Les oligo-éléments (suite) Les angines

En cette période de changement de saison, il y a une pathologie qui réapparaît dans les cabinets de consultation : ce sont les angines ou les pharyngites.

Après avoir traité d’une manière générale les infections ORL, il me paraît intéressant de revenir sur ce problème particulier qui ne manquera pas de se manifester dans les familles justement dans cette nouvelle saison où le froid et l’humidité se retrouvent partout.

L’angine est une inflammation ou infection pharyngo-amygdalienne par agression loco régionale, virale et/ou bactérienne, ou évoluant dans le cadre d’une affection générale.  Malgré l’intérêt et la nécessité de l’antibiothérapie dans les formes bactériennes, l’oligothérapie peut jouer un rôle important dans le traitement et la prévention des angines, du moins dans certaines de leurs formes.

Petit rappel :

Les angines se présentent sous plusieurs formes :

1) Les angines érythémateuses ou érythémato-pultacées (angine rouge avec points blancs) :

Elles sont dues à la fois aux bactéries et aux virus.

Les angines bactériennes ont des formes souvent aiguës, avec de la fièvre, un mal de gorge intense, une adénopathie (ganglion) au niveau du cou ; il faut rechercher un streptocoque par un test (Strepta Test).

Les angines virales se présentent avec un cortège d’autres signes : nez bouché ou écoulement nasal avec une inflammation plus diffuse et souvent dans un contexte d’épidémie.

2) Les angines pseudo-membraneuses :

 La Diphtérie (ou Croup) : c’est une maladie qu’on ne retrouve plus beaucoup dans nos pays en raison de la vaccination mais qui était fréquente autrefois.

La Mononucléole infectieuse :  maladie virale qui se voit encore fréquemment avec des inflammatoires marqués et des taches rouges à l’intérieur de la bouche, des adénopathies importantes et de la fièvre. Le diagnostic se fait par un test biologique : le MNI test.

3) Les angines ulcéra-nécrotiques :

Ce sont des angines très douloureuses caractérisées par la présence d’ulcérations au niveau des amygdales, soit bilatérales dans le cadre des hémopathies (maladie du sang), soit unilatérales : angine de Vincent ou chancre syphilitique.

4) Les angines vésiculeuses :

L’herpangine

L’angine herpétique

5) Le phlegmon de l’amygdale

C’est une collection abcédée au niveau de l’amygdale suite à une absence de traitement et un problème plus difficile à traiter, dont la solution est parfois chirurgicale.

Utilisation des Oligo-éléments :

1) Les angines bactériennes :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant 1 mois, puis tous les deux jours pendant un à deux mois.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : 1 à 2 prises par jour pendant dix jours.

2) Les angines virales :

Cuivre-Or-Argent : même posologie que ci-dessus.

Cuivre : 3 prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant dix jours.

3) La Mononucléose infectieuse :

Ce sont les mêmes oligo-élements utilisés et la même posologie sauf pour le bismuth (2 prises par jour)

4) Les angines herpétiques :

Cuivre-Or-Argent : une prise par jour pendant un mois.

Cuivre : deux prises par jour pendant dix jours.

Bismuth : une prise par jour pendant sept à dix jours.

Pour conclure, les oligo-éléments peuvent jouer un rôle important et parfois décisif dans la sédation des signes inflammatoires et infectieux de la période aigüe, la prévention de l’asthénie, la prévention des récidives mais ils ne sauraient se substituer au traitement antibiotique surtout dans les angines streptococciques.

Dr Rémy

Les oligo-éléments (suite) L’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle se traduit par une hausse de la pression du sang dans les artères au-dessus des chiffres habituellement normaux. La pression artérielle est considérée comme normale à 120/80, mais les chiffres varient en fonction d’une même personne et de situations différentes. Il existe cependant des marges acceptables, c’est à dire qu’une TA est considérée comme normale à 140/90 au cabinet médical et 135/85 en auto-mesure. 

Elle est mesurée en millimètres de mercure. Le premier chiffre appelé systolique correspond à la pression sanguine dans les vaisseaux du corps lorsque le muscle cardiaque se contracte et le second chiffre, appelé diastolique, correspond à la pression sanguine lorsque le muscle cardiaque se détend et se relâche.

Ce qui nous intéresse, ce sont les hausses de la pression artérielle parce que le danger vient de là.

 

On peut retrouver :

– Des maux de tête,

– Des vertiges,

– Des éblouissements,

– Des mouches volantes dans le champ visuel,

– Des sifflements ou bourdonnements dans les oreilles,

– Des tremblements,

– Une hyperexcitabilité neuro-musculaire,

– Mais aussi des symptômes psychiques : agitation, nervosisme, hyperactivité, anxiété, insomnie, aboulie, syndrome anxio-dépressif…

 

Le traitement par oligo-éléments est simple. Il existe des OE prépondérants et d’autres plus secondaires.

 

1) Les oligo-éléments prépondérants :

 

Le MANGANESE :  il est à donner en première intention.

Il peut en évitant les oscillations tensionnelles ramener les chiffres tensionnels à la normale dans 50% des cas.  Il est à utiliser à raison de 3 prises par semaine pendant 2 mois. Sur un terrain allergique, le manganèse est à utiliser une fois par semaine seulement.

 

Le MANGANESE COBALT : il est à associer au Manganèse dans les hypertensions de la ménopause, dans les états spasmophiles, à raison d’une prise tous les deux jours.

 

Le PHOSPHORE : on peut l’utiliser dans toutes les formes cliniques et en particulier en cas de dysthyroïdie ou de spasmophilie.

 

Le COBALT :  il est intéressant dans les formes d’hypertension accompagnées de vertiges, acouphènes, paresthésies…

 

2) Les oligo-éléments secondaires :

 

Cuivre Or Argent : indispensables dans les états anxio-dépressifs

Lithium : dans les états de nervosisme, anxiété, syndromes anxio-dépressifs

Magnésium : en cas de spasmophilie

Zinc : en cas de dysthyroïdie

Zinc/Nickel/Cobalt et/ou Zinc/Cuivre dans toutes les formes liées au stress.

 

Pour conclure, si après le traitement par oligo- éléments, les résultats tensionnels ne sont pas satisfaisants, c’est-à-dire si les chiffres tensionnels restent toujours élevés, mieux vaut consulter son médecin traitant car un traitement par Béta Bloquants s’imposera alors.

 

Dr Rémy

Les oligo-éléments (suite) Le syndrome de l’intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable encore appelé côlon irritable est une pathologie de l’intestin dans sa globalité (intestin grêle ou côlon) sans gravité mais responsable d’un inconfort important. C’est un trouble de la motricité de l’intestin qui se déclenche souvent à l’adolescence mais qui est diagnostiqué plus tard, vers 30 ou 40 ans, sans gravité réelle, mais qui entraîne un inconfort digestif important.

Causes :

Les causes de cette affection bénigne ne sont pas clairement identifiées mais on retrouve certains aliments (qui sont variables selon les personnes) ainsi que les états d’anxiété ou de stress.

 

 Signes cliniques :

On retrouve en général :

– Douleurs abdominales à type de crampes, de brûlures

– Ballonnements et aérophagie

– Diarrhée ou selles molles

– Constipation

– Maux de tête

– Fatigue

 

Diagnostic :

Il comporte d’abord une phase d’investigations par les analyses biologiques ainsi que la coloscopie et une fois que les autres causes de douleurs abdominales ont été éliminées, on en arrive à ce diagnostic d’intestin irritable.

 

Traitement :

Il repose d’abord sur l’éviction de tous les aliments qui sont responsables des douleurs. Bien souvent le patient en est réduit à ne manger que certains aliments qui passent bien : du pain (non complet), des pâtes, du riz, du poisson…

Il faut éliminer ce qu’on appelle les “Fodmap“ c’est-à-dire les glucides et les édulcorants qui peuvent fermenter dans le côlon.

Les douleurs sont traitées par les antalgiques habituels (Paracétamol, Spasfon, Débridat).

Les diarrhées par les antidiarrhéiques.

L’Oligothérapie a une place particulière et intéressante :

– MANGANESE-COBALT : une prise tous les deux jours en alternance avec MANGANESE-CUIVRE.

– MAGNESIUM : une prise par jour

– SOUFRE : une prise par jour

– LITHIUM : une prise par jour.

 

La durée de traitement est de trois mois, à renouveler régulièrement après une pause d’un mois.

 

En conclusion :

L’intestin irritable est une affection bénigne dont la cause n’est pas clairement identifiée, qui est responsable d’une majoration de la motricité et de la sensibilité intestinale, sans risque de dégénérescence en ulcère ou en cancer du côlon, mais qui est à prendre en charge rapidement en raison de l’inconfort digestif qu’elle provoque.

Dr Rémy

 

Les oligo-éléments (suite) L’arthrite

 

L’arthrite est une affection inflammatoire qui touche les articulations. A la différence de l’arthrose, elle n’est pas due à une usure mécanique mais à un processus infectieux et inflammatoire le plus souvent.

La douleur d’arthrite est de type inflammatoire, nocturne, d’intensité maximale au réveil, peu influencée par l’effort ou le repos. Elle se traduit par une raideur articulaire et une tuméfaction diffuse avec une gêne à la mobilisation de l’articulation touchée.

 

Si elle concerne une seule articulation, c’est une mono-arthrite ; si elle touche plusieurs articulations, c’est une polyarthrite.

Suivant son évolution, elle peut être :

aiguë : si le début est brutal, rapide, avec des signes inflammatoires, de la fièvre et une difficulté importante à mobiliser l’articulation concernée.

subaiguë : si les signes sont moins brutaux et moins intenses.

chronique : si l’évolution dépasse trois mois.

 

Les causes sont :

Infectieuses : dues à une porte d’entrée traumatique, comme une blessure due à une localisation d’un germe d’une autre infection du corps, comme les bactéries, les virus, les parasites ou les mycoses.

Microcristallines : c’est le cas de la goutte et de la chondrocalcinose.

Rhumatismales : dans le cas de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrite ankylosante.

Ou suite à des poussées inflammatoires sur une arthrose.

 

Le traitement :

Il a deux objectifs :

– Diminuer l’inflammation

– Diminuer la douleur

Arthrite non rhumatoïde :

En phase aiguë ou subaiguë :

– Manganèse-Cuivre : une prise par jour pendant deux à trois mois.

– Cuivre : une à deux prises par jour pendant 15 jours.

– Potassium : une prise par jour pendant deux à trois mois.

 

Poussées d’arthrite sur arthrose existante

Même traitement que pour l’arthrose.

 

Polyarthrite rhumatoïde et Spondylarthrite ankylosante :

Traitement de fond :

Cuivre Or Argent : une prise par jour pendant 6 mois puis tous les deux jours ensuite.

Manganèse-Cuivre : une prise par jour pendant six mois puis en alternance avec le Cu Or Argent.

Magnésium et Potassium : en alternance un jour sur deux.

 

Lors des poussées inflammatoires :

– Cuivre Or Argent : une prise par jour pendant un mois.

– Manganèse-Cuivre : une prise par jour pendant un mois.

– Cuivre : 2 à 3 prises par jour pendant quinze jours.

 

Arthrites inflammatoires post-streptococciques :

Cuivre Or Argent : une prise par jour le premier mois, puis une tous les deux jours ensuite.

Cuivre : 2 à 3 prises par jour pendant trois semaines.

 

Conclusion :

L’arthrite est une affection difficile à traiter parce qu’elle est provoquée par des causes multiples, infectieuses ou microcristallines, ou bien parce qu’elle survient au cours de maladies rhumatismales plus complexes. Mieux vaut prendre conseil de spécialistes pour obtenir un diagnostic précis et un traitement allopathique adapté ; cependant, les oligo-éléments ont une place dans le traitement de la douleur et de l’inflammation.

Dr Rémy

 

Les oligo-éléments (suite) L’arthrose

L’arthrose est une affection rhumatologique très courante, dont les premières manifestations fonctionnelles s’observent généralement à l’âge moyen de la vie. L’oligothérapie constitue une thérapeutique souvent efficace sur les troubles, les douleurs en particulier ; elle peut aussi parfois stabiliser ou ralentir l’évolution des lésions ; elle présente enfin un caractère non agressif pour les voies digestives.

Sur le plan clinique, l’arthrose se manifeste par des douleurs de type mécanique, c’est-à-dire provoquées par le mouvement, augmentées par l’effort et améliorées par le repos. On distingue l’arthrose primitive, qui atteint les articulations normales, de survenue tardive au cours de la vie et l’arthrose secondaire, qui touche une articulation déjà abîmée, souvent dès la naissance (dysplasie de hanche) et qui se manifeste à un âge plus jeune.

Au plan radiographique, l’arthrose se traduit par une diminution des espaces articulaires, des trous sur les endroits d’hyperpression et une condensation osseuse sous les cartilages avec des poussées osseuses en périphérie. Au plan biologique, il n’y a pas de syndrome inflammatoire.

Oligo-éléments :

1) Manganèse-Cobalt : c’est le complexe de base, fondamental dans le traitement de toute maladie arthrosique : une prise par jour pendant 6 mois puis une prise tous les deux jours pendant 6 mois.

2) Soufre : oligo-élément complémentaire mais indispensable : une prise tous les deux jours.

3) Magnésium et Potassium :  une prise en alternance un jour sur deux.

4) Manganèse-Cuivre : une prise tous les deux jours pendant 3 mois.

5) Cuivre : indispensable dans les périodes inflammatoires : deux à trois prises par jour pendant dix jours.

6) Phosphore : dans le cas de contractures musculaires associées : une prise tous les deux jours.

7) Fluor : en cas d’ostéoporose associée :  deux à trois prises par semaine.

Conduite pratique du traitement :

Traitement de fond de la maladie :

Manganèse-Cobalt : une prise par jour pendant 6 mois puis par la suite, une prise tous les deux jours.

Soufre : une prise par jour pendant six mois puis une prise tous les deux jours par la suite.

Magnésium : une dose en alternance un jour sur deux avec Potassium.

Phosphore : en cas de contractures musculaires.

En cas de poussée inflammatoire :

Cuivre : deux à trois prises par jour pendant 10 jours.

Manganèse-Cuivre : à prendre en alternance avec Manganèse-Cobalt pendant 3 mois.

En conclusion, pour le traitement de l’arthrose, les effets de l’oligothérapie sont obtenus à moyen terme, c’est-à-dire au bout de 3 à 6 mois dans plus de la moitié des cas, ce qui permet un sevrage ou une nette diminution d’emploi des antalgiques ou des anti-inflammatoires et dans 1/3 des cas, on obtient une stabilisation des lésions quel que soit l’âge du malade.

 

 

Dr Rémy