O nuit brillante

Abbé Joseph Bové

1879 à Sales (CH) – 1951 à Clarens (CH)

Refrain :

O nuit brillante
Nuit de vive splendeur
Ta lumière éclatante
Fait le jour dans mon cœur

 

Etoiles, étoiles
Resplendissez sur Lui
Un Dieu, sous d’humbles voiles
Vient à nous cette nuit

 

Merveille, merveille
Qu’entend-on dans les airs ?
Debout, qu’on se réveille !
En ce joyeux concert

 

Louanges, Louanges

Gloire au plus haut des cieux

Chantons avec les anges

Paix sur terre en tous lieux

Ô Nuit Brillante • Traditional, arranged by Joseph Bovet, L’Accroche-Choeur, ensemble vocal Fribourg

 

 

 

 

Ma maison, ma maison

Enrico Macias, né en 1938 à Constantine

Enrico Macias est symbolique de l’exil des pieds-noirs (il quitte l’Algérie pour la France métropolitaine en juillet 1961) et de la musique arabo-andalouse.

Si le temps s’est cassé,
Si l’univers se brise,
S’il nous faut étrangler

Toutes les joies promises.

 

Mon Dieu, si l’amour peut survivre au malheur,
Laissez-moi tout au fond du cœur

Garder comme une ombre soumise,
Ma maison, ma maison.

 

Inondée de soleil,

Ses coins d’ombre profonde

Comme un dernier sommeil,
Mon jardin nonchalant,

Le rosier vagabond

Qui festonne de blanc
Ma chambre à l’abandon.


Où est-il ? Où est-il ?
Se demandent les murs.
Que fait-il ? Que fait-il ?

Pris dans quelle aventure ?

 

Moi je ferme les yeux,
Et les lampes s’allument,
Des formes peu à peu

Emergent de la brume.
Certains soirs, éperdu,

Où le cœur en débâcle,
De l’amour j’ai connu

De déchirants miracles.

 

Mais le temps s’est cassé,
Mais l’univers se brise,
Il nous faut étrangler toutes les joies promises.
Mon Dieu, si l’amour peut survivre au malheur,
Laissez-moi tout au fond du cœur,

Garder comme une ombre soumise
Ma maison, ma maison

Inondée de soleil.

Ma maison, ma maison • Enrico Macias (spotify.com)

 

Ne pleure pas Marie

Catherine Garret « La Vendée Militaire », 1977

 

Ne pleure pas Marie, de la guerre

Il s’en reviendra bientôt

Près de toi Marie pour cueillir

Les raisins du vin nouveau.

 

Refrain :

Chante et puis chante le jour

Chante et puis chante l’amour (bis)

 

Promet moi, Marie, de n’ jamais

Jamais désespérer

Souviens-toi Marie qu’il faut souffrir

Pour gagner sa liberté.

 

Prie pour lui Marie, quand il fera

Coup de fusil, coup de faux

Prie pour lui Marie quand tu verras

Piétiner les coquelicots.

Si tu vois, Marie, sur la terre

Couler des larmes de plomb

Dis-toi bien, Marie, qu’on ne fera

Jamais taire notre chanson.

Catherine Garret chante La Vendée Militaire – Ne pleure pas Marie – https://www.bing.com/videos/search?q=vend%c3a9e+militaire+ne+pleure+pas+marie&&view=detail&mid=634A2A9011D17AB171C5634A2A9011D17AB171C5&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3Dvend%25C3%25A9e%2Bmilitaire%2Bne%2Bpleure%2Bpas%2Bmarie%26form%3DQBLH%26sp%3D-1%26pq%3Dvend%25C3%25A9e%2Bmilitaire%2Bne%2Bpleure%2Bpas%2Bmarie%26sc%3D1-36%26qs%3Dn%26sk%3D%26cvid%3D4DE457DE99F44510AC5AB9818DEA06CA

 

Vieux Pèlerin qui vagabonde

 

           Une mélodie folklorique qui nous vient du Far West, pour les nombreux pèlerins qui chemineront vers Paris, Chartres, Cotignac, Compostelle, Lourdes, Pontmain… durant ce printemps pour la gloire de Dieu et de la Vierge-Marie.

  Un chant de marche à égrener de façon rythmée, avec vaillance, sans aucune mélancolie, comme tout pèlerin qui s’honore !

Vieux Pèlerin qui vagabonde
Je suis partout un étranger
Mais je suis sûr qu’en l’autre monde
Dieu va m’offrir où me loger

 

Je vais là-bas revoir mon père
Fini pour moi de cheminer
À l’autre bord de la rivière
Maison à moi, je vais trouver

 

J’achèverai bientôt ma route
J’entends tout proche le Jourdain
La mort n’a rien que je redoute
J’y laisserai tous mes chagrins

 

Je vais là-bas revoir ma mère
Près d’elle enfin me consoler
Sur l’autre bord de la rivière
À la maison, me reposer

 

Voici la fin de mes souffrances
Et le repos pour mon vieux corps
Voici venir la récompense
Par Dieu, promise à mes efforts

 

Je vais là-bas parmi les anges
En oubliant mes vieux soucis
Passer mon temps à sa louange
Dire à Jésus sans fin, merci.

 

 

Vieux Pèlerin · Jean Weber (spotify.com)

 

 

 

Ciboulette

Opérette en trois actes (1923) de Reynaldo Hahn

Le Chœur des maraîchers

Maraîchers et maraîchères :

Nous sommes les bons maraîchers

De Pantin, Montretout, Chaville :

Nous arrivons tous à la file

A l’heure où chacun se défile,

Et rentre en bâillant se coucher ;

Nous sommes les bons maraîchers.

Françoise

Vous êtes, vous les maraîchers,

Mais nous sommes les maraîchères,

Et chacun sait qu’un maraîcher

C’est moins beau qu’une maraîchère.

Le rire prompt, l’âme légère,

On nous craint pourtant à Paris,

Car, quand nous sommes en colère,

Nous organisons la vie chère.

Françoise, les maraîchers

Et le légume est hors de prix.

Auguste

Nous sommes les bons maraîchers,

Françoise

 Mais nous sommes les maraîchères.

Auguste

 C’est des beaux gars, les maraîchers.

Françoise

 C’est moins beau que les maraîchères.

Auguste

Mais que feraient sans maraîchers, les maraîchères ?

 

Françoise

 Que deviendraient sans maraîchères, les maraîchers ?

Auguste

 Par bonheur, chaque maraîchère a toujours eu son maraîcher.

Françoise

 Donc vivat pour les maraîchères

Auguste

Et hourrah pour les maraîchers

Les maraîchers

Hourrah !  

Les maraîchers

Vivat !

Auguste

Allons, assez de disput’s, assez de façons, Et chantons tous à l’unisson :

Françoise, Auguste, les maraîchers et les maraîchères

Nous sommes les bons maraîchers de Pantin, etc.

https://open.spotify.com/search/nous%20sommes%20les%20maraichers