L’Empire

               L’Empire est un style qui veut marquer la réussite de Napoléon Bonaparte, en gardant toujours l’inspiration antique si chère aux styles Directoire et Consulat précédents. L’existence d’une cour d’Empire et l’institution d’une noblesse propre à ce règne vont entraîner beaucoup de commandes pour les hôtels parisiens ou les châteaux des proches de l’empereur.

                Jacob-Desmalter est le grand ébéniste de cette époque. Les châteaux de Fontainebleau, Compiègne et les trianons de Versailles, démeublés à la Révolution, vont être à nouveau garnis selon une étiquette très stricte dans le type de meubles et leur aspect. Ainsi pour les souverains, le bois est obligatoirement doré.

Les bois peuvent être peints avec des couleurs claires, parfois rechampies d’or, gris pâle ou blanc. Mais si l’usage des bois indigènes, orme, if, noyer ou hêtre devient fréquent, il voisine avec l’acajou souvent orné de bronzes dorés.              

                La symétrie de décor, de construction et la prédominance de la ligne droite sont caractéristiques de ce style comme une certaine lourdeur, les meubles sont vite imposants. Mais cela est tempéré par des étoffes d’une grande richesse de couleurs souvent ornées de passementeries aux couleurs opposées. Ainsi les soieries lyonnaises produisent de somptueux damas ou gourgourans.

Les sièges Empire conservés sont très nombreux. Une chambre à coucher d’appartement impérial se composait de sièges, lit, commode, secrétaire, guéridon et, pour la garde-robe , chaise d’affaire (ou d’aisance), bidet et table de nuit. Dans le salon nous trouvons un canapé, deux bergères, quatre à douze fauteuils, chaises et tabourets de pieds. Quant à la salle à manger le modèle de chaise est simple avec des dossiers ajourés avec différents décors, l’assise en est souvent cannée ou couverte de crin.

                Le dossier est quasiment droit, carré comme l’assise, les pieds arrière sont épais, peu courbés et les pieds avant forment avec le support de l’accotoir une seule ligne décorative.

Le lit bateau devient de plus en plus fréquent, et le lit en corbeille apparaît. Ils sont accompagnés de « somnos », tables de nuit  carrées avec une plinthe qui vient cacher les roulettes.

Les meubles de rangements comme les secrétaires ou les commodes gardent une forme simple et architecturée. Les tiroirs des commodes masquent la traverse qui les sépare mais souvent il existe des vantaux qui les rapprochent de petites armoires. Les secrétaires sont droits, imposants, et un abattant dévoile un caisson pour ranger les papiers, et une série de petits tiroirs dont certains à secrets.

Les consoles sont très présentes, servant à poser les candélabres pour l’éclairage des pièces, leurs lignes sont droites et souvent enrichies de bronzes.

Le guéridon est composé d’un pied central ou d’un tripode, et le diamètre d’un dessus de marbre est facilement d’un mètre.Mais un plus petit peut servir de table à déjeuner. Ils sont très utilisés, et existent là aussi encore en grand nombre.

Ce style invente un grand miroir pour se voir en pied : la psyché qui peut être richement ornée.

                Enfin les petits meubles apparus aux styles précédents sont toujours très appréciés, jardinières, « athéniennes en lavabo », petites tables rectangulaires : vide-poches, table à dessiner, table à ouvrage. Leur ligne souple, en bois clair assurera une continuité en ce style Empire et le suivant : le style de la Restauration.

                                                                                                                                                       Jeanne de Thuringe

Les styles Directoire et Consulat

             La révolution française crée un bouleversement sans précédent et la vente des biens des émigrés profite à une population nouvellement enrichie, tandis que ceux-ci, obligés de vivre modestement du fait de tout ce renversement,  habitent en ville et de plus en plus dans des appartements. C’est l’époque où les immeubles de rapport de plusieurs appartements répartis par niveaux, avec des commodités à chaque étage, se multiplient.

          Les meubles vont être désormais fabriqués dans des ateliers où sont travaillés bois, sculpture, dorure, bronzes. Cela résulte de l’abolition des corporations par la loi Le Chapelier de 1791, qui permet donc à un même artisan de pratiquer plusieurs activités. Le niveau de compétences reste le même car tous ont été formés sous l’Ancien Régime. Par contre l’estampille n’est plus obligatoire.

          Imiter l’antique est le grand défi dans la fabrication des meubles, c’est ainsi que l’on voit apparaître les sièges « curule » et des bronzes d’ornement représentant des sphinx ou sphinges, des bustes coiffés à l’égyptienne, des pattes, des têtes ou mufles de lions également, des masques ou des chimères ailées.

L’acajou, récemment venu suivant la mode anglaise, va être très utilisé, mais le plus souvent en placage, du fait de son coût très important. C’est l’époque où apparaît le sciage mécanique, qui va permettre de réduire son épaisseur et d’en tirer toutes les facettes.

          Le blocus continental de 1806 interdit d’importer des bois exotiques, mais il faudra plusieurs années pour finir le stock très important qui en avait été fait. Alors les bois produits en France retrouveront un intérêt : loupe d’orme, frêne, platane, if réservé aux meubles de grand prix.

          Le Directoire (1795-1799):

          Les meubles sont assez rares sous la Révolution, du fait des évènements. Ils sont surtout remarquables par les attributs révolutionnaires : pique, bonnet phrygien, leurs formes restent celles du règne de Louis XVI.

          Peu à peu les dossiers rectangulaires des sièges s’enroulent vers l’arrière (en crosse), les pieds hauts et fins sont différents à l’avant et l’arrière où ils sont courbés, « en sabre ». La ceinture est peu décorée et le support d’accotoir est dans le prolongement des pieds.

          Ils sont en acajou, ou en bois peint en couleur très claire, voire blanche.

Les lits de repos connaissent beaucoup de succès par leur ressemblance avec les lits antiques. Certains lits sont démontables (campagnes militaires) et pour cela sont en acier, mais d’autres dans cet alliage seront très ornés et destinés aux chambres à coucher.

          Les commodes ou secrétaires sont dans la lignée du style précédent, souvent en acajou, avec un décor rectiligne et sobre.

          Les petits meubles utilitaires que nous avions déjà rencontrés continuent à être très demandés et le métal permet de créer de petits guéridons très fins, inspirés des tripodes antiques.

          La salle à manger étant devenue une pièce permanente, divers meubles comme les consoles dessertes, rafraichissoirs y prennent place. La table se dote de rallonges pour accueillir de nombreux convives.

          Le Consulat (1799-1804)

          Les dates retenues pour ce style ne sont pas strictes, empiétant un peu sur la période précédente. Les bois clairs sont beaucoup utilisés comme le citronnier ou l’amarante, même si la plupart des meubles sont en acajou. Des motifs en ébène, étain, os, ivoire ou cuivre y sont incrustés. Les formes inspirées de l’antique sont toujours présentes.

          Le dossier des sièges n’est pas toujours garni d’étoffe et le bois en est donc ajouré, ou découpé à grille.

          La forme nouvelle qui se prolongera sous l’Empire est celle du pied avant et support d’ accotoir ne formant qu’une seule ligne. Une figure égyptienne le plus souvent  terminée au sol par des griffes de lion est très fréquente.

          La forme gondole apparaît sur des petites bergères.

          Les tissus employés sont unis avec des tons vifs et clairs inspirés des fresques romaines, et souvent soulignés de broderies ou galons noirs.                             

Les lits sont toujours prévus pour être parallèles au mur avec donc une seule face ornée.

dont le décor est en rapport avec les symboles de la nuit et de l’amour. La table de nuit est faite pour être vue de face en forme d’autel antique ou de piédestal.

             Les portes des commodes dissimulent les tiroirs, et les secrétaires tout comme elles, sont soutenus par des pieds de fauve. Pieds de fauve que l’on retrouve en jarret, ou pieds tournés sur les bureaux, simples plateaux recouverts de cuir vert.

             Les petits guéridons toujours inspirés de modèles antiques  deviennent aussi vide-poches, table à ouvrage, « lavabo » avec une cuvette en porcelaine ou argent pour se laver les mains. Certains ébénistes réussissent à faire des pieds très fins en bois ressemblant à du bronze.

             Un ébéniste comme Riesener avait sous Louis XVI fabriqué plusieurs meubles à secrets avec des mécanismes très ingénieux. La vogue en sera encore plus grande sous le Consulat (et l’Empire) en raison des secrets d’Etat à conserver. Ainsi, à son exemple, Biennais et Mansion concevront des secrétaires, commodes ou malles de voyage avec une multitude de cachettes, de tiroirs secrets, ou des malles de voyage pour les campagnes militaires. La maison Hermès possède encore celle faite pour Cambacérès avec coffre-fort intégré, image ci-dessous…

             Ces « artistes » seront toujours honorés par Napoléon sous l’Empire dont le style sera plus lourd, magnifiant la puissance du régime.                          

                                                                                                                                                         Jeanne de Thuringe

Le style Louis XVI

          Comme nous l’avons vu, le passage du style Louis XV au style Louis XVI se fait en douceur sur une vingtaine d’années avec le style Transition.

          Nous retrouvons les mêmes ébénistes, ou du moins les mêmes familles d’ébénistes, qui travaillent de plus en plus ce style à l’antique se caractérisant par tous les charmes du XVIIIème siècle.

          Ainsi fleurs au naturel, en bouquets, en corbeille, en guirlandes, rubans, nœuds, cocardes viennent égayer la sobriété des lignes droites et de la symétrie, avec également des références à l’exotisme avec beaucoup de « chinoiseries ».

          C’est un style plein de charme et raffiné.

          Le mobilier dans une même pièce est rigoureusement assorti, c’est à dire que les rideaux, tentures sur les murs ou tissus des sièges sont faits de la même étoffe, beaucoup de toile de Jouy (manufacture de Jouy en Josas) avec des décors bucoliques ou dits « à l’indienne » avec ramages et guirlandes.

          Les pieds des sièges et des lits sont cannelés, parfois spiralés, avec un dé de raccordement à la ceinture marqué d’une rosace. Il existe une grande variété de dossiers: droit : « à la reine », en chapeau de gendrame, , en hotte, ovales dits « en médaillon », et pour les chaises en forme de lyre ou de montgolfière.

          Ils sont en bois peints ou dorés comme pour les deux styles précédents et recouverts d’étoffes claires en soie, velours, tapisserie ou toile imprimée.

          Le décor sculpté est léger avec des motifs de perles, de rubans tournants, rais de cœurs, feuilles d’eau, que l’on retrouve aussi sur les glaces.

            A la fin du règne de Louis XVI, l’influence anglaise se fait sentir ( l’anglomanie), avec l’adoption de dossiers ajourés dans le style Chippendale (du nom de l’ébéniste anglais du XVIIIème siècle, Thomas Chippendale).

          La bergère est aussi très présente comme sous le règne de Louis XV, de même que les cabriolets, fauteuils faciles à manier au gré de la conversation. Les types de lits sont les mêmes qu’à la période précédente.

          Nous retrouvons également les consoles avec plateau de pierre ou de marbre, rectangulaire ou en demi-lune, ainsi que les petites tables, bureaux cylindriques, secrétaires, armoires et buffets en chêne ou noyer.

          Enfin à cette époque, sous l’influence anglaise, la table de salle à manger apparaît enfin, de forme circulaire ou ovale, en acajou pouvant être agrandie avec des rallonges.

          Au début du règne de louis XVI, le caractère « archéologique » du style pris dans les années 1760, a été oublié pour un aspect  plus aimable et fleuri. L’aspect antique reprendra sur la fin, dans les années 1780 avec des lignes plus raides et anguleuses qui annoncent déjà un peu l’Empire, à travers les styles Directoire et Consulat que nous verrons bientôt.

    Jeanne de Thuringe

Sur la Revue imprimée ou sur la version pdf vous trouverez les photos d’illustration

Le style Louis XV

          Le style Louis XV est aussi appelé rocaille du fait d’une profusion de guirlandes de fleurs et d’un aspect parfois pittoresque. Mais il reste sobre dans son originalité, contrairement aux styles de même époque en Allemagne ou en Italie qui sont très exubérants. Cela lui confère une élégance certaine.

          Très influencé par les femmes – hélas les maîtresses de Louis XV-,  ce style est aussi révélateur d’une époque où le mode de vie se veut plus intime. C’est ainsi que les maisons auront des pièces plus petites avec des plafonds abaissés, l’intérieur vise à être mieux chauffé et douillet, avec des pièces dédiées aux usages particuliers. C’est notamment l’apparition de la salle à manger vers 1740. Côté décoration les parquets marquetés apparaissent au lieu du dallage de pierre jugé trop froid, et les boiseries sont peintes dans des tons pastel avec des panneaux travaillés de façon gracieuse.

           Le souci est au bien-être, et tout est choisi en fonction d’une harmonie.

Cette époque est certainement la plus grande du mobilier français avec des matériaux très variés, des astuces de fabrication uniques, les meubles devenant très maniables, sans cesser d’être élégants. Des familles entières travaillent de pères en fils, transmettant ainsi le savoir-faire.

          Les matériaux utilisés pour les meubles sont  le chêne et le noyer, le merisier, le frêne, le prunier, l’olivier, le châtaignier. Le hêtre, le tilleul et le noyer sont destinés aux sièges.

          Le bâti des très beaux meubles est en chêne, sapin ou peuplier.

          Le bois est davantage peint que doré. Les peintures sont en harmonie avec celles des pièces à vivre.

          Beaucoup de marqueterie avec des compositions de bouquets, gerbes, branchages ou dessins géométriques. Les marbres utilisés sont très beaux et donnent de belles couleurs au mobilier, sous forme de tablettes épaisses  et suivant les courbes du meuble.

          La laque venue d’Orient inspire des essais de copie mais malheureusement ne résistera pas au temps.

          L’exotisme est présent avec l’influence chinoise ou japonisante. Les bronzes, l’orfèvrerie ou les bois se parent tous de coquilles, de colombes ou de dauphins, de fleurs stylisées en bouquets ou guirlandes. Elles sont partout présentes.

          La ligne courbe est systématiquement utilisée assouplissant les formes et les motifs, en forme de S ou de C. Si nous retenons que le style Louis XV reproduit les formes féminines, il est facile de le reconnaître.

         Le fauteuil cabriolet apparaît, plus petit, plus maniable et donc facile à être déplacé dans une pièce pour les commodités de la conversation.

          La bergère est rendue confortable avec un coussin épais reposant sur le fond du siège ; le fauteuil de paille très répandu, plus simple avec quatre pieds cambrés et des traverses en fuseau, se voit beaucoup en Provence.

          Enfin apparaissent des chaises dites voyelles avec un dossier bas surmonté d’un accoudoir sur lesquels les hommes s‘assoient à califourchon pour suivre une partie de cartes, tout comme la bergère ponteuse.

Le canapé est très répandu, de même que les chaises longues dites duchesse (en bateau d’un seul tenant, ou brisées en plusieurs parties séparables).

          Il existe une grande diversité de tables : de toilette, de chevet, chiffonnières, à écrire. Elles sont raffinées, de petite taille et comportent souvent des astuces.

          De même pour les bureaux : plats, à dos d’âne, à cylindre.

          Enfin pour les objets du quotidien comme la vaisselle, les horloges, il n’y a plus rien de carré ou de rond, mais tout est chantourné, mouluré, torsadé.

          Le style Louis XVI reviendra à des lignes plus épurées, cette fantaisie baroque, exubérante ayant un peu lassé, mais cela se fera peu à peu par le style « Transition » qui assurera un passage en douceur entre les deux.

                                                                                                                      Jeanne de Thuringe

Histoire des Styles 5

La régence

 De 1715 à 1723, en attendant la majorité de Louis XV, arrière-petit-fils de Louis XIV, la Régence est assurée, par « Monsieur », Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV.

Mais le style « Régence » a commencé dès le début du XVIIIème siècle, donc il couvre en réalité un peu plus de 25 ans, de 1700 à 1730 environ et annonce le style Louis XV, plus intime, plus chaleureux que celui du Roi Soleil, pompeux et solennel.

C’est donc un style de transition comportant encore des éléments du style XIV mais aussi ceux qui figureront sous Louis XV.

Les meubles des pièces d’apparat sont encore imposants mais les dimensions se réduisent vers moins de solennité et les lignes courbes adoucissent la rigueur des formes héritées de Louis XIV. Ce style correspond à la fuite de l’étiquette pesante instituée à Versailles et considérée comme asphyxiante. Les commandes de meubles viennent donc davantage de riches ou nobles particuliers que de la Cour, et s’adaptent à la taille des pièces qui se réduisent vers plus d’intimité.

L’ornementation des meubles est plus fantaisiste que le style précédent et le placage notamment en bois de violette (palissandre) ainsi que le bronze sont plus fréquents. Celui-ci cerne le plateau des meubles pour le consolider, sert pour les « mains » (poignées) des tiroirs et protège notamment les pieds, sous forme de sabots.

Le chêne est employé pour les beaux meubles, le peuplier et le sapin pour les plus courants. Les bois fruitiers, noyer, hêtre et tilleul servent pour les sièges, le bois doré se trouve sur les consoles, les encadrements et les sièges d’apparat.

Les motifs décoratifs que l’on retrouve tant sur le bois que les bronzes sont:

  • les jeux de fond : quadrillage, losanges, fleurettes
  • les motifs d’origine humaine : masques et mascarons, têtes de faune ou de femme
  • les motifs d’origine animale : la coquille est très caractéristique de ce style, l’aile de chauve-souris qui ressemble un peu à la coquille, placée aux mêmes endroits, les singes, dauphins, dragons, oiseaux, chimères
  • les motifs d’origine végétale : palmettes composées de cinq feuilles réunies à la base, feuille d’acanthe allongée et assouplie, feuille aquatique plate et à  nervures.

Si en début du style les sièges ont encore des traverses en X reliant les pieds, à la fin ils auront disparu comme nous le voyons sur les deux photos ci-dessus où le bois de noyer simplement ciré est très apprécié. Ils sont garnis (rembourrés) recouverts de tapisserie, cuir ou riches tissus. Parfois les garnitures sont amovibles pour changer les tissus selon les saisons.

Les sièges cannés ou dits « foncé de canne » se développent et sont appréciés pour leur simplicité. Ils sont laissés tels quels l’été et recouverts d’ « un carreau » (coussin plat) fixé par des rubans l’hiver.

La commode dite « tombeau » portée par des pieds très bas, est vraiment caractéristique de l’époque, mais la commode à arbalète due à l’ébéniste Cressent, aux lignes plus légères, est rapidement adoptée.

La table bureau est très fréquente, de grande taille avec plateau rectangulaire ceinturé d’un jonc en cuivre, et trois tiroirs avec poignées de bronzes.

Celle de salle à manger n’existe pas encore (simple planche posée sur tréteaux) et  les tables dites de « milieu » très petites et très élégantes sont rares.

Quant aux buffets ils sont encore dans la ligne de ceux du style Louis XIV, de même que les armoires, sauf que leurs façades peuvent être galbées.

Le style Louis XV principalement féminin dans les courbes, la délicatesse des  motifs, est donc peu à peu annoncé et les familles d’ébénistes développeront un savoir- faire de plus en plus abouti avec une profusion de petits meubles.

Jeanne de Thuringe