Semeurs d’espérance !

Les éducateurs savent qu’il ne suffit pas de transmettre des principes ; pour que l’éducation des enfants soit complète il faut aussi leur donner le courage de les appliquer. Nous devons les aider à savoir s’affirmer, à avoir assez de « cran » pour ne pas s’écraser devant ceux qui auront plus d’assurance qu’eux ; il faut qu’ils sachent s’imposer par leur droiture et leur loyauté. En un mot nous devons en faire, plus que jamais, des hommes et des femmes de caractère !
Il faut donc que nous, parents, sachions leur donner ce tempérament afin qu’ils rayonnent autour d’eux ; qu’ils sachent montrer leur joie, dans la paix et la certitude d’être aimés de Dieu.

Soyons des semeurs d’espérance.
A notre époque, l’homme rampe. Le terrestre matérialisme empêche les âmes de se soulever. Les épreuves paraissent de plus en plus nombreuses : le poids du monde est extrêmement pesant et la lutte pour ce qui paraissait évident il y a 100 ans demande maintenant de l’héroïsme : la tenue, les lieux de vacances, le choix du travail.
Petit à petit, comme la grenouille que l’on plonge dans l’eau tiède pour la faire cuire, et qui peu à peu va mourir sans s’en rendre compte à mesure que l’eau chauffe, nos réflexes de protection tombent car plus rien ne nous choque : « il y a tellement pire ».
Tous ces éléments qui nous font tomber dans la lascivité : les distractions (musique, films), les publicités, les clips qui envahissent les moyens d’information, voudraient nous faire oublier notre pureté d’enfant de Notre-Dame.

« A force de tout voir on finit par tout supporter…
A force de tout supporter on finit par tout tolérer…
A force de tout tolérer on finit par tout accepter…
A force de tout accepter on finit par tout approuver ! »

Bien souvent des parents nous disent qu’ils ne peuvent demander à leurs enfants plus de sacrifices car être « différents » des autres aujourd’hui est déjà un effort suffisant.
Nous comprenons leur souci qui voudrait protéger leur enfant de toutes souffrances mais est-ce bien les aimer que de les laisser tomber dans « l’eau tiède » ? Ne devons-nous pas en tant que parents, au contraire, leur apprendre le combat ?
Que répondrons-nous au Seigneur le jour du jugement quand Il nous demandera : « Qu’as-tu fait de ceux que je t’avais confiés ? »
Il faut au contraire, non pas les aider à rester juste sur le bord glissant du précipice, mais leur montrer la beauté des sommets, provoquer en eux de grands désirs, leur transmettre l’enthousiasme des grands combats !

« Le vrai et pur enthousiasme consiste à passionner l’enfant pour des idées belles et bienfaisantes. Passionner ! C’est susciter de grands amours, c’est faire accaparer les cœurs par de puissants sentiments. Quand l’enfant est convaincu de la beauté d’une chose pour laquelle on est arrivé à l’enflammer, il se dépense pour elle, n’hésitant pas à souffrir et à se sacrifier. L’élan des martyrs, des héros, des soldats de la charité, de tous ceux qui se dévouent est le fruit de grandes pensées profondément réfléchies et de convictions chaudement entretenues»1.

L’enthousiasme
Seul l’amour est moteur. Le passionné sent, l’homme froid se contente de comprendre ; le premier s’élance, le second reste assis ; l’un s’empresse, l’autre attend. Bien souvent nous avons l’impression que nos conseils glissent sur nos enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard… Ils nous écoutent comme des petits blasés mais ne changent rien. Comme les auditeurs du sermon du dimanche ils disent « c’est vrai » mais ils n’ajoutent pas : « je vais faire ». Il leur manque la passion.
« Quand on aime, on n’a pas de peine ou si l’on a de la peine, on aime sa peine »
« Une chaîne de fer est nécessaire pour tirer un enfant sans enthousiasme, un fil de soie suffit pour entrainement si on le saisit par le cœur » .
Le succès de l’éducation est assuré quand l’éducateur est arrivé à faire vibrer les petites âmes pour la cause du bien et du devoir.

Communiquer l’enthousiasme
Pour allumer un feu, il faut une étincelle…
Les éducateurs doivent donc eux-mêmes être brûlants d’enthousiasme.
Si les parents ont une vive passion pour Dieu, pour les âmes, ils parviendront, le plus souvent, à transmettre la flamme. Si leur idéal ne dépasse pas l’inquiétude du quotidien et du matériel, ils ne pourront transmettre des idées plus élevées que les leurs.
Apprenons à élargir les âmes, à dilater les cœurs, à contempler de vastes horizons. N’enfermons pas nos enfants dans des prisons mentales qui rétrécissent les âmes.
Eveillons chez eux l’admiration pour les missionnaires, les hauts faits historiques, les belles figures de nos aïeux.

Canaliser les passions
Les parents doivent observer avec soin quels sont les sujets qui enthousiasment l’âme de chacun de leurs descendants.
Certains enfants ne discernent pas bien les buts à poursuivre. Chez l’un l’amitié sera supérieure à la raison, pour d’autres, le luxe et l’argent seront séducteurs. Il faut que dès la petite enfance nous distinguions les étincelles qui jaillissent, afin de maîtriser celles qui sont encore fragiles. C’est tout l’art de l’éducateur d’éveiller au moment voulu le feu sacré vers les idées belles et porteuses de foi et d’espérance.

Un enthousiasme productif
Les idées ne sont efficaces que si elles deviennent agissantes.
Les enfants qui possèdent une flamme sont appelés à accomplir de grandes choses. Il faut juste savoir leur faire découvrir ce que Dieu attend d’eux, la mission qui leur a été confiée.
Le premier enthousiasme sera naturellement l’amour du Christ. De là découlera le zèle pour l’apostolat, le sens du sacrifice, l’habitude de l’oubli de soi, la générosité…
Donnons et apprenons à vos enfants à donner… Ne soyons pas des consommateurs de sacrements mais offrons nos services : service de Messe, chorale, ménage de l’Eglise, entretien du linge d’autel, garderie d’enfants pendant les récollections, visites aux personnes âgées ou malades, participation aux Pèlerinages régionaux et à celui de Pentecôte (même si vous ne pouvez plus marcher il y a toujours un service adapté à vos capacités qui aura besoin de vous), … Nombreuses sont les occasions de donner et c’est «en se donnant qu’on reçoit »! Ne nous privons pas et ne privons pas nos enfants de ces occasions !
Vous constaterez très vite les fruits de ces dons qui ne laissent jamais Dieu indifférent. Le consommateur reste dans l’amertume et la critique. Celui qui donne, jette ses regards plus haut et contemple les grâces reçues avec reconnaissance envers son Créateur. C’est déjà un petit avant-goût du ciel.
Semons tout autour de nous l’espérance des enfants de Dieu!
Bonnes vacances à tous !

Marie du Tertre

Editorial

Chers parents, chers amis,

Voici les beaux jours, le printemps est déjà bien installé, les vacances approchent et chacun est heureux de voir la nature s’éveiller. L’énergie qui embrase la végétation semble nous habiter et l’état d’hibernation dans lequel nous étions plongés pendant l’hiver, paraît s’être évanoui… C’est le moment des grands projets ! Il est grand temps de planifier lieu de vacances et activités pour toute la famille !

Mais attention ! Soyons vigilants ! Ces petits mots que nous avions peut-être bannis de notre vie, allons-nous les laisser reprendre vigueur ? Inaction, oisiveté, paresse, négligence, indolence…

« Il y a des gens qui préfèrent considérer les vacances comme un état semi-comateux, une indolence intégrale, une longue sieste mollement agrémentée par de vagues odeurs d’algues ou de foin, de vermouth ou d’anis. »[1]

Non c’est décidé ! Nos vacances seront cette année bien utilisées ! Nous ne tomberons pas dans le piège qui permet que le relâchement des vacances nous fasse oublier le principal alors que le rythme d’une année bien organisée nous permettait de rester fidèles !

Selon le Père de Chivré, « loisir vient du latin Licere, signifiant «ce qui est permis». Permis dans quel but ? Pour devenir (ou rester) homme, et ainsi s’épanouir comme enfant de Dieu. »

Il est bien naturel que nous ayons besoin de prendre du repos, de changer d’activité pour retrouver des forces et affronter au retour, avec plus d’enthousiasme, notre vie quotidienne. Mais trop de repos tue les vacances et très vite nous perdons notre entrain mais aussi cet état d’esprit que nous donne la joie d’un emploi du temps rempli intelligemment.

Un grand secret pour passer de bonnes vacances !

Vous l’avez compris la première condition sera de se faire un emploi du temps ! Ouh là là, me direz-vous, un emploi du temps en vacances ? Eh oui ; c’est indispensable ! Naturellement il sera ferme sur les heures de coucher, de lever, sur la prière du matin et du soir, sur la récitation du chapelet et sera plus souple pour le reste. Mais il serait fort profitable que chacun y réserve un créneau horaire pour rendre service, pour lire, mais aussi pour réfléchir calmement, pour se détendre sainement,…

La détente de notre corps est une nécessité physique indispensable mais notre âme, elle, se repose en Dieu ; il ne faut donc pas oublier de Lui consacrer un minimum de temps. Naturellement nous ne négligerons jamais la présence à la messe du dimanche et pourquoi pas parfois en semaine si nous en avons la possibilité ? Et ne serait-ce pas l’occasion de réserver une semaine pour faire une retraite spirituelle si la précédente date un peu ?

Vacances en famille

Voilà bien le meilleur moment des vacances ! Selon le lieu choisi on peut privilégier les activités telles que les randonnées à pied, en vélo, mais pourquoi ne pas aussi en profiter pour entreprendre des travaux de restauration dans la maison ? Rien de tel pour garder de bons souvenirs ! Cela peaufine l’éducation et entraîne à la persévérance ! On découvrira parfois aussi les qualités manuelles de l’un ou de l’autre ; quelle chance de découvrir que l’un ou l’autre a de « l’or dans les doigts » ! Ce sera l’occasion de lui donner confiance en lui et de le valoriser ! Quelle joie d’admirer ensemble ensuite le travail bien fait !

Naturellement il ne faut pas que ces activités physiques occupent l’emploi du temps 12 heures par jour ; comme d’habitude tout est question d’équilibre ! Il faut aussi réserver un temps pour le délassement : lecture, promenade, jeux d’intérieur, jeux d’extérieur…

Et après ?

Le travail des uns et des autres (du Papa en particulier) ne permet pas deux mois de vacances en famille. Il faut donc trouver des occupations pour chacun,  pour varier les plaisirs.

– Les camps (Cadres, MJCF, scouts, SAS[2], Croisade Eucharistique,…) sont de bonnes écoles de formation pour ceux qui les suivent et aussi ne l’oublions pas pour ceux qui encadrent car après avoir reçu, il faut donner et quand on donne on reçoit !

Portons beaucoup d’attention aux relations de nos enfants ; un mauvais camarade peut faire un mal irréversible… même en quelques jours. Exigeons de savoir où ils vont, quels sont leurs compagnons de sortie,…, et discutons avec eux pour leur apprendre à distinguer les bons des mauvais amis.

– Sur deux mois, on pourra aussi entraîner les enfants à réserver une semaine pour rendre service : les filles chez une tante fatiguée par une récente naissance, les garçons chez un ami qui a besoin de bras… L’aide bénévole est très formatrice et ces courts séjours à droite et à gauche font découvrir d’autres horizons. Ils sont toujours bénéfiques si l’on en choisit bien le lieu !

– Pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à une tante âgée qui pourra raconter à tous une page de l’histoire de notre famille ? Pour visiter un château, un musée ou une belle église ?

Il faut que le soir chacun puisse se dire : qu’ai-je fait aujourd’hui pour Dieu ? Pour les autres ?

– Ne négligeons pas non plus la lecture car de bons livres bien choisis doivent procurer une véritable détente saine et constructive. Voici le moment pour chacun, parents comme enfants, de se ressourcer à tous les niveaux.

– Ces deux mois offrent aussi plus de temps pour discuter avec chacun de ses lectures mais aussi de son avenir, de ses occupations… On prend le temps de communiquer et de tisser des liens que l’on retrouvera quand cela sera nécessaire.

Le lieu des vacances

Soyons très vigilants sur le lieu de ces moments privilégiés ! Tout d’abord favorisons les endroits où nous sommes sûrs de trouver la messe. En effet serait-ce donner le bon exemple à ses enfants que de leur faire croire que la Messe est secondaire pendant les vacances alors que nous avons justement plus de temps ? Même si la maison de famille est un peu loin d’un lieu de messe, faisons l’effort d’y aller chaque dimanche. Profitons par exemple de cette occasion pour organiser un pique-nique et une sortie. Si nous avons la chance d’en être à proximité, n’hésitons pas à nous rendre en semaine à la messe quotidienne qui nous donnera des forces pour toute l’année à venir.

N’oublions pas non plus de privilégier des endroits sains… la tenue ou le manque de pudeur de nombreuses plages nous obligent à « boycotter » certains endroits… Ne rougirions-nous pas devant Dieu d’avoir nous-mêmes blessé la pureté de nos enfants ?

Les loisirs, au lieu de nous « abêtir », doivent être l’occasion de nous faire grandir, de nous fortifier car la période de vacances n’est pas une parenthèse au milieu de la vie ; c’est juste un petit oasis qui parsème de fleurs notre chemin vers le ciel mais qui ne doit en aucun cas l’interrompre !

Mais l’année n’est pas encore finie… Alors reprenons avec ardeur notre vie quotidienne jusqu’aux très prochaines bonnes et saines vacances !!

Que les mois de mai et de juin, respectivement consacrés à Notre-Dame et au Sacré-Cœur, gardent nos foyers bien unis dans les cœurs sacrés de Jésus et de Marie,

Marie du Tertre

[1] Jacques Perret, « Articles de sport »

[2] Société Saint André

Bien orienter ses enfants!

Chers parents, chers amis,

Bientôt le printemps ! Il est déjà l’heure de penser à l’orientation de nos enfants pour la rentrée prochaine. Penchons-nous aujourd’hui sur ce problème qui revient chaque année et préoccupe tous les parents, quel que soit l’âge des enfants.
Naturellement les solutions seront différentes selon l’âge mais quelques grands principes doivent régir nos choix.Prenons toujours nos décisions sous le regard de Dieu et non sous celui de notre meilleur ennemi, le « qu’en dira-t-on »…Que nos choix soient toujours faits en accord avec notre vie personnelle et d’abord dans l’intérêt de notre enfant.
Demander à un enfant, dès le plus jeune âge d’adapter son comportement en fonction du lieu où il est, fait craindre pour son équilibre futur. Il ne faudrait pas le rendre schizophrène… Il doit sentir une adéquation entre l’éducation vécue à la maison et celle de l’école où il passe 8 heures par jour. Un rapide calcul vous montrera que le temps éveillé passé à la maison est bien moindre… C’est donc bien l’école qui a en main la formation de votre enfant. Continuer la lecture de « Bien orienter ses enfants! »

Editorial

Chers parents, chers amis,

Nous vous offrons aujourd’hui une nouvelle revue, originale, fraîche et surtout encourageante pour nous, les  parents, futurs parents ou  grands-parents…

Depuis toujours nous disposons de revues techniques, économiques, de magazines de décoration, de cuisine, et même de beauté qui soutiennent nos expériences. Mais nous les parents, (dont les tâches sont pourtant si variées et pour lesquelles nous n’avons pas eu de période d’essai), nous ressentons souvent le besoin de conseils pratiques dans le domaine de l’éducation. Voici donc  notre revue familiale et éducative qui paraîtra tous les deux mois pour nous aider et nous soutenir dans notre vie de parents chrétiens sous le regard de Dieu.

Foyers Ardents, nous le serons par notre enthousiasme à suivre notre vocation et à rayonner tout autour de nous !

Cette revue veut être pour vous une amie, toujours présente. Et c’est aussi pour cela qu’une boîte aux lettres sera à votre disposition, n’hésitez pas à y glisser vos remarques, vos idées et vos questions…

Pour qu’elle soit toujours et partout accessible vous la trouverez en téléchargement gratuit sur cette page, sans abonnement; vous pourrez la télécharger 1000 fois et l’imprimer en entier ou choisir uniquement les articles sur lesquels vous voudrez réfléchir plus posément. Si vous préférez, vous pouvez aussi vous inscrire ici, afin de recevoir le lien qui vous avertira de sa parution et vous permettra de ne rien manquer.

Vous ne serez pas envahis par la publicité car notre équipe est entièrement bénévole et si nous recommandons parfois une adresse c’est uniquement un bon plan pour vous, sans aucune rémunération. Vous pourrez participer à nos frais de fonctionnement (maintenance du site) si vous le souhaitez grâce à l’onglet qui vous propose de « nous aider ».

Afin de soutenir les parents de tous les âges, vous trouverez des articles pour toute la famille : les papas et les mamans, les grands-parents mais aussi nos jeunes gens et jeunes filles bientôt à l’âge de faire les grands choix de leur vie… Je vous laisse la joie de découvrir cela par vous-même !

Venez vous promener sur le site où vous trouverez les articles qui vont, après chaque parution, rejoindre le lieu qui leur convient. Dans quelques jours vous découvrirez une jolie maison qui accueillera tous nos articles par thèmes : dans l’étagère du salon, les numéros entiers archivés ; les articles pour le foyer, près du feu du salon, le mot du Père dès la porte d’entrée ; vous pourrez ainsi les relire par thématiques tout au long de l’année…

Le Père Joseph a généreusement accepté d’être notre aumônier et nous sommes ravis de pouvoir bénéficier de sa grande expérience.

Alors piochez, lisez, relisez, demandez, offrez, faites de la publicité autour de vous, n’hésitez pas ! Notre nombreuse équipe (nous sommes une douzaine) est enthousiasmée à l’idée de pouvoir ainsi vous soutenir dans votre magnifique mission !

Nous vous souhaitons une belle et sainte année accompagnée de Foyers ardents !

Avec toute notre amitié,

Marie du Tertre