Huitième station

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

Huitième station : Jésus console les filles de Jérusalem

 Je me recueille quelques instants, et je me mets en présence de Dieu, que j’adore présent dans mon âme, présent dans la Sainte Hostie, et présent sur ce chemin de la Croix que je médite. C’est pour mieux vous aimer que je veux contempler votre Passion, ô mon Sauveur !

Composition de lieu

Un cortège de femmes suit la colonne de soldats qui escortent Jésus sur le chemin du Calvaire. On peut entendre les malheureuses se lamenter, et pleurer à grands cris sur Notre-Seigneur. Celui-ci prend le temps de s’arrêter un instant pour leur dire quelques paroles, qui résonnent pour moi aussi : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez plutôt sur vous-mêmes, et sur vos enfants. » (Luc XXIII ; 28)

Corps de la méditation

Ce sont vos premières paroles, ô mon Jésus, depuis le début de ce chemin de Croix. Vous êtes ému de la compassion de ces malheureuses femmes, et pourtant vous leur demandez de ne pas pleurer sur vous.  C’est sur ceux qui repoussent la grâce, sur ce qui engendre le péché qu’il faut gémir : pleurer sur ceux qui ne veulent pas de la rédemption, du salut. Le vrai malheur c’est de vous perdre, car vous êtes la Voie, la Vérité et la Vie. Ce ne sont pas de vains mots, vous êtes la Vie, c’est-à dire que ceux qui ne veulent pas de vous, ceux qui se séparent de vous perdent la vie ! Quel malheur ! Ces femmes pleurent sur Jésus. Moi aussi je pleure sur vous, ô mon Sauveur bien-aimé. Et j’oublie de pleurer sur moi, qui suis la cause de toutes vos souffrances. Je ne pleure pas sur moi, et si je le fais c’est sans prendre les moyens de me corriger vraiment. Sainte Marie-Madeleine, elle, a pleuré sur ses péchés, puis elle a accompagné Jésus sur le chemin de la Croix, pour souffrir avec lui, et réparer.  « Je pleure de ce que vous ne pleurez pas assez », dit un jour le saint curé d’Ars à l’un de ses pénitents. Oui, je dois pleurer mes fautes, et celles de ceux qui ne veulent pas du Salut par la Croix. Et je ne veux pas me contenter de pleurer quand je vous vois souffrir, en passant. Chaque jour, courageusement, au moment de mon examen de conscience, je veux me repentir sincèrement, et prendre la résolution de cesser d’être la cause de tant de douleur. Verser des larmes de douleurs pour que votre Mère ne pleure plus sur mon impénitence.

Colloque

Sainte Vierge Marie, obtenez-moi de pleurer, d’abord sur mes péchés qui sont une offense à la perfection du Bon Dieu, puis sur Celui qui s’est immolé pour moi, et pour tous les pauvres pécheurs qui accepteront d’être lavés dans son sang. Ne permettez pas que je meure impénitent, c’est-à dire sans le pardon de Jésus. Mon saint Ange, accompagnez-moi dans mon examen de conscience quotidien, afin que je me repente et que je reprenne chaque jour le chemin du Ciel. Permettez-moi, mon doux Jésus, de vous accompagner fidèlement sur le chemin de la Croix, et que mes larmes mêlées à celles de ces femmes me méritent, ainsi qu’aux pauvres pécheurs, la rémission de nos trop nombreuses fautes.

 

Germaine Thionville

 

Septième station

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois

 

C’est le cœur bien lourd que je viens à vous, ô mon Jésus, pour méditer votre deuxième chute sur le chemin de la Croix. Mais je désire trouver dans la honte qu’elle représente la grâce de me relever avec une plus grande humilité de toutes mes fautes.

Composition de lieu

Le chemin ne paraît pas si long entre le Prétoire et le Calvaire : et pourtant Jésus tombe une seconde fois, malgré l’aide que lui apporte Simon de Cyrène. Quelle douleur physique supplémentaire, quelle souffrance éprouve notre Sauveur, qui se relève malgré tout, au milieu des quolibets et des insultes. Lui que l’on croyait si fort, il est encore tombé !

Corps de la méditation

Oh Jésus, c’est par ma faute que vous tombez. C’est sous le poids de mes rechutes, peut-être tout particulièrement celles qui ont suivi de belles résolutions de Carême, ou de retraite, ou tout simplement prises à la suite d’une bonne confession… Je voudrais me cacher tant j’ai honte de ma faiblesse. J’ai tenu si peu de temps dans le bien. Mais peut-être ai-je eu trop confiance dans mes propres forces, et pas suffisamment en vous. J’ai pris de bonnes résolutions, et j’ai oublié que je ne suis capable de rien de bon sans votre aide ! Voilà une belle leçon pour moi : je veux aujourd’hui reconnaître que je ne suis rien sans votre grâce, je veux m’abandonner avec confiance à votre cœur miséricordieux. Je vous offre ma misère, et mes nombreuses imperfections.

« Veillez et priez », avez-vous dit à vos Apôtres au soir de votre agonie. Oui, c’est le seul remède à mes chutes : je veux dorénavant être vigilant, faire attention à ne pas me mettre dans des occasions où je pourrai retomber, fuir les tentations et vous garder toujours dans mon cœur par le recueillement de mon âme le plus souvent possible. Je veux pleurer humblement mes fautes, comme saint Pierre l’a fait avant moi, après son triple reniement. Aussitôt après sa chute, il a regardé Notre-Seigneur, et a pleuré son péché. Non pas le lendemain, ou plus tard… « Il sortit et pleura amèrement.»

Chacune de mes chutes doit me donner l’occasion de venir me jeter dans les bras de la miséricorde divine avec confiance, car je sais que le Bon Dieu m’aime et veut me tirer de ma misère. Je ne me sauverai pas seul, mais le Bon Dieu veut que je le comprenne, que je le supplie de me sauver malgré moi ! Chacun de mes péchés est une offense directe au Seigneur, qui est infiniment parfait. Je mériterais cent fois par jour d’être précipité en enfer, si je ne pouvais compter sur le sang de Jésus répandu pour moi. Encore une fois, il me montre le chemin : une chute, une autre chute… Toujours je dois me relever avec confiance et continuer à avancer avec courage sur le chemin du Ciel. L’humilité que je tâche d’acquérir me permet à chaque fois d’avancer avec l’espérance d’être un jour délivré de moi-même pour n’appartenir qu’à Jésus.

Colloque

Sainte Vierge Marie, ma chère Maman du Ciel, vous souffrez tant à la vue de votre divin Fils s’écroulant une fois de plus sous le poids de la croix. Mais vous endurez chaque jour mes nombreuses rechutes, qui sont autant d’offenses faites au Sacré-Cœur de Jésus, et par conséquent au vôtre. Pourtant, vous êtes là, vous me tendez la main, et si je veux la prendre vous êtes prête à la tenir ferme pour me guider jusqu’au ciel. Alors obtenez-moi la grâce de me laisser guider par vous, par mon ange gardien, sans vouloir tout décider par moi-même ni croire que je sais, ou que je fais mieux que les autres.

Mon doux Jésus, gardez-moi dans l’espérance de votre miséricorde, afin que je ne tombe jamais dans le découragement après mes fautes. Je ne veux pas oublier que vous êtes tombé une deuxième fois, afin que je sache comment me relever. Merci mon doux Sauveur.

 

Germaine Thionville

 

Sixième station : une femme pieuse essuie la face de Jésus.

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

Sur le chemin du Calvaire, je viens méditer, ô Trinité bénie, aux côtés de ma douce mère Marie, et contempler quelques instants Jésus, le Roi d’Amour, qui veut m’ouvrir les portes du Ciel. Esprit-Saint, éclairez mon cœur et faites-moi vous aimer toujours plus à mesure que je vous connaîtrai mieux.

Sixième station : une femme pieuse essuie la face de Jésus.

Composition de lieu

Attirée par les bruits de la foule qui vocifère, une femme s’approche du convoi des condamnés. A la vue de Jésus souffrant, son cœur s’émeut de pitié, et elle franchit bravement le cercle des soldats afin d’essuyer de son voile le visage de Notre-Seigneur, couvert de poussière, de sang et de crachats.

Corps de la méditation

En ce moment où Notre-Seigneur semble abandonné de tous, le Saint-Esprit suscite une âme généreuse, un secours humain au milieu de sa Passion. Cette sainte femme n’a écouté que son cœur quand elle s’est précipitée, et ne s’est pas inquiétée de ce que penseraient les autres ! Oui, Jésus veut être consolé, et le petit François de Fatima l’avait bien compris, lui qui a offert toutes ses peines et sa maladie pour consoler le cœur de Notre-Seigneur, meurtri par tant de fautes ! Comment puis-je rester indifférent devant tant de souffrances ?

Bienheureuse pitié, qui est un prélude à l’amour ! Le voile de sainte Véronique est l’image de mon cœur, quand il veut consoler Notre-Seigneur des outrages sans nombre, et qu’Il accepte de prendre sur Lui un peu de cette boue et de cette humiliation ! Et voilà que Jésus marque du sceau sacré de son adorable face ce pauvre linge ! Voilà comment Dieu récompense ceux qui ne craignent pas d’affronter le monde pour Lui : Il imprime en nos âmes son visage, pour qu’au milieu des difficultés de chaque jour nous puissions l’y contempler… Que suis-je sans la grâce du Bon Dieu ? Je ne suis rien qu’une pauvre créature bien faible, incapable de faire le bien ! Mais quand je me recueille, particulièrement au cours de mes prières, mais aussi au cours de mes activités quotidiennes, si je m’applique à rester bien uni à Notre-Seigneur imprimé dans mon âme, je peux tout !

Colloque

O Jésus, gravez en mon âme vos traits divins que sont l’humilité, l’amour du prochain et la pureté ! Ainsi, je vous ressemblerai, je m’effacerai même, afin que je m’écrie après saint Paul (Galates, II ; 20) : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.» Sainte Vierge Marie, ma tendre Mère, je me jette à vos genoux : aidez-moi à devenir une âme consolatrice, et à garder toujours en mon cœur la Sainte Face de Jésus souffrant. Mon saint Ange, soutenez mes efforts, je vous le demande par les mérites de la Passion de Jésus souffrant pour moi.

Germaine Thionville

 

Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

A vos pieds, ô mon Dieu, je viens me jeter, pauvre enfant que je suis, et je vous offre ma misère et mon amour bien imparfait. Je veux, à ma place et avec votre grâce, vous rendre gloire et avancer sur le chemin du Ciel par la méditation de votre chemin de Croix.

Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

Composition de lieu

Les soldats sont inquiets : Jésus ne parviendra pas vivant sur la colline du Golgotha, car il est bien trop affaibli. Ils avisent dans la foule un homme qui passe, indifférent peut-être au drame qui se joue en ce moment. C’est Simon, qui rentre des champs avec ses fils après une dure matinée de labeur, et qui aspire à un peu de repos. Le voilà réquisitionné pour porter la croix avec le condamné.

 

Corps de la méditation

« Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive. » Matthieu, XVI,24

Simon de Cyrène n’a pas vraiment envie de porter cette croix, pour de nombreuses et bonnes raisons ! Il est fourbu de sa matinée de travail, son épouse l’attend et le repas sera froid,  il ne connaît pas ce Jésus qu’il faut aider, et de plus, c’est un travail humiliant de porter la croix avec un condamné à mort !  Et combien d’autres raisons encore aurait-il pu invoquer pour esquiver cette charge ?

Mais il n’a pas le choix, alors il s’approche de Notre-Seigneur, et à la vue de cet homme exsangue, dont le regard est si rempli de bonté et de reconnaissance,  il oublie sa peine et soulève la croix à pleines mains. Maintenant qu’il la porte, il constate la plaie béante de l’épaule de Jésus déchiquetée par le bois, il s’aperçoit avec effroi de la taille des épines qui couvrent sa tête ; à travers la tunique et sur les jambes, il devine la flagellation horrible. Et par-dessus tout, il entend la foule qui vocifère et qui insulte cet homme, comme jamais il n’a entendu faire jusqu’ici.

Et voilà que la croix se fait moins lourde, à la contemplation de la Passion de Jésus. Simon oublie ses propres peines pour ne penser qu’à Notre-Seigneur, et voilà que la grâce passe. « Prenez sur vous mon joug et recevez mes leçons… car mon joug est doux et mon fardeau léger… » Matth XI 29

Simon, c’est moi qui passe bien souvent à côté de Notre-Seigneur sans y prêter attention, car je suis bien trop occupé à jouer, travailler, ou peut-être paresser ! Et voilà que la croix me tombe dessus, si je puis parler ainsi, par une maladie, une contrariété, la perte d’un être que j’aimais tant… Et j’ai deux possibilités : celle de grogner et de me décourager, de me plaindre et de chercher par tous les moyens à l’éviter, ou bien d’imiter Simon de Cyrène en prenant avec courage d’abord, avec amour c’est encore mieux, cette croix que je ne serai jamais seul à porter, puisque Notre-Seigneur me demande seulement mon aide. Sans sa grâce, je ne pourrais jamais supporter même les plus infimes peines de la vie. « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » disait saint Augustin.

Colloque

Ô mon Jésus, vous portez sur vous la peine du monde entier, et vous me demandez un peu d’aide, sur une courte portion de votre douloureux chemin de Croix. C’est ainsi que vous voulez m’associer à mon propre salut, et que vous voulez me faire monter jusqu’à vous ! Sainte Vierge, notre maman, vous êtes tout près, et vous restez près de nous tout le temps de l’épreuve, et je vous en remercie. Alors je veux, de tout mon cœur et toute ma volonté, accepter dès à présent toutes les croix, grandes ou petites, que vous me demanderez de porter à votre suite, avec amour et générosité. Mon Saint Ange, rappelez-moi dans ces moments difficiles de lever les yeux vers Notre-Seigneur, qui porte devant moi, et avant moi, cette croix qui me paraît parfois insurmontable. Mais portant la croix, je suis sûr de ne pas perdre Notre-Seigneur, et de marcher ainsi vers le Ciel. Alors Fiat !          

Germaine Thionville

 

Quatrième station

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

Seigneur, je me mets en votre présence et je vous adore avec toute la ferveur dont je suis capable. Je veux être tout à vous dans les instants qui vont suivre, et prolonger mon cœur à cœur avec vous toute la journée !

 

Quatrième station : Jésus rencontre sa très sainte Mère

Composition de lieu

Après sa chute, Jésus se redresse avec peine. Avant de reprendre sa marche, il lève les yeux, et voit sa Mère, qui a réussi à se faufiler près de lui. Aucune parole n’est dite, aucun geste n’est fait. Il y a seulement deux regards qui se croisent et se comprennent : allons sauver les âmes !

Corps de la méditation

Quelle torture est-ce pour vous, ô Maman chérie, que la vision de votre divin Fils souffrant ! Vous voulez le réconforter, vous aimeriez tant prendre sur vous toute sa douleur. Mais vous savez qu’elle est nécessaire, et dans votre regard passe un nouveau Fiat, avec l’amour et la souffrance mêlés. Et à vous voir ainsi éprouvée, la peine de Notre-Seigneur est encore plus grande ! C’est un vrai paradoxe, comme une contradiction, de voir que cet instant vous apporte à tous deux souffrance et consolation en même temps : Marie ne nous a pas encore officiellement adoptés comme ses enfants, mais elle nous aime avec un cœur dont l’amour est tel que celui de toutes les mères réunies n’est rien en comparaison ; et elle comprend que seul un Dieu peut réparer pour nos fautes immenses, et sauver de l’enfer toutes les âmes qui se laisseront toucher par sa grâce. Alors elle veut participer à notre salut, en prenant une part dans les souffrances de Jésus : elle accomplit son rôle corédempteur. Et dans ses yeux, Jésus peut lire : « Je suis là, ne crains pas de décharger un peu ton fardeau sur moi, car je suis ta mère, et c’est mon privilège de maman de souffrir pour toi, et à cause de toi. Moi aussi je veux sauver les âmes, car je les aime. »

Vous auriez pu nous rejeter tous, et nous laisser à notre misère, car nous le méritions. Mais comment votre cœur maternel si pur peut-il abandonner ceux pour lesquels son Fils souffre en ce moment ? Comprendrais-je un jour à quel point vous nous aimez ?                                                                              

Colloque

Plus un cœur est pur, plus le péché le fait souffrir. Vous me voyez, ô Jésus, si contrit de la peine que je vous cause, à vous et à votre Mère immaculée, et pourtant je ne mesure pas le mal que je fais chaque jour, et à quel point il offense vos deux cœurs. J’en ai bien une idée, quand je croise le regard de ma maman de la terre, après avoir fait une sottise : dans ses yeux je vois la peine que je lui cause, et la miséricorde toute proche qui n’attend qu’un geste de ma part pour me pardonner. Vous aussi, vous n’attendez que mon repentir et le don de mon cœur pour me combler de grâces, et pour que les larmes de votre Mère me purifient afin de me permettre de comprendre l’horreur du péché, et de l’éviter autant qu’il m’est possible de le faire ! Mon Saint Ange, éclairez-moi, guidez-moi sur le chemin du Ciel, afin que je comprenne, à travers les souffrances et les croix, combien est doux le chemin du Ciel quand on y croise le regard de Marie.

                   

Germaine Thionville