- Marseille (France, Bouches-du-Rhône)
Bonne nouvelle pour les Marseillais : le musée Notre-Dame-de-La-Garde rouvre ses portes ! Après une première ouverture en juin 2013, le complexe, situé sous le pont-levis de la basilique, avait été obligé de fermer en 2019 faute de visiteurs. C’est aujourd’hui dans un musée rénové que l’on peut appréhender les 800 ans d’histoire du sanctuaire. 300 m² de déambulation au cours desquels on découvre l’inauguration du lieu en 1214, sa reconstruction au XIXème siècle et les multiples pèlerinages qu’il a suscités au cours des ans… Le tout accompagné d’un grand nombre d’ex-voto, objets de culte et œuvres religieuses. Chaque année, deux expositions temporaires à thème religieux y seront présentées.
- Château de Grignon (France, Yvelines)
C’est un véritable scandale qui anime les coulisses du château de Grignon depuis quelques mois. Occupé par l’école d’agronomie AgroParisTech depuis 1826, le site a été abandonné par les élèves, au profit d’un nouveau complexe à Saclay, à la rentrée 2022. C’est dans cette optique que le ministère de l’agriculture, propriétaire des lieux, a décidé la mise en vente de l’ensemble du mobilier en juin dernier. Vendues à petit prix sur le site du gouvernement comme mobilier « de style », les différentes pièces se sont avérées être en réalité « d’époque » (Louis XV à Napoléon III) ! Ayant découvert l’erreur, certains acheteurs ne se sont pas privés de revendre les meubles à leur prix véritable : par exemple cette ravissante console en chêne sculpté estimée 40 € par le gouvernement et revendue 13.000 € quelques mois plus tard…
- Louxor (Égypte)
Les fouilles menées en Égypte ne sont jamais vraiment terminées… Et les découvertes non plus ! En témoigne la récente excavation d’une tombe royale sur les bords du Nil, à Louxor. D’après les recherches, l’hypogée daterait d’il y a 3500 ans et abriterait les restes de femmes appartenant à la famille royale de la XVIIIe dynastie : il pourrait s’agir d’une épouse royale ou, au moins, d’une princesse. La XVIIIème dynastie recouvre la période des débuts du Nouvel Empire, de 1550 à 1292 avant J.-C., c’est-à-dire l’ère la plus prospère de l’Égypte antique ; Akhénaton et Toutânkhamon comptent parmi les plus grands pharaons de cette époque.
- Île de Siniyah (Émirats Arabes Unis)
Des recherches archéologiques menées sur l’île de Siniyah aux Émirats Arabes Unis ont permis la mise au jour d’un monastère chrétien vieux de 1400 ans : perdu au milieu de bandes de sable, le site comprend une église à nef unique accolée à plusieurs pièces dans lesquelles on trouve des fonds baptismaux ainsi qu’un four à pain. Un peu à l’écart, un bâtiment de 4 pièces – organisées autour d’une petite cour – pourrait être le logement du père abbé. Fondé entre 534 et 656 – c’est-à-dire juste avant la naissance de l’Islam -, ce monastère pourrait révéler de précieuses informations quant à la vie des Chrétiens dans la région à cette époque.
- Le secret du béton romain
Les constructions romaines ont toujours impressionné par leur magnificence et leur extraordinaire longévité : l’exemple du Panthéon à Rome, détenteur du plus grand dôme en béton – non armé – au monde, ne fait que justifier cette admiration. Alors que certains aqueducs romains sont encore en fonctionnement de nos jours, de nombreux chercheurs s’interrogent sur le fait que les constructions en béton modernes, elles, s’effritent au bout de quelques décennies…
La clé de ce mystère vient d’être résolue par une équipe de chercheurs du MIT de l’université de Harvard. On a longtemps cru que la résistance du béton romain était due à la cendre volcanique qu’il contient ; on sait désormais que cela est en réalité tributaire du mélange à chaud de la chaux et du béton – ou chaux vive (sans mélanger auparavant la chaux avec de l’eau). Ce mélange très particulier permet non seulement un séchage plus rapide de l’ouvrage en construction, mais surtout une sorte d’auto-cicatrisation des fissures lors de contacts avec de l’eau (eau de pluie par exemple) : lorsque les fissures sont mouillées, elles recristallisent et rendent au bâtiment sa résistance première !