Quam dilecta (psaume 83)

Notre citation pour novembre et décembre :  

Le jour puisse Yahweh envoyer sa grâce, et pendant la nuit,

 je chanterai un cantique de louange au Dieu de ma vie.

Psaume 42, livre deuxième

 

Quam dilecta (psaume 83)

 

Henry du Mont est enfant de chœur puis organiste à la basilique Notre-Dame de Maastrich. Il s’installe à Paris en 1638 et devient organiste de Saint-Paul du Marais. Il sera ensuite organiste de la reine Marie-Thérèse et sous-maître de chapelle de Louis XIV. Son œuvre est essentiellement religieuse.

Le Motet proposé est composé sur le psaume 83, pour deux voix et instruments avec basse continue. Il fut publié en 1652 dans les « Cantica Sacra » alors que du Mont atteignait la célébrité.

Quam dilecta tabernacula tua, Domine virtutum.

Que tes demeures sont aimables, Seigneur des armées

Concupiscit et defecit anima mea in atria Domini.

Mon âme soupire et languit pour les parvis du Seigneur

Cor meum et caro mea exultaverunt in Deum vivum.

Mon coeur et ma chair se sont réjouis du Dieu vivant.

Etenim passer invenit sibi  domum

Même le passereau trouve sa maison

Et turtur nidum sibi ubi ponat pullos suos

Et l’hirondelle un nid pour déposer ses petits

Altaria tua, Domine virtutum

près de tes autels, Dieu des Armées.

Rex meus et Deus meus

Mon Roi et mon Dieu

Beati qui habitant in domo tua Domine

Heureux ceux qui habitent ta maison, Seigneur

In saecula saeculorum laudabunt te.

Ils te loueront dans les siècles des siècles.

http://Quam dilecta • Henri Dumont, La Reverencia, Andrés Alberto Gómez, Perrine Devillers, Dagmar Šašková (spotify.com)

 

Du gai soleil – Air de Sophie – Werther – Acte II

Notre citation pour septembre et octobre :  

 « Si du guerrier j’ai les armes puissantes

Si je l’imite et lutte vaillamment

Comme la Vierge aux grâces ravissantes

Je veux aussi chanter en combattant … »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus – Les trois voeux

 

Du gai soleil

Air de Sophie – Werther – Acte II

(1892) – livret de Blaud et Milliet

Inspiré du roman « Les souffrances du jeune Werther » de Goethe paru en 1774. Donné à Vienne 6 février 1892. Le 27 décembre 1892 à Genève (version française originale) et à Paris, le 16 janvier 1893, à l’Opéra-Comique.

Werther est devenu amoureux de Charlotte qui partage son amour. Mais selon le désir de sa mère mourante, Charlotte épouse Albert au désespoir de Werther. Après quelques mois de voyage, Werther revient au village au mois de septembre et revoit les jeunes époux. Sa tristesse est immense en dépit d’une fête qui se prépare et qui met en joie la petite sœur d’Albert, Sophie.

Massenet a mis en scène le contraste saisissant entre la tristesse de Werther et l’enjouement de Sophie qui essaie de l’inviter, de façon alerte, à la joie de vivre.

SOPHIE
(à  Albert, gaiement) :
Frère ! Voyez ! Voyez le beau bouquet !
J’ai mis, pour le Pasteur, le jardin au pillage !

(s’adressant à Werther) :
Et puis, l’on va danser !
Pour le premier menuet, c’est sur vous que je compte…

Ah ! le sombre visage !
Mais aujourd’hui, Monsieur Werther,
Tout le monde est joyeux ! Le bonheur est dans l’air !
Du gai soleil plein de flamme dans l’azur resplendissant
La pure clarté descend de nos fronts jusqu’à notre âme !
Tout le monde est joyeux ! le bonheur est dans l’air !
Et l’oiseau qui monte aux cieux dans la brise qui soupire …
Est revenu pour nous dire que Dieu permet d’être heureux !
Tout le monde est joyeux !
Le bonheur est dans l’air !
Tout le monde est heureux !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jour se lève – Mireille

Notre citation pour juillet et août :  

 « Ton chant, divin poète, est aussi doux pour moi

Qu’un bon somme dans l’herbe à mon corps fatigué

ou qu’une eau bien fraîche offerte à ma soif estivale

Par la flûte et la voix, émule de ton maître. »

Virgile – Les Bucoliques

 

                                            “Le jour se lève”

Mireille

Opéra en trois actes, 1964, Londres

Charles Gounod

Opéra inspiré par le poème épique « Miréio » de Frédéric Mistral.

Mireille, fille d’un riche propriétaire, aime Vincent, un pauvre vannier, qui l’aime en retour. Leur amour, contrarié par un rival de Vincent, conduira les amoureux à se retrouver secrètement aux  Saintes-Maries de-la-Mer avec les pèlerins. Mireille devra traverser seule le torride désert de la Crau pour atteindre ce but. Avant de partir, de sa fenêtre, elle entend le chant d’Andreloun, le berger.

Le jour se lève
Et fait pâlir la sombre nuit.
Au loin, déjà l’ardente grève,
Que nulle brise ne soulève,
S’enflamme et luit !
Et dans les airs l’oiseau s’enfuit.
Et moi, tout seul avec mes chèvres,
La soif aux lèvres,
J’erre au hasard dans le désert brûlant,
D’un pas tranquille et lent.
Le lézard gris boit la lumière,
L’humble grillon, dans la poussière,
Chante au soleil,
Et moi couché dans la bruyère
Je vais reprendre mon sommeil.

Pendant les dernières mesures de la chanson du berger, Mireille est sortie de sa chambre et regarde le berger s’éloigner.

Mireille – Acte IV – 1er tableau : XIV. Chanson « Le jour se lève » (Un berger) • Charles Gounod, Michel Plasson, Orchestre Du Capitole De Toulouse (spotify.com)

 

Worthy is the Lamb – Le Messie – 1741

Notre citation pour mai et juin :

« La chanson est une flamme

Chante et te voilà content.

Toutes les ombres de l’âme

Se dissipent en chantant. »

Victor Hugo – Les chanson des rues et des bois – 1865

 

Chœur sur un extrait de l’Apocalypse

Georges Frédéric Haëndel

 

Worthy is the Lamb

That was slain,

And hath redeemed us to God

By His blood,

 

to receive power,

and riches,

and wisdom,

and strength,

and honour,

and glory,

and blessing.

 

Blessing and honour,

Glory and power, 

Be unto Him

That sitteth upon the throne,

And unto the Lamb,

For ever and ever.

Amen

Digne est l’agneau

Qui a été immolé

Et nous a rachetés à Dieu

Par son Sang,

 

De recevoir puissance

Et richesses

Et sagesse

Et force

Et honneur

Et gloire

Et louange.

 

Louange et honneur

Gloire et puissance

Soient à Celui

Qui est assis sur le trône

Et à l’Agneau

Pour les siècles des siècles.

Amen

Les sept paroles du Christ en Croix – Deuxième parole – César Franck

Notre citation pour mars et avril :  

« Le voyageur qui n’a rien, passera en chantant devant les voleurs »

Juvénal, (65-128) – Satires

Les sept paroles du Christ en Croix – Deuxième parole

 Oratorio créé en 1859 (publication posthume) pour chanteurs solistes, chœur et orchestre.

Devenu premier organiste titulaire à l’église Sainte-Clotilde de Paris, en 1858, César Franck le restera jusqu’à sa mort. Les compositions liturgiques sont d’ailleurs l’essentiel de son œuvre. Et cependant, ce magnifique oratorio ne fut redécouvert qu’en 1977. L’objectif du compositeur, selon ses indications manuscrites, était d’enrichir la méditation des fidèles durant la Semaine Sainte, en entrecoupant cette œuvre de lectures, prières ou méditations.

Deuxième parole :

Pater, dimitte illis :
non enim sciunt quid faciunt.

Père, pardonnez-leurs,
car ils ne savent pas ce qu’ils font.

Crucifixerunt Jesum et latrones,
unum a dextris et alterum a sinistris.
Jesus autem dicebat:

Ils crucifièrent Jésus et les larrons,
l’un à droite et l’autre à gauche,

Et Jésus disait :

Pater, dimitte illis :
non enim sciunt quid faciunt.

Père, pardonnez-leurs,
car ils ne savent pas ce qu’ils font.

Cum sceleratis reputatus est,
et ipse peccata multorum tulit,
et pro transgressoribus rogavit.

Il a été compté avec les criminels,
Il a porté lui-même les péchés de tous
et il a intercédé pour les pécheurs.

https://open.spotify.com/search/C%C3%A9sar%20Franck%3A%20Die%20Sieben%20Worte%20Christi%20Am%20Kreuz