Vieux Pèlerin qui vagabonde

 

           Une mélodie folklorique qui nous vient du Far West, pour les nombreux pèlerins qui chemineront vers Paris, Chartres, Cotignac, Compostelle, Lourdes, Pontmain… durant ce printemps pour la gloire de Dieu et de la Vierge-Marie.

  Un chant de marche à égrener de façon rythmée, avec vaillance, sans aucune mélancolie, comme tout pèlerin qui s’honore !

Vieux Pèlerin qui vagabonde
Je suis partout un étranger
Mais je suis sûr qu’en l’autre monde
Dieu va m’offrir où me loger

 

Je vais là-bas revoir mon père
Fini pour moi de cheminer
À l’autre bord de la rivière
Maison à moi, je vais trouver

 

J’achèverai bientôt ma route
J’entends tout proche le Jourdain
La mort n’a rien que je redoute
J’y laisserai tous mes chagrins

 

Je vais là-bas revoir ma mère
Près d’elle enfin me consoler
Sur l’autre bord de la rivière
À la maison, me reposer

 

Voici la fin de mes souffrances
Et le repos pour mon vieux corps
Voici venir la récompense
Par Dieu, promise à mes efforts

 

Je vais là-bas parmi les anges
En oubliant mes vieux soucis
Passer mon temps à sa louange
Dire à Jésus sans fin, merci.

 

 

Vieux Pèlerin · Jean Weber (spotify.com)

 

 

 

Ciboulette

Opérette en trois actes (1923) de Reynaldo Hahn

Le Chœur des maraîchers

Maraîchers et maraîchères :

Nous sommes les bons maraîchers

De Pantin, Montretout, Chaville :

Nous arrivons tous à la file

A l’heure où chacun se défile,

Et rentre en bâillant se coucher ;

Nous sommes les bons maraîchers.

Françoise

Vous êtes, vous les maraîchers,

Mais nous sommes les maraîchères,

Et chacun sait qu’un maraîcher

C’est moins beau qu’une maraîchère.

Le rire prompt, l’âme légère,

On nous craint pourtant à Paris,

Car, quand nous sommes en colère,

Nous organisons la vie chère.

Françoise, les maraîchers

Et le légume est hors de prix.

Auguste

Nous sommes les bons maraîchers,

Françoise

 Mais nous sommes les maraîchères.

Auguste

 C’est des beaux gars, les maraîchers.

Françoise

 C’est moins beau que les maraîchères.

Auguste

Mais que feraient sans maraîchers, les maraîchères ?

 

Françoise

 Que deviendraient sans maraîchères, les maraîchers ?

Auguste

 Par bonheur, chaque maraîchère a toujours eu son maraîcher.

Françoise

 Donc vivat pour les maraîchères

Auguste

Et hourrah pour les maraîchers

Les maraîchers

Hourrah !  

Les maraîchers

Vivat !

Auguste

Allons, assez de disput’s, assez de façons, Et chantons tous à l’unisson :

Françoise, Auguste, les maraîchers et les maraîchères

Nous sommes les bons maraîchers de Pantin, etc.

https://open.spotify.com/search/nous%20sommes%20les%20maraichers

Rusalka (Roussalka)- Le chant à la lune (acte 1)

Notre citation pour janvier et février :

Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir :
C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu’aucun des Sept Sages. 
Son voisin au contraire, étant tout cousu d’or

Chantait peu, dormait moins encor (…)
Jean de la Fontaine

Le Savetier et le Financier, Livre VIII, fable 2

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 Opéra en trois actes créé en 1901 – Livret en tchèque de Jaroslav Kvapil .

L’héroïne, Rusalka, ondine, aime un prince jeune et beau. Elle confesse à la lune son désir d’en être aimée à son tour dans ce larghetto devenu célèbre. L’histoire ressemble à celle de la Petite Sirène d’Andersen, mais sa fin tragique est différente : c’est le prince qui perd la vie et rejoint Rusalka dans la mort. L’œuvre a été ressentie dès sa création à Prague comme un opéra national. Certains passages sont en effet similaires à des mélodies folkloriques, avec des harmonies typiques de la musique tchèque.

Mĕsíčku na nebi hlubokém,

Svĕtlo tvé daleko vidí,

Po svĕtĕ bloudíš širokém,

Díváš se v příbytky lidí (bis)

 

Mĕsíčku postůj chvíli,

Řekni mi, řekni, kde je můj milý ? (bis)

 

Řekni mu, stříbrný mĕsíčku,

Mé že jej objímá rámě,

Aby si alespoň chviličku,

Vzpomenul ve snĕní na mne, (bis)

 

Zasvět’ mu do daleka, zasvět’ mu,

Řekni mu, řekni, kdo tu naň čeká, (bis)

 

O mně-li duše lidská sní,

Ať se tou vzpomínkou vzbudí,

Mĕsíčku, nezhasni, nezhasni,

Mĕsíčku, nezhasni !

Petite lune si haute dans le ciel,

Ta lumière transperce le lointain,

Tu vas de par le vaste monde,

Tu vas jusque chez les humains.

 

Arrête-toi un instant,

Dis-moi, dis où est mon amour ?

 

Dis-lui, lune argentée,

Que pour moi, tu l’entoures de tes bras,

Tu luis, pour qu’au moins un instant

Il se souvienne de moi en songe.

 

Et dis-lui que je l’attends,

Éclaire-le là-bas, très loin,

 

Et si j’apparais en songe à cette âme humaine,

Fasse qu’elle s’éveille avec ce souvenir !

Lune, ne te cache pas, ne te cache pas,

Lune, ne te cache pas !

https://www.olyrix.com/oeuvres/25/rusalka/videos/787/lair-le-chant-a-la-lune-de-rusalka-avec-renee-fleming

 

Lamento de Pénélope

Notre citation pour novembre et décembre :  

« Je ne sais ni jouer de vieux airs populaires,

Ni même retenir par cœur une prière.
Mais ce qu’on peut chanter pour se sentir meilleur,

Je l’ai chanté, Seigneur. »

Maurice Carême, prière du poète

 

Lamento de Pénélope

Le retour d‘Ulysse dans sa patrie

Opéra en cinq actes (1641) acte 1, scène 1

Illustration lyrique de la fidélité de Pénélope à son époux, un chef-d’œuvre de Monteverdi, redécouvert en 1924

Di misera Regina non terminati

mai dolenti affanni !
L’aspettato non giunge, e pur fuggono gli anni.
La serie del penar è lunga, ahi troppo.
A chi vive in angoscie il tempo è zoppo.
Fallacissima speme,

speranze non più verdi, ma canute,
all’invecchiato male non promette

più pace o salute.
Scorsero quattro lustri dal memorabil giorno
in cui con sue rapine
il superbo Troiano chiamò

 l’alta sua Patria alle ruine.
A ragion arse Troia, poiché l’amor impuro,
ch’è un delitto di foco, si purga con le fiamme.
Ma ben contro ragione, per l’altrui fallo
condannata innocente, de l’altrui colpe sono
l’afflitta penitente.
Ulisse accorto e saggio,
tu che punir gl’adùlteri ti vanti,
aguzzi l’armi e susciti le fiammeper vendicar

gl’errori d’una profuga greca,

 e ‘n tanto lasci la tua casta consorte
fra nemici rivali
in dubbio de l’honore, in forse a morte.
Ogni partenza attende desïato ritorno,
tu sol del tuo tornar perdesti il giorno.

 

 

Les douleurs d’une reine infortunée ne connaissent pas de fin !

Celui que j’attends ne vient pas et les années s’enfuient.

Trop longs et trop nombreux se succèdent mes chagrins et le temps dure à une âme angoissée.

Espoir trop fallacieux, verte espérance qui a pâli,

vous n’apportez plus à celle qui a vieilli paix ou salut.

Quatre lustres se sont écoulés depuis le jour mémorable où par un enlèvement, l’orgueilleux Troyen provoqua la ruine de sa patrie.

L’incendie de Troie ne fut que justice puisque l’amour impur, crime d’ardeur, se purge lui-même dans les flammes.

Mais quelle injustice que, dans mon innocence, je sois, par la faute d’une autre, condamnée à être la pénitente !

Ulysse prudent et sage, toi qui te vantes de punir l’adultère, toi qui vas jusqu’à déclarer une guerre acharnée pour venger les errements d’une grecque fugitive,

Tu abandonnes ton épouse fidèle au milieu des ennemis, au danger de son honneur et même de sa vie !

Tout départ comporte un retour désiré, mais toi seul as perdu de vue le jour de ton retour.

 

Le petit oiseau de toutes les couleurs

Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

Le petit oiseau de toutes les couleurs https://open.spotify.com/track/5sisNvWSVyOXth5CjhQ9nA

Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

 

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

Ce matin, je sors de chez moi
Il m’attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu’il était drôle à voir.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs, hop !

 

Ça f’sait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau, je l’ai suivi.

Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On passe devant chez Loutcho
Qui me fait hé ! qui me fait ho !
Je ne me suis pas arrêté
Pardon, l’ami, je cours après
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Sur l’avenue, je ne l’ai plus vu
J’ai cru que je l’avais perdu
Mais je l’ai entendu siffler
Et c’était lui qui me cherchait.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné, m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé.

J’peux pas voler, j’peux pas nager, dis ?
J’suis prisonnier, dis, m’en veux pas


Et bon voyage, dis, reviens-moi vite, dis ?
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Bon voyage ! Reviens vite, dis !
Bon voyage !