MOIS DE NOVEMBRE : MOIS DE L’ESPÉRANCE

Chers amis,
Novembre est arrivé… Trop souvent nous considérons ce mois comme une période triste… Visites au cimetière, Messe des défunts, souvenirs douloureux qui reviennent à la mémoire… et si nous considérions aujourd’hui le mois de novembre comme le mois de l’espérance…
Reprenons ces mots qui nous paraissent si sombres :
Défunt, d’origine latine : de functio ; le défunt est celui qui a rempli sa fonction. Il est donc arrivé au terme de la mission qui lui avait été confiée par Dieu.
Trépassé : passé à travers, il a franchi un passage. Il a traversé le tunnel qui sépare la vie temporaire terrestre de la vie sans fin.
Repos éternel, lux aeterna : tous ces mots qui rythment la Messe de Requiem et apaisent notre douleur. Le défunt, après ce passage obligé, parvient au repos éternel, à la lumière sans déclin : c’est la récompense des élus.
Bien sûr, la douleur de ne plus revoir ces êtres aimés est humaine et naturelle ; ne méprisons pas ces larmes ; souvenons-nous que Notre-Seigneur a pleuré son ami Lazare. Mais une fois la paix retrouvée, considérons les termes que la liturgie met sur nos lèvres et examinons leur portée profonde !
Par ce mois consacré aux défunts, l’Eglise veut en premier lieu nous rappeler de prier pour eux, pour que leurs âmes, si elles sont encore au Purgatoire, soient soulagées par nos prières et même élevées à la divine contemplation.
Mais l’Eglise dans sa divine Sagesse, ne veut-elle pas aussi nous faire réfléchir sur nous-mêmes ? Ne veut-elle pas nous rappeler à cette occasion les vérités essentielles à ne pas perdre de vue pour qu’à notre tour nous réalisions, en temps voulu, notre passage vers l’éternité ? Ne veut-elle pas faire revivre en nous cette belle vertu d’espérance ?
Il faut alors nous rappeler le but de notre vie, ce pour quoi nous sommes faits…
Reprenons les messages de Fatima en cette année du centenaire et voyons combien Notre-Dame a insisté sur les moyens qui sont mis à notre portée pour atteindre, nous aussi, la vision béatifique : la dévotion des cinq premiers samedis du mois (déjà étudiée dans notre FA n° 5), la récitation du Rosaire (FA vous présente une méditation par numéro) la pratique du devoir d’état (Nous y reviendrons bientôt) et le sacrifice. Mais dès aujourd’hui, et en ce début d’année liturgique, osons prendre un temps de réflexion pour considérer si oui ou non, nous accomplissons au mieux notre devoir, vis-à-vis de Dieu, de notre conjoint, de nos enfants, de notre famille, de nos amis, de nos relations… Faisons un examen particulier mais aussi un examen à deux en nous attachant à classer les priorités. Ce devoir d’état qui demande aujourd’hui tant d’héroïsme … Mais qui, accompli avec amour, nous mènera tout droit vers les joies éternelles !
Bien souvent, la multitude d’activités, d’agressions extérieures et faut-il le dire… le respect humain, nous font prendre pour une étoile ce qui n’est qu’un météorite en chute libre… Malheureusement, comme les étoiles filantes, ces priorités d’un instant ne durent pas et risquent de nous entraîner dans leur chute…
Ecoutons la voix de notre conscience qui nous rappelle notre vocation d’époux et de parents. Veillons, en particulier, à accompagner les grands désirs et non pas à couper les ailes de ceux qui nous entourent et qui voudraient monter plus haut !
Profitons de ce mois pour penser aux vertus de nos chers défunts ; leur souvenir nous aidera à les imiter. Invoquons nos ancêtres qui, comme les maillons d’une grande chaîne, veillent sur leurs descendants et sur ceux qui les aiment !
Loin de nous laisser appesantir par les mauvaises nouvelles venues d’ici ou d’ailleurs, recentrons-nous sur l’essentiel !
Et voilà comment notre mois de novembre ne sera plus le mois des souvenirs, parfois stériles, mais bien le mois de l’espérance qui nous fera progresser vers le ciel en réorientant notre vie sur l’essentiel !
Alors, je vous souhaite à tous un Saint mois de l’Espérance !
Marie du Tertre

MERCI A NOS MARIS !

Editorial

Comment, à une époque où tous les repères se perdent, ne pas montrer notre reconnaissance à ceux qui nous entourent chaque jour de leur présence et de leur amour ; ceux qui sont là, dans les bons et mauvais jours et sans qui nous ne saurions pas être des femmes, des épouses et des mères ?  Merci à nos maris !

Merci d’être des hommes !

Aujourd’hui où il est de bon ton d’adopter un comportement tiède empli d’un discours banal et d’une attitude conciliante, merci d’être des hommes aux caractères trempés qui savent d’où ils viennent et où ils vont ! Merci d’être des chefs qui montrent la route à suivre !

Merci à vous qui avez cette lourde charge de subvenir seuls aux besoins familiaux pour nous laisser la place qui nous revient, nous permettant de nous ressourcer afin de savoir nourrir les esprits et les âmes.

Merci à vous qui veillez à ce que votre tenue extérieure reflète votre vie intérieure. Notre place de femme, telle que Dieu l’a voulue dans sa création est d’être présente avec notre féminité, notre rayonnement intérieur pour éclairer la vie en général. Nous vous sommes donc reconnaissantes de savoir garder votre dignité d’homme qui nous aide à conserver une allure féminine ne remettant pas en cause notre honneur et inspirant le respect par l’éloge de la beauté et la noblesse de notre fonction.

Merci de nous aider à répandre l’amour auprès de ceux qui nous entourent, l’amour de Saint François d’Assise qui donne la paix :

« Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie.[1] »

Merci d’être des époux vertueux !

Merci à nos époux d’être notre facteur d’équilibre, de nous rappeler régulièrement la voix de la raison, de nous être complémentaire, comme Dieu l’a voulu. Vous savez prendre du recul, anticiper, ne pas vous laisser surmonter par une sensibilité à fleur de peau…

Merci de nous permettre de garder ces instants de paix pour apprendre à écouter, ces temps de silence pour entendre les besoins de ceux qui sont autour de nous. Notre retrait du monde actif, (que nous côtoyons pourtant) nous permet de nous extraire de l’ambiance lourde pour faire resplendir dans notre famille l’odeur de la paix et du Bien.

Merci de nous tranquilliser quand notre cœur bat la chamade.

Merci de nous guider pour que nous trouvions chacune le moyen de nous épanouir dans de multiples missions où le don qui nous aide tant à recevoir, nous permet d’aider chacun à garder l’espérance quand le ciel est bleu et quand il est noir.

Merci d’être de bons pères !

Quelle abnégation vous montrez, toujours disponible après une journée de travail intense, pour vous abstraire de tous vos soucis et vous pencher sur un berceau ou jouer au ballon…

Merci de parvenir à trouver l’équilibre entre la bonté et la justice, la générosité et l’indulgence, l’autorité et la liberté. Vous avez l’art de rassurer mais aussi d’ouvrir les portes sur la vie extérieure.

Avec votre regard de père, vous analysez les besoins de chacun et vous êtes là, avec votre recul et votre amour paternel pour orienter notre action. Comme un capitaine, vous savez voir loin,  gouverner par temps calme, prévoir les tempêtes et les houles tout en tenant  la barre.

Quand nos fils, devenus hommes, quittent leur voix d’enfant pour adopter un ton légèrement protecteur avec nous, c’est à vous que nous le devons car vous avez su leur imposer naturellement le respect et l’amour qu’ils doivent à leur maman.

Différents mais complémentaires.

Merci d’être là à nos côtés, car si notre présence est indispensable pour donner l’amour maternel, la vôtre l’est pour apporter la sécurité et la droiture.

Nous encourageons, vous remettez sur le bon chemin,

Nous protégeons, vous accompagnez sur la route.

Notre complémentarité, nos dons reçus, selon ce pour quoi nous sommes faits, nous permettent de nous sanctifier et de nous soutenir mutuellement pour mener toute notre famille au ciel.

Grâce à vous nous pouvons pleinement remplir notre vocation de maman.

Nous pouvons prendre le temps d’observer nos enfants avec nos yeux de mères,

 de sentir les dangers avec nos cœurs de mères,

d’éveiller les âmes avec nos âmes de mères

et nous pouvons faire grandir la famille dans la confiance et la sérénité.

Etre deux nous permet de comparer nos analyses, nous laisse jouer chacun notre partition sur les cœurs de nos enfants afin que les accords soient parfaits pour les aider à réaliser le plan que Dieu a prévu pour chacun d’eux.

Vous avez le recul nécessaire et l’expérience du monde extérieur ; nous avons un « sixième sens » qui nous avertit et nous permet de distinguer en chacun de nos enfants les trésors qu’ils renferment. Quand les situations difficiles se présentent, vous nous permettez de relativiser ; quand les épreuves sont là, vous nous aidez à repousser la peur de l’échec, à voir le positif sans nous décourager et à lâcher prise quand cela est nécessaire.

On dit souvent que c’est sur les genoux des mamans que s’éveillent les âmes de nos petits et leur vocation ; c’est nous qui sentons le moment de susciter en eux la générosité, la bonté, la patience, la force d’âme, le courage mais c’est grâce à vous que nous y parvenons car comment pourrions-nous avoir cette disponibilité permanente, cette écoute incessante si nous ne pouvons bénéficier que du « cinq à sept », souvent difficile, pour donner tout ce que notre cœur renferme ?

Il est vrai que certaines mamans sont obligées de faire double journée pour des raisons essentielles et si celles-ci sont vraiment vitales sous le regard de Dieu, Il leur donnera les grâces nécessaires (mais uniquement dans ce cas) ; les autres se privent de tant de merveilles ! Car être « toute à tous », « donner sans compter », pratiquer les œuvres de miséricorde, n’est-ce pas là ce pour quoi notre cœur est fait ? Le monde ne serait-il pas plus heureux si on laissait les femmes donner, à la mesure de leur cœur ? (mais nous en reparlerons).

            Et si certains hommes trouvent en lisant ces pages, qu’ils ne méritent pas ces remerciements, alors qu’ils reprennent espoir! Le mariage est une voie de sanctification pour chacun et les grâces reçues le jour du Mariage doivent être demandées chaque jour pour nous aider à gravir ensemble les marches du ciel. Elles ne nous sont jamais refusées !

En tout état de cause : Merci à vous d’être là et de rester « de vrais hommes », dignes de ce nom, cela nous aide à demeurer« de vraies femmes » pour que l’équilibre soit maintenu et répande son rayonnement dans la joie et la paix de Dieu.

Merci de nous aider à comprendre et à aimer notre place de « soleil de la maison » avec ses multiples facettes, de donner de la valeur à notre devoir souvent ingrat et méconnu, parfois dans l’ombre, alors que comme un foyer ardent, nous réchauffons les cœurs et les âmes !

Merci de nous offrir chaque jour tout votre amour !

Merci de nous permettre d’être là tout simplement,

pour aider et soutenir,

pour écouter et consoler,

pour guérir et apaiser,

pour partager les bonheurs et les joies,

pour entraîner, pousser, rattraper, guider chacun dans l’escalier qui mène vers le ciel !

Merci de donner à nos enfants cette sécurité de savoir que leur maman est toujours présente à la maison pour maintenir la flamme car dans notre monde violent et agressif cela n’a pas de prix !

Et si parfois nous avons oublié de vous dire tout cela ou nous n’avons pas osé, veuillez accepter dans ces quelques lignes notre reconnaissance, cette perle cachée au fond de notre cœur et qui ne nous quitte pas !

                                                                                                                            Marie du Tertre

[1] Prière de Saint François d’Assise

Semeurs d’espérance !

Les éducateurs savent qu’il ne suffit pas de transmettre des principes ; pour que l’éducation des enfants soit complète il faut aussi leur donner le courage de les appliquer. Nous devons les aider à savoir s’affirmer, à avoir assez de « cran » pour ne pas s’écraser devant ceux qui auront plus d’assurance qu’eux ; il faut qu’ils sachent s’imposer par leur droiture et leur loyauté. En un mot nous devons en faire, plus que jamais, des hommes et des femmes de caractère !
Il faut donc que nous, parents, sachions leur donner ce tempérament afin qu’ils rayonnent autour d’eux ; qu’ils sachent montrer leur joie, dans la paix et la certitude d’être aimés de Dieu.

Soyons des semeurs d’espérance.
A notre époque, l’homme rampe. Le terrestre matérialisme empêche les âmes de se soulever. Les épreuves paraissent de plus en plus nombreuses : le poids du monde est extrêmement pesant et la lutte pour ce qui paraissait évident il y a 100 ans demande maintenant de l’héroïsme : la tenue, les lieux de vacances, le choix du travail.
Petit à petit, comme la grenouille que l’on plonge dans l’eau tiède pour la faire cuire, et qui peu à peu va mourir sans s’en rendre compte à mesure que l’eau chauffe, nos réflexes de protection tombent car plus rien ne nous choque : « il y a tellement pire ».
Tous ces éléments qui nous font tomber dans la lascivité : les distractions (musique, films), les publicités, les clips qui envahissent les moyens d’information, voudraient nous faire oublier notre pureté d’enfant de Notre-Dame.

« A force de tout voir on finit par tout supporter…
A force de tout supporter on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer on finit par tout accepter…
A force de tout accepter on finit par tout approuver ! »

Bien souvent des parents nous disent qu’ils ne peuvent demander à leurs enfants plus de sacrifices car être « différents » des autres aujourd’hui est déjà un effort suffisant.
Nous comprenons leur souci qui voudrait protéger leur enfant de toutes souffrances mais est-ce bien les aimer que de les laisser tomber dans « l’eau tiède » ? Ne devons-nous pas en tant que parents, au contraire, leur apprendre le combat ?
Que répondrons-nous au Seigneur le jour du jugement quand Il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ceux que je t’avais confiés ? »
Il faut au contraire, non pas les aider à rester juste sur le bord glissant du précipice, mais leur montrer la beauté des sommets, provoquer en eux de grands désirs, leur transmettre l’enthousiasme des grands combats !

« Le vrai et pur enthousiasme consiste à passionner l’enfant pour des idées belles et bienfaisantes. Passionner ! C’est susciter de grands amours, c’est faire accaparer les cœurs par de puissants sentiments. Quand l’enfant est convaincu de la beauté d’une chose pour laquelle on est arrivé à l’enflammer, il se dépense pour elle, n’hésitant pas à souffrir et à se sacrifier. L’élan des martyrs, des héros, des soldats de la charité, de tous ceux qui se dévouent est le fruit de grandes pensées profondément réfléchies et de convictions chaudement entretenues»1.

L’enthousiasme
Seul l’amour est moteur. Le passionné sent, l’homme froid se contente de comprendre ; le premier s’élance, le second reste assis ; l’un s’empresse, l’autre attend. Bien souvent nous avons l’impression que nos conseils glissent sur nos enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard… Ils nous écoutent comme des petits blasés mais ne changent rien. Comme les auditeurs du sermon du dimanche ils disent « c’est vrai » mais ils n’ajoutent pas : « je vais faire ». Il leur manque la passion.
« Quand on aime, on n’a pas de peine ou si l’on a de la peine, on aime sa peine »
« Une chaîne de fer est nécessaire pour tirer un enfant sans enthousiasme, un fil de soie suffit pour entrainement si on le saisit par le cœur » .
Le succès de l’éducation est assuré quand l’éducateur est arrivé à faire vibrer les petites âmes pour la cause du bien et du devoir.

Communiquer l’enthousiasme
Pour allumer un feu, il faut une étincelle…
Les éducateurs doivent donc eux-mêmes être brûlants d’enthousiasme.
Si les parents ont une vive passion pour Dieu, pour les âmes, ils parviendront, le plus souvent, à transmettre la flamme. Si leur idéal ne dépasse pas l’inquiétude du quotidien et du matériel, ils ne pourront transmettre des idées plus élevées que les leurs.
Apprenons à élargir les âmes, à dilater les cœurs, à contempler de vastes horizons. N’enfermons pas nos enfants dans des prisons mentales qui rétrécissent les âmes.
Eveillons chez eux l’admiration pour les missionnaires, les hauts faits historiques, les belles figures de nos aïeux.

Canaliser les passions
Les parents doivent observer avec soin quels sont les sujets qui enthousiasment l’âme de chacun de leurs descendants.
Certains enfants ne discernent pas bien les buts à poursuivre. Chez l’un l’amitié sera supérieure à la raison, pour d’autres, le luxe et l’argent seront séducteurs. Il faut que dès la petite enfance nous distinguions les étincelles qui jaillissent, afin de maîtriser celles qui sont encore fragiles. C’est tout l’art de l’éducateur d’éveiller au moment voulu le feu sacré vers les idées belles et porteuses de foi et d’espérance.

Un enthousiasme productif
Les idées ne sont efficaces que si elles deviennent agissantes.
Les enfants qui possèdent une flamme sont appelés à accomplir de grandes choses. Il faut juste savoir leur faire découvrir ce que Dieu attend d’eux, la mission qui leur a été confiée.
Le premier enthousiasme sera naturellement l’amour du Christ. De là découlera le zèle pour l’apostolat, le sens du sacrifice, l’habitude de l’oubli de soi, la générosité…
Donnons et apprenons à vos enfants à donner… Ne soyons pas des consommateurs de sacrements mais offrons nos services : service de Messe, chorale, ménage de l’Eglise, entretien du linge d’autel, garderie d’enfants pendant les récollections, visites aux personnes âgées ou malades, participation aux Pèlerinages régionaux et à celui de Pentecôte (même si vous ne pouvez plus marcher il y a toujours un service adapté à vos capacités qui aura besoin de vous), … Nombreuses sont les occasions de donner et c’est «en se donnant qu’on reçoit »! Ne nous privons pas et ne privons pas nos enfants de ces occasions !
Vous constaterez très vite les fruits de ces dons qui ne laissent jamais Dieu indifférent. Le consommateur reste dans l’amertume et la critique. Celui qui donne, jette ses regards plus haut et contemple les grâces reçues avec reconnaissance envers son Créateur. C’est déjà un petit avant-goût du ciel.
Semons tout autour de nous l’espérance des enfants de Dieu!
Bonnes vacances à tous !

Marie du Tertre

Editorial

Chers parents, chers amis,

Voici les beaux jours, le printemps est déjà bien installé, les vacances approchent et chacun est heureux de voir la nature s’éveiller. L’énergie qui embrase la végétation semble nous habiter et l’état d’hibernation dans lequel nous étions plongés pendant l’hiver, paraît s’être évanoui… C’est le moment des grands projets ! Il est grand temps de planifier lieu de vacances et activités pour toute la famille !

Mais attention ! Soyons vigilants ! Ces petits mots que nous avions peut-être bannis de notre vie, allons-nous les laisser reprendre vigueur ? Inaction, oisiveté, paresse, négligence, indolence…

« Il y a des gens qui préfèrent considérer les vacances comme un état semi-comateux, une indolence intégrale, une longue sieste mollement agrémentée par de vagues odeurs d’algues ou de foin, de vermouth ou d’anis. »[1]

Non c’est décidé ! Nos vacances seront cette année bien utilisées ! Nous ne tomberons pas dans le piège qui permet que le relâchement des vacances nous fasse oublier le principal alors que le rythme d’une année bien organisée nous permettait de rester fidèles !

Selon le Père de Chivré, « loisir vient du latin Licere, signifiant «ce qui est permis». Permis dans quel but ? Pour devenir (ou rester) homme, et ainsi s’épanouir comme enfant de Dieu. »

Il est bien naturel que nous ayons besoin de prendre du repos, de changer d’activité pour retrouver des forces et affronter au retour, avec plus d’enthousiasme, notre vie quotidienne. Mais trop de repos tue les vacances et très vite nous perdons notre entrain mais aussi cet état d’esprit que nous donne la joie d’un emploi du temps rempli intelligemment.

Un grand secret pour passer de bonnes vacances !

Vous l’avez compris la première condition sera de se faire un emploi du temps ! Ouh là là, me direz-vous, un emploi du temps en vacances ? Eh oui ; c’est indispensable ! Naturellement il sera ferme sur les heures de coucher, de lever, sur la prière du matin et du soir, sur la récitation du chapelet et sera plus souple pour le reste. Mais il serait fort profitable que chacun y réserve un créneau horaire pour rendre service, pour lire, mais aussi pour réfléchir calmement, pour se détendre sainement,…

La détente de notre corps est une nécessité physique indispensable mais notre âme, elle, se repose en Dieu ; il ne faut donc pas oublier de Lui consacrer un minimum de temps. Naturellement nous ne négligerons jamais la présence à la messe du dimanche et pourquoi pas parfois en semaine si nous en avons la possibilité ? Et ne serait-ce pas l’occasion de réserver une semaine pour faire une retraite spirituelle si la précédente date un peu ?

Vacances en famille

Voilà bien le meilleur moment des vacances ! Selon le lieu choisi on peut privilégier les activités telles que les randonnées à pied, en vélo, mais pourquoi ne pas aussi en profiter pour entreprendre des travaux de restauration dans la maison ? Rien de tel pour garder de bons souvenirs ! Cela peaufine l’éducation et entraîne à la persévérance ! On découvrira parfois aussi les qualités manuelles de l’un ou de l’autre ; quelle chance de découvrir que l’un ou l’autre a de « l’or dans les doigts » ! Ce sera l’occasion de lui donner confiance en lui et de le valoriser ! Quelle joie d’admirer ensemble ensuite le travail bien fait !

Naturellement il ne faut pas que ces activités physiques occupent l’emploi du temps 12 heures par jour ; comme d’habitude tout est question d’équilibre ! Il faut aussi réserver un temps pour le délassement : lecture, promenade, jeux d’intérieur, jeux d’extérieur…

Et après ?

Le travail des uns et des autres (du Papa en particulier) ne permet pas deux mois de vacances en famille. Il faut donc trouver des occupations pour chacun,  pour varier les plaisirs.

– Les camps (Cadres, MJCF, scouts, SAS[2], Croisade Eucharistique,…) sont de bonnes écoles de formation pour ceux qui les suivent et aussi ne l’oublions pas pour ceux qui encadrent car après avoir reçu, il faut donner et quand on donne on reçoit !

Portons beaucoup d’attention aux relations de nos enfants ; un mauvais camarade peut faire un mal irréversible… même en quelques jours. Exigeons de savoir où ils vont, quels sont leurs compagnons de sortie,…, et discutons avec eux pour leur apprendre à distinguer les bons des mauvais amis.

– Sur deux mois, on pourra aussi entraîner les enfants à réserver une semaine pour rendre service : les filles chez une tante fatiguée par une récente naissance, les garçons chez un ami qui a besoin de bras… L’aide bénévole est très formatrice et ces courts séjours à droite et à gauche font découvrir d’autres horizons. Ils sont toujours bénéfiques si l’on en choisit bien le lieu !

– Pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à une tante âgée qui pourra raconter à tous une page de l’histoire de notre famille ? Pour visiter un château, un musée ou une belle église ?

Il faut que le soir chacun puisse se dire : qu’ai-je fait aujourd’hui pour Dieu ? Pour les autres ?

– Ne négligeons pas non plus la lecture car de bons livres bien choisis doivent procurer une véritable détente saine et constructive. Voici le moment pour chacun, parents comme enfants, de se ressourcer à tous les niveaux.

– Ces deux mois offrent aussi plus de temps pour discuter avec chacun de ses lectures mais aussi de son avenir, de ses occupations… On prend le temps de communiquer et de tisser des liens que l’on retrouvera quand cela sera nécessaire.

Le lieu des vacances

Soyons très vigilants sur le lieu de ces moments privilégiés ! Tout d’abord favorisons les endroits où nous sommes sûrs de trouver la messe. En effet serait-ce donner le bon exemple à ses enfants que de leur faire croire que la Messe est secondaire pendant les vacances alors que nous avons justement plus de temps ? Même si la maison de famille est un peu loin d’un lieu de messe, faisons l’effort d’y aller chaque dimanche. Profitons par exemple de cette occasion pour organiser un pique-nique et une sortie. Si nous avons la chance d’en être à proximité, n’hésitons pas à nous rendre en semaine à la messe quotidienne qui nous donnera des forces pour toute l’année à venir.

N’oublions pas non plus de privilégier des endroits sains… la tenue ou le manque de pudeur de nombreuses plages nous obligent à « boycotter » certains endroits… Ne rougirions-nous pas devant Dieu d’avoir nous-mêmes blessé la pureté de nos enfants ?

Les loisirs, au lieu de nous « abêtir », doivent être l’occasion de nous faire grandir, de nous fortifier car la période de vacances n’est pas une parenthèse au milieu de la vie ; c’est juste un petit oasis qui parsème de fleurs notre chemin vers le ciel mais qui ne doit en aucun cas l’interrompre !

Mais l’année n’est pas encore finie… Alors reprenons avec ardeur notre vie quotidienne jusqu’aux très prochaines bonnes et saines vacances !!

Que les mois de mai et de juin, respectivement consacrés à Notre-Dame et au Sacré-Cœur, gardent nos foyers bien unis dans les cœurs sacrés de Jésus et de Marie,

Marie du Tertre

[1] Jacques Perret, « Articles de sport »

[2] Société Saint André

Bien orienter ses enfants!

Chers parents, chers amis,

Bientôt le printemps ! Il est déjà l’heure de penser à l’orientation de nos enfants pour la rentrée prochaine. Penchons-nous aujourd’hui sur ce problème qui revient chaque année et préoccupe tous les parents, quel que soit l’âge des enfants.
Naturellement les solutions seront différentes selon l’âge mais quelques grands principes doivent régir nos choix.Prenons toujours nos décisions sous le regard de Dieu et non sous celui de notre meilleur ennemi, le « qu’en dira-t-on »…Que nos choix soient toujours faits en accord avec notre vie personnelle et d’abord dans l’intérêt de notre enfant.
Demander à un enfant, dès le plus jeune âge d’adapter son comportement en fonction du lieu où il est, fait craindre pour son équilibre futur. Il ne faudrait pas le rendre schizophrène… Il doit sentir une adéquation entre l’éducation vécue à la maison et celle de l’école où il passe 8 heures par jour. Un rapide calcul vous montrera que le temps éveillé passé à la maison est bien moindre… C’est donc bien l’école qui a en main la formation de votre enfant. Continuer la lecture de « Bien orienter ses enfants! »