De multiples richesses !

Chers grands-parents,

 

Pourquoi sommes-nous sur cette terre ? « Pour aimer et servir Dieu et obtenir ainsi le bonheur du Ciel », nous dit le catéchisme. Et comment aimer Dieu ? En utilisant les talents qu’il nous a donnés pour l’honorer. C’est tout, mais c’est beaucoup !

Et, dans la parabole des talents, notre Dieu, lent à la colère et prêt à pardonner se montre sévère ! Si le Christ nous demande d’être fidèle en peu de choses « C’est bien, serviteur bon et fidèle, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton Seigneur », Il est sévère pour celui qui n’exploite pas ses talents ! « Car à tout homme qui a, l’on donnera et il aura du surplus ; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera ce qu’il a. »

Nous avons donc un devoir sérieux de comprendre quels sont nos talents et ceux des personnes dont nous avons la charge pour pouvoir – avec prudence et discrétion – les aider et les encourager à progresser ! Notre position de grands-parents nous permet de constater la multitude de richesses détenues par nos petits ! Tous sont différents, tous ont des atouts et des handicaps, mais tous ont des talents !

 

Si nous faisons le bilan de nos péchés de la journée chaque soir par notre « examen de conscience », en travaillant principalement sur notre défaut dominant, il faudrait aussi s’examiner sur les efforts faits pour faire fructifier nos talents ! Bien qu’il faille se garder de toute tentation d’orgueil en se remémorant saint Paul « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? », il peut être utile de réfléchir et de montrer à nos petits ces qualités reçues de Dieu pour comprendre comment les faire fructifier…

D’autant que chaque talent possède deux facettes ! Quand on étudie les tempéraments, on apprend que chacun d’entre eux comprend des qualités telles que l’enthousiasme, l’idéal élevé, la piété, le sérieux ou la persévérance mais aussi des défauts comme l’orgueil, la vanité, la susceptibilité ou la paresse. Le colérique, par exemple, qui a la qualité remarquable d’avoir un idéal élevé et la capacité de « faire de grandes choses, » a souvent aussi une haute idée de lui-même, se montre souvent dédaigneux des autres, devient volontiers hypocrite quand il s’agit d’avoir raison. Cette connaissance du tempérament de chacun est donc bien utile pour connaître nos petits, et nous permettra alors d’encourager ce qui est vertueux tout en se défiant des défauts contraires. « Connais-toi toi-même ! » nous dit le philosophe1. C’est sans doute là que réside le secret du chemin du progrès spirituel !

A titre d’exemple, si tel de nos petits est naturellement tourné vers les autres, sa grand-mère pourra l’emmener visiter les personnes âgées du voisinage, y associant éventuellement tel autre plus tourné vers lui-même pour le stimuler… Le grand-père pourra emmener dans les bois quelques-uns de ses petits doués pour l’observation, voire la contemplation ! Tout cela est simple mais bien utile au développement de nos petits, et comme les parents n’ont pas toujours le loisir de le faire, c’est encore un beau service que nous pouvons rendre à nos enfants !

Daigne sainte Anne nous éclairer !

Bien amicalement.

Des grands-parents

 

1 Socrate