Tarte à la rhubarbe et aux spéculoos

 

Ingrédients pour 6 personnes :

1 rouleau de pâte brisée, 1 kg de tiges de rhubarbe, 150 g de sucre en poudre, 125 g de spéculoos, 30 g de beurre, 2 cuillères à soupe de cassonade, 20 cl de crème fraîche (chantilly).

Préparation :

– Epluchez les tiges de rhubarbe et coupez-les en tout petits tronçons. Mettez-les dans une casserole avec le sucre en poudre et faites cuire pendant 10 minutes à feu vif (à couvert pendant les 5 premières). Laissez refroidir puis écrasez bien à la fourchette pour faire une compote. Egouttez.

– Préchauffez le four à 180°C. Etalez la pâte brisée accompagnée de son papier sulfurisé dans un moule à tarte et piquez le fond avec les dents d’une fourchette.

– Emiettez grossièrement les spéculoos et recouvrez-en le fond de la tarte. Versez la compote par-dessus en lissant la surface, parsemez de petites noisettes de beurre et saupoudrez de cassonade. Enfournez à mi-hauteur et laissez cuire 35 minutes.

– A la sortie du four, démoulez avec précaution sur un plat de service.

 

Conseils et astuces :

– Les spéculoos peuvent être remplacés par des petits beurres.

– Servez tiède avec de la crème chantilly ou une boule de glace à la vanille. Vous l’apprécierez d’autant plus !

 

Palmiers jambon-fromage

Ingrédients pour 12 palmiers :

1 pâte feuilletée, 1 petite boîte de concentré de tomates, 4 tranches de jambon, 150g de gruyère râpé.

Préparation :

– Etalez la pâte et recouvrez de concentré de tomates.

– Disposez les tranches de jambon sur la pâte et parsemez de fromage râpé.

– Roulez un premier côté de pâte bien serré, jusqu’à la moitié. Puis, faire de même avec l’autre côté. Mettez au frais pendant 30 minutes à 1’heure. Préchauffez le four à 180°C.

– A l’aide d’un couteau bien aiguisé, coupez la pâte en tranches pour obtenir des palmiers, puis disposez les sur une plaque à pâtisserie et enfournez pour 10 à 15 minutes de cuisson.

– Sortez du four, décollez les palmiers de la plaque et servez chaud.

Conseils et astuces :

Très bonne recette pour un apéritif en famille pendant les vacances d’été !

 

Aiguiser des ciseaux

PLUS RAPIDE, PLUS EFFICACE …

 Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.Vos ciseaux vous agacent. Vous vous impatientez, la coupe devient difficile, imprécise, inélégante, le bout des lames est grippé… Va-t-il falloir jeter vos vieux compagnons de route qui vous ont bien rendu service ?

Que nenni ! Prélevez une feuille d’aluminium, et en avant ! Coupez la feuille en deux, en quatre, en huit, en seize, et plus encore. Comme lorsque vous étiez enfant, et que vous appreniez à vous servir de ciseaux. Et progressivement, vous allez constater que la coupe s’améliore. C’est reparti pour un tour avec vos efficaces et vieux ciseaux…


N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !

 

Une complémentarité équivoque

La complémentarité entre l’homme et la femme a été si bien pensée et voulue par Dieu qu’on la retrouve, active, à chaque étape de l’histoire humaine :

  • Complémentarité entre Adam et Eve dans le péché et la chute,
  • Complémentarité entre le Christ et sa Mère dans l’œuvre de Rédemption,
  • Complémentarité entre Joseph et Marie dans la famille et la parentalité.

1. La chute

Le récit de la Genèse montre bien que le serpent est venu tenter l’homme et la femme séparément, individuellement et avec un même argument : celui de la désobéissance à Dieu. C’est le désir d’égaler Dieu dans sa toute-puissance qui fit tomber Ève (« Vous serez comme Dieu, connaissant le Bien et le Mal ») : cette proposition du serpent, en faisant d’elle dans le couple l’initiatrice de cet affranchissement, lui offrait l’occasion de prendre l’ascendant sur Adam, inversant l’ordre de la création qui l’avait fait naître d’une de ses côtes. Adam, de son côté, n’hésita pas une seconde à manger le fruit défendu que lui proposait Ève, pensant échapper à la colère de Dieu par son statut, sans songer un seul instant qu’être créé directement par Lui à partir d’une poignée d’argile n’est pas plus méritant que de l’être, comme le fut Ève, à partir d’une de ses côtes. Chez l’un comme chez l’autre, le même orgueil, la même inconséquence et la même irresponsabilité lorsque l’une accuse le serpent, l’autre sa compagne, sans envisager qu’ils auraient pu trouver la force de résister à la tentation en pratiquant la vertu d’obéissance que Dieu attendait d’eux. Cette complémentarité se retrouve dans le châtiment qui leur est infligé : l’une devra souffrir pour transmettre la vie, l’autre suer pour subvenir à leur besoin. On comprend qu’une complémentarité harmonieuse entre l’homme et la femme ne pourra advenir à nouveau sans une réconciliation personnelle de l’un et de l’autre avec Dieu Lui-même.

2. La rédemption

Restaurer la ressemblance avec le Père, telle est l’œuvre de Rédemption à laquelle la nouvelle Ève et le nouvel Adam doivent collaborer. Comme Marie donne toute son humanité à son Fils, Jésus comble sa Mère de sa Divinité, et tous deux réparent dans leur obéissance le péché qui était entré dans le monde par la désobéissance du couple initial. (Voir Saint Irénée, Contre les Hérésies, III, 22-24). A travers cette œuvre, chaque homme et chaque femme se voit en proposer le salut, à condition de se reconnaître pécheurs et d’être sincèrement pénitents. Chacun peut retrouver, du Fils, la Paternité (« Nul ne vient au Père que par Moi »), de Marie, la Maternité (« Homme, voici ta Mère »). Cette complémentarité entre Jésus et sa Mère se retrouve dans celle entre le Christ et son Église, et se perpétue dans l’action réparatrice des sacrements qu’elle donne à l’humanité pècheresse au fil de chaque année liturgique.

3. La sainte famille

Les tribulations de la Sainte Famille nous montrent que c’est encore à travers cette complémentarité que se joue le destin de l’humanité. La chasteté dans le mariage chrétien n’est rien d’autre, en effet, que la restauration de la complémentarité de chaque sexe avec Dieu, elle-même aussi nécessaire à la perpétuation de l’espèce que l’acte de procréation lui-même. Voilà qui donne tout son sens à la préparation au mariage chrétien, préparation à laquelle le démon s’est attaqué avec virulence à travers la libération sexuelle, l’émancipation des volontés, le culte de l’égalitarisme, la célébration de l’avortement, de l’union libre et de l’homosexualité, les revendications à la procréation assistée sous toutes ses formes, la théorie du genre enseignée à des enfants en guise de catéchisme, etc… Dans tous les cas, c’est bien la Paternité et la Maternité qu’incarne la Sainte Famille qui sont visées, outragées et niées, par la fureur de l’orgueil et la démence de l’athéisme. Nous parvenons sans doute au stade ultime de cette fuite en avant avec les projets du transhumanisme et de la cybernétique, où se retrouvent associés les rêves fous d’une procréation maîtrisée par la science et d’une intelligence asservie à la technologie ; c’est-à-dire, dans toute son abomination, le consentement de nations jadis catholiques au mensonge initial du vieux serpent.

4. « Une Ethique révisable »

La réflexion philosophique des encyclopédistes du XVIIIe siècle concernant la nature de l’homme et de la femme postulait encore une égalité et une complémentarité entre eux (égalité quant à « leur nature commune », complémentarité quant à leur « fonction »). Mais pour les actuels apprentis-sorciers des NBIC1, la procréation, fondement de cette complémentarité naturelle, devient une affaire dont il faut redéfinir les fondements moraux afin de pouvoir mettre la main définitivement dessus. C’est pourquoi la liquidation de toute foi en la Surnature constitue le mot d’ordre des concepteurs d’une nouvelle bioéthique, où ne subsistent que les droits de l’individu, lui-même, si possible, réduit à des formes de dépendance psychologique, sexuelle et mentale déterminées par la loi. Dans le chapitre « Questions d’éthiques » qui clôt l’ouvrage qu’il signa avec le mathématicien Alain Connes, le neurologue Jean Pierre Changeux plaidait, il y a déjà trente ans, pour une « morale naturelle, rationnelle et révisable2 ». Les comités internationaux de bioéthique sont ainsi chargés de légitimer cette fameuse et universelle réinitialisation des esprits, cette réforme de l’entendement3 qui puise ses racines dans la haine de Dieu, de l’Église et du catholicisme millénaire. Alain Graesel, grand maître de la Grande Loge de France de 2006 à 2009 et président de la Confédération internationale des Grandes Loges Unies d’Europe depuis 2010, déclarait à ce sujet en 2016 :

« Les problèmes philosophiques, éthiques et humains qui vont se poser sont considérables et aucune réponse appropriée n’existe à ce jour. Nous sommes pratiquement au point zéro en ce domaine. Les maçons de toutes obédiences ont là un thème de réflexion riche de perspectives4. »

C’est donc la conception même de cette complémentarité, certes rendue équivoque par le péché originel, mais qui appartient fondamentalement au Bien commun, qui se trouve aujourd’hui remise en cause et menacée. Elle doit donc être expliquée, préservée, transmise et entretenue. Quant aux idéologies mortifères et aux lois contre-nature qui la contestent, tout homme sensé ne peut que les combattre. Qui, mieux que chaque catholique, peut se positionner correctement dans le combat politique à mener ? Car la victoire face à de tels ennemis ne se réalisera pas hors de l’Eglise du Christ, ni sans l’assistance des Cœurs Sacré de Jésus et Immaculé de Marie.

 

G. Guindon

1 Acronyme de nanotechnologies, biotechnologies, sciences de l’information, sciences cognitives

2 Jean Pierre Changeux et Alain Connes, Matière à pensée, Odile Jacob, 1989

3 Le mot est de Spinoza dans son Tractatus de intellectus emendatione, 1660. Reprenant la tradition rabbinique, il appelait de ses vœux une « emendatio intellectus » (une réforme de l’entendement), fondée sur la confiance dans la puissance de l’esprit humain pour la résolution des plus hautes questions, sans le secours d’une grâce surnaturelle. Il s’agissait d’extirper tout appel à une forme de transcendance, en réduisant le champ acceptable de la connaissance au seul domaine de ce que les sciences physique et mathématique peuvent démontrer de la réalité.

4 GLDF : introduction à la conférence de Jean-Pierre CHANGEUX Transhumanisme, l’homme augmenté,  le 9 avril 2016 à Paris.

 

Le scapulaire, ou la livrée de Marie

La Sainte Vierge s’est plu, au cours des siècles, à témoigner par des signes visibles son intercession maternelle et la protection qu’elle accorde à ses fidèles. Son action bienfaisante s’exprime tout particulièrement dans le don qu’elle nous fit du scapulaire, et surtout des promesses qu’elle attacha à son port. Malheureusement, ce scapulaire est souvent l’objet d’incompréhensions ou d’ignorances, venant gêner ou même annuler son efficacité. Aussi, penchons-nous sur ce petit morceau d’étoffe, afin d’en redécouvrir toutes les grandeurs et toute la beauté.

Petite histoire du scapulaire

Tout comme la médaille miraculeuse et le chapelet, le scapulaire fit l’objet d’une apparition de la Sainte Vierge. Saint Simon Stock, prieur général de l’ordre du Carmel, reçut la visite de la Sainte Vierge dans la nuit du 16 juillet 1251, à Aylesford, en Angleterre. Entourée d’une foule d’anges, elle lui présenta le scapulaire avec ces mots : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra dans cet habit sera préservé des flammes de l’enfer.» Ce scapulaire, grande pièce de tissu brun couvrant les épaules et tombant par le devant et l’arrière jusqu’aux genoux, devint la manifestation claire de l’appartenance de l’ordre des Carmes à Notre-Dame et de sa protection. L’ordre, menacé de disparition, connut alors un renouveau et fleurit dans l’Europe entière. Le pape Innocent IV (1180-1254), étendit les privilèges du scapulaire aux membres de la Confrérie de Notre-Dame du Mont Carmel, porteurs de la version réduite du scapulaire des Carmes. En 1316, le pape Jean XXII reçut de Notre-Dame le Privilège Sabbatin : Marie promit aux porteurs du scapulaire de les délivrer du Purgatoire le samedi suivant leur mort. Ce privilège est confirmé par Clément VII en 1530. La dévotion au scapulaire connaît un véritable essor avec les guerres de religion du XVIe siècle ; elle s’oppose à la réforme protestante qui rejette la Sainte Vierge. Par la suite, de nombreux papes ont rappelé l’importance du scapulaire et souligné ses privilèges, tout en rappelant les conditions nécessaires à leur application.

Privilèges et conditions du port du scapulaire

Notre-Dame a directement accordé des privilèges au port du scapulaire, mais il serait faux de le considérer comme un talisman, comme un gris-gris qui protège infailliblement son porteur, car comme tout sacramental, il y a des conditions à l’efficacité de ce vêtement de la Vierge.

Le premier privilège est la préservation de l’Enfer. La Sainte Vierge assure qu’elle protègera de la damnation celui qui portera son insigne, et n’y attache pas de condition, si ce n’est de l’avoir reçu des mains d’un prêtre et de le porter jour et nuit.

Le deuxième privilège est le Privilège Sabatin, ou la délivrance du Purgatoire le samedi après la mort. Les conditions liées sont la conservation de la chasteté, selon l’état de vie du porteur (vie consacrée, célibat, vie conjugale), ainsi que la récitation des prières prescrites par le prêtre ayant imposé le scapulaire. Il s’agit du Petit Office de la Sainte Vierge, du Bréviaire ou, plus communément, de la récitation quotidienne du chapelet.

Le dernier privilège est la protection dans les dangers de l’âme et du corps, si l’imposition est faite par un prêtre et que le scapulaire est porté constamment.

Le scapulaire n’est donc pas un « passe-partout » assurant à son porteur le Salut sans effort. Les conditions liées sont certes peu contraignantes, mais elles sont nécessaires pour permettre l’efficacité de la Grâce. Cependant, la protection contre l’Enfer s’applique-t-elle également pour le pécheur impénitent, lorsqu’il a reçu cet insigne des mains du prêtre et qu’il l’a porté continuellement, même dans sa vie de péchés ? Non, répond saint Augustin : « Si Marie ne peut vous retirer de vos désordres, elle trouvera bien moyen de vous arracher sa livrée.» Cela s’est constaté à de multiples reprises. Un jeune homme débauché, élevé chrétiennement et ayant reçu le scapulaire, était persuadé d’éviter l’Enfer malgré sa vie de péchés, pour peu qu’il porte jour et nuit le scapulaire. Il mourut dans un déraillement de train, et l’on retrouva à côté de son corps le scapulaire, le cordon coupé. La Sainte Vierge a repris son insigne juste avant le trépas de son enfant indigne. De même, une jeune fille avait tenté à plusieurs reprises de s’ôter la vie. Malgré de nombreuses tentatives, elle en réchappait toujours et ne s’en tirait que blessée. Elle comprit que ses échecs étaient causés par le scapulaire qu’elle portait au cou. Elle l’arracha, et se donna la mort. Marie ne peut nous sauver malgré nous : quelle que soit la valeur des sacramentaux et des grâces qu’elle nous envoie, nous restons libres de nos choix.

Le signe de la Sainte Vierge

Le scapulaire est la livrée de Marie. Une livrée sert tout d’abord à signifier l’appartenance de son porteur à une famille, à un maître auquel il jure fidélité. Il en devient en quelque sorte une propriété. La livrée sert ensuite à protéger son porteur, à l’élever aux yeux des autres : le prestige du maître rejaillit sur son serviteur qui en est grandi. L’attaquer ou lui porter outrage reviendrait directement à manquer de respect envers le maître. A l’inverse, le porteur de la livrée se doit d’avoir à chaque instant une attitude digne du statut de son maître, propre à lui rendre l’honneur qui lui est dû. Ainsi la livrée fait du serviteur un ambassadeur de son maître, et sert sa réputation. Il est enfin évident qu’un serviteur indigne dans ses actes nuirait à l’honneur de son maître, et pourrait en toute justice être puni, privé de sa livrée ou des privilèges liés. Il en est de même pour le chrétien qui porterait indignement le scapulaire, ou l’utiliserait pour couvrir ses péchés de l’illusion du salut assuré.

Si le travers de considérer le scapulaire comme un talisman a été suffisamment abordé, il ne faut pas oublier celui, dans un sens aussi dommageable, de voir cet insigne comme une superstition. C’est en effet le propre de nombre d’esprits modernes, « éclairés », de mépriser les signes extérieurs de la dévotion à Marie. Ils les traitent de porte-bonheurs, de croyances de vieille femme, et les accusent de détourner de la confiance totale en Dieu. On reconnaît bien là l’esprit janséniste, tournant en dérision la Foi simple, humble et sincère d’un peuple aimant et soumis à sa Mère du Ciel, pour la remplacer par une Foi désincarnée, perdue dans les nébuleuses de leur intelligence insoumise. Laissons Marie user des moyens qu’elle souhaite pour nous mener à elle, et utilisons-les pour croître dans son amour et son service.

C’est dans les petites choses que Dieu manifeste le plus sa grandeur. Les privilèges, en définitive inouïs, qu’Il a accordés par sa Sainte Mère à un insignifiant morceau d’étoffe, sont un signe supplémentaire de sa puissance et de son amour pour nous. « Combien d’âmes, disait Pie XII, en des circonstances humainement désespérées, ont dû leur salut éternel au Scapulaire dont ils étaient revêtus : combien aussi, dans les dangers du corps et de l’âme, ont senti, grâce à lui, la protection maternelle de Marie ! » Si nous avons reçu le scapulaire, rappelons-nous qu’il est un signe d’appartenance à la Famille de la Sainte Vierge. Si nous ne l’avons pas, recevons-le bien vite1 afin de rejoindre cette union sainte, et de bénéficier des si grands privilèges qu’il accorde. Mais faisons attention à le garder selon son esprit, en vrais fils de Marie : elle nous assure que si nous portons notre scapulaire avec dignité, pour elle, alors vers elle le Scapulaire nous portera.

R.J.                                                                                                                                              

1 Il suffit d’en demander l’imposition à un prêtre.