L’autorité efficace des parents

« L’exercice normal de l’autorité ne dépend pas seulement de ceux qui doivent obéir, mais aussi et dans une large mesure, de ceux qui ont à commander. En d’autres termes : autre chose est le droit à détenir l’autorité, le droit de donner des ordres, et autre chose la supériorité morale qui constitue et rehausse l’autorité effective, opérante, efficace, qui réussit à s’imposer aux autres et obtient de fait l’obéissance. Le premier droit vous est conféré par Dieu dans l’acte même qui vous rend père et mère ; la seconde prérogative, il faut l’acquérir et la conserver ; elle peut se perdre comme elle peut s’accroître. Or le droit de commander à vos enfants obtiendra d’eux bien peu de chose, s’il n’est accompagné de ce pouvoir et de cette autorité personnelle sur eux, qui vous assurera une obéissance réelle. Dieu accorde à certains le don naturel du commandement, le don de savoir imposer à autrui sa propre volonté. C’est un don précieux (…) Mais en même temps un don redoutable. Si vous le possédez, n’en abusez pas dans vos rapports avec  vos enfants : vous risqueriez d’emprisonner leurs âmes dans la crainte, d’en faire des esclaves et non des fils aimants. Tempérez cette force par l’effusion d’un amour qui réponde à leur affection, par une bonté douce, patiente, empressée, encourageante. (…)

Pour tous ceux qui commandent, la condition fondamentale d’une maîtrise bienfaisante sur la volonté d’autrui, c’est la maîtrise sur soi-même, sur ses propres passions et impressions. Une autorité, quelle qu’elle soit, n’est forte et respectée que lorsque les esprits des sujets la sentent dirigée dans ses mouvements par la raison, par la foi, par le sentiment du devoir : car alors les sujets sentent pareillement que leur devoir doit répondre à celui de l’autorité (…) ».

 Allocution aux jeunes époux

24 septembre 1941. Pie XII

Deux beaux Textes

Deux vérités à rappeler aux mamans:

 1- Tous les vôtres, Mesdames, continuent de vivre de votre vie réelle, pas seulement de ce que vous paraissez être, de ce que vous êtes et de ce que vous ignorez peut-être, de ce que vous êtes devant Dieu. On met les siens à son niveau. Vos défauts font du mal ; vos acquisitions généreuses et courageuses font du bien, tout cela marque les vôtres.

2- La seconde vérité, c’est que, en vous, il y a plus que vous. En vous, il y a Dieu. Votre vie religieuse, ce n’est pas quelque chose qui est plaqué sur votre vie de femme ; ce n’est pas seulement un lieu où vous pouvez vivre solitaire et vous réfugier ; votre vie religieuse est dans votre vie de femme, d’épouse, de maîtresse de maison ; elle représente un niveau auquel vous devez élever toute votre vie ; « Dieu est le centre de nos âmes ». Ne soyez pas femme et chrétienne mais femme chrétienne. Toutes les fois que vous faites un effort sérieux pour que votre âme aille mieux, les autres en bénéficient ; se laisser aller, reculer devant la tâche nécessaire, ce serait les abandonner.

Aux chrétiens de donner le ton, de savoir devant Dieu ce qu’ils doivent faire, de le faire bravement et intelligemment !

Mgr Blanchet. Récollection du 19/05/1952

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La joie

Ne sois pas de ceux qui s’imaginent qu’ils ne peuvent jouir de leur bonheur qu’en s’éloignant de Dieu ; pour eux il semblerait que Dieu ne veut que le sacrifice, la privation de toute joie légitime et que, plus ils seront dans la tristesse ici-bas, plus ils mériteront pour là-haut. Erreur grave ! ils oublient que toutes les joies sont un don du Père à ses enfants et que ce ne serait pas honorer le Père que de mépriser ses dons.

Ils oublient aussi que ce n’est pas la peine qui fait le mérite, mais la charité généreuse, l’amour de la volonté divine. La souffrance peut être une occasion de mérites plus grands, parce qu’elle demande pour son acceptation, un amour plus généreux. La joie peut donc être aussi méritoire de grâces, si on sait l’accueillir comme un don de la Miséricorde et de la Bonté du Père. Ne m’éloigne pas de ton bonheur. Je te demande au contraire de m’y associer pour que je puisse t’aider à le sanctifier.

Mgr Guerry – 1946

La gratitude et l’espérance

La petite vertu de gratitude

Merci, ce tout petit mot joyeux qui se termine sur une sonorité cristalline, c’est le mot magique qui introduit au foyer la courtoisie, le bon ordre et la sérénité.

Merci, c’est déjà la prière qui d’un foyer chrétien s’élève vers Dieu pour lui rendre grâces. (…) Mais sachez vous l’adresser également les uns les autres ce petit mot qui coûte si peu à dire et qui fait tant de bien à entendre. Avant de vous endormir, repassez quelquefois dans votre esprit tout ce que, dans la journée qui s’achève, vous avez reçu des autres.(…) Vous serez littéralement émerveillés de tout ce qu’en un seul jour vous recevez. (…) Et voilà certes de quoi vous engager à n’être pas toujours celui qui reçoit. Demandez-vous donc : « Que leur ai-je donné ? Que puis-je leur donner en retour ? »

La petite vertu de gratitude est la preuve d’un grand cœur. »

Extraits. Les petites vertus du Foyer. Mgr Chevrot

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La véritable espérance est efficace

Il ne suffit pas de proclamer qu’ « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. » (…) On ne mène pas de la même façon un combat sans espoir et un combat que l’on espère gagner. Notre action pour être efficace, exige d’être réglée par la prudence ; or la prudence véritable est difficile si l’on est désespéré. Nécessité par conséquent, de développer les raisons de notre espérance. (…) La véritable espérance n’a rien de commun avec l’optimisme inconsistant par lequel tant de mondains prétendent, aujourd’hui se rendre populaires.(…) L’espérance surnaturelle est fille de la foi ; or précisément, cette foi nous dit que les voies du Seigneur sont impénétrables et que ses voies ne sont pas nos voies. Dieu reste et restera toujours parfaitement maître de ses actes et de ses décisions. Dès lors, si nous prions et œuvrons dans le sens de ce divin vouloir surnaturellement révélé, nul effort au monde ne saurait être animé par plus ferme espérance. « Dieu règnera malgré ses ennemis ». Quand ? Comment ? Selon quels cheminements historico-politiques ce règne s’étendra-t-il ? Nous n’en savons rien. Mais ce dont nous pouvons être sûrs, c’est qu’Il règnera ! (…)

Ne dîtes jamais : Nous sommes les minorités. Souvenez-vous d’un mot de l’Evangile, prononcé par Jésus : « Quand vous serez deux ou trois réunis en mon nom, Je suis au milieu de vous. » Vous voyez qu’il n’a pas parlé de majorité …(…)

Voilà ce que Dieu attend de nous. « « Les hommes d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire ! » Au plan où nous en sommes et dans l’ordre où nous voulons œuvrer, telle est la formule de l’espérance.

Extraits de Pour qu’Il règne Jean Ousset

A quoi sert le sourire?

A quoi sert le sourire ?

« La plupart des parents ne savent pas les richesses qu’ils perdent pour eux-mêmes et pour leurs enfants à ne pas leur sourire. Le sourire adoucit, calme, apaise, encourage, stimule, tonifie. C’est comme un rayon de soleil. Et puis, cela est si facile quand on a compris son importance, même si cela coûte un peu, et cela rapporte tant ! Quel dommage de s’en priver !

Aimons à raconter aux enfants les apologues des deux grenouilles ou de la rose :

Deux grenouilles allaient de concert à travers la campagne ; et voici qu’elles tombent dans une jatte de crème. La première, désespérée, renonce à la lutte et en coassant : « Je me noie, je me noie », périt asphyxiée. La seconde lutte avec énergie, rame de toutes ses forces… si bien qu’elle transforme la crème en beurre et arrive à s’en sortir…

C’est dès les premières années qu’il faut habituer l’enfant à sourire de tout : à ses parents, aux amis ; mais aussi à la vie avec ses contrariétés, ses difficultés, ses obstacles. »

Père Gaston Courtois

La femme, une créature inutile?

La femme, une créature inutile ?

     « La femme est responsable devant Dieu de ce que sa nature soit capable d’introduire partout la vie de l’esprit que Dieu a mis dans son âme. Voilà sa responsabilité. (…) Le monde moderne manque d’esprit féminin même physiquement parlant. On voit trop souvent des visages de femmes dont le miroir spirituel n’existe plus, ni dans l’expression, ni dans la parole, ni dans les regards ; trop de femmes n’imposent plus l’éblouissement de l’esprit émanant le charme du cœur selon Dieu, l’autorité d’une présence située au-delà du charnel, selon l’esprit d’amour. Car l’amour sans l’esprit est un miroir brisé. Mais me dites-vous, on ne peut pas aller là contre l’évolution sociale de la libération de la femme, c’est tout de même quelque chose… Et oui, (…) mais c’est grave de renoncer à sa nature de femme parce que non seulement c’est manquer à sa mission mais c’est mettre la pagaille dans la mission de l’homme. (…) La femme est le courant, celui qui vient de Dieu : le courant d’adoration et de sacrifice, le courant qui conseille et le courant qui soulève, le courant qui entraîne vers les hauteurs. (…) C’est la spécialité de son esprit de faire tenir debout cette cathédrale qu’est le foyer, à coups de sacrifices et d’endurance. »

R.P. de Chivré