Être mère

Être mère est une mission magnifique, très haute : celle d’élever les âmes de nos enfants pour les conduire à Dieu. C’est-à-dire y déposer les germes de l’adulte qui saura se conduire, avec la grâce, en sûreté vers l’Eternité.

Être mère, c’est prier pour les enfants que Dieu te donnera, puis pendant leur attente et enfin tous les jours de ta vie. Avoir conscience que malgré tes faiblesses, Dieu pourvoira par ta prière à tes imperfections.

Être mère, c’est prendre exemple sur Notre-Dame, la Mère par excellence, et imiter sa pureté, son humilité, son effacement, son devoir d’état accompli discrètement et simplement. C’est avoir, comme elle, une vie intérieure pour insuffler le plus haut.

Être mère, c’est donner et se donner sans cesse, se renoncer par amour et donc avoir cette discipline de vie qui domine ses caprices et fait acte de volonté. C’est penser toujours que nos enfants nous voient et nous imitent, aussi notre exemple doit-il être le meilleur possible. C’est continuer à former son âme et son esprit pour anticiper et guider sans faille, sachant se garder des erreurs et des modes de notre époque.

C’est avoir du bon sens et une vie équilibrée, cohérente avec ta foi, puisque tu seras le premier catéchisme vivant de tes enfants.

Être mère, c’est donner toute ta tendresse avec ton cœur qui se penche sur la faiblesse de l’enfant, qui le devine et l’aide à se dépasser, par amour. C’est savoir laisser à ton époux sa place de père, pleinement, sans lui demander de trop faire à ta place, afin que le rôle de chacun soit selon l’ordre naturel voulu par Dieu.

Être mère, c’est savoir créer un climat de joie et de confiance pour que la maison soit heureuse. C’est savoir prendre le temps d’un jeu avec les petits, de confidence ou d’activité avec les plus grands, et pour cela se rendre disponible.

Être mère, c’est accompagner ton enfant dans les étapes de sa vie de baptisé, et au fur et à mesure qu’il grandit, t’effacer sachant qu’il doit partir dans la vie. C’est savoir réfléchir sur toi-même avec lucidité et rectifier ce qui doit l’être. Savoir écouter ceux qui te précèdent et leur expérience. C’est ne pas vouloir te projeter dans ton enfant et le laisser libre. Accepter sa vocation et savoir l’éclairer si besoin dans ses choix.

Être mère, c’est parfois être crucifiée avec Notre-Seigneur, voyant son enfant souffrir ou souffrant à cause de lui, et ne jamais cesser de le ré-enfanter entre les mains du Père. C’est laisser le Saint-Esprit agir et offrir sa peine en réparation, en offrande, pour l’âme de ton enfant ou pour les âmes qui en ont tant besoin.

Être mère, c’est accepter généreusement d’avoir les enfants que Dieu donne, peu ou beaucoup, et le don total par le rappel à Lui de ceux qu’il a choisis pour nous précéder dans le Royaume.

Être mère, c’est l’être avec la grâce de Dieu, jusqu’à la fin…

 

     Jeanne de Thuringe 

 

Gougères

 

Ingrédients pour 8 personnes :

– 150 g de beurre

– 50 cl d’eau

– 300 g de farine

– 8 œufs

-150 g de gruyère râpé

– sel, poivre, muscade (facultatif)

 

Préparation :

– Préchauffez le four à 200°C. Faites fondre le beurre à feu doux dans une casserole. Ajoutez l’eau et portez à ébullition.

– Retirez du feu et versez la farine d’un seul coup en remuant vivement avec une spatule en bois. Remettez sur le feu et mélangez la pâte jusqu’à ce qu’elle se détache de la casserole. Enlevez du feu ; une fois tiède, ajoutez les œufs, le fromage et mélangez bien. Disposez des boules de pâte sur une plaque beurrée.

– Enfournez environ 25 min à four chaud (200°C). Servez chaud, tiède ou même froid (selon les goûts).

 

Conseils et astuces :

– Délicieux servi accompagné d’une salade verte ou composée

– Vous pouvez ajouter des dés de jambon, des olives dans la pâte ou bien mettre du chèvre à la place du gruyère…

 

Tarte aux fruits rouges

Ingrédients pour 6 personnes :

– 1 pâte brisée (encore meilleure faite maison)

– 50 cl de lait

– 2 œufs

– 75 g de sucre en poudre

– 65 g de farine

– Une petite cuillère à café de vanille liquide

Préparation :

– Préchauffez le four ; étalez la pâte dans un moule à tarte de 27 cm de diamètre. Faites cuire à blanc environ 15 min au four à 200°C.  Il faut que la pâte soit dorée ; laissez refroidir.

– Pour la crème : dans un plat, travaillez les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Incorporez alors la farine et la vanille. Faites bouillir le lait.

– Versez peu à peu le lait bouillant sur le mélange, en allant très doucement et en remuant bien pour ne pas coaguler les œufs ; lorsque la moitié est incorporée, vous pouvez verser plus vite.

– Remettez le tout sur feu doux sans cesser de remuer jusqu’au premier bouillon. Retirez du feu ; laissez refroidir.

Conseils et astuces :

– Vous pouvez mettre toutes sortes de fruits rouges : fraises, groseilles, framboises.

– Surtout laissez bien refroidir la tarte avant de mettre les fruits !

 

Quitter l’autoroute (1993)Didier Barbelivien, Anaïs

On est parti les chiens devant  et les chevaux derrière,
À la poursuite d’un cerf-volant d’une kermesse populaire.
Comme disent tous les moulins à vent,

Faut faire mais pas s’en faire,
Les trains arrivent toujours à temps,

Monsieur le garde-barrière.


À l’auberge du Panier Fleuri, déjeuner de soleil,
Un verre de rosé, des radis, la chanson des abeilles.
Y’ a des moutons dans la prairie, des nuages dans le ciel,
On roule depuis deux heures et demie, à l’allure coccinelle.

 

Refrain : 

Quitter l’autoroute,
Pour voir les maisons, les saisons, les moissons,
Des villages de France.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les ruisseaux, les oiseaux, les châteaux,
Des années d’enfance.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les lapins, les chemins, le bon pain,
Des villages de France.
Quitter l’autoroute,
Pour voir les fontaines, les châtaignes, les Verlaine,
Des années d’enfance.

 

C’est fou ce que ça peut être joli une départementale,
C’est fou ce que les gens sont gentils loin de la Capitale.
Les rossignols et les marquis dorment à la belle étoile,
Elle est numéro un ici, la musique des cigales.

 

À l’auberge du Panier Fleuri, on rencontre un poète,
Qui nous dit « j’ai quitté Paris par la Nationale sept »,
J’effeuille du lundi au lundi les roses et les pâquerettes.
Je vous invite au bal de la nuit, venez sur ma planète.

 Au refrain deux fois

 

 

Je ne suis pas venu pour être servi

Observez comment les parents annoncent une future naissance : « J’attends un bébé » dit la maman, « mon épouse attend un heureux évènement » dit le père. Parfois, il ose dire « nous attendons un enfant », mais jamais « j’attends ».

Comment le mari sait-il qu’il va être père ? Il faut que son épouse, s’observant quelque temps, finisse par le lui annoncer… A la naissance, la sage-femme attestera que le bébé est bien celui de la maman. Le père, lui, devra « reconnaître » son enfant et le déclarer pour être enregistré comme père. L’homme et la femme ne sont pas égaux devant le mystère de la vie.

Un mystère pour le père

Pendant sa grossesse, l’épouse va ressentir de profondes transformations physiques et psychologiques, le père ne sentira rien ! Les exemples un peu caricaturaux ne sont pas sans fondement : certaines épouses peuvent exprimer une légendaire envie de fraises en plein hiver, manquer de goût pour un plat ou une activité habituellement préférée, passer rapidement d’une bonne humeur communicative à un découragement ou un agacement pour un rien… Ne cherchez pas à comprendre, respectez le mystère féminin et adaptez-vous : écoutez beaucoup, soyez patient, communiquez votre sympathie même si vous êtes désarmé, l’amour doit être patient.

Avez-vous songé que le mystère va progressivement vous toucher aussi ? Par un simple acte d’amour, vous êtes devenu co-créateur d’une vie nouvelle. Vous le réaliserez lorsque vous sentirez les mouvements du bébé, ou parfois seulement après la naissance ! Quelle grandeur et quelle responsabilité que cet engendrement voulu par Dieu, et accompli par vous ! Méditez ce don de Dieu, rendez grâce et voyez ce qu’Il attend de vous maintenant : être un père à l’image et à la ressemblance de Notre Père du ciel, continuer à être un bon mari et un protecteur, servir le Bien Commun de votre famille.

Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir !

L’homme devra être particulièrement observateur et attentif vis-à-vis de son épouse, respecter son rythme pour être son protecteur et son soutien sans être pesant.

Si l’épouse est parfois impatiente ou cassante – cela arrive à tout le monde d’être maladroit, fatigué et d’avoir des paroles qui dépassent sa pensée- ce sera l’occasion de développer la vertu de patience, sans répondre ni ruminer sur les difficultés. Saint Paul nous dit que l’amour croit tout. Donnez donc à votre épouse le bénéfice du doute. « L’amour nous demande parfois de dire (ou plutôt de penser) : je te connais et je sais que tes paroles et tes gestes ne te ressemblent pas, toi, celle que j’aime. Je choisis donc d’être aveugle et sourd pendant un moment en attendant d’avoir la joie de retrouver le visage que je connais si bien et que j’aime si profondément1.» Cette attitude sera un véritable acte d’amour.  

Votre amour se traduira aussi par des services adaptés à ces circonstances de la vie. L’idée qu’il serait dégradant de servir est une des grandes erreurs de notre temps. Elle se déguise parfois, au travail comme à la maison, sous l’apparence du respect du domaine de chacun. Alors, l’égoïsme n’est pas loin et peut ronger la qualité de votre mariage. Le christianisme enseigne pourtant que « celui qui veut être le plus grand doit se faire le serviteur de tous » ; Notre-Seigneur nous en a donné l’exemple. Celui qui aime en vérité va s’adapter aux circonstances afin d’aider l’être aimé : faire les courses surtout si elles sont volumineuses, réaliser des bricolages trop longtemps attendus, prendre en charge certains travaux d’entretien pénibles, des conduites à l’école, le lever ou la toilette des enfants, être davantage présent pour jouer avec les enfants ou les promener le week-end et guider leurs devoirs…

Préparer l’avenir

Soyez réalistes à l’imitation de saint Thomas d’Aquin. Ne comptez pas sur des révélations spéciales du Saint-Esprit pour discerner votre vocation personnelle, mais « voyez dans votre tempérament, votre métier, les circonstances (ici, le nouvel enfant), des indications providentielles et comme des signes de piste pour la grâce2. » Cet enfant attendu est une occasion pour le père de grandir en maturité, d’approfondir sa vie spirituelle pour donner l’exemple, transmettre la Foi et être capable de conduire sa famille au ciel. C’est aussi l’occasion de repenser à l’avenir matériel de la famille, d’anticiper sans toutefois précéder la Providence qui pourvoira à vos besoins si vous prenez les bons moyens. Certaines croix ne pourront être évitées : une maison devenue trop petite, un déménagement, un ajustement de vos horaires, de votre confort ou de votre train de vie, un effort pour mieux gagner votre vie ou l’humilité pour demander de l’aide… Saint Joseph sera votre conseiller et votre modèle : vous n’aurez jamais autant d’imprévus que lui !

Ne soyez pas trop pressé de connaître l’avenir ou de vouloir tout maîtriser, pensez plutôt à passer régulièrement quelques moments « de qualité », au calme, avec votre épouse tout au long de sa grossesse, et continuez après la naissance !

Partagez votre fierté et vos appréhensions, vos expériences et vos espérances face à l’évènement qui transforme si profondément votre vie. Une certaine inquiétude devant les responsabilités peut vous toucher, elle ne disparaîtra totalement que lorsque vous ou votre enfant aurez atteint le Ciel ! Souvenez-vous toujours que le Maître de la vie qui vous a donné cet enfant veut son salut encore plus que vous ! Vous avez en quelque sorte un droit sur le Bon Dieu et Notre-Dame pour obtenir les grâces et la force d’être de bons époux, de bons parents et de bons éducateurs. A vous de faire de votre mieux !

« D’aucuns diront peut-être que les forces leur manquent. Et ils auront raison s’ils n’explorent que leurs propres ressources morales. Mais le mariage est un sacrement, et tout sacrement est une source d’énergies surnaturelles qui viennent au secours de celui qui l’a reçu pour l’aider à accomplir ses devoirs3. » Alors, la prière « est le grand moyen offert à notre faiblesse, et quand le devoir se dresse en face de nous comme une crête escarpée et infranchissable, quelques minutes d’une prière humble et confiante nous apportent le renfort divin grâce auquel nulle cime n’est inaccessible4. »

 

Hervé Lepère

1 Au creuset de l’amour, Alice von Hildebrand

2 Saint Thomas d’Aquin par P.A.-L. Serrand, o.p.

3 Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, in La famille catholique,  Abbé Patrick Troadec

4 Idem