Anxieux comme une mère!

Un jour nous verrons comment Dieu était attentif pour nous, anxieux comme une mère ayant peur de perdre son enfant ; nous verrons comment un péché mortel est un vrai drame mettant les anges en émoi, les saints en prière, la Vierge dans l’angoisse… Ce sont des choses auxquelles nous n’osons pas croire… Elles nous paraissent trop grandes et elles sont si vraies pourtant. Nous sommes enveloppés dans un océan de bonté sainte. N’y a-t- il pas de la joie dans le ciel quand nous nous repentons ?  Là-haut le chrétien saura ce que Dieu faisait pour lui, les stratagèmes auxquels il avait recours pour l’empêcher de se perdre, les appels incessants qu’il adressait, les refus qu’il essuyait. Il verra l’intervention d’âmes qu’il ignorait et qui se sacrifiaient pour lui. Il se sentira solidaire d’une foule d’élus qui auront travaillé à son salut. D’adorables mystères de piété céleste seront dévoilés. L’âme étonnée les découvrira partout : dans les prêtres qu’elle frôlait sans les comprendre, dans les hosties qu’elle recevait sans les goûter, dans les messes, dans les sermons, dans les absolutions… Il découvrira toutes ces merveilles où Dieu se cachait, où Il nous cherchait inlassablement ! Alors ce sera l’extase, l’enivrement de l’esprit ! Extase d’autant plus grande qu’elle sera décuplée par la présence de nos bien-aimés retrouvés au ciel et associés éternellement à notre bonheur ! Voilà la fête qui nous attend Là-haut ! Fête que Dieu nous a préparé en retour de quelques pauvres prières et sacrifices que nous donnons ici-bas dans ce tout petit temps que dure la vie humaine.

Abbé P. Marc – Le don de vous-même

 

Lettre à une amie malade

Je vous gronde de parler de votre vie inutile… Inutile, une âme chrétienne, une âme qui prie !… Mais vous seriez seule sur la terre et incapable de tout mouvement, que vous seriez encore plus utile que le soleil, la lune et les étoiles, car vous pourriez prier pour les âmes du purgatoire, vous seriez comme sur un champ de bataille, parmi des blessés dévorés de fièvre, et portant dans vos mains un verre d’eau fraîche dont une seule goutte peut désaltérer chacun de ces mourants !

Lettre de Louis Veuillot à une amie malade

 

Montrer aux enfants notre confiance

Il ne faut pas craindre de montrer aux enfants notre confiance en leur possibilité, et même parfois ce sera le meilleur moyen de dégager certaines qualités encore endormies. Rappelons-nous l’observation de Goethe valable pour les enfants comme pour les hommes : si nous prenons les hommes comme ils sont, nous les faisons devenir plus mauvais ; si nous le traitons comme s’ils étaient ce qu’ils devraient être, nous les amenons là où ils doivent être amenés.

 

L’art d’élever les enfants aujourd’hui. P. G. Courtois

 

Rien par force

Rien par force, car Dieu ne contraint personne. Il faut apprendre à l’enfant à vouloir et, pour cela, mettre sa volonté aux prises avec les prescriptions du devoir, tout en soutenant et encourageant ses efforts.

Sainte Angèle MERICI (1474-1540), éducatrice, religieuse lombarde, fondatrice de la Compagnie de Sainte Ursule