Faire fructifier ses talents pour les autres et en vue du Ciel !

Quand on parle à des personnes âgées, ou même seulement à des personnes qui ont dépassé la cinquantaine, il est frappant de voir la différence entre celles qui se sont « laissé vivre », ont profité de l’existence en touriste et se sont aménagé une petite vie tranquille, où la préoccupation de leur propre personne tient beaucoup de place ; et celles dont la vie fourmille encore de mille curiosités, d’atomes crochus toujours renouvelés, qui les font se porter vers les autres et les aider, toujours en quête de petits services à rendre à droite et à gauche, toujours avec un ouvrage ou un bricolage en cours, toujours d’une activité d’abeille infatigable. Elles ont réussi à vaincre l’attrait des nouvelles technologies qui, à force d’envahir la vie quotidienne, freinent et même empêchent toute réalisation concrète, toute culture, tout progrès spirituel. Certaines ont cultivé leurs talents intellectuels, d’autres leurs aptitudes pratiques, toutes ont lutté contre la paresse et l’acédie, ce dégoût décourageant de l’existence qui devient un mal spirituel tout autant que psychologique ; la plupart ont compris qu’il ne fallait pas se préoccuper uniquement de leur bien-être personnel parce que ce temps leur était donné pour un bien supérieur. L’époque de l’activité intensive (travail professionnel ou occupations familiales) est passée, elles ont décidé de se consacrer davantage aux autres ; en pensant à l’au-delà qui approche, elles pensent à leur âme.

Nous n’avons qu’une vie, qu’une jeunesse, qu’un âge mûr, qu’une vieillesse, qu’une âme !

 

La famille, maîtresse de charité et de générosité

 

Voici quelques vertus et règles de politesse à développer pour cultiver l’esprit de famille.

En préambule, il faut respecter un ordre dans les soins et l’attention que nous devons à notre prochain : le conjoint en premier, les enfants en second, les parents et beaux-parents en troisième position, ensuite les grands-parents, puis les frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, neveux et nièces, filleuls… Outre les amis, les voisins, ou le patron qui ne sont pas du même ordre.

Si cet ordre naturel est bien intégré, il nous aidera à discerner quelles priorités nous accordons à tel ou tel membre de la famille, sans que les autres en pâtissent trop. Bien sûr, tout cela peut être bouleversé ponctuellement par une aide urgente à prodiguer à un proche en difficulté, mais ce n’est pas la règle générale.

Quand tout le monde est à sa place, il peut exister un réel esprit de famille qui est très appréciable pour réagir contre l’individualisme de notre société, et l’égoïsme ambiant.

Celui-ci sera renforcé par une bienveillance et une confiance a priori. Normalement, on ne devrait pas avoir à se défier d’un membre de sa famille, car en famille, on ne se fait pas de coups bas. C’est un principe qui devrait être intangible.

Non seulement cela, mais il faut également cultiver en famille une délicatesse et une politesse dès le plus jeune âge. Ce n’est pas parce que l’on vit toute la journée avec les mêmes personnes qu’on doit les traiter moins aimablement que des personnes extérieures, tout au contraire.

Dernier point à surveiller : la critique, la rancune et l’envie ne sont pas bonnes conseillères et demeurent, jusqu’à la vieillesse, des facteurs de division. Il est certainement nécessaire de prendre parfois un peu de recul vis-à-vis de tel ou tel comportement d’un proche, et de l’expliquer sereinement à nos enfants, mais, pour peu qu’il n’y ait pas de matière grave, cela ne doit pas mener à une rupture ni à une cabale vengeresse, qui sera amplifiée, en périodes plus agitées, telles que des deuils ou des successions.

Bien vécue, la famille demeure une grande maîtresse de charité et de générosité.

 

Grand éducateur contre l’orgueil: Quis ut Deus ?

 

C’est le cri que nous lance, du haut des nuées célestes, le grand archange qui nous demande, plus que jamais, de ne pas nous prendre pour Dieu, ou pour quelque surhomme que ce soit.

Il semble que ce soit de plus en plus difficile en nos temps modernes, d’avoir la simplicité et l’humilité de rester à notre place de créatures. L’omnipotence de la science, et l’hubris de l’homme post-moderne, qui cherche à nier toutes les limites que sa condition lui impose, nous contaminent peu à peu, et semblent nous submerger sous une vague de révolte universelle.

Où est le remède ? Où est l’arche de salut ? Tout d’abord dans le quotidien et l’humble devoir d’état généreusement assumés. Il est aussi dans le travail manuel, dans les œuvres de charité envers les plus faibles, dans la pratique des sacrements, mais aussi dans l’éducation de nos enfants à l’humilité.

Et c’est saint Michel qui peut nous y aider. Comment ? Par un culte privé qui va de la médaille de saint Michel accrochée près de notre porte d’entrée, à la récitation quotidienne de la prière de Léon XIII, ou par la célébration particulière des 29 septembre ou 8 mai. Cela peut aussi être l’occasion d’un pèlerinage familial au Mont-Saint-Michel, honoré comme haut lieu de culte français à notre saint protecteur, au cours des siècles.

C’est lui que nous rencontrerons dans notre passage vers l’au-delà, et donc lui qui est le mieux qualifié pour nous armer dans cette lutte titanesque qui est en train de se dérouler.

Que Messire saint Michel soit donc pieusement honoré dans nos foyers !

 

Tous écolos

 

Pourquoi est-il devenu nécessaire à l’Education nationale aujourd’hui de prodiguer un enseignement sur le tri et le recyclage des déchets ménagers, le comportement citoyen sur la voie publique, l’économie de l’eau et de l’électricité ? Mêmes slogans que l’on retrouve sur les affiches de nos villes ou sur les aires d’autoroute.

« Vous feriez ça chez vous ? »  « La route n’est pas une poubelle ! »

Pourquoi est-il devenu nécessaire d’emmener les classes de petits citadins dans des fermes pédagogiques, pour qu’ils voient comment est produit le lait, ou comment poussent les pommes de terre ? Questions que beaucoup ne s’étaient jamais posées auparavant, ou auxquelles certains donnent des réponses ahurissantes.

Si l’on excepte le côté idéologique de la prise en main du citoyen, il n’en subsiste pas moins que la vie dans les villes – ce qui est le cas pour plus de 80% des Français – coupe complètement de la nature, de la connaissance que l’on peut en avoir, et du respect et de l’admiration qu’elle suscite. La vraie écologie n’est pas dans les manuels scolaires, mais plutôt dans l’éducation que les familles peuvent apporter à leurs enfants, dès le plus jeune âge, en ayant soin de les emmener le plus possible « au vert », de les faire jardiner et observer la nature, à défaut de pouvoir vivre toute l’année à la campagne.

Ils y gagneront des racines, du bon sens, et un respect pour cette grande dame, qu’ils auront plaisir à fréquenter et à aimer pour elle-même, mais surtout, par respect et admiration pour le Créateur qui nous l’a offerte.

 

Les signes de catholicité

L’apostolat passe souvent par un sourire ou un mot aimable, un petit geste de compassion envers les peines des autres, un coup de téléphone amical, une marque d’amitié. L’exemple d’une vie chrétienne assumée, découlant naturellement de l’âme, est souvent la meilleure façon d’attirer ceux que le Bon Dieu met sur notre chemin.

C’est plutôt une disponibilité à témoigner, quand l’occasion s’en présente, des habitudes ou des signes qui font de nous des catholiques. La pieuse coutume qui veut que l’on se signe devant un calvaire ou un cimetière, sans respect humain, sans se cacher, fait partie de ces petits gestes qui peuvent chavirer les cœurs et faire réfléchir les âmes.

Et si, en plus, ce geste est accompagné d’une prière intérieure pour la conversion des pécheurs : « Mon Dieu, convertissez les pauvres pécheurs » ou « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat ! », nul doute que le Bon Dieu sera sensible à cet appel, et qu’un passant médusé ou moqueur, sera un jour atteint par la grâce.

De même, le Benedicite récité, même discrètement, dans une salle de restaurant, peut avoir des effets insoupçonnés sur les voisins de table. Finir une conversation par : « Que Dieu vous garde ! » ou « Je prierai bien pour vous ! », dire son chapelet, le chapelet à la main, dans la rue ou dans les transports en commun, pousse également à faire réfléchir et à faire sortir notre foi de l’enfouissement où nous la laissons bien souvent.

Alors ne négligeons pas tous ces signes de catholicité qui sont à notre portée et dont nous ne soupçonnons même pas l’efficacité. En plus de réjouir le cœur de Dieu, ces témoignages discrets mais efficaces sont les garants du maintien de la Foi dans notre pays, et nous affermissent dans nos convictions.