Savoir-vivre à table, suite et fin !

           Voici la fin des principes de base de la tenue à table (voir le début dans les numéros FA27 et 28), afin de garder à ces moments conviviaux le raffinement du Savoir-Vivre à la française :

  1. Ne fumez pas à table, sauf autorisation expresse de la maîtresse de maison et de toute façon pas avant le fromage.
  2. Ne vous curez jamais les dents.
  3. Eternuez le plus discrètement possible, la main devant la bouche, et présentez vos excuses.
  4. Si vous avez absolument besoin de vous moucher, ne le faîtes pas dans votre serviette. Mouchez-vous le plus rapidement possible et sans bruit de trompette.
  5. Veillez à proposer de l’eau ou du pain à vos voisins.
  6. N’entamez pas une grande conversation au moment où vous vous servez d’un plat, afin de ne pas ralentir le service des autres convives.
  7. En France, contrairement à d’autres pays, chacun se sert lui-même et le plat tourne de convive en convive, en commençant par les dames.
  8. On place à droite du maître et de la maîtresse de maison les personnes que l’on veut mettre à l’honneur : celles que l’on reçoit pour la première fois, ou les plus âgées.
  9. On se sert d’un plat sur sa gauche, et l’on donne son assiette à desservir, sur sa droite.
  10. Ne demandez pas à être resservi de vin, mais attendez qu’on vous en propose.

  Et surtout, évitez les sujets de conversation à problème, afin que tout se passe harmonieusement et que personne ne sorte de table avec des maux d’estomac !

 

Savoir-vivre à table, suite !

           En complément de la liste des règles de savoir vivre à table, parue dans notre dernier numéro, voici la suite de ces principes de base :

 

  1. Ne lorgnez pas l’assiette de votre voisin, en surveillant la façon dont il s’est servi.
  2. Ne vous resservez pas, à moins que l’on vous le propose.
  3. Mettez de petites portions dans votre bouche de façon à pouvoir répondre facilement à une question entre deux bouchées.
  4. Ne saucez pas votre assiette.
  5. Commencez à manger quand la maîtresse de maison a entamé elle-même son assiette.
  6. Si vous avez un doute sur la façon dont un mets se déguste, attendez que l’hôtesse commence, pour voir comment elle s’y prend.
  7. Si vous n’aimez pas un plat, forcez-vous et servez-vous une petite part. Si vous êtes allergique à un aliment, expliquez-le en vous excusant.
  8. Posez vos couverts à la parallèle dans l’assiette quand vous avez fini.
  9. Essuyez vos lèvres régulièrement en les tapotant avec votre serviette, et non en les frottant énergiquement. Et pensez-y systématiquement avant de boire pour éviter de laisser de vilaines traces sur votre verre.
  10. Si vous êtes invité, ne vous levez pas de table pendant le repas. Si vous recevez, arrangez-vous pour ne pas trop quitter la table et vos invités durant le repas.

 

Suite et fin au prochain numéro…

 

Savoir-vivre à table

Voici le début d’une longue liste sur les règles de politesse à respecter à table, pour le bien-être de tous les convives. Elle se poursuivra dans les prochains numéros : 

  • Tenez-vous bien droit, sans toucher le dossier de votre chaise.
  • Posez vos poignets sur la table de part et d’autre de votre assiette, les poignets et non les coudes.
  • Ne tournez jamais le dos à vos voisins de table.
  • Si vous avez besoin de sel, ou de poivre, demandez à ce qu’on vous le passe. N’étendez pas votre bras devant les autres convives.
  • Mâchez discrètement et la bouche fermée, évidemment.
  • Ne salez pas un plat avant de l’avoir goûté.
  • Gardez vos coudes serrés le long du corps, de façon à ne pas gêner vos voisins de table, même quand vous coupez votre viande.
  • Ne portez jamais un couteau à votre bouche.
  • Ne vous penchez pas sur votre assiette ou votre fourchette : c’est la nourriture qui doit venir à votre bouche.
  • Ne parlez pas la bouche pleine.

 

Bon appétit, et au prochain numéro !

 

Bâillons discrètement !

           Que faut-il faire quand on a envie de bâiller en public ?

           En principe, il vaut mieux éviter de le montrer et essayer de camoufler ce bâillement intempestif, synonyme d’ennui mortel ou d’indifférence… C’est très impoli et peut même être pris pour de la provocation.

  Le mieux est de se retourner discrètement, ou de mettre sa main devant sa bouche, car il n’y a rien de plus communicatif qu’une envie de bailler ! Et pour peu qu’elle soit justifiée, voilà la salle de cours entière, ou la maisonnée en visite chez les grands-parents, qui est prise d’une irrésistible envie de bâiller à se décrocher la mâchoire !

  Ce qui n’est pas très charitable pour le professeur ou l’hôte qui essaiera, de son côté, de faire comme s’il ne remarque rien.

  Quel jeu de dupes que ces bâillements !

 

C’est de bon ton !

           Avec les mêmes phrases, on peut obtenir un effet très différent selon le ton que l’on y met. Ce « ton » est aussi à prendre en considération dans les rapports humains.

           Ni trop haut… Parler n’est pas crier. Rien n’est plus fatigant qu’une conversation avec des personnes qui parlent de façon assourdissante. Contrairement à ce qu’elles pensent, non seulement elles ne captent pas mieux l’attention mais, au bout d’un moment, les auditeurs ne suivent plus le fil de l’entretien. Ne croyez pas non plus que plus vous parlerez haut et fort, plus vous serez convaincant ; c’est tout le contraire. Qu’il s’agisse d’arguments à faire valoir, de demandes, de réclamations, de reproches, de gronderies à des enfants, une voix mesurée, bien posée, sans éclats, une articulation nette aura beaucoup plus d’impact.

Autre danger qui menace ceux qui parlent trop haut : ils risquent d’être entendus de ceux à qui ils ne s’adressent pas ! Que ce soit dans la rue, dans un lieu public et même dans un appartement privé. Or les voisins n’ont pas à être tenus au courant de vos affaires ou de celles de votre entourage.

Même recommandation en ce qui concerne le téléphone. Nous sommes tentés de hausser le ton en pensant à la grande distance qui nous sépare de notre interlocuteur, mais il ne nous entendra pas mieux pour cela.

 

  Ni trop bas… Bien entendu, il ne faut pas tomber dans l’excès contraire et s’exprimer habituellement sous forme de chuchotement. Cela aussi est très fatigant pour l’interlocuteur qui doit tendre continuellement l’oreille, et qui, là aussi, sous l’effet de cette tension nerveuse, perd rapidement le fil de la conversation.

 

  Pas de cachotteries en aparté… Parler trop bas peut être la marque de la timidité ou le résultat d’une mauvaise habitude, mais ce peut être aussi occasionnel. Si, par exemple, plusieurs personnes se trouvent réunies et que l’une d’elles souhaite parler à tel ou tel sans que les autres entendent, peut-être va-t-elle attirer son interlocuteur à l’écart et lui parler sans que personne d’autre ne puisse entendre… Et c’est très impoli !