« La chanson est une flamme ! Chante et te voilà content1. »

Qui n’a pas encore en tête les chansons ou comptines apprises par une grand-mère attentionnée, une maman joyeuse ou une maîtresse de jardin d’enfants ? Apprendre à chanter à ses enfants, à ses élèves, cela se faisait tout naturellement dans les familles ou les écoles ; dans les paroisses, l’un tenait l’harmonium – sans parfois même connaître ses notes – tandis que d’autres – et parfois la foule entière – connaissaient les grandes pièces de grégorien par cœur. Tout cela est beaucoup moins évident aujourd’hui.

Comment remettre à l’honneur cette habitude de chanter car « le plus bel instrument, le plus vieux, le plus vrai, la seule origine à laquelle notre musique doit son existence, c’est la voix humaine2 » ?

La « Méthode Ward » s’adresse spécialement aux tout-petits enfants, pour qui elle est conçue. Elle est un chef d’œuvre de pédagogie et de sens psychologique. Elle met tour à tour à contribution chez l’enfant toutes ses facultés, son intelligence, son imagination, sa voix, ses yeux autant que ses oreilles, ses mains, ses pieds, tout son corps, pour l’élever progressivement et comme en jouant, du B. A. BA à la connaissance parfaite de la langue musicale. Le geste détend l’enfant, le rythme le discipline et l’organise, le chant l’épanouit.

Elle est essentiellement une « méthode », en ce sens qu’elle prend l’enfant comme par la main pour le conduire à travers les sentiers de la science musicale. Rien de moins théorique, rien que du pratique, de l’expérimenté, du vécu et du vivant.

Les leçons sont variées, aimables, souples, passant sans cesse d’un sujet à un autre, de façon à tenir perpétuellement en éveil l’attention de ce petit monde sans jamais la fatiguer, et dans ce souci de ne jamais trop prolonger (deux minutes au maximum) les exercices qui demandent de la concentration et de les faire toujours suivre d’exercices de détente relative.

Du point de vue purement technique, la « Méthode Ward » mène de front tous les éléments de la musique ; formation de la voix, formation de l’oreille ou science du solfège, sentiment du rythme. Notons encore l’importance donnée à la formation vocale, qui est la base, malheureusement souvent négligée, de l’art du chant. Il semble impossible qu’avec les exercices prescrits l’on n’arrive pas rapidement à obtenir des voix placées, claires, sonores, et d’une sonorité très pure et très douce. L’enseignement est progressif et complet : formation de la voix, étude rationnelle des intervalles, de la mélodie, de la modalité, même de la polyphonie, et surtout du rythme. La leçon journalière n’excède pas en principe vingt minutes. Elle comporte une succession d’exercices très variés dont aucun ne dépasse deux minutes. La multiplication des exercices suit une progression étudiée.

La méthode est conçue en vue des écoles primaires, où l’on enseignera la musique et le chant par des exercices quotidiens, au même titre que la grammaire, l’arithmétique ou la géographie ; c’est le seul moyen infaillible d’arriver un jour à ce que le chant redevienne naturel et facile à pratiquer à la maison mais aussi dans les paroisses où les chorales seront ainsi renforcées pour la plus grande gloire de Dieu.

 

 

LE VIEUX GRAND-PÈRE ET LE PETIT-FILS.

Il était une fois un pauvre homme bien vieux, qui avait les yeux troubles, l’oreille dure et les genoux tremblants. Quand il était à table, il pouvait à peine tenir sa cuillère ; il répandait de la soupe sur la nappe, et quelquefois même en laissait échapper de sa bouche. La femme de son fils et son fils lui-même en avaient pris un grand dégoût, et à la fin ils le reléguèrent dans un coin derrière le poêle, où ils lui donnaient à manger une chétive pitance dans une vieille écuelle de terre. Le vieillard avait souvent les larmes aux yeux et regardait tristement du côté de la table. Un jour, l’écuelle, que tenaient mal ses mains tremblantes, tomba à terre et se brisa. La jeune femme s’emporta en reproches : il n’osa rien répondre et baissa la tête en soupirant. On lui acheta pour deux liards une écuelle de bois dans laquelle désormais on lui donnait à manger.

Quelques jours après, son fils et sa belle-fille virent leur enfant, qui avait quatre ans, occupé à assembler par terre de petites planchettes. « Que fais-tu là ? lui demanda son père.

— C’est un auget, répondit-il, pour donner à manger à papa et à maman quand ils seront vieux. »

Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer, reprirent le vieux grand-père à table, et désormais le firent toujours manger avec eux, sans plus jamais le rudoyer.

ACTUALITÉS CULTURELLES

Paris

« Caravage à Rome, amis et ennemis » au Musée Jacquemart-André, Paris 8e jusqu’au 28 janvier 2019. Œuvres, d’un peintre du XVIIe siècle qu’on ne présente plus, provenant des plus grands musées italiens et dont plusieurs n’ont jamais été exposées.

« Un voyage des impressionnistes aux fauves » jusqu’au 10 février 2019 au Musée Marmottan Monet, Paris 16e. Collections privées.

« Naissance de la sculpture gothique à Saint Denis, Paris et Chartres » au Musée de Cluny, Paris 5e, jusqu’au 31 décembre.

« Les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle » jusqu’au 27 janvier 2019, au Musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir Paris 3e. Première exposition consacrée à ce corps de métier parisien qui importait des objets, symboles du luxe parisien le plus raffiné, pour parer aux besoins de la cour et des nouvelles classes aisées avides de beauté et de luxe.

« Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle » au Grand Palais jusqu’au 21 janvier. Une visite particulièrement recommandée !

  • Meudon (92)  « Le château de Meudon au siècle de Louis XIV, Servien, Louvois et le Grand Dauphin (1654-1711) » jusqu’au 21 décembre 2018 au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon.
  • Metz (57) « Splendeur du christianisme » au Musée de la Cour d’Or, jusqu’au 27 janvier 2019Art et dévotions de Liège à Turin du Xe au XVIIIe siècle.
  • Thonon-les-Bains (74) « D’une rive à l’autre » jusqu’au 10 novembre au Musée du Chablais (2 rue Michaud).Exposition conçue comme une promenade sur les bords du Lac Léman, à travers des gravures des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Conches-en-Ouche (27) « Loetz 1900-Verre de Bohème » au Musée du verre jusqu’au 25 novembre.
  • Dreux (28) « Trésors cachés » jusqu’au 21 décembre au Musée d’Art et d’Histoire de Dreux (5 place du Musée). Dessins, peintures, sculptures…de vrais bijoux exhumés des réserves de plusieurs musées.
  • Orléans (45)«  De Vouet à Boucher, au cœur de la collection Motais de Narbonne » au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 13 janvier. Collection de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles (présentée en 2010 au Musée du Louvre). Lac Léman.

ACTUALITÉS CULTURELLES

Spécial journées du patrimoine :  les 15 et 16 septembre 2018

  • Bussy le Grand (21):

 Cette année, le comte de Bussy-Rabutin aurait fêté ses 400 ans. Un anniversaire que nous vous invitons à célébrer le week-end des Journées européennes du patrimoine dans son château bourguignon ouvert gratuitement pour l’occasion. Le château de Bussy-Rabutin a été construit au XVIe siècle, puis aménagé par Roger de Rabutin, cousin de Madame de Sévigné.

  • Chatenay-Malabry (92) :

Au Domaine de la Vallée aux loups. L’année 2018 marque la célébration des 250 ans de la naissance de François-René de Chateaubriand. Pour les Journées du patrimoine, vous pourrez accéder à la demeure et bénéficier de l’ouverture exceptionnelle de la chapelle, de la bibliothèque de la maison ainsi que de la tour Velléda où l’auteur avait installé son bureau. Vous (re)découvrirez également le parc : un concert en déambulation et des danses folkloriques seront proposés par un ensemble vocal, musiques et danses traditionnelles venu des pays des Balkans.

Également à visiter les 15 et 16 septembre, le château de Combourg (35), en Bretagne, où Chateaubriand passa son enfance. « C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis » écrivait-il ainsi dans ses Mémoires d’outre-tombe.

  • Villeneuve-sur-Fère (02):

Paul Claudel est né il y a 150 ans ; l’occasion de découvrir la maison où il passa son enfance, aux côtés de sa sœur Camille. Le lieu vient de rouvrir ses portes après une grande campagne de restauration. Pour les Journées européennes du patrimoine, vous pourrez découvrir la maison et visiter l’exposition installée dans le jardin intitulée « Mon pays ». Il vous sera également possible de participer à une promenade littéraire agrémentée de lectures de textes de Paul Claudel et d’anecdotes sur la vie des deux artistes.

  • Château de Chambord (41):

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la visite du château de Chambord vous réserve bien des surprises. Découvrez d’abord l’échansonnerie (pièce du palais où se faisait la distribution du vin) de son Altesse royale Madame. Une occasion rare de visiter cette salle dont les murs sont ornés de dessins réalisés par des domestiques au XVIIe siècle. Cette visite sera l’occasion de découvrir les écuries et la sellerie. Pour finir, une activité inédite vous est proposée : pour la première fois, les combles de la tour ouest du donjon et leur impressionnante charpente du XVIe siècle seront ouverts à la visite.

  • Château de Chenonceau (37):

Dévoilé le 2 juin dernier, profitez des Journées européennes du patrimoine pour découvrir le jardin « Hommage à Russell Page ». Imaginé dans les années 1950 par le paysagiste anglais pour le château de Chenonceau, c’est finalement Nicholas Tomlan qui a donné vie à ce projet fou à partir de croquis retrouvés par les propriétaires du château.

  • Château de Blois (41) :

Profitez des visites insolites organisées à l’occasion des Journées européennes du patrimoine pour découvrir quelques-unes des parties du château habituellement fermées aux visiteurs, telles les tours et les combles. Enfin, les plus noctambules d’entre vous pourront profiter du nouveau spectacle son et lumière intitulé « Ainsi Blois vous est conté »  : l’histoire du château de Blois comme vous ne l’avez jamais vue…

  • Château d’Amboise (37) :

Au programme lors des Journées européennes du patrimoine, initiation aux danses de la Renaissance et déambulations de personnages costumés dans les jardins et le logis royal.

 Autres expositions :

  • A Cassel (59):

Au musée de Flandres « Entre Ruben et Van Dyck, Gaspar de Crayer » jusqu’au 4 novembre. Superbe exposition qui ressuscite le peintre Gaspar de Crayer pourtant aussi connu, en son temps, que ses contemporains flamands.

  • Le Havre (76):

« Né(e)s de l’écume des mers », jusqu’au 9 septembre au Mu Ma. Une exposition qui nous fait explorer les fonds marins du bout d’un pinceau ou à travers la lorgnette d’un microscope !

  • Lamballe (22) :

« Vue sur mer », jusqu’au 29 décembre, au musée Mathurin Méheut. Deux artistes à l’honneur, Jean-Francis Auburtin et Mathurin Méheut.

  • Vannes (56) :

 « Contemplation » au musée de Vannes, jusqu’au 30 septembre. Petite exposition de tableaux, classés monuments historiques, des églises de Bretagne.

Et des citations pour nourrir vos pensées d’été…

  • Etre dans le vent, est une ambition de feuille morte. G Thibon
  • La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé. Socrate
  • On a deux ou trois fois dans sa vie l’occasion d’être brave et presque tous les jours celle de ne pas être lâche. René Bazin
  • Toute ascension se nourrit d’une douleur dépassée. Monter, c’est surmonter. Gustave Thibon
  • La racine plonge dans la terre ; le cerveau plonge en Dieu, c’est-à-dire dans l’infini. (Victor Hugo)
  • Quoiqu’il arrive j’ai toujours le sourire

Je prends la vie du bon côté

Car je me dis qu’il peut arriver pire

Et ça suffit pour me mettre en gaîté.

  • Sourire est si facile, et cela arrange tant de choses ! Guy de Larigaudie
  • Un père vaut plus qu’une centaine de maîtres d’école. G Herbert
  • Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon. H de Balzac
  • Oh ! l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie !

 Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !

 Table toujours servie au paternel foyer !

 Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier ! Victor Hugo

  • Que Dieu nous accorde la sagesse de percevoir ce qui est juste, la volonté de le choisir, la force de le défendre en toutes circonstances.