Saint Joseph

Chers amis,

            Vous l’avez sans doute remarqué, pour répondre aux nombreuses demandes de nos lecteurs, nous proposons maintenant une version papier de votre Revue pour un prix modique. Nombreux sont ceux qui apprécient de pouvoir prendre et reprendre un article, le prêter, le faire lire, l’emmener en salle d’attente et aussi conserver notre Revue. Certains souhaitent que toute la collection soit éditée ; nous prenons les inscriptions et dès que nous aurons atteint le nombre suffisant nous accéderons à leur désir.

En page de garde, mais aussi sur le site, vous trouverez des moyens de diffusion, à afficher dans vos écoles et vos Prieurés ou en format réduit à distribuer autour de vous. N’ayant pas les moyens de faire notre publicité, nous comptons sur vous, qui nous appréciez, pour nous diffuser à grande échelle !

Vous avez aimé tel ou tel de nos articles, partagez-les avec ceux qui vous entourent : vous ferez là une belle œuvre de miséricorde puisqu’ainsi vous apporterez un soutien à ceux qui en ont besoin.

            En ce mois de Mars, et au cœur du Carême, nous honorons Saint Joseph ! (n’hésitez pas à reprendre ou raviver les résolutions de Carême grâce à notre article du FA 2, rubrique : Pour les petits comme pour les grands)

Nombreuses sont les vertus de ce grand Saint, les litanies sont là pour en témoigner mais penchons nous aujourd’hui sur deux aspects de sa vie afin de lui demander de nous aider à l’imiter :

Primauté du devoir d’état.

Joseph a consacré sa vie à Notre-Seigneur. Dans notre siècle emporté par le tourbillon des affaires qui absorbent l’esprit, contemplons sa sagesse : au milieu des Anges qui chantent la gloire de Dieu à Bethléem, des Rois Mages qui offrent des cadeaux royaux, est-il ébloui ? Non, il se recueille. Quand les épreuves l’accablent, le travail manque, la pauvreté se fait sentir, Joseph est-il inquiet, agité ? Non, il fait son devoir d’état dans la paix et le recueillement. Il nous apprend à réprimer les excès ou les égarements de notre activité. Une seule fois, on sent son « inquiétude et sa hâte » quand il a perdu Jésus. Il nous montre alors qu’il n’y a qu’une peine au monde, c’est de perdre Notre-Seigneur. Quel beau modèle dans notre siècle enfiévré ! Jamais il ne vit pour lui-même, pour ses intérêts personnels mais uniquement pour Dieu qu’il sert par son devoir d’état accompli dans la paix.

Les « oui » de Saint Joseph

La vie entière de Saint Joseph a été marquée par sa sérénité et son adhésion intime à la volonté de Dieu. Pourtant les circonstances mystérieuses ne lui ont pas été épargnées ! Et si parfois Dieu a envoyé ses Anges pour lui parler, Il s’est aussi servi de l’Edit de César pour le conduire à Jérusalem ; Il a utilisé les « circonstances » pour les mener jusqu’à Bethléem. Aujourd’hui encore Dieu gouverne et dirige tout vers l’accomplissement de sa volonté. S’Il n’envoie pas les Anges, il sait nous manifester Sa volonté par tout ce qui vient contrarier notre volonté. Il veut notre bien et dispose tout à cette fin. Comme Saint Joseph, sachons toujours dire « oui » aux manifestations divines, malgré les obscurités, les difficultés, les épreuves, les mystères aussi qui émaillent notre vie. Sa volonté et non la nôtre avec la plus grande confiance.

 L’antidote à l’orgueil démesuré de notre siècle, aux doctrines perverses qui nous envahissent, l’antidote qui nous immunisera au milieu de la contagion universelle sera dans l’imitation de ce grand Saint.

Recourons à lui avec foi, confiance et dévotion. Vous trouverez sur notre site dans les prières des familles une belle oraison en son honneur.

Saint Joseph, enseignez-nous à accomplir notre devoir d’état et à vivre comme vous, dans la paix, la confiance et l’abandon.

Bonne fête du 19 mars et Belle montée vers Pâques,

Marie du Tertre

Les trois biens du foyer chrétien

Chers amis,

            A l’aube de cette nouvelle année, nous tenons à partager avec vous quelques extraits d’un des discours du pape Pie XII adressé aux foyers chrétiens[1]. Ce pape, décédé il y a 60 ans, nous a laissé des enseignements très riches et toujours d’actualité. Ici les trois dons des mages sont comparés aux trois biens précieux que tout foyer doit offrir à Dieu : la fidélité conjugale, la grâce sacramentelle et les enfants.

« La fidélité conjugale est votre or, ou plutôt un trésor meilleur que l’or du monde entier. Le sacrement du mariage vous donne les moyens de posséder et d’accroître ce trésor ; offrez-le à Dieu, pour qu’il vous aide à le mieux conserver. (…) Ainsi la fidélité conjugale est la base et la mesure de tout le bonheur du foyer domestique. Pour assurer la solidité et la splendeur de l’union conjugale, la fidélité doit comme la recouvrir et l’envelopper tout entière. L’or, pour conserver sa beauté et sa splendeur, doit être pur. De même la fidélité entre époux doit être entière et sans tache ; si elle commence à s’altérer, c’en est fait de la confiance, de la paix et du bonheur de la famille. Et si la fidélité se corrompt, leur or, dirons-nous avec Ezéchiel[2], se change en ordure ; tout le trésor de leur belle concorde se décompose en un désolant mélange de soupçons, de méfiance et de reproches, qui aboutissent souvent à des maux irréparables. Voilà pourquoi votre première offrande au divin Nouveau-né doit être la résolution d’une constante et vigilante fidélité à vos engagements conjugaux.

Les Mages apportèrent à Jésus l’encens parfumé. (…) Vous aussi, époux chrétiens, vous avez dans le sacrement de mariage à présenter à Dieu une offrande riche d’un suave parfum. Ce parfum, qui répandra dans toute votre vie une délicieuse odeur et qui fera de vos tâches journalières mêmes les plus humbles autant d’actes capables de vous procurer au ciel la vision intuitive de Dieu, cet encens invisible mais réel, c’est la vie surnaturelle de la grâce. (…) Vous devenez par là plus riches encore que les Mages. L’état de grâce est plus qu’un parfum suave, intime et pénétrant, qui donne à votre vie naturelle un arôme céleste ; c’est une véritable élévation de vos âmes à l’ordre surnaturel qui vous rend participants de la nature de Dieu. Avec quels soins ne devez-vous donc pas conserver et accroître pareil trésor ! En l’offrant à Dieu vous ne le perdez pas ; vous le confiez au gardien le plus vigilant.

Les Mages enfin, désireux d’honorer en Jésus non seulement le Roi et le Dieu, mais aussi l’homme lui présentèrent le don de la myrrhe. (…) En vos enfants, vous verrez revivre et agir, souvent avec les mêmes traits du visage et de la physionomie morale, et spécialement avec leurs traditions de foi, d’honneur et de vertu, la double série de vos ancêtres. C’est en ce sens que la myrrhe conserve, perpétue, renouvelle incessamment la vie d’une famille, arbre au tronc robuste et au feuillage luxuriant dont chaque génération forme une branche. (…)

Les indéniables difficultés que procure une belle couronne d’enfants, surtout en nos temps de vie chère et dans les familles peu aisées, exigent du courage, des sacrifices, parfois même de l’héroïsme. Mais, pareille à l’amertume salutaire de la myrrhe, l’amertume temporaire des devoirs conjugaux avant tout préserve les époux d’une source funeste de ruines pour les familles et les nations : elle les préserve de fautes graves. En outre, ces difficultés mêmes, courageusement affrontées, leur assurent la conservation de la grâce sacramentelle et une abondance de secours divins. Elles éloignent enfin du foyer domestique les éléments qui l’empoisonnent et le désagrègent, tels que l’égoïsme, la constante recherche de ses aises, l’éducation fausse et viciée d’une progéniture volontairement restreinte. Que d’exemples autour de vous vous montreront qu’il y a dans les efforts accomplis par les parents pour entretenir une descendance saine et nombreuse, éclose au foyer sous le regard de Dieu, une source même naturelle de joie et de mutuel encouragement.

Voilà les trésors que vous avez reçus de Dieu et qu’en cette semaine de l’Epiphanie vous pouvez vous-mêmes offrir au céleste Enfant de la crèche avec la promesse de remplir courageusement les devoirs du mariage. »

Ce saint temps de l’Epiphanie nous offre une belle occasion de méditer profondément ces paroles !

Que Notre-Dame des Foyers Ardents veille sur vous durant toute cette nouvelle année.

Marie du Tertre

[1] Discours aux foyers chrétiens du 10 janvier 1940

[2] Ez 7, 19

MOIS DE NOVEMBRE : MOIS DE L’ESPÉRANCE

Chers amis,
Novembre est arrivé… Trop souvent nous considérons ce mois comme une période triste… Visites au cimetière, Messe des défunts, souvenirs douloureux qui reviennent à la mémoire… et si nous considérions aujourd’hui le mois de novembre comme le mois de l’espérance…
Reprenons ces mots qui nous paraissent si sombres :
Défunt, d’origine latine : de functio ; le défunt est celui qui a rempli sa fonction. Il est donc arrivé au terme de la mission qui lui avait été confiée par Dieu.
Trépassé : passé à travers, il a franchi un passage. Il a traversé le tunnel qui sépare la vie temporaire terrestre de la vie sans fin.
Repos éternel, lux aeterna : tous ces mots qui rythment la Messe de Requiem et apaisent notre douleur. Le défunt, après ce passage obligé, parvient au repos éternel, à la lumière sans déclin : c’est la récompense des élus.
Bien sûr, la douleur de ne plus revoir ces êtres aimés est humaine et naturelle ; ne méprisons pas ces larmes ; souvenons-nous que Notre-Seigneur a pleuré son ami Lazare. Mais une fois la paix retrouvée, considérons les termes que la liturgie met sur nos lèvres et examinons leur portée profonde !
Par ce mois consacré aux défunts, l’Eglise veut en premier lieu nous rappeler de prier pour eux, pour que leurs âmes, si elles sont encore au Purgatoire, soient soulagées par nos prières et même élevées à la divine contemplation.
Mais l’Eglise dans sa divine Sagesse, ne veut-elle pas aussi nous faire réfléchir sur nous-mêmes ? Ne veut-elle pas nous rappeler à cette occasion les vérités essentielles à ne pas perdre de vue pour qu’à notre tour nous réalisions, en temps voulu, notre passage vers l’éternité ? Ne veut-elle pas faire revivre en nous cette belle vertu d’espérance ?
Il faut alors nous rappeler le but de notre vie, ce pour quoi nous sommes faits…
Reprenons les messages de Fatima en cette année du centenaire et voyons combien Notre-Dame a insisté sur les moyens qui sont mis à notre portée pour atteindre, nous aussi, la vision béatifique : la dévotion des cinq premiers samedis du mois (déjà étudiée dans notre FA n° 5), la récitation du Rosaire (FA vous présente une méditation par numéro) la pratique du devoir d’état (Nous y reviendrons bientôt) et le sacrifice. Mais dès aujourd’hui, et en ce début d’année liturgique, osons prendre un temps de réflexion pour considérer si oui ou non, nous accomplissons au mieux notre devoir, vis-à-vis de Dieu, de notre conjoint, de nos enfants, de notre famille, de nos amis, de nos relations… Faisons un examen particulier mais aussi un examen à deux en nous attachant à classer les priorités. Ce devoir d’état qui demande aujourd’hui tant d’héroïsme … Mais qui, accompli avec amour, nous mènera tout droit vers les joies éternelles !
Bien souvent, la multitude d’activités, d’agressions extérieures et faut-il le dire… le respect humain, nous font prendre pour une étoile ce qui n’est qu’un météorite en chute libre… Malheureusement, comme les étoiles filantes, ces priorités d’un instant ne durent pas et risquent de nous entraîner dans leur chute…
Ecoutons la voix de notre conscience qui nous rappelle notre vocation d’époux et de parents. Veillons, en particulier, à accompagner les grands désirs et non pas à couper les ailes de ceux qui nous entourent et qui voudraient monter plus haut !
Profitons de ce mois pour penser aux vertus de nos chers défunts ; leur souvenir nous aidera à les imiter. Invoquons nos ancêtres qui, comme les maillons d’une grande chaîne, veillent sur leurs descendants et sur ceux qui les aiment !
Loin de nous laisser appesantir par les mauvaises nouvelles venues d’ici ou d’ailleurs, recentrons-nous sur l’essentiel !
Et voilà comment notre mois de novembre ne sera plus le mois des souvenirs, parfois stériles, mais bien le mois de l’espérance qui nous fera progresser vers le ciel en réorientant notre vie sur l’essentiel !
Alors, je vous souhaite à tous un Saint mois de l’Espérance !
Marie du Tertre

MERCI A NOS MARIS !

Editorial

Comment, à une époque où tous les repères se perdent, ne pas montrer notre reconnaissance à ceux qui nous entourent chaque jour de leur présence et de leur amour ; ceux qui sont là, dans les bons et mauvais jours et sans qui nous ne saurions pas être des femmes, des épouses et des mères ?  Merci à nos maris !

Merci d’être des hommes !

Aujourd’hui où il est de bon ton d’adopter un comportement tiède empli d’un discours banal et d’une attitude conciliante, merci d’être des hommes aux caractères trempés qui savent d’où ils viennent et où ils vont ! Merci d’être des chefs qui montrent la route à suivre !

Merci à vous qui avez cette lourde charge de subvenir seuls aux besoins familiaux pour nous laisser la place qui nous revient, nous permettant de nous ressourcer afin de savoir nourrir les esprits et les âmes.

Merci à vous qui veillez à ce que votre tenue extérieure reflète votre vie intérieure. Notre place de femme, telle que Dieu l’a voulue dans sa création est d’être présente avec notre féminité, notre rayonnement intérieur pour éclairer la vie en général. Nous vous sommes donc reconnaissantes de savoir garder votre dignité d’homme qui nous aide à conserver une allure féminine ne remettant pas en cause notre honneur et inspirant le respect par l’éloge de la beauté et la noblesse de notre fonction.

Merci de nous aider à répandre l’amour auprès de ceux qui nous entourent, l’amour de Saint François d’Assise qui donne la paix :

« Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie.[1] »

Merci d’être des époux vertueux !

Merci à nos époux d’être notre facteur d’équilibre, de nous rappeler régulièrement la voix de la raison, de nous être complémentaire, comme Dieu l’a voulu. Vous savez prendre du recul, anticiper, ne pas vous laisser surmonter par une sensibilité à fleur de peau…

Merci de nous permettre de garder ces instants de paix pour apprendre à écouter, ces temps de silence pour entendre les besoins de ceux qui sont autour de nous. Notre retrait du monde actif, (que nous côtoyons pourtant) nous permet de nous extraire de l’ambiance lourde pour faire resplendir dans notre famille l’odeur de la paix et du Bien.

Merci de nous tranquilliser quand notre cœur bat la chamade.

Merci de nous guider pour que nous trouvions chacune le moyen de nous épanouir dans de multiples missions où le don qui nous aide tant à recevoir, nous permet d’aider chacun à garder l’espérance quand le ciel est bleu et quand il est noir.

Merci d’être de bons pères !

Quelle abnégation vous montrez, toujours disponible après une journée de travail intense, pour vous abstraire de tous vos soucis et vous pencher sur un berceau ou jouer au ballon…

Merci de parvenir à trouver l’équilibre entre la bonté et la justice, la générosité et l’indulgence, l’autorité et la liberté. Vous avez l’art de rassurer mais aussi d’ouvrir les portes sur la vie extérieure.

Avec votre regard de père, vous analysez les besoins de chacun et vous êtes là, avec votre recul et votre amour paternel pour orienter notre action. Comme un capitaine, vous savez voir loin,  gouverner par temps calme, prévoir les tempêtes et les houles tout en tenant  la barre.

Quand nos fils, devenus hommes, quittent leur voix d’enfant pour adopter un ton légèrement protecteur avec nous, c’est à vous que nous le devons car vous avez su leur imposer naturellement le respect et l’amour qu’ils doivent à leur maman.

Différents mais complémentaires.

Merci d’être là à nos côtés, car si notre présence est indispensable pour donner l’amour maternel, la vôtre l’est pour apporter la sécurité et la droiture.

Nous encourageons, vous remettez sur le bon chemin,

Nous protégeons, vous accompagnez sur la route.

Notre complémentarité, nos dons reçus, selon ce pour quoi nous sommes faits, nous permettent de nous sanctifier et de nous soutenir mutuellement pour mener toute notre famille au ciel.

Grâce à vous nous pouvons pleinement remplir notre vocation de maman.

Nous pouvons prendre le temps d’observer nos enfants avec nos yeux de mères,

 de sentir les dangers avec nos cœurs de mères,

d’éveiller les âmes avec nos âmes de mères

et nous pouvons faire grandir la famille dans la confiance et la sérénité.

Etre deux nous permet de comparer nos analyses, nous laisse jouer chacun notre partition sur les cœurs de nos enfants afin que les accords soient parfaits pour les aider à réaliser le plan que Dieu a prévu pour chacun d’eux.

Vous avez le recul nécessaire et l’expérience du monde extérieur ; nous avons un « sixième sens » qui nous avertit et nous permet de distinguer en chacun de nos enfants les trésors qu’ils renferment. Quand les situations difficiles se présentent, vous nous permettez de relativiser ; quand les épreuves sont là, vous nous aidez à repousser la peur de l’échec, à voir le positif sans nous décourager et à lâcher prise quand cela est nécessaire.

On dit souvent que c’est sur les genoux des mamans que s’éveillent les âmes de nos petits et leur vocation ; c’est nous qui sentons le moment de susciter en eux la générosité, la bonté, la patience, la force d’âme, le courage mais c’est grâce à vous que nous y parvenons car comment pourrions-nous avoir cette disponibilité permanente, cette écoute incessante si nous ne pouvons bénéficier que du « cinq à sept », souvent difficile, pour donner tout ce que notre cœur renferme ?

Il est vrai que certaines mamans sont obligées de faire double journée pour des raisons essentielles et si celles-ci sont vraiment vitales sous le regard de Dieu, Il leur donnera les grâces nécessaires (mais uniquement dans ce cas) ; les autres se privent de tant de merveilles ! Car être « toute à tous », « donner sans compter », pratiquer les œuvres de miséricorde, n’est-ce pas là ce pour quoi notre cœur est fait ? Le monde ne serait-il pas plus heureux si on laissait les femmes donner, à la mesure de leur cœur ? (mais nous en reparlerons).

            Et si certains hommes trouvent en lisant ces pages, qu’ils ne méritent pas ces remerciements, alors qu’ils reprennent espoir! Le mariage est une voie de sanctification pour chacun et les grâces reçues le jour du Mariage doivent être demandées chaque jour pour nous aider à gravir ensemble les marches du ciel. Elles ne nous sont jamais refusées !

En tout état de cause : Merci à vous d’être là et de rester « de vrais hommes », dignes de ce nom, cela nous aide à demeurer« de vraies femmes » pour que l’équilibre soit maintenu et répande son rayonnement dans la joie et la paix de Dieu.

Merci de nous aider à comprendre et à aimer notre place de « soleil de la maison » avec ses multiples facettes, de donner de la valeur à notre devoir souvent ingrat et méconnu, parfois dans l’ombre, alors que comme un foyer ardent, nous réchauffons les cœurs et les âmes !

Merci de nous offrir chaque jour tout votre amour !

Merci de nous permettre d’être là tout simplement,

pour aider et soutenir,

pour écouter et consoler,

pour guérir et apaiser,

pour partager les bonheurs et les joies,

pour entraîner, pousser, rattraper, guider chacun dans l’escalier qui mène vers le ciel !

Merci de donner à nos enfants cette sécurité de savoir que leur maman est toujours présente à la maison pour maintenir la flamme car dans notre monde violent et agressif cela n’a pas de prix !

Et si parfois nous avons oublié de vous dire tout cela ou nous n’avons pas osé, veuillez accepter dans ces quelques lignes notre reconnaissance, cette perle cachée au fond de notre cœur et qui ne nous quitte pas !

                                                                                                                            Marie du Tertre

[1] Prière de Saint François d’Assise

Semeurs d’espérance !

Les éducateurs savent qu’il ne suffit pas de transmettre des principes ; pour que l’éducation des enfants soit complète il faut aussi leur donner le courage de les appliquer. Nous devons les aider à savoir s’affirmer, à avoir assez de « cran » pour ne pas s’écraser devant ceux qui auront plus d’assurance qu’eux ; il faut qu’ils sachent s’imposer par leur droiture et leur loyauté. En un mot nous devons en faire, plus que jamais, des hommes et des femmes de caractère !
Il faut donc que nous, parents, sachions leur donner ce tempérament afin qu’ils rayonnent autour d’eux ; qu’ils sachent montrer leur joie, dans la paix et la certitude d’être aimés de Dieu.

Soyons des semeurs d’espérance.
A notre époque, l’homme rampe. Le terrestre matérialisme empêche les âmes de se soulever. Les épreuves paraissent de plus en plus nombreuses : le poids du monde est extrêmement pesant et la lutte pour ce qui paraissait évident il y a 100 ans demande maintenant de l’héroïsme : la tenue, les lieux de vacances, le choix du travail.
Petit à petit, comme la grenouille que l’on plonge dans l’eau tiède pour la faire cuire, et qui peu à peu va mourir sans s’en rendre compte à mesure que l’eau chauffe, nos réflexes de protection tombent car plus rien ne nous choque : « il y a tellement pire ».
Tous ces éléments qui nous font tomber dans la lascivité : les distractions (musique, films), les publicités, les clips qui envahissent les moyens d’information, voudraient nous faire oublier notre pureté d’enfant de Notre-Dame.

« A force de tout voir on finit par tout supporter…
A force de tout supporter on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer on finit par tout accepter…
A force de tout accepter on finit par tout approuver ! »

Bien souvent des parents nous disent qu’ils ne peuvent demander à leurs enfants plus de sacrifices car être « différents » des autres aujourd’hui est déjà un effort suffisant.
Nous comprenons leur souci qui voudrait protéger leur enfant de toutes souffrances mais est-ce bien les aimer que de les laisser tomber dans « l’eau tiède » ? Ne devons-nous pas en tant que parents, au contraire, leur apprendre le combat ?
Que répondrons-nous au Seigneur le jour du jugement quand Il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ceux que je t’avais confiés ? »
Il faut au contraire, non pas les aider à rester juste sur le bord glissant du précipice, mais leur montrer la beauté des sommets, provoquer en eux de grands désirs, leur transmettre l’enthousiasme des grands combats !

« Le vrai et pur enthousiasme consiste à passionner l’enfant pour des idées belles et bienfaisantes. Passionner ! C’est susciter de grands amours, c’est faire accaparer les cœurs par de puissants sentiments. Quand l’enfant est convaincu de la beauté d’une chose pour laquelle on est arrivé à l’enflammer, il se dépense pour elle, n’hésitant pas à souffrir et à se sacrifier. L’élan des martyrs, des héros, des soldats de la charité, de tous ceux qui se dévouent est le fruit de grandes pensées profondément réfléchies et de convictions chaudement entretenues»1.

L’enthousiasme
Seul l’amour est moteur. Le passionné sent, l’homme froid se contente de comprendre ; le premier s’élance, le second reste assis ; l’un s’empresse, l’autre attend. Bien souvent nous avons l’impression que nos conseils glissent sur nos enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard… Ils nous écoutent comme des petits blasés mais ne changent rien. Comme les auditeurs du sermon du dimanche ils disent « c’est vrai » mais ils n’ajoutent pas : « je vais faire ». Il leur manque la passion.
« Quand on aime, on n’a pas de peine ou si l’on a de la peine, on aime sa peine »
« Une chaîne de fer est nécessaire pour tirer un enfant sans enthousiasme, un fil de soie suffit pour entrainement si on le saisit par le cœur » .
Le succès de l’éducation est assuré quand l’éducateur est arrivé à faire vibrer les petites âmes pour la cause du bien et du devoir.

Communiquer l’enthousiasme
Pour allumer un feu, il faut une étincelle…
Les éducateurs doivent donc eux-mêmes être brûlants d’enthousiasme.
Si les parents ont une vive passion pour Dieu, pour les âmes, ils parviendront, le plus souvent, à transmettre la flamme. Si leur idéal ne dépasse pas l’inquiétude du quotidien et du matériel, ils ne pourront transmettre des idées plus élevées que les leurs.
Apprenons à élargir les âmes, à dilater les cœurs, à contempler de vastes horizons. N’enfermons pas nos enfants dans des prisons mentales qui rétrécissent les âmes.
Eveillons chez eux l’admiration pour les missionnaires, les hauts faits historiques, les belles figures de nos aïeux.

Canaliser les passions
Les parents doivent observer avec soin quels sont les sujets qui enthousiasment l’âme de chacun de leurs descendants.
Certains enfants ne discernent pas bien les buts à poursuivre. Chez l’un l’amitié sera supérieure à la raison, pour d’autres, le luxe et l’argent seront séducteurs. Il faut que dès la petite enfance nous distinguions les étincelles qui jaillissent, afin de maîtriser celles qui sont encore fragiles. C’est tout l’art de l’éducateur d’éveiller au moment voulu le feu sacré vers les idées belles et porteuses de foi et d’espérance.

Un enthousiasme productif
Les idées ne sont efficaces que si elles deviennent agissantes.
Les enfants qui possèdent une flamme sont appelés à accomplir de grandes choses. Il faut juste savoir leur faire découvrir ce que Dieu attend d’eux, la mission qui leur a été confiée.
Le premier enthousiasme sera naturellement l’amour du Christ. De là découlera le zèle pour l’apostolat, le sens du sacrifice, l’habitude de l’oubli de soi, la générosité…
Donnons et apprenons à vos enfants à donner… Ne soyons pas des consommateurs de sacrements mais offrons nos services : service de Messe, chorale, ménage de l’Eglise, entretien du linge d’autel, garderie d’enfants pendant les récollections, visites aux personnes âgées ou malades, participation aux Pèlerinages régionaux et à celui de Pentecôte (même si vous ne pouvez plus marcher il y a toujours un service adapté à vos capacités qui aura besoin de vous), … Nombreuses sont les occasions de donner et c’est «en se donnant qu’on reçoit »! Ne nous privons pas et ne privons pas nos enfants de ces occasions !
Vous constaterez très vite les fruits de ces dons qui ne laissent jamais Dieu indifférent. Le consommateur reste dans l’amertume et la critique. Celui qui donne, jette ses regards plus haut et contemple les grâces reçues avec reconnaissance envers son Créateur. C’est déjà un petit avant-goût du ciel.
Semons tout autour de nous l’espérance des enfants de Dieu!
Bonnes vacances à tous !

Marie du Tertre