Les rogations

Lundi, mardi et mercredi des Rogations

 Au Vème siècle, des calamités de tout genre étaient venues désoler l’Eglise de Vienne récemment conquise par les Burgondes. Des tremblements de terre, des incendies, des phénomènes effrayants agitaient les populations, comme autant de signes de la colère divine. Saint Mamert, évêque du lieu, désirant relever le courage de son peuple, en le portant à s’adresser à Dieu dont la justice avait besoin d’être apaisée, prescrivit trois jours d’expiation durant lesquels les fidèles se livreraient aux œuvres de la pénitence, et marcheraient en procession en chantant des psaumes. Les trois jours qui précèdent l’Ascension furent choisis pour l’accomplissement de cette pieuse résolution. Sans s’en douter, le saint évêque de Vienne jetait ainsi les fondements d’une institution que l’Église entière allait adopter en 811 sous le pape Léon III.

La Procession était alors formée du clergé et du peuple de plusieurs églises d’un rang secondaire, qui marchaient sous la croix d’une église principale dont le clergé présidait la fonction. Tout le monde, clercs et laïcs, marchait nu-pieds. On chantait les Litanies, des Psaumes, des Antiennes, et l’on se rendait à quelque basilique désignée pour la Station, où l’on célébrait le saint Sacrifice. Tels étaient à l’origine, et tels ont été longtemps les rites observés pour les Rogations.

Ces prières (rogare signifie prier) ont pour but d’éloigner de nous les fléaux qui sont les conséquences du péché et d’attirer les bénédictions de la miséricorde divine sur les champs et les cultures, mais aussi sur toutes les entreprises des hommes, sur leur vie matérielle et spirituelle. Elles sont complétées par une Messe spéciale, prière confiante qui s’appuie sur la promesse du Seigneur : « Demandez et vous recevrez ».

On ne saurait trop estimer les Litanies des Saints, à cause de leur puissance et de leur efficacité. L’Église y a recours dans toutes les grandes occasions, comme à un moyen de se rendre Dieu propice, en faisant un appel à la cour céleste tout entière.

Si l’on ne peut prendre part aux Processions des Rogations, que l’on récite du moins ces Litanies en union avec la sainte Église : on aura ainsi part aux avantages d’une si sainte institution, et on contribuera à obtenir les grâces que la chrétienté sollicite de toutes parts en ces trois jours ; enfin on aura fait acte de catholique.

 

 

Les prières léonines

          Le  13 octobre 1884, le Pape Léon XIII eut une vision au cours de la messe à laquelle il assistait après avoir célébré la sienne. Il vit les démons déchaînés se répandre sur la terre. Si tôt la messe terminée, il écrivit une lettre à tous ses diocèses ordonnant que soit récitées à la fin de chaque messe basse, ce que la tradition a appelé Les Prières léonines : Ce sont les prières récitées par le prêtre, agenouillé au pied de l’autel. Elles se composent de trois Ave Maria, le Salve Regina, une oraison pour l’Église et de la prière à saint Michel composée à cette occasion : Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, Prince de la milice céleste, repoussez en enfer par la force divine, Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes. Ainsi soit-il.

  Le 19 juin 1904, saint Pie X demanda d’ajouter 3 fois l’invocation : Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous, confirmant ainsi l’instruction de son prédécesseur.

  Le 30 juin 1930 Pie XI demandait que ces prières soient récitées spécifiquement pour la conversion de la Russie.

  La récitation de cette prière à saint Michel Archange à la fin des messes basses fut obligatoire jusqu’en 1964. À cette date, elle fut supprimée par le motu proprio Sacram liturgiam du 25 janvier 1964 par le pape Paul VI.

 

Le yoga

          La pratique du yoga est devenue l’une des activités sportives préférées des Français.

Vantée pour soulager les douleurs (mal de dos) mais aussi le stress, pour augmenter la confiance en soi, redonner le sommeil… Sa carte d’identité ne cesse d’augmenter pour le rendre de plus en plus attractif.

Cependant avant de vous lancer dans cette sorte de pratique, il faut savoir  que quoi qu’on en dise aujourd’hui pour le rendre plus populaire : le yoga a une origine chamanique et ces pratiques si efficaces pour “se relier” ont été absorbés par les religions indienne ; shivaïsme, vishnouïsme, etc

Le Père Verlinde, ancien disciple d’un maître spirituel sur les montagnes de l’Himalaya, témoigne :

« Il n’y a pas de yoga chrétien, mais il y a des chrétiens qui font du yoga. Seulement, il y a « yoga » et « yoga » : le yoga tel que nous l’avons pratiqué faisait partie d’une grande liturgie, tandis qu’ici, beaucoup d’occidentaux font du yoga comme des exercices de relaxation. Ceci dit, lorsque j’avais dit au gourou, lors d’un voyage en Allemagne, que les Européens faisaient du yoga pour se détendre, il a pris un fameux fou rire. Puis, il a réfléchi un instant et il a dit : « Mais ça n’empêchera pas le yoga de faire son effet », ce qui est très significatif. Et l’effet du yoga est à l’encontre même de l’attitude chrétienne. (…)

Pour beaucoup de chrétiens occidentaux qui ne comprennent pas l’histoire derrière, le yoga est tout simplement un moyen d’exercice physique, de renforcement et d’amélioration de la flexibilité des muscles. Cependant, la philosophie derrière le yoga est beaucoup plus que de s’améliorer soi-même physiquement. C’est une pratique ancienne provenant d’Inde, considérée comme la voie de croissance spirituelle et d’illumination. Le mot «yoga» signifie «union», et l’objectif est d’unir son soi transitoire (temporaire) avec l’infini Brahman, le concept hindou de «Dieu». Ce dieu n’est pas un être littéral, mais est une substance spirituelle impersonnelle qui ne fait qu’un avec la nature et le cosmos. Ce point de vue est appelé le panthéisme : la croyance que tout est Dieu et que la réalité ne se compose que de l’univers et de la nature. Parce que tout est Dieu, la philosophie du yoga ne fait aucune distinction entre l’homme et Dieu. Le Hatha yoga est l’aspect du yoga qui se concentre sur le corps physique à travers des postures spéciales, des exercices de respiration et de la concentration ou de la méditation. Il est un moyen de préparer le corps pour les exercices spirituels, avec moins d’obstacles, afin d’atteindre l’illumination. La pratique du yoga est basée sur la conviction que l’homme et Dieu ne font qu’un. C’est un comme l’adulation de soi-même déguisée comme un haut niveau de spiritualité.

La question devient : est-il possible pour un chrétien d’isoler les aspects physiques du yoga comme une simple méthode d’exercice, sans intégrer la spiritualité ou la philosophie derrière? Oui, mais alors cela ne serait pas appelé Yoga, cela serait tout simplement appelé normalement : étirements et exercices de respiration.

Tout dans le yoga est lié à la philosophie païenne, à savoir : les postures étranges, la respiration qui exerce une personne à devenir «élevée», les méditations indépendantes ou des expériences hors du corps ou des transes, doivent être complètement évitées par les chrétiens. Le Yoga a son origine dans une philosophie ouvertement anti-chrétienne. Il apprend à se concentrer sur soi-même plutôt que sur le seul vrai Dieu. Il encourage ses participants à rechercher les réponses aux questions difficiles de la vie au sein de leur propre esprit au lieu de la Parole de Dieu et de l’Église. Il laisse aussi une porte ouverte à la tromperie de l’ennemi de Dieu, qui cherche des victimes qu’il puisse détourner de Dieu (1 Pierre 5, 8). Quoi que nous fassions, ce devrait être fait pour la gloire de Dieu (1 Corinthiens 10, 31), et nous serions bien avisés d’écouter les paroles de l’apôtre Paul : « Fixez vos pensées sur ce qui est vrai et honnête et droit. Pensez à des choses qui sont pures et belles et admirables. Pensez à des choses qui sont excellentes et dignes de louanges. (Philippiens 4, 8) »

  Un bon conseil, pratiquez plutôt la natation, la marche et surtout la méditation catholique qui a de nombreuses vertus dont on ne parle pas assez : augmentation de la charité, aide au pardon des offenses, paix de l’âme. Là au moins, vous aurez la certitude de plaire au Dieu, seul et unique.

 

 

Les âmes du Purgatoire

Le saviez-vous ?

Du 2 au 8 novembre, tout fidèle peut gagner une indulgence plénière au profit des âmes du Purgatoire.

Œuvre prescrite :      Le 2 novembre : visiter une église en y récitant un Pater, un Credo pour les défunts.

                                   Du 1er au 8 novembre : visiter un cimetière en y priant pour les défunts.

Conditions générales :

 – Se confesser dans les huit jours précédents ou suivants.

 – Communier le jour même.

– Prier aux intentions du Souverain Pontife (Pater, Ave, ou autre prière).

Les intentions du Souverain pontife sont établies par l’Eglise : exaltation de la Sainte Église, extirpation des hérésies, propagation de la foi, conversion des pécheurs, paix entre les princes chrétiens.

 – Etre détaché de toute affection même au péché même véniel (si cette dernière condition n’est pas remplie, l’indulgence sera seulement partielle).

Les nappes de l’autel

L’autel est vêtu, comme une table, comme un tombeau, par souci de protection, par souci de beauté et parce qu’il représente le Christ.

Pour la célébration de la messe, trois nappes sont requises. Trois nappes et non une seule, pour parer au grave inconvénient qui pourrait résulter de la chute du calice et de l’effusion du précieux sang. Les nappes suggèrent celles dont la table de la Cène a dû être couverte. Elles figurent le saint suaire dont le corps du Christ fut entouré lors de sa sépulture.

Extraits de « La messe expliquée aux fidèles » M. l’abbé Joly – Ed. Clovis