre dans la joie de ton Maître. » (Saint Matthieu, 15, 23).

Notre devoir est beaucoup plus accessible ! Nous devons accomplir chaque jour ce que le pape Pie XI appelait le « terrible quotidien ».

Notre véritable préoccupation doit donc se limiter à la question suivante… Suis-je fidèle à mes devoirs de chrétien, de père, de mère, de fils ou de fille, d’étudiant, d’employé, de patron, de malade, de bien portant ? Là est la question ! Le terme « terrible quotidien » employé par le Pape, montre bien l’acharnement nécessaire pour répondre positivement à cette question !

Nous devons nous poser cette question parce que les obligations liées à notre état de vie sont très exactement l’expression de la volonté de Dieu sur nous ! Et c’est bien comme cela que peut se définir notre devoir d’état. C’est tout simplement porter courageusement la Croix que Dieu nous demande de porter chaque jour !

Ne voyons pas seulement la Croix dans les épreuves ! Elle se trouve partout, plus ou moins lourde selon les domaines, et doit être portée partout avec l’aide de Dieu !

Nous aurons chaque jour les grâces nécessaires pour remplir ces devoirs et c’est par cette attitude héroïque que nous nous préparerons au dernier héroïsme !

Aujourd’hui, le problème de fond est très probablement celui de savoir accepter ce devoir. Il n’y a rien de plus contraire à notre société, essentiellement régie par des droits et des contrats (le triste « contrat social » de Rousseau). La négation de Dieu a totalement fait oublier que, dans l’exécution de notre devoir d’état, c’est d’abord à Dieu que nous obéissons.

Bien sûr, dans l’état de vie provisoire où nous sommes, nous travaillons pour nos enfants, notre patron, nos amis, notre société. Cependant, c’est premièrement pour faire la volonté de Dieu que nous prions et travaillons. Ne méprisons pas le quotidien en considérant que, dans une société opposée au Christ, seul le minimum est requis. Ne trouvons pas d’excuses ! Quelle que soit notre place, nous devons remplir de notre mieux notre devoir là où Dieu nous a placés. Pour notre salut, notre créateur a décidé de nous faire vivre dans cette   époque, cette condition et ces épreuves. Ne récriminons pas ! Faisons partout le mieux que nous pourrons ! C’est comme cela que le Seigneur modèlera notre âme pour lui donner sa forme éternelle !

Ne subissons pas ! Soyons vigilants pour remplir avec attention les devoirs de notre état avec nos talents, nos faiblesses de tempérament, les péchés passés qui nous ont parfois engagés dans des chemins de traverse …

Où que nous soyons, il y a du bien à faire ! Ne cédons pas aux discours du moment qui pourraient nous faire croire qu’à chaque devoir est lié un bénéfice ! Ne maquillons pas notre paresse en cédant à la tentation cherchant à nous faire croire qu’il n’y a rien à faire !

« De nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais c’est la faiblesse et la  lâcheté des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens », disait saint Pie X pour fustiger les couards !

Pour les grands-parents, c’est probablement par l’exemple que nous agirons le mieux, surtout quand la vieillesse réduit nos capacités d’agir concrètement ! Faisons donc preuve, devant nos petits, de dévouement, d’exactitude dans nos comportements et d’honnêteté dans nos devoirs ! Montrons-leur à quel point le devoir se trouve aussi dans les petites choses !

« La fidélité aux petites choses, c’est ce qui nous garantit la fidélité dans les grandes. C’est Notre Seigneur qui l’a dit », disait un saint évêque. Faisons nôtre cette héroïque devise ! Nous accomplirons très certainement ainsi la volonté de ce que Dieu veut pour nous et donnerons un bel exemple à nos petits…

Sainte Anne, priez pour nous !

Des grands-parents

 

La joie dans le devoir d’état

Comment garder la joie au milieu du devoir d’état ? Nous pouvons trouver des éléments de réponse dans le Traité de la joie chrétienne du Père Antoine de Lombez.

 En voici quelques extraits :

« On exige souvent trop de soi-même : on s’efforce ; on s’impose des devoirs arbitraires, et on les remplit avec une excessive rigidité. On est quelquefois excédé ; n’importe, on veut achever sa tâche. De là l’accablement et la tristesse, l’humeur et le dépit. Vous avez souvent entendu dire de certaines dévotes, qu’elles sont plus inquiètes que les gens du monde. Vous les trouverez plus sages, plus réservées, plus équitables, plus sobres, plus retenues, plus appliquées à leurs devoirs que ne le sont les femmes du monde : leur aigreur, à certains moments, ne vient que des scrupules ou de l’excès de leur application (….).

On s’efforce et on est abattu ; on aime le travail, on s’y livre avec excès ; on souffre quelque besoin ou quelque douleur qu’on veut supporter sans se donner les secours et les soulagements qui se présentent. Si c’était par une véritable inspiration de la grâce, à la bonne heure, Dieu nous conserverait la joie au milieu de la peine. Mais souvent la propre volonté est satisfaite, et la joie est perdue. Le prophète-roi conservait ses forces pour servir Dieu ; et nous devrions à son imitation conserver toujours la liberté de notre âme, pour nous élever à Dieu, et la force de notre corps, pour travailler à son service.

Variez vos occupations, faites succéder la prière au travail, et la lecture à la prière. C’était la maxime des anciens solitaires et c’était ce qui les mettait en état de rester toute leur vie dans de vastes déserts. Tout, hors le devoir rigoureux, doit céder à la liberté intérieure, à la paix et à la joie. 

Chaque exercice de piété en particulier est louable, mais tous réunis nous accableraient sans nous sanctifier. Tous les aliments sont bons ; mais l’excès est nuisible. Le bon régime est d’en prendre toujours moins qu’on en pourrait digérer, et la bonne conduite en matière de pratique arbitraire, est de s’en imposer toujours moins qu’on en pourrait remplir, ou du moins de les laisser sans scrupule dès qu’on s’en trouve fatigué. De cette manière on les fait sans dégoût, on les reprend sans répugnance, on les remplit beaucoup mieux, et un air de contentement nous accompagne partout. Là où est l’esprit de Dieu, là règne la liberté et la joie, et là où est l’esclavage, là domine la tristesse. Surtout il faut s’abstenir des austérités excessives, qui en détruisant la santé nous font perdre la joie et le goût même des saints exercices. Si vous vous apercevez, dit saint Anselme, que l’austérité de votre vie intéresse votre santé, modérez-la ; car il vaut mieux faire quelque chose avec la joie que donne la bonne santé, que d’être obligé de tout abandonner, ou que de s’acquitter mal, quand le tempérament sera ruiné, de ce que vous faites toujours bien quand vous le faites avec joie.