Sommes-nous des écolos ?

Chers grands-parents,

         Les écologistes politiques bénéficient d’un pouvoir sans proportion avec le pourcentage de la population qu’ils représentent. Ils agissent dans tous les domaines ! C’est à eux que nous devons la réduction de notre capacité de production nucléaire, la diminution du diesel, la réduction drastique de notre production de betteraves, la disparition des arbres de Noël, des crèches, l’autorisation des burkas… Partout où il y a moyen de réduire l’empreinte chrétienne et même la richesse de notre pays, ils sont à l’action. Dans le domaine industriel, ce sont les pôles d’excellence de notre pays qu’ils attaquent !

Sommes-nous des leurs ?

Certainement pas !

En revanche, devons-nous aimer et respecter la nature ?

Bien entendu ! De la même manière que tous les biens que Dieu a mis à notre disposition !

Quel peut être notre rôle de grands-parents dans cette affaire ?

On n’aime que ce que l’on connaît !

L’une des difficultés de notre génération est, avec le progrès matériel, l’éloignement du réel. La Nature, au lieu d’être notre cadre de vie naturel avec ses bienfaits mais aussi les difficultés qu’elle nous apporte, est devenue un support lointain, nécessaire – car toute notre existence matérielle en dépend – mais dont nous fuyons le plus possible les inconvénients ou les rudesses !

Un être incapable de « perdre du temps » à contempler un coucher de soleil ou un paysage, un être qui refuse d’avoir chaud, froid, faim, de ressentir la fatigue, ou toute autre situation « naturelle » peut-il se déclarer « ami » d’une nature qu’il ne sait plus contempler et dont il fuit toutes les contraintes ?

Faisons de belles promenades, même si le temps est un peu sévère. Prenons du temps à initier nos petits à la contemplation de la Création : le vol d’une abeille, les mystérieux changements de couleur d’un coucher de soleil… Supportons la fraîcheur d’une sortie hivernale ou la chaleur de l’été ! La chasse, la  marche, l’équitation ou autres activités sont de bonnes écoles pour connaître cet environnement dans lequel Dieu nous a placés et qu’Il nous a demandé de soumettre !

Cette connaissance de la nature permettra à nos petits de l’aimer et d’en connaître les règles.

La Genèse nous enseigne qu’elle a été faite pour l’homme et qu’il devait la soumettre. La soumettre, c’est-à-dire la mettre en valeur à son profit, respecter ses équilibres, connaître ses règles, la respecter et, comme dans toute activité humaine, agir avec prudence en l’utilisant comme un héritage que l’on devra transmettre à ses descendants.

« L’écologie chrétienne », c’est très certainement cela ! Il ne s’agit pas d’un militantisme, il ne s’agit pas d’une idéologie mais tout simplement de s’appliquer personnellement à la vertu dans l’usage des biens que Dieu nous donne.

Que sainte Anne nous donne tout le courage nécessaire pour poursuivre notre tâche d’éducateurs.     

         

  Des grands-parents

 

Se sanctifier pour nos familles

« Toute âme qui s’élève élève le monde »1

 

Chers grands-parents.

Bien sûr, nous devons être apôtres, nos familles doivent être apôtres ! Mais, qu’est-ce que cela signifie pour des grands-parents ?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un apôtre et comment doit-il agir ?

« L’âme de l’apostolat, ce qui lui donne son efficacité, c’est l’immolation de l’apôtre, sa configuration au Seigneur qu’il annonce, » nous dit dom Chautard2.

Prière et action. Tout d’abord, prier, croître, rayonner mystérieusement par la vie intérieure puis agir autant que nous le pouvons.

Nos familles ne pourront transmettre que ce qu’elles sont.

Le facteur premier de l’apostolat de nos familles sera donc le débordement de ce qu’elles sont. De là s’écoulera naturellement la diffusion de la lumière du Christ sur nos semblables.

Pour rayonner, pour être, nos familles devront d’abord être elles-mêmes des modèles de piété. La charité, la prière en commun, l’amour mutuel sont donc les premiers objectifs que nous devrons viser pour rayonner. Les « fondamentaux » que sont la prière en famille, le chapelet, les pèlerinages et visites en famille et évidemment la messe du dimanche seront la base de la vie spirituelle de la famille et de son rayonnement. Ensuite, en fonction des tempéraments des uns et des habitudes des familles, l’action pratique complétera heureusement cette vie spirituelle.

Ne nous désolons donc pas si nos enfants, pendant leurs vacances, préfèrent se reposer et se détendre que de courir les kermesses. A chacun de conduire ses œuvres quand et comment il l’entend… La prudence pourra parfois même conduire à une certaine modération !

A ce titre, nous connaissons des familles rayonnantes dans lesquelles les œuvres de miséricorde occupent une grande part de la vie… Nous en connaissons aussi où les enfants, las des œuvres, évitent de venir voir leurs grands-parents ! Quel dommage ! Agissons donc avec sagesse dans la mesure de ce qui est possible !

En revanche, là où nous pouvons agir sans mesure, « la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure » nous dit saint Augustin, c’est dans notre sanctification propre ! Pour paraphraser Elisabeth Leseur, nous pourrions dire qu’une âme de la famille qui s’élève, élève toute la famille ! Et que dire si c’est l’âme des grands-parents ! Comme pour madame Leseur, que son mari refusait d’écouter, les résultats ne seront pas forcément immédiats. Ils sont cependant certains. A la mort de cette sainte dame, quel était son bilan ? Le souvenir d’une âme immolée, certainement ! Mais quoi de plus ? La conversion de son mari, puis les effets merveilleux et innombrables de ses écrits prouvent – s’il était nécessaire – que dans certains cas, l’unique apostolat possible est celui de l’immolation3.

S’il n’est pas toujours facile de parler ou d’agir en famille, il est toujours possible de sanctifier sa famille et de la faire progresser par sa sanctification propre !

Gardons donc toujours présent l’esprit d’apostolat pour nos familles mais ne nous inquiétons pas outre mesure de la méthode ! Là est sans doute la recette ! Parler, agir, donner l’exemple… Mais surtout prier !

Bon courage sous la protection de sainte Anne !

 

  Des grands-parents

 

L’abandon à la Providence divine  

Chers grands-parents

L’abandon à la Providence divine ! Quoi de plus catholique ! Et pourtant ! Nous sommes inquiets, de plus en plus inquiets !

Tant que nous ne sommes pas au Ciel, il est normal que nous le soyons, normal que nous nous demandions si nous répondons comme il faut à l’appel de Dieu. Le saint curé d’Ars, aux portes de la mort, craignait de ne pas être sauvé. La petite sainte Thérèse tout en sachant n’avoir jamais rien refusé à Dieu, a subi longtemps la nuit de la Foi, se croyant certainement damnée ! Tant que nous ne serons pas arrivés au port, l’inquiétude – qui n’exclut pas l’abandon – fait partie de notre épreuve terrestre ! Ne soyons donc pas inquiets d’être inquiets ! Cela peut être une crainte salutaire !

A cela s’ajoutent d’autres formes d’inquiétudes grandissantes liées à notre monde.

Ce monde est générateur d’appréhensions excessives pour deux raisons principales :

  • La tendance à tout vouloir maîtriser, à exclure la moindre incertitude, à nous choquer des aléas inhérents à notre situation d’hommes, finit par nous faire tout craindre ! Les messages catastrophistes qui ont émaillé les dernières années illustrent fort bien cet état de fait.
  • L’abandon de tout principe et de toute religion qui nous fait retourner à une barbarie dont nous avait sorti notre civilisation chrétienne ! Nous nous demandons parfois si nous ne voyons pas sous nos yeux les événements précédant l’apocalypse !

Et tout est fait pour que nos jeunes ne puissent plus vivre dans la sérénité !

Alors que faire ?

Pour nous grands-parents, je vois deux voies utiles pour conseiller nos jeunes.

Premièrement, comprendre qu’une saine inquiétude est inhérente à notre situation d’homme. Il est normal de s’inquiéter de son salut éternel et de réfléchir à la manière d’agir dans ce monde opposé au Christ. Souvenons-nous que, comme le dit saint Matthieu à Timothé « tous ceux qui veulent vivre dans le Christ avec piété seront persécutés », et que tous les grands saints ont connu l’intense souffrance de la nuit de la foi en continuant à faire leur devoir quotidien.

Deuxièmement, contre-attaquons, faisons confiance à Dieu, comprenons ce qu’Il attend de nous. Et pour cela l’exemple des saints est riche !

Madame Elisabeth, dans sa prison du Temple où elle ignorait non seulement ce qui allait  lui arriver mais aussi ce que deviendraient les siens, s’exclamait : « Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est qu’il n’arrivera rien que vous n’ayez prévu de toute éternité. Cela me suffit mon Dieu pour être tranquille, j’adore vos desseins éternels… ».

 

Le père Calmel souvent cité, nous propose une règle : « Ce que Jésus veut de nous dans cette tornade, c’est la paix, la prière confiante, la détente dans le sacrifice quotidien, la sagesse pour garder notre vie équilibrée… ».

Et si les paroles du Christ lui-même, sur la Croix, retentissent encore dans nos cœurs : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ?1», n’oublions pas qu’Il citait alors le psaume 21, psaume de la confiance par excellence et relisons-le pour y puiser la force quand le découragement nous guette.

Que, dans cette tornade, nos maisons soient des lieux de paix dans lesquels on parle de la vie quotidienne, de la vie future, des mesures à prendre pour remplir au mieux son devoir sans nous préoccuper en permanence de ce que devraient faire les autres. Evitons de nous laisser emprisonner par les grands sujets du moment, de santé, d’argent ou autre. Agissons là où nous le pouvons, décidons de ce que nous devons faire avec sérénité et abandonnons-nous à la Providence.

Aujourd’hui comme hier, notre salut et celui des nôtres sont subordonnés à l’accomplissement de notre devoir d’état ! Partout où nous sommes, agissons autant que nous le pouvons pour établir le bien puis recherchons « d’abord le royaume de Dieu et le reste nous sera donné par surcroît ».

 

Prions sainte Anne pour qu’elle donne, dans ce monde inquiet, la sérénité et l’équilibre nécessaires à l’accomplissement de notre vocation !

 

Des grands-parents

1 Saint Matthieu (27, 46)

 

Le goût du beau

Chers grands-parents

L’éveil au beau ! Quel beau sujet pour nous, créés à l’image de Dieu « la beauté des beautés » selon saint Augustin.

Mais d’abord, qu’est-ce que le beau ? Dans une époque où l’on n’a plus le temps de contempler et, où l’enseignement de la philosophie est largement perverti par le subjectivisme, il est important de revenir aux définitions…

Dans toutes les définitions traditionnelles, il y a toujours, plus ou moins exprimée, une association du beau avec le vrai et le bien… Platon affirme que le beau « suppose le vrai » et est en réalité « la splendeur du vrai ». Aristote affirme que le beau est « ce qui réunit la grandeur et l’ordre ». Saint Augustin déclare que « c’est l’unité qui constitue, pour ainsi dire, la forme et l’essence du beau en tout genre ». Vérité, unité et ordre constituent les principes du beau… Le beau n’est donc pas une appréciation subjective mais bien un chemin vers la vérité et l’ordre.

Il est clair que dans notre monde opposé à Dieu, le beau a été l’une des premières victimes des censeurs… Le beau nous rapproche de Dieu, le laid – qui se définit souvent comme l’absence de beau – nous en éloigne… Il est donc essentiel de comprendre le beau pour nous approcher du vrai et du bien. Nous considérerons deux aspects qui nous paraissent essentiels dans ce que nous devons transmettre.

Premièrement, le beau s’apprend et s’éduque. Nos premiers parents avaient un sens inné du beau. Notre nature blessée impose de redresser ce qui a été abîmé par le péché originel. Il faut donc apprendre à voir et comprendre le beau. Il est d’ailleurs remarquable de constater que les sociétés chrétiennes étaient, pour ainsi dire, incapables de faire du laid. La plus simple de nos antiques chapelles en témoigne ! A contrario, notre société moderne semble être devenue incapable de faire du beau, que ce soit dans l’habitat, les monuments – sauf si l’on copie l’ancien – la laideur est souvent la « marque de fabrique » de l’époque moderne ! Le malheur est que nos enfants – notamment en ville – vivent au milieu de ce laid, et finissent naturellement par s’y accoutumer. Il faut donc enseigner le beau. Ce qui impose de se former soi-même au beau de façon à l’expliquer… Notre patrie a la chance de posséder un héritage d’une richesse inouïe ! Le moindre de nos villages possède souvent une église magnifique, décorée de superbes tableaux, tout en honneur du Beau infini ! De très belles revues sont publiées, montrant les belles œuvres d’artistes comme le bienheureux « Fra Angelico ». Comme grands-parents, nous avons plus de temps que d’autres pour enseigner nos petits.

Mettons-les aussi en garde contre les artistes pervers très à la mode. Si l’on compare le bienheureux Fra Angelico, auteur d’œuvres simples, élégantes élevant naturellement l’âme, à Chagall peintre franc-maçon, divorcé, se plaisant dans l’incohérence et la vulgarité, soyons capables de dire que la vertu du saint frère, alliée à une compétence exceptionnelle n’a rien à voir avec la perversion de ce malheureux Chagall. Je ne sais si Chagall avait du talent, mais je constate que son œuvre est essentiellement vulgaire, malsaine et incohérente, à l’inverse exacte du beau ! Le jugement de nos petits doit être bien guidé sur ce sujet !

 

Deuxièmement, le beau est nécessaire. Il s’agit d’un sujet grave ! Sans faire de nos petits de grands artistes – au charbonnier, il est demandé la foi du charbonnier – il est essentiel pour leur équilibre. Créés à l’image de Dieu, la beauté même, nous devons les conduire à aspirer naturellement à la beauté, Celle-ci leur est nécessaire ! Le beau est un moyen essentiel pour approcher la vérité, il est l’appréhension, par les sens, d’une grande partie de celle-ci, il vient enrichir et élever l’enseignement pédagogique que nous donnons à nos petits ! Il en est un complément nécessaire !

Nos ennemis ne s’y sont pas trompés qui ont inventé par exemple, le « réalisme socialiste » qui se voulait être une présentation de la réalité qui soit en perspective historique avec le développement de la Révolution. Toutes les œuvres (bâtiments, peintures, ouvrages d’art) de la Russie soviétique subissaient une censure contrôlant la cohérence de l’art avec les objectifs de la révolution ! Le but était d’éradiquer toute culture traditionnelle – et surtout toute transcendance – chez l’homme.

Nous devons leur montrer que, dans la société chrétienne, l’objectif était exactement inverse. Les architectes des cathédrales ont réussi à édifier des ouvrages magnifiques, enseignant les fidèles et élevant l’âme vers Dieu et qui ont défié les siècles (même, pour beaucoup, les bombardements de la 2ème guerre mondiale !) et continuent à nous enseigner la foi de nos pères. Quelles plus belles œuvres pédagogiques peut-on trouver aujourd’hui que les tympans de nos églises représentant la glorification de la Vierge, le jugement dernier ou autre. Dans quel autre lieu qu’une église romane leurs petites âmes trouveront-elles mieux à s’élever ? Sensibilisons bien nos petits à cette harmonie, aux valeurs essentielles que nous enseigne ce beau ! Habituons-les à fréquenter le beau, à se désintoxiquer du laid dont ils sont tous les jours spectateurs !

Nous avons traité particulièrement de l’architecture et la peinture religieuses mais ce sujet s’applique à tous les domaines du beau tels que la musique, la littérature, la nature, l’habillement et autre… N’encourageons pas ce qui pourrait affadir ou pervertir leur sensibilité.  Dans tous les domaines, le beau devra être privilégié.

Prions sainte Anne pour qu’elle donne, dans ce monde matérialiste, le goût du beau à nos petits !

 

  Des grands-parents

 

Les fiançailles (suite et fin)  

Chers grands-parents

Comme promis dans notre dernier envoi, bien que cela soit d’abord et peut-être uniquement le rôle des parents, il nous paraît utile de parler des conseils à donner aux fiancés.

De fait, une mauvaise compréhension de ce que sont les fiançailles, la disparition de certains usages, l’affadissement de certains principes de prudence, peuvent nuire au profit que les fiancés doivent tirer de cette riche période voire transformer ce temps en un fiasco pouvant avoir des conséquences dramatiques pour les fiancés et la suite de leur mariage.

Nous avons retenu 3 points sur lesquels il nous paraît utile d’insister.

  • Les fiançailles sont un engagement
  • Les fiançailles sont une période d’enrichissement mutuel
  • Les fiançailles sont une période de risques.

 

I – Les fiançailles sont un engagement

« Les fiançailles sont faites pour être rompues » entend-on parfois. Non ! Elles peuvent être rompues car elles ne constituent pas un engagement sacramentel définitif comme le mariage. Elles doivent l’être si les fiancés s’aperçoivent qu’ils se sont gravement trompés. Mais elles ne sont pas d’abord faites pour cela. Elles sont un temps de préparation, d’amélioration de la connaissance mutuelle. Il importe que les jeunes qui s’engagent le fassent avec prudence, après avoir pris conseil de personnes éclairées. Dans certaines familles, les fiançailles donnent lieu à une messe au cours de laquelle les jeunes s’engagent publiquement. Cela n’est pas forcément nécessaire étant donné le caractère précaire des fiançailles mais montre bien l’importance de cet engagement.

Prudence ce qui impose aux prétendants de s’assurer que les conditions d’un mariage sont pleinement réalisables. Quelle tristesse de voir parfois des jeunes de 18 ans, n’ayant ni la maturité pour choisir, ni les conditions matérielles de s’unir, s’engager secrètement, sans prendre conscience que les sincères émois qu’ils ressentent peuvent n’être que provisoires. Ces imprudences font parfois de gros dégâts, notamment chez les jeunes filles promptes à s’émouvoir1. Dieu donne les grâces pour prendre ce genre de décision quand les conditions sont réunies, notamment l’âge et la capacité à subvenir aux besoins de la future famille !

Sincérité ! C’est-à-dire honnêteté ! Les fiancés qui s’engagent le font dans un réel désir de don mutuel, ils ne jouent pas un rôle, ils doivent savoir que cette période est propice à l’idéalisation, aux illusions – surtout sur soi-même – la vie future apparaissant comme idéale avec une telle compagne ou un tel compagnon. Que penser d’un jeune qui s’engagerait sans faire les efforts nécessaires pour réussir ses études et trouver un travail.

Les fiançailles ne sont donc surtout pas une « période d’essai » pendant laquelle on fait mieux connaissance pour savoir si on va s’engager mais un engagement pendant lequel  on perfectionne sa connaissance mutuelle et on prépare sa vie future.                               

 II – Les fiançailles sont une période d’enrichissement mutuel

Plutôt qu’une suite de fêtes et de divertissements, les fiançailles sont d’abord la période où l’on complète sa connaissance de l’autre. Cela s’accompagne certainement de rencontres amicales, de sorties en commun permettant de partager sa manière de voir mais ces activités doivent être envisagées avec le sérieux de personnes qui ont décidé d’unir leurs vies.

Les fiançailles doivent être le temps des conversations, de la prière en commun, de la prise de conseils. Les jeunes doivent peu à peu se faire une idée de ce que sera la vie avec l’autre, connaître ses idées et être bien sûr de partager la même conception du mariage de la vie chrétienne et de l’éducation des enfants, le connaître avec ses qualités et ses défauts, connaître sa famille pour comprendre dans quel contexte la future famille se réalisera…

Tout cela se mettra bien entendu en place dans le mariage mais les fiançailles sont l’occasion de discussions – peut-être interminables – pendant lesquelles les jeunes peuvent réfléchir et mettre au point ce que sera leur futur ménage… Tout cela nécessite du temps. Pour que cela soit fructueux, il est nécessaire aussi de prendre du recul, les rencontres doivent être plus riches que fréquentes et nous recommandons fermement de limiter autant que faire se peut le téléphone et les textos2.

 

III – Les fiançailles sont une période de risques

Tout le monde connaît les risques que l’attirance naturelle peut faire courir à de futurs époux. Ce que l’on sait moins, ce sont les mesures et règles à adopter pour y faire face… Il est souvent d’usage de faire preuve d’angélisme « Ils savent ce qu’ils font ! » et de laisser les fiancés libres dans toutes leurs rencontres !

Pourtant, la chair est faible ! Et dans notre monde pollué par toutes sortes de spectacles et avachi par le confort, les choses ne se sont pas améliorées ! Il nous paraît utile de rappeler quelques règles minimales pour que la prudence soient respectée.

  • Rappeler la tenue. Les fiançailles n’ouvrent aucune dérogation quant à l’attitude des jeunes l’un envers l’autre. Ni étreintes, ni embrassades ! Ils peuvent se tenir par la main, rien de plus.
  • Leurs rencontres doivent se passer dans le cadre familial ou public. Ils ne doivent jamais se rencontrer dans la chambre de l’un ou l’autre ni dans des lieux totalement isolés…
  • Bien entendu, ils ne doivent jamais passer une nuit seuls dans une maison ni aller à l’hôtel ensemble !

 

Globalement, sans en revenir à la règle ancienne où ils ne devaient se voir que sous l’œil de leur mère, les fiancés doivent toujours pouvoir être vus là où ils se rencontrent. Cela les encouragera naturellement à une prudence salutaire.

Ces règles peuvent paraître sévères mais nous savons que les chutes sont nombreuses ! Un de nos amis, participant à la préparation des mariages dans le diocèse d’Evry, nous a déclaré qu’en 11 ans, il n’avait jamais rencontré de fiancés vivant dans la chasteté ! Comment s’étonner des taux de divorces !

 

Prions sainte Anne pour nos petits fiancés, qu’ils fassent de bons mariages chrétiens et nous donnent beaucoup de petits-enfants !

  Des grands-parents

 

 

1 Il y a heureusement parfois d’heureuses issues à ce genre d’engagement mais elles sont rares ! Que de casse à côté !

2 Certains fiancés se transmettent des dizaines de textos par jour ! Il est pourtant bien nécessaire, entre les rencontres de poursuivre son devoir d’état, de prendre du recul et de prier !