Peut-on se passer d’enthousiasme ?

 

Si nous étudions nos relations avec nos proches ou même nos connaissances plus lointaines, nous en arrivons vite à la conclusion que la vie est beaucoup plus légère et tonique au contact de personnes enthousiastes.

Certaines peuvent sûrement être un peu fatigantes tant leur activité et leur volubilité sont envahissantes, mais le côté toujours positif de ces caractères, un certain enjouement et une façon dynamique de prendre la vie, peuvent se révéler des moteurs extrêmement puissants. 

Car l’enthousiasme entraîne, et s’il n’est pas vaine agitation, s’il ne s’accompagne pas d’un caractère velléitaire, il peut aider à soulever des montagnes. 

Certes, toutes les personnalités ne sont pas aussi naturellement prédisposées à ce type de réaction, mais la volonté d’être toujours partant, toujours positif, toujours généreux, peut se cultiver. 

Alors, chez nous aussi et chez nos enfants, bravons la déprime, le cynisme et le repli sur soi, et osons l’enthousiasme ! 

 

 

Saint Joseph

 

  Il l’a établi le chef de sa maison, et l’intendant de tous ses biens.

« Chef de la Sainte Famille, priez pour nous ! »

« Gloire de la vie de famille, priez pour nous ! »

« Soutien des familles, priez pour nous ! »

Ces invocations des litanies de Saint Joseph nous rappellent le modèle que représente saint Joseph pour tous les pères de famille, et l’avantage que tous les membres de nos familles auraient à l’invoquer plus souvent. Que ce soit pour leurs besoins matériels, mais tout aussi bien comme conseil dans l’administration de leur vie familiale ou leur vie professionnelle :

« Modèle des travailleurs, priez pour nous ! »

« Nourricier du Fils de Dieu, priez pour nous ! »

« Joseph très courageux, priez pour nous ! »

Mais nous pouvons tout autant l’invoquer pour notre progrès spirituel et celui de nos proches, dans toutes les circonstances de la vie :

« Miroir de patience, priez pour nous ! »

« Consolation des malheureux, priez pour nous ! »

« Espérance des malades, priez pour nous ! »

« Patron des mourants, priez pour nous ! »

Alors, comment ne pas penser à Saint Joseph, quand il peut nous servir à nous aussi de protecteur et d’intercesseur, comme il le fait pour l’Eglise ?

« Terreur des démons, priez pour nous ! »

« Protecteur de la sainte Eglise, priez pour nous ! »

 

Le devoir d’état

Comment ne pas se laisser submerger par le devoir d’état ?

(Ceci s’adresse surtout aux mères de familles débordées, et qui auraient besoin de 24 heures d’activité dans leur journée pour pouvoir accomplir tout ce qu’elles ont à faire. Les pères sont aussi bien sûr concernés…)

Avec les tâches quotidiennes qui semblent s’amonceler et se renouveler de jour en jour, nous pourrions facilement nous laisser décourager ou submerger par le devoir d’état. Alors comment réagir ?

 

– S’atteler à discerner le nécessaire de l’accessoire : ne pas se compliquer la vie et chercher ce qui est vraiment important. Pour cela, prendre le temps de réfléchir, et se replonger dans ses conclusions 30 secondes chaque matin, si nécessaire. Une règle à se fixer :

 Ce qui est important, est important ; ce qui ne l’est pas, ne l’est pas !

– C’est vous-même qui fixez votre ligne de conduite, ce n’est pas tout votre entourage qui a certainement des tas de choses très importantes et très urgentes à vous demander… Le pilote reste à la barre, et c’est lui qui mène la barque.

– Se fixer des priorités et une liste de tâches à réaliser par jour, par semaine et par mois, de façon raisonnable, en laissant une marge pour les impondérables, qui de toute façon, vont survenir.

– Ne pas tout garder pour soi : savoir distribuer les petits travaux et demander à chacun de participer selon ses capacités : faire-faire est souvent plus vertueux que faire soi-même, et surtout, cela permet à chacun de progresser.

– Maintenir des plages de récupération et s’y tenir autant que possible. Passer au moins une demi-heure par jour à « faire autre chose » (lire, bricoler, aller marcher…) qui vous change les idées et vous permet de prendre du recul sur le quotidien, et des forces pour continuer. Savoir les limiter, mais aussi les imposer à votre entourage, sinon, vous ne tiendrez pas sur la durée. Le mieux, c’est que ce soit à heure fixe.

– Apprendre à canaliser le temps passé au téléphone ou sur Internet.

– Tout offrir au Bon Dieu : la vie quotidienne est un ramassis de contrariétés, auxquelles on ne peut et ne doit pas échapper, mais en les offrant pour une cause ou une personne qui nous est chère, on les surmonte beaucoup plus facilement, on les transforme en levier de sainteté et de grâces… C’est une chance que nous avons, nous les catholiques, de pouvoir transcender le devoir d’état. Alors, profitons-en largement !

 

Garder le moral !

 Comment est-il possible de garder le moral en ce monde où tout va mal, où de jour en jour il semble de plus en plus évident que ce n’est pas le Cœur Immaculé de Marie qui est en train de triompher ? Rien ne nous sera épargné dans les nouvelles du jour, et tous les détails les plus sordides semblent faire la joie de ces médias destructeurs de bonne humeur et d’espérance !

Et cependant, il est de notre devoir de cultiver la petite flamme qui maintiendra le feu de la Foi et de l’Espérance en ce monde. Alors, si vous ne l’avez pas déjà fait, coupez la radio, la télévision, les nouvelles en continu sur votre portable, protégez la table de votre salon, et votre famille, contre toutes les horreurs déversées quotidiennement par la presse écrite.

Il faut savoir choisir ce qui rentre dans son foyer. Au début de la télévision, un grand-père regardant la speakerine parler sur l’écran, disait : « Elle est très gentille cette dame, mais je ne l’ai pas invitée chez moi… » C’est du bon sens, qui nous a quittés depuis, car nous sommes anesthésiés et pétrifiés par le matraquage médiatique.

Alors, pour avoir un peu de recul et de vue surnaturelles sur les événements, réduisons notre alimentation médiatique à une dose infinitésimale. Le monde n’en tournera pas plus mal, nous lutterons contre cette tendance à la curiosité malsaine, et saurons discerner ce qui est vraiment important, tout en préservant la jeunesse de notre âme, et notre certitude que ce n’est pas le Mal qui est le plus fort.

 

Cultiver l’amabilité

De même que la colère ou le mal-être peuvent être contagieux, la paix intérieure peut se communiquer et répandre une atmosphère de sérénité et de joie de vivre, qui en toute circonstance rend la vie plus légère.

Nous avons tous remarqué comment certaines personnes diffusent un sentiment d’apaisement par leur seule présence. Quand on les rencontre, elles sont toujours souriantes et détendues. Elles dégagent un sentiment d’harmonie intérieure qui nous fait comprendre qu’elles n’ont rien à prouver, que leur être tout entier est à l’écoute de ce que l’on pourrait leur dire. Pas de repli sur leurs petits ou grands soucis qui restent à leur place relative, mais la volonté de ne pas attrister les autres et de leur faire passer un moment agréable qui leur rendra la vie plus belle. Il en est même qui sont tellement assimilées à cette façon d’être que le seul fait de penser à elles nous rend le sourire !

C’est un grand art de s’oublier, mais qui se révèle, ô combien fructueux pour la paix intérieure, et également pour la paix dans les familles et en société. Lutter contre l’égocentrisme, ne pas ressasser ses problèmes, et surtout faire preuve de charité en n’imposant pas aux autres ses propres croix. Ils en ont eux-mêmes bien assez comme cela !

Voilà un véritable art de vivre que nos Anciens savaient utiliser en cultivant une authentique amabilité, loin de tout stoïcisme, mais plutôt fine fleur de la Charité.