Douzième station : Jésus meurt sur la Croix

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

« Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car  Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique. » (Jean III ; 14-16) Au pied du crucifix, je viens plonger dans l’immensité de votre amour, ô Trinité bénie, et méditer sur le grand mystère de la Croix.

 

Douzième station : Jésus meurt sur la Croix

 

Composition de lieu

A la neuvième heure, Jésus, poussant un grand cri, expire. Voilà trois heures que Notre-Seigneur est en croix, entouré de deux malfaiteurs ; depuis midi les ténèbres couvrent la terre, la nature elle-même prend le deuil de son Seigneur, abandonné de tous. A peine reste-t-il quelques femmes à l’écart, et au pied de la croix, saint Jean auprès de Notre-Dame.

 

Corps de la méditation

L’évangile de saint Luc me rapporte ce magnifique échange entre Jésus et le bon larron : tandis que son compagnon insulte Notre-Seigneur, celui qu’on appelle Dismas me donne une grande leçon d’humilité, et en deux phrases résume les actes de Foi, d’Espérance, de Charité et de contrition : « Pour nous c’est justice… Seigneur, souvenez-vous de moi quand vous serez arrivé dans votre royaume. » (Luc XXIII ; 41-42) Qui sommes-nous face au Crucifié, Dieu Tout-Puissant qui choisit le moment de sa mort ? Il quitte ce monde dans un grand cri, un cri de victoire : « Tout est consommé ! » La bataille est gagnée, Satan est vaincu et le Ciel est à nouveau ouvert pour moi. Il a tout compris, ce pauvre homme qui en un instant s’est acquis le Paradis !

Après avoir été trahi par ses amis, après avoir été humilié dans sa nudité et après m’avoir donné son bien le plus cher, sa Mère, au moment où Il expire, Jésus abandonne le dernier bien dont Il ne s’était pas encore défait, la vie terrestre. Et c’est à ce moment précis que sa victoire est complète ! Pauvre malheureux que je suis, moi qui ne sais pas me détacher de mon fol orgueil, quand comprendrai-je que c’est par là qu’il me faudra passer pour entrer au Ciel ; et si je m’y suis refusé, ou que j’ai négligé les sacrifices à l’exemple de mon Sauveur, c’est au Purgatoire que je devrai me purifier de toutes mes affections déréglées ! Le sacrifice est nécessaire, et le Bon Dieu ne demande pas à tout le monde celui de sa vie par le martyre. Mais à la suite de Jésus, Dieu veut que nous nous offrions corps et âme à son service, disposés à toujours lui faire plaisir, sans réserve.

Le plus beau sacrifice d’un enfant, c’est l’obéissance. Obéir, c’est soumettre sa volonté, ses désirs, à ceux d’un autre : Papa et Maman, les professeurs, monsieur l’abbé… Jésus lui-même m’en a donné l’exemple, en obéissant à son Père… « Père, si vous le voulez, éloignez ce calice de moi ; cependant, que ma volonté ne se fasse pas, mais la vôtre. » (Luc XXII ; 42). Oui, ce renoncement est plus difficile qu’un autre, et c’est pour cette raison qu’il mène droit au Ciel. Et c’est à cela que je veux m’appliquer.

 

Colloque

O Jésus crucifié, je veux être au pied de la croix comme saint Jean, le nouveau fils de Marie, arrosé par le sang jaillissant de votre cœur. Le seul chemin qui mène à la victoire est la mort à soi-même, alors je la désire, et je vous supplie de m’aider à tout souffrir plutôt que vous déplaire. Et par avance, j’accepte de votre main le genre de mort qu’il vous plaira de m’envoyer.

 

Germaine Thionville

 

Onzième station : Jésus est attaché à la Croix

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

Me voici une nouvelle fois devant le Crucifix, où mon Sauveur veut me voir à genoux, contemplant ses cinq plaies avec amour et reconnaissance. Adsum, me voici, ô mon Jésus ! Je viens lire sur votre corps meurtri l’immensité de mon indignité et la grandeur de votre miséricorde.

 

Onzième station : Jésus est attaché à la Croix

 

Composition de lieu

A grands coups les soldats frappent sur les clous qui crucifient Notre-Seigneur à la Croix. Voici à présent Jésus face à la foule, entouré de deux voleurs. Sa respiration est cause de grandes souffrances, car elle le force à prendre appui sur l’un ou l’autre de ses membres cloués, ravivant la douleur violente que provoquent des nerfs mis à vif ; sa tête n’a pas d’autre soutien que cette couronne qui s’enfonce un peu plus au contact du bois. Il fait chaud, la foule bruyante l’invective, et Marie est là, debout au pied de la Croix.

 

Corps de la méditation

C’est pour moi, pour toutes les fois où je veux rejeter loin de moi ma pauvre croix, que Jésus veut s’y attacher fermement. Plus je la rejette, plus je me révolte sous le joug, et plus Jésus souffre, pour m’obtenir la grâce de l’acceptation totale et amoureuse de ma peine. Il est là, les bras étendus, ouvrant son cœur miséricordieux à qui veut s’y jeter avec reconnaissance. Sans rien dire, il supporte les moqueries et les insultes des passants, il pardonne au bon larron, il me pardonne à moi aussi quand il dit à son Père : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ».  Non, je ne comprendrai jamais assez la gravité de ma faute et mon indignité, mais je ne veux pas désespérer de mon salut puisque je vois mon Sauveur étendu sur ce bois pour moi. Jésus veut s’attacher à la Croix. Il est le Tout-Puissant, et aurait pu choisir un autre moyen : non, il veut se lier à elle, et que sa victoire passe par elle. Pour l’Eternité nous nous rappellerons, à travers ses sacrés stigmates, combien la Croix est le symbole de la victoire. Certaines âmes privilégiées ont porté dans leur chair la marque de vos plaies, je pense à saint François, sainte Catherine de Sienne, sainte Rita… et plus près de nous le Padre Pio ! Quelles souffrances ils ont endurées par amour pour vous ! Ce n’est pas cette voie mystique que vous désirez pour moi, ô mon Jésus, mais plutôt cette petite voie toute simple qu’aime tant sainte Thérèse. Moi aussi je veux être attaché à ma croix, bien petite en comparaison de la vôtre, et je veux l’aimer car elle me conduit à vous. Comme vous je veux être attaché par trois clous, ceux de l’humilité, de l’obéissance et de la persévérance, car c’est là le plus sûr moyen pour atteindre le Ciel, qu’importe mon âge.

Avec Notre-Dame au pied de la Croix pour encourager, soutenir mes efforts, et recueillir mes larmes, je ne désire rien de plus que la grâce de répondre à tant d’amour.

Colloque

« Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tout à moi.» Jean XII, 32. Du haut de votre croix, et au milieu de tant de souffrances, vous pensez à moi, et vous voulez me presser sur votre cœur pour changer le mien. O mon Jésus, faites, faites donc tout ce que vous voulez de ce cœur qui vous appartient et qui ne veut être à personne d’autre ! Crucifiez-moi avec vous, ainsi je serai assurée de ne plus jamais être séparé de vous.

 

Germaine Thionville

 

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

En cette période de réjouissances, où chacun offre et reçoit tant de gâteries de part et d’autre, trop peut-être, ou pas assez, ou pas le cadeau rêvé, il m’est nécessaire de venir m’agenouiller devant vous, ô Jésus, dépouillé de vos vêtements. Je vous adore, ô mon Dieu, vous qui êtes nu et abandonné de tous.

Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements

 Composition de lieu

Notre-Seigneur est enfin arrivé au terme du chemin qui le mène au Golgotha. A présent, sans perdre de temps, les soldats lui ôtent ses vêtements, à commencer par la belle tunique tissée par sa chère maman. Ce faisant, le linge collé à la chair de Jésus par la sueur et le sang réouvre toutes les plaies de son pauvre corps. Exposé dans sa nudité à la risée des passants, Jésus souffre et offre.

Corps de la méditation

Vous avez désiré ce dépouillement total, de votre naissance à votre mort, ô mon Jésus ! Comment puis-je soupirer après tant de futilités en vous regardant, vous, le roi du Ciel ! Comment ne pas comprendre que les biens de la terre ne sont rien, que pas un seul ne me suivra dans l’autre vie, et peut-être même que l’un d’eux pourrait m’empêcher de monter vers vous, comme un fil attaché à la patte de l’oiseau. La pauvreté est un mot qui inquiète, elle est synonyme de sacrifice ! Comme ce mot est difficile à affronter, surtout en période de réjouissances ! Pourtant, c’est une des grandes leçons de la vie de Jésus sur cette terre, de la crèche à la Croix, et encore à présent dans l’Eucharistie. 

A Noël, qu’ai-je offert à Celui dont c’est >>>         >>> l’anniversaire ? Les biens matériels ne l’intéressent que dans la mesure où ils servent au Bien. Ai-je offert la frustration d’un cadeau espéré et non reçu ? Ai-je été attentif aux autres, offrant un peu de mon temps pour rendre service, ou pour écouter une personne dans le besoin ? Ai-je pratiqué la tempérance aux heures des repas ?

Vous avez voulu vous défaire de tous les biens matériels, mais aussi de vous-même, par votre chair arrachée avec le tissu, votre honneur bafoué. Quelle leçon pour le petit coq que je suis ! Je ne supporte pas toujours les plaisanteries sur mon compte, je veux être admiré, aimé. Je suis bien entendu le plus beau et le plus intelligent ! Que me restera-t-il, le jour où je serai moi aussi dépouillé de tout, par l’épreuve, la maladie, la mort ? Dans la balance du grand Archange, de quel côté mes biens et mes talents pèseront-ils ? Comment les aurai-je utilisés ?

Colloque

O mon doux Jésus, pauvre et dénué de tout, vous ne demandez pas la pauvreté réelle à tout le monde, et la possession des biens matériels n’est pas une faute ! Mais pour vous je désire me détacher de tout : maison, amis, santé, honneur… Qu’à votre exemple et celui de votre chère maman qui a dû vous mettre au monde dans une pauvre étable, je sache tout abandonner ici-bas, afin de vous posséder éternellement, vous qui êtes le seul vrai bien ! Et si vous souhaitez que je possède quelque bien sur cette terre, apprenez-moi à en user avec mesure, à agir comme s’il ne m’appartenait pas. Ainsi je prêterai plus facilement, et je me priverai d’autant mieux par amour pour vous !

 

Germaine Thionville

 

Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

Mon Dieu je crois, j’adore, j’espère, et je vous aime. Et c’est pour mieux vous adorer, mieux vous aimer, pour approfondir ma foi et ma charité que je veux passer ce moment auprès de vous. Et quel meilleur enseignement que la Sainte Passion de mon Sauveur pour faire jaillir en moi tout l’élan d’amour qui me mènera vers vous !

Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois

Composition de lieu

La côte du Golgotha est bien rude, mais Notre-Seigneur est presque au bout du chemin qui le mène au calvaire. Hélas ! Une nouvelle chute le terrasse, et le voilà à nouveau gisant sur le sol, à bout de forces. La souffrance physique ajoutée à la douleur qui étreint son cœur paraissent avoir raison de Lui. Il se relève cependant pour achever sa montée au Calvaire.

Corps de la méditation

Quel exemple me donne ici mon doux Sauveur ? Cette troisième chute semble me dire : ne te décourage jamais, persévère dans tes efforts, quoi qu’il en coûte ! Et persévère jusqu’au bout, car c’est par la Croix que la victoire finale arrive, et c’est bien difficile de le comprendre tant qu’on ne l’a pas étreinte. Satan s’acharne sur Jésus, il rugit de plaisir mauvais à chaque coup de fouet, à chaque insulte, à cette dernière chute… Il croit sa victoire proche, et Jésus est si affaibli en sa nature humaine ! Il a tellement eu peur de cet homme différent dont il ne comprend pas la divinité, qu’enfin le voici rassuré de le savoir agonisant ! Plus la chute est rude, plus la grâce est grande et l’issue glorieuse. « C’est pourquoi je me complais dans mes faiblesses, dans les outrages (…) pour le Christ, puisque quand je suis faible, c’est alors que je suis fort », dit saint Paul (Cor, II, 10).         Qu’est-ce que cela veut dire ? N’est-ce pas un encouragement à me laisser aller, puisque finalement Dieu m’envoie une grâce pour me relever ? Non, bien au contraire, c’est une exhortation à persévérer sans cesse, à me relever toujours pour que la grâce du Bon Dieu ne soit pas vaine ! Cette troisième chute n’est pas la dernière tribulation ; elle demande de se relever encore, pour aller à l’épreuve ultime, celle de la Crucifixion. Et si j’ai rejeté les nombreuses grâces (actuelles) de relèvement au cours de ma vie, serai-je assuré de recevoir celle de la persévérance finale, la grâce de la bonne mort ? La grâce est un don gratuit du Bon Dieu, un cadeau de mon père du Ciel, cela veut dire qu’il n’est pas obligé de la donner, mais il la donne avec largesse à qui veut se relever courageusement.

Je me rappelle ce criminel condamné à mort, celui pour lequel la petite Thérèse de Lisieux a prié si fort : avant de mourir, il a embrassé la Croix. Voilà ce qu’est la grâce d’une bonne mort, méritée par les prières d’une enfant, unies à la Passion de Notre-Seigneur. Qu’avait-il fait dans sa vie, ce malheureux ? Bien des misères, et pourtant il est mort réconcilié avec son Père.

 

Colloque

O mon Jésus, par les mérites de cette dernière chute sur la voie douloureuse du Calvaire, et par l’intercession de votre Mère bien-aimée, je vous demande la grâce de la persévérance, et tout particulièrement celle de la persévérance finale. Mon saint Ange, soutenez mes efforts et relevez-moi de mes faiblesses. Que jamais je ne me décourage dans mes efforts, et surtout après mes fautes. Tout pour la plus grande gloire de Dieu, et non la mienne !

 

Germaine Thionville

 

Huitième station

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

Huitième station : Jésus console les filles de Jérusalem

 Je me recueille quelques instants, et je me mets en présence de Dieu, que j’adore présent dans mon âme, présent dans la Sainte Hostie, et présent sur ce chemin de la Croix que je médite. C’est pour mieux vous aimer que je veux contempler votre Passion, ô mon Sauveur !

Composition de lieu

Un cortège de femmes suit la colonne de soldats qui escortent Jésus sur le chemin du Calvaire. On peut entendre les malheureuses se lamenter, et pleurer à grands cris sur Notre-Seigneur. Celui-ci prend le temps de s’arrêter un instant pour leur dire quelques paroles, qui résonnent pour moi aussi : « Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez plutôt sur vous-mêmes, et sur vos enfants. » (Luc XXIII ; 28)

Corps de la méditation

Ce sont vos premières paroles, ô mon Jésus, depuis le début de ce chemin de Croix. Vous êtes ému de la compassion de ces malheureuses femmes, et pourtant vous leur demandez de ne pas pleurer sur vous.  C’est sur ceux qui repoussent la grâce, sur ce qui engendre le péché qu’il faut gémir : pleurer sur ceux qui ne veulent pas de la rédemption, du salut. Le vrai malheur c’est de vous perdre, car vous êtes la Voie, la Vérité et la Vie. Ce ne sont pas de vains mots, vous êtes la Vie, c’est-à dire que ceux qui ne veulent pas de vous, ceux qui se séparent de vous perdent la vie ! Quel malheur ! Ces femmes pleurent sur Jésus. Moi aussi je pleure sur vous, ô mon Sauveur bien-aimé. Et j’oublie de pleurer sur moi, qui suis la cause de toutes vos souffrances. Je ne pleure pas sur moi, et si je le fais c’est sans prendre les moyens de me corriger vraiment. Sainte Marie-Madeleine, elle, a pleuré sur ses péchés, puis elle a accompagné Jésus sur le chemin de la Croix, pour souffrir avec lui, et réparer.  « Je pleure de ce que vous ne pleurez pas assez », dit un jour le saint curé d’Ars à l’un de ses pénitents. Oui, je dois pleurer mes fautes, et celles de ceux qui ne veulent pas du Salut par la Croix. Et je ne veux pas me contenter de pleurer quand je vous vois souffrir, en passant. Chaque jour, courageusement, au moment de mon examen de conscience, je veux me repentir sincèrement, et prendre la résolution de cesser d’être la cause de tant de douleur. Verser des larmes de douleurs pour que votre Mère ne pleure plus sur mon impénitence.

Colloque

Sainte Vierge Marie, obtenez-moi de pleurer, d’abord sur mes péchés qui sont une offense à la perfection du Bon Dieu, puis sur Celui qui s’est immolé pour moi, et pour tous les pauvres pécheurs qui accepteront d’être lavés dans son sang. Ne permettez pas que je meure impénitent, c’est-à dire sans le pardon de Jésus. Mon saint Ange, accompagnez-moi dans mon examen de conscience quotidien, afin que je me repente et que je reprenne chaque jour le chemin du Ciel. Permettez-moi, mon doux Jésus, de vous accompagner fidèlement sur le chemin de la Croix, et que mes larmes mêlées à celles de ces femmes me méritent, ainsi qu’aux pauvres pécheurs, la rémission de nos trop nombreuses fautes.

 

Germaine Thionville