Charité conjugale – Répondre à l’invitation de Dieu

La charité conjugale

C’est dans chaque foyer que la paix et l’union des âmes sont en dépendance immédiate de l’amour et de la soumission affectueuse de chacune de ces âmes à Dieu. Si chacun des époux ne fait pas l’examen de sa conscience et de son cœur, il est inévitable que ce soit l’amour-propre de chacun d’eux qui procède à l’examen de conscience du conjoint.

Le secret de l’intimité demande de

– prier ensemble,

– parler, lire ensemble

– décider, agir ensemble.

Il le faut car ce commandement est grave, qui défend à l’homme de séparer CE QUE DIEU A UNI. C’est ici qu’une étape ultime est offerte aux époux chrétiens : la communion des vies intérieures dans le désir de recevoir toujours davantage la vie divine, dans le désir de communiquer toujours davantage cette vie divine aux autres âmes.

Marcel Clément

Répondre à l’invitation de Dieu

Considérons la conduite des rois mages et comment ils répondent à l’invitation que Dieu daigne leur faire par l’étoile. Ces trois caractères sont le signe assuré d’une correspondance parfaite à la grâce : la promptitude, le courage et le dévouement.

La promptitude : la grâce actuelle est un passage de Dieu ; presque toujours ces passages sont subtils et rapides. Il faut donc que nous vivions tous en ce monde l’œil ouvert, l’oreille dressée et les pieds libres pour la marche. Aucune vigilance n’est de trop (…). Pour les mages, le signe de la grâce fut une étoile.

Le courage : toute correspondance à la grâce est une action surnaturelle et toute action surnaturelle nous coûte. Il suffit pour cela qu’elle soit – ce qu’elle est toujours-, une action qui monte et qui nous fait monter ; ce qui, le plus souvent nous oblige à nous surmonter.

Le dévouement : qu’on se donne peu ou beaucoup au dehors, ce qui importe, c’est de se donner au-dedans ; et si on se donne vraiment ainsi, si on se livre à Dieu et à sa grâce, sans défiance, sans peur, sans réserve, sans calcul, avec sincérité, avec élan, avec joie, on marche sûrement et rapidement dans la voie.

Conférences aux mères chrétiennes      – Monseigneur Gay

                                            

L’unanimité des parents.

« La famille est une société en miniature qui possède sa fin propre et ses moyens déterminés. Cette autorité est détenue de plein droit par les parents qui l’exercent conjointement. Comme il leur est impossible de prendre ensemble toutes les déterminations, il convient qu’ils s’en partagent l’exercice. Ils en délégueront même une partie à des collaborateurs de leur choix. Cette répartition pratiquement obligatoire de l’autorité, ce choix des collaborateurs ont pour chaque famille une importance vitale. C’est de là que dépend le bien intellectuel, moral et religieux de l’enfant.

Les parents donneront toujours l’exemple d’une parfaite unanimité, d’une communauté de vue entière. Certaines phrases ne devraient jamais être prononcées par des parents soucieux de leur autorité : « Fais cela, mais que ton père n’en sache rien… », « Ne dis pas à ta mère que je t’ai permis telle chose, elle en serait mécontente… ». Procédé détestable : c’est enseigner pratiquement à l’enfant le mépris de l’autorité et ouvrir même parfois la porte au chantage.

Cette unanimité, toujours nécessaire, se manifestera à propos des questions graves, essentielles ; celles qui touchent au bien physique, intellectuel, moral ou religieux de l’enfant. Leur accord doit parfaitement être apparent aux yeux de l’enfant. Ne dites pas : « J’ai décidé que.. ; », « Je veux que… ». Dites « Ta mère et moi, nous avons décidé que…, « Nous voulons que… », etc…

Pour que leur unanimité soit évidente aux yeux de l’enfant, les parents éviteront de discuter en sa présence le pour ou le contre d’un ordre qu’ils songent à lui donner, surtout si celui-ci est grave. Sinon de ces discussions publiques il ne retiendra que ce qui lui est favorable. Quand il s’agit d’un adolescent, il n’est nullement exclu que l’on sollicite son avis, mais qu’il sache toujours que l’entretien n’a qu’un caractère purement consultatif ; cet entretien se conclura toujours par : « Ta mère et moi nous réfléchirons », et la décision finale sera toujours prise par les parents. »

    Votre fils – J.M. de Buck

Procédés trop habituels par lesquels on « gâte » un enfant.

« Donner à l’enfant tout ce qu’il désire et quand il le désire.

Le louer, l’exalter devant des amis et trouver « spirituelles » même ses gamineries et ses insolences.

Le menacer de sanctions sans jamais les exécuter.

Le punir quand il vous agace et lui passer tout quand il fâche les autres.

Le défendre et l’excuser quand ses maîtres veulent le punir.

Lui imposer ce qu’on n’exécute pas soi-même.

Rabaisser les autres en sa présence et lui montrer par là combien peu on les respecte.

Lui permettre de tirer constamment parti d’une autorité désunie.

Lui donner l’impression que l’important, l’essentiel dans la vie, c’est d’arriver, de gagner beaucoup d’argent.

Lui répéter à longueur de journée qu’il n’arrivera à rien, qu’il ne se corrigera jamais.

Négliger d’en faire un chrétien car presque à coup sûr, il deviendra un être malheureux et malfaisant. »

Extraits – L’art des arts – P. Duhr

Le grand soleil du bon Dieu! Faire connaître la Royauté sociale du Cœur de Jésus. La Prière du Pape Pie XI au « Christ Roi universel »

Le grand soleil du bon Dieu!

 « Le plus grand service qu’on puisse rendre à un enfant – et j’appelle enfant tous ceux qui ont atteint la jeunesse – c’est de leur apprendre que la vie est un effort, que la joie est dans l’effort, que le secret des réussites est dans l’effort, que l’avenir n’appartient pas aux mieux doués mais aux plus courageux, qu’il y a de la place pour tout le monde dans le grand soleil du bon Dieu si on veut se donner de la peine…mais que l’effort qui réussit n’est pas le coup de collier d’un matin ou d’un soir, ni même d’une semaine, d’un mois, d’une année, c’est le labeur régulier, calme de tous les jours, de tous les mois, de toutes les années, même quand on n’a plus d’examens à préparer, de cours à suivre, de situation à obtenir, quand la vie est avancée et assurée et qu’il n’y a plus qu’à la soutenir. Il faut leur dire cela gentiment, doucement, mais sans hésiter ; il faut surtout les habituer à le faire. »

                                                                                                               Dom Guillerand

Travaillons avec courage à faire connaître la Royauté sociale du Cœur de Jésus.

« Les fruits amers que produisit si souvent et si longtemps une semblable séparation des individus et des peuples d’avec le Christ : les germes de discorde semés partout, les jalousies et les rivalités entre peuples qui retardent encore la réconciliation, le déchaînement des convoitises, qui, bien souvent, se cachent sous les apparences du bien public et du patriotisme, et toutes leurs conséquences : dissensions intestines, égoïsme aveugle et démesuré qui, ne considérant rien, sinon les avantages et les profits particuliers, soumet absolument tout à cette mesure ; la paix des familles détruite à fond par l’oubli et la négligence du devoir ; l’unité et la stabilité de la famille battue en brèche ; toute la société enfin ébranlée et menée à la ruine. Celle-ci se hâtera de revenir au Sauveur très aimant. La solennité du Christ-Roi, qui se célébrera désormais chaque année, Nous en donne le meilleur espoir. Il appartiendrait aux catholiques de préparer et de hâter par leur action ce retour, mais un bien grand nombre d’entre eux ne semble pas tenir dans la vie sociale sa place normale ni posséder l’autorité qui convient à ceux qui portent le flambeau de la vérité. Il faut peut-être attribuer ce désavantage à la lenteur et à la timidité des bons qui s’abstiennent de résister ou résistent avec mollesse : par suite, les adversaires de l’Église en retirent nécessairement un surcroît de témérité et d’audace. Au contraire, que les fidèles comprennent tous qu’il leur faut lutter avec courage et toujours, sous les drapeaux du Christ-Roi, que le feu de l’apostolat les embrase, qu’ils travaillent à réconcilier avec leur Seigneur les âmes éloignées de lui ou ignorantes et qu’ils s’efforcent de sauvegarder ses droits. Est-ce qu’en outre la célébration universelle et annuelle de la fête du Christ-Roi ne semble pas avoir un effet souverain pour condamner et pour réparer en un sens la défection que le laïcisme a causée, entraînant de si pénibles malheurs pour la société ? En effet, plus les réunions internationales et les assemblées nationales accablent d’un indigne silence le nom très doux de notre Rédempteur, plus il faut l’acclamer et faire connaître les droits de la dignité et de la puissance royale du Christ. »

Encyclique, Quas Primas de S.S. Pie XII

La Prière du Pape Pie XI au « Christ Roi universel » : 

Ô Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous vos droits.

Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je promets de vivre en bon chrétien. Et tout particulièrement je m’engage à faire triompher selon mes moyens les droits de Dieu et de votre Eglise.

Divin Cœur de Jésus, je vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre royauté sacrée et qu’ainsi le règne de votre paix s’établisse dans l’univers entier.

Amen.

Pape Pie XI (1857-1939)