Actualités culturelles

  • Île d’Yeu (France)

Face à des tempêtes hivernales de plus en plus fréquentes et violentes, l’île d’Yeu subit une érosion progressive de ses côtes qui dévoile de nombreux sites archéologiques jusque-là insoupçonnés (en particulier sur la plage de la Petite Conche). En effet, la ligne littorale ne cesse de reculer face aux attaques des vagues qui emportent parfois jusqu’à plusieurs mètres de sable. C’est ainsi qu’ont été mis à jour quatre sites archéologiques sur l’année 2024 seulement : d’abord un cimetière de naufragés composé de 19 tombes médiévales, puis un site de l’époque gauloise avec des restes évidents de banquet, suivi d’un ensemble de petits menhirs de l’époque néolithique ; la dernière découverte consiste en un monument funéraire composé de plusieurs tombes dans lesquelles reposent des individus datés d’environ 1 600 ans avant J.-C. L’enjeu est de taille car il s’agit de repérer les sites assez rapidement après qu’ils aient été dévoilés par la mer : dans le cas contraire, les nouvelles attaques des vagues risqueraient d’emporter les vestiges au large.

 

  • Jérusalem (Israël)

C’est dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem qu’a été découverte une magnifique pierre d’autel lors de travaux de rénovation du lieu. Disposée dans un couloir, la dalle de 3,50 mètres de large était recouverte de graffitis réalisés par les pèlerins. Ce n’est qu’en la déplaçant en vue de travaux de rénovation que l’on a réalisé que la face tournée vers le mur était ornée : on y distingue des motifs de marbre incrustés, de style cosmatesque. Si l’on en croit les experts, il s’agirait du panneau frontal de l’autel réalisé par les Croisés en 1149 afin de célébrer le jubilé de la conquête de Jérusalem (1099) sur les Sarrasins. Le panneau retrouvé ne représente que les deux-tiers de l’œuvre d’origine, ce qui signifie que l’on se trouve face au plus grand autel médiéval connu. Le style cosmatesque, majoritairement pratiqué en Italie et plus précisément à Rome, pourrait faire penser que les artisans du pape lui-même auraient eu leur part dans la confection de l’autel.

 

  • Paris (France)

Le chantier de fouilles archéologiques entrepris sous Notre-Dame de Paris ne finira décidément jamais de nous surprendre ! Aurait-on en effet retrouvé là le corps du poète Joachim du Bellay ? Découverts en 2022 à la croisée du transept, deux sarcophages de plomb du XVIe siècle ne cessaient de questionner les archéologues ; leur emplacement ainsi que le matériau utilisé laissaient supposer que l’on avait affaire à des personnages importants. Mais si l’épitaphe du premier sarcophage ne laissait pas de doute quant à l’identité de son occupant (chanoine Antoine de La Porte, mort en 1710), le second conservait son mystère.

A la suite de deux ans de recherches sur la dépouille, l’institut médico-légal du CHU de Toulouse a affirmé qu’il s’agissait d’un cavalier d’environ 35 ans atteint d’une méningite chronique tuberculeuse ; l’homme avait été autopsié et embaumé, traitement réservé à la noblesse. Or, Joachim du Bellay, mort en 1560 à l’âge de 37 ans, était lui-même atteint de tuberculose ; si l’on en croit ses poèmes et sa correspondance, il souffrait également de migraines et de surdité, signes habituels d’une dégénérescence de la tuberculose en méningite chronique (ce qui restait rare). De plus, le poète avait réalisé à cheval le trajet de Paris à Rome, ce qui expliquerait la déformation de son bassin. Si l’on savait que du Bellay avait été enseveli sous Notre-Dame, on n’avait néanmoins jamais retrouvé son corps… Beaucoup de coïncidences qui ne mènent cependant pas encore à une certitude absolue !

 

  • Paris (France)

Depuis le 14 juillet dernier, l’hôtel national des Invalides accueille en son sein un nouvel espace muséal nommé « Les Invalides, entre histoire et mémoire ». Inauguré seulement le 9 septembre 2024, le nouveau parcours se penche sur l’histoire du site, depuis sa fondation par Louis XIV, jusqu’à la création du Musée de l’Armée en 1905, en passant par Napoléon. Couvrant un espace d’environ 400 m2, il présente les moments clés de l’histoire des Invalides, rappelant sa vocation première d’accueil des soldats malades et blessés et mettant en lumière les grandes figures du lieu. Un espace immersif permet également de voir le site sous un jour tout nouveau. Septième musée français le plus fréquenté, l’hôtel des Invalides possède l’une des plus importantes collections militaires au monde. Il y manquait néanmoins une présentation historique du lieu : voilà qui est chose faite !

 

Actualités culturelles

  • Amboise (France, Indre-et-Loire)

Après plus de deux ans de travaux, le colossal chantier de restauration de la chapelle Saint-Hubert au château d’Amboise, s’est enfin achevé en juin 2024. Véritable joyau du gothique flamboyant, cet oratoire des rois de France, construit en 1493 par Charles VIII, n’avait pas connu de réfection de cette ampleur depuis 150 ans. Ce sont une dizaine de corps de métiers d’art qui se sont réunis pour rendre au monument sa beauté initiale : toiture, charpente, maçonnerie, sculpture, vitraux, rien n’a échappé à la vigilance des experts. Ne manquez pas de venir admirer de nouveau cet édifice à la dentelle de pierre qui surplombe l’ensemble de la ville. 

 

  • Burgstein (Allemagne)

Des fouilles archéologiques menées dans les ruines du château de Burgstein dans la région de Reutlingen, au sud de l’Allemagne, ont conduit à la mise à jour de pièces de jeux datant du XIe ou XIIe siècle. Composé d’un dé à six faces, de quatre pions en forme de fleur (probablement issus d’un jeu de tric trac) ainsi que d’un cheval de jeu d’échecs, cet ensemble est sculpté dans du bois de cervidé et constitue une découverte unique. Apparu en Inde au VIe siècle, le jeu d’échecs s’est répandu ultérieurement en Occident : la toute première évocation de ce jeu dans les textes européens date seulement de 1008. Jusqu’à nos jours, on ne conservait aucune pièce de jeu antérieure au XIIIe siècle, ce qui fait de la découverte allemande une grande première dans l’histoire de l’archéologie. Réservé exclusivement à la noblesse jusqu’au XIIIe siècle, le jeu d’échecs faisait partie des sept compétences qu’un chevalier devait savoir maîtriser.

 

  • Washington (Etats-Unis)

C’est à Washington qu’une statue colossale d’Abraham Lincoln avait été réalisée en cire, dans le cadre d’une exposition temporaire intitulée « 40 Acres : Camp Barker ». Réplique d’une véritable statue du Lincoln Memorial de Washington, cette œuvre haute de presque deux mètres et pesant plus d’une tonne a malencontreusement souffert des fortes chaleurs survenues au Etats-Unis… Désormais, l’ancien président américain paraît bien avachi sur son fauteuil : sa tête et son bras, ainsi qu’une partie de sa chaise ont en effet fondu au soleil !

 

  • Paris (France)

C’est une nouvelle querelle des Anciens et des Modernes qui oppose aujourd’hui l’Etat français aux spécialistes du patrimoine. En effet, réunie le 11 juillet dernier, la Commission Nationale du Patrimoine et de l’Architecture (CNPA), composée de 26 membres, a refusé à l’unanimité l’installation de vitraux contemporains dans les chapelles de Notre-Dame, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron en décembre 2023. S’appuyant sur la fameuse Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments (ou Charte de Venise), les experts rappellent que « la création artistique dans les monuments historiques ne peut conduire à sacrifier des éléments patrimoniaux » (Albéric de Montgolfier, président de la CNPA). Non touchés par l’incendie de 2019 et classés Monuments Historiques au même titre que le reste de l’édifice, les 6 vitraux de Viollet-Le-Duc n’ont en effet aucune raison d’être retirés. Le concours lancé par le ministère en vue de la création de nouvelles œuvres est néanmoins maintenu… L’Etat ira-t-il jusqu’à fouler aux pieds l’avis des experts ? Une histoire à suivre…

 

Actualités culturelles

  • Frévent (France, Pas-de-Calais)

C’est au mois de mai dernier qu’un passionné de céramique, en visite au château de Cercamp, croit reconnaître parmi les œuvres exposées une pièce appartenant au Musée Sandelin de Saint-Omer, situé à une soixantaine de kilomètres de là. Il s’empresse alors de contacter le conservateur du musée qui se rend sur place au plus vite : à sa grande surprise, ce n’est pas une seule mais 83 œuvres d’art qu’il reconnaît comme faisant partie des collections muséales ! Un inventaire réalisé seulement quelques semaines plus tôt avait en effet souligné l’absence d’environ 280 pièces, probablement disparues entre 2009 et 2013 : ces pièces se trouvaient dans les réserves du musée ainsi que dans quelques églises des environs. Quelle surprise d’en retrouver plus d’un quart dans une propriété si proche de Saint-Omer et, qui plus est, exposé au public ! Les propriétaires du château de Cercamp, quant à eux, prétendent ignorer cette histoire de vol et avoir acheté leurs œuvres dans des brocantes. Une affaire mystérieuse qui mérite d’être suivie de près…

 

  • Paris (France)

Eternel sujet de débats, La Joconde achevée par Léonard de Vinci en 1519 fait encore parler d’elle. En effet, la géologue Ann Pizzorusso affirme avoir enfin identifié le paysage de l’arrière-plan : pour elle, il s’agit sans conteste de la petite ville de Lecco, située sur les rives du lac de Côme en Lombardie (Italie du nord). Cette déclaration repose essentiellement sur l’analyse des paysages montagneux de couleur gris-blanc qui ressemblent étrangement aux roches calcaires de la petite ville lombarde (sans compter bien sûr la présence du pont et du lac). Une théorie qui ne manque pas de cohérence si l’on se souvient que Léonard de Vinci a sillonné la région, comme l’indiquent les notes de ses carnets.

 

  • Pompéi (Italie)

Ensevelie sous les cendres du Vésuve en 79 après J.C., la ville de Pompéi n’a toujours pas fini de nous surprendre : sur les 22 hectares qu’elle recouvre, seuls les deux tiers ont été fouillés par les archéologues. Suite à une campagne de fouilles lancée en 2023, les spécialistes ont découvert une spectaculaire salle de banquet longue de 15 mètres et large de 6 mètres, entièrement décorée de fresques. Située dans une maison particulière, cette pièce témoigne du luxe dans lequel vivaient les habitants du lieu au début de notre ère. Caractéristiques du « troisième style » pompéien également appelé « style ornemental », les fresques représentent des personnages de la Guerre de Troie parmi lesquels Pâris, Hélène, Apollon ou encore Cassandre, tels qu’on les retrouve dans L’Iliade d’Homère ; les figures se détachent sur un fond noir qui permettait de ne pas voir les traces laissées par les lampes à huile allumées lors des banquets. Visibles par le public depuis le 11 avril dernier, ces œuvres réalisées entre 15 avant J.C. et 40-50 après J.C., sont en parfait état.

 

  • Vannes (France, Morbihan)

Avant de lancer l’installation du futur musée des Beaux-Arts de Vannes dans l’hôtel Lagorce, une vaste campagne de fouilles a été entreprise dans la cour et la cave de l’hôtel particulier. C’est ainsi que les archéologues ont pu faire ressurgir les ruines de l’ancien château de l’Hermine, construit par le duc Jean IV de Bretagne à partir de 1380. Alors qu’ils pensaient que la quasi-totalité des vestiges avaient disparu, les chercheurs ont eu la surprise de déblayer l’ensemble des fondations du monument sur une hauteur d’un mètre de haut ; à présent, il est donc possible de reconstituer les plans du rez-de-chaussée du logis ducal, qui présente la forme d’un « logis-porche ». La hauteur de l’élévation permet de discerner de nombreux décors sculptés ainsi qu’un bandeau mouluré qui s’étend sur l’ensemble de la façade. Disposition des pièces, douves, escalier d’apparat, fenêtre à coussiège, tour carrée ou encore emplacement d’un moulin intégré et du pont reliant la ville à l’entrée du château, plus rien n’a de secret pour les archéologues. Résidence favorite de Jean IV, le château de Vannes est délaissé par le duc François II au profit de celui de Nantes dans les années 1470, avant d’être définitivement abandonné aux XVIIe-XVIIIe siècles. Il est ensuite détruit et le château actuel (hôtel Lagorce) est construit sur ses vestiges à partir de 1784.

 

Actualités culturelles

  • Bruxelles (Belgique)

Alors qu’ils travaillaient sur le chantier d’une future station de métro de la ligne 3 qui reliera le nord et le sud de Bruxelles, des ouvriers ont découvert les ossements d’animaux préhistoriques au cœur de la capitale belge ! En effet, les travaux nécessitant de creuser profondément, les travailleurs sont arrivés au niveau des couches sédimentaires de la dernière période glaciaire. Un fémur de mammouth de près d’un mètre et des fragments de ses défenses ont été extraits ainsi que les bois et une mandibule de cerf élaphe ou de mégalocéros (cerf géant). La suite du chantier du métro sera bien évidemment surveillée de près par les archéologues. S’il s’agit d’une découverte exceptionnelle, ce n’est pas la première en son genre puisqu’un fragment de défense de mammouth avait déjà été découvert à Bruxelles en 2018 lors de la construction d’un parking.

 

  • Lyon (France)

Après sept ans de travaux, le musée d’art religieux de Fourvière a rouvert ses portes le 20 avril dernier.  Situé dans une ancienne chapelle des Jésuites jouxtant directement la basilique Notre-Dame de Fourvière (dans l’actuelle « Maison carrée » classée Monuments Historiques), le musée possède l’une des plus importantes collections d’art sacré en France. Créé en 1960, le complexe avait pour but de faire découvrir les richesses du patrimoine et de la culture du christianisme. On y trouve un grand ensemble d’orfèvrerie ainsi que des dessins, statues et de très nombreux vêtements liturgiques témoignant de l’art exceptionnel des soieries lyonnaises. La plupart des œuvres datent du XIXe siècle (en particulier des pièces d’orfèvrerie de l’artiste lyonnais Armand-Calliat), mais on en trouve également quelques-unes des XVIIIe et XXe siècles. C’est également dans le musée privé de Fourvière qu’est conservé le magnifique trésor de la basilique et ses reliques.

 

  • Paris (France)

Dès le 3 juin prochain, le 4e arrondissement de Paris abritera le tout premier Musée Vivant du Fromage. Ce projet, lancé par de véritables fromagers, a pour but de faire redécouvrir l’histoire du fromage, ses origines, les secrets de sa fabrication… Le tout bien évidemment accompagné de dégustations bienvenues ! Une excellente idée pour mettre en valeur le monde de la caséologie (science ayant pour but l’affinage et la connaissance du fromage) qui fait incontestablement partie du patrimoine français. Le musée propose également d’appréhender un savoir-faire ancestral grâce à la laiterie-fromagerie qui permettra de fabriquer du fromage sous les yeux des visiteurs. Une entreprise qui se fixe pour objectif de créer de nouvelles vocations de fromagers face à l’abandon des métiers artisanaux.

 

  • Rome (Italie)

Haute de 13 mètres, la statue colossale représentant Constantin (272-337), premier empereur romain converti au christianisme, avait été réalisée entre 313 et 324 environ. Tandis que le corps de l’empereur assis, représenté sous les traits de Jupiter, était sculpté dans du marbre de Paros, le manteau et les accessoires (sceptre et globe) étaient en bronze. Il s’agissait là d’une des sculptures les plus significatives de l’Antiquité tardive et de la plus grande statue de l’Antiquité (après le colosse en bronze de Néron, haut de 30 mètres). Ce n’est qu’en 1486 que les premiers vestiges de cette œuvre ont été découverts au sein du forum romain, dans la basilique de Maxence : une tête haute de 2m60, deux pieds, le tibia droit, le genou droit, le bras droit, la main droite, un poignet et un mollet. En 1951, un pan du torse a été découvert à son tour. Ces fragments sont visibles dans la cour du Palais des Conservateurs.

Or, depuis quelques années, les archéologues se sont attelés à une tâche hors du commun : reconstituer cette statue unique à partir des vestiges et des sources littéraires et iconographiques ! C’est le 6 février dernier que cette reconstitution a été dévoilée dans les jardins de la villa Caffarelli, sur la colline du Capitole : réalisée en résine, stuc, poudre de marbre et plâtre (et aluminium pour la partie intérieure), la statue conservera sa place actuelle jusqu’en 2025, année du jubilé où des millions de pèlerins catholiques sont attendus à Rome. Après cette date, elle sera déplacée ailleurs dans la ville de façon définitive.

 

Actualités culturelles

  • Herzele (Belgique)

Tout commence en Belgique à la fin du mois d’octobre, lorsque le musée gallo-romain de Tongres reçoit un message d’un propriétaire de la ville de Herzele, à l’ouest de Bruxelles. Désireux de vendre la maison de son père, ce dernier exprime le souhait de faire expertiser une plaque de marbre incrustée dans le mur de sa cage d’escalier, dont il joint trois photos. Intrigué, l’expert du musée décide de se rendre sur place : il pense en effet avoir reconnu ce bas-relief antique, vieux de plus de 2 000 ans, dérobé à Pompéi en juillet 1975 ! Une fois sur place, son intuition se confirme : il s’agit bien de la sculpture disparue de la maison de L. Caecilius Jucundus… On y distingue une représentation du tremblement de terre survenu à Pompéi en 62 avant J-C. (on peut apercevoir les murailles qui s’effondrent), scène relatée par les auteurs anciens tels que Sénèque ou Tacite, mais dont on ne possédait alors que deux représentations : il s’agit d’une preuve matérielle majeure du tremblement de terre, élément essentiel pour l’histoire de Pompéi.

Interrogés, les propriétaires de la maison belge ont affirmé avoir acheté ce vestige à un vendeur à la sauvette lors d’une visite de Pompéi en 1975 : d’après eux, l’achat leur avait quand même coûté un petit prix et le vendeur semblait vouloir se débarrasser rapidement de son fardeau. Les carabiniers pour la protection du patrimoine culturel (division de police spécialisée dans la saisie d’objets volés) sont actuellement chargés de l’enquête, en vue de restituer le bas-relief à un musée italien. Les propriétaires, quant à eux, réclament une contribution pour avoir conservé l’œuvre intacte pendant ces cinquante ans !

 

  • Paris (France)

La « forêt » de Notre-Dame est de retour ! Moins de cinq ans après son terrible incendie, la cathédrale parisienne retrouve sa silhouette originelle avec l’achèvement de sa charpente, reconstituée à l’identique. Taillées dans les mêmes conditions qu’au Moyen-âge, les poutres ont été façonnées à la main dans un atelier du Maine-et-Loire, à l’aide de haches, de doloires et d’herminettes, ces outils que l’on ne connaît plus aujourd’hui ; les haches elles-mêmes ont été conçues spécialement pour que le rendu de la taille soit conforme à celui du Moyen-âge. Issues de la taille de 1 200 chênes, les fermes de charpente ont été en partie transportées par voie fluviale jusqu’à Paris (sur la Seine), dès juillet 2023. Le début du mois de décembre voyait s’élever la nouvelle flèche, conforme aux dessins de Viollet-le-Duc et surmontée d’un coq flambant neuf : une avancé très symbolique aux yeux des Parisiens et du monde entier. Enfin, le 12 janvier 2024, l’ensemble de la charpente est achevée et un bouquet de mimosas est déposé à son sommet par le plus jeune charpentier, comme le veut la tradition, pour marquer la fin de ce chantier titanesque.

 

  • Montpellier-de-Médillan (France)

Près de Royan en Charente-Maritime, Richard Plaud a réalisé une reconstitution de la Tour Eiffel à l’aide d’allumettes. Haute de 7,19 mètres, la construction a nécessité l’utilisation de 706 900 allumettes et de 23 kg de colle… Mises bout à bout, les allumettes recouvriraient une distance de 33 km ! Après 8 ans de travail acharné (4 200 heures), le Poitevin est heureux de pouvoir enfin présenter son chef-d’œuvre qui lui permettra d’entrer dans le Guiness Book des Records, rêve qu’il entretient depuis sa plus tendre enfance : la plus haute Tour Eiffel existante avait en effet été réalisée par un Libanais en 2009 et mesurait 6,53 mètres, drapeau compris. Richard Plaud a, en outre, affronté une difficulté supplémentaire en faisant en sorte que sa tour soit entièrement démontable. Réalisé le plus conformément possible à la géante parisienne, l’ensemble a nécessité une multitude de savants calculs en vue de respecter les bons angles, de répartir les charges, etc. Un travail de longue haleine que le passionné a réalisé secrètement dans son salon (pour qu’on ne lui subtilise pas son idée) jusqu’à sa mise à jour officielle le 27 décembre 2023, jour du centenaire de la mort de Gustave Eiffel. De quoi faire pâlir de jalousie monsieur Pignon !