Oratorio pour le couronnement des princes souverains

de la chrétienté

 

Jean-François Le Sueur

 

  Compositeur chargé en 1825 de composer la musique pour le sacre de Charles X dans la cathédrale de Reims, Jean-François Le Sueur, royaliste sous la Restauration, avait été auparavant maître de chapelle des Tuileries sous l’Empire et fut aussi choisi pour le couronnement de Napoléon empereur. Et plus avant encore, professeur à l’Ecole de la Garde Nationale de 1793. Ce qui montre une singulière faculté à « retourner sa veste » …

  Nous pouvons aussi considérer qu’il s’est amélioré dans ses convictions puisque cet oratorio est composé dans ses dernières années, qu’il y rend grâce à Dieu et exalte la gloire des princes chrétiens.

« Lento sempre » :

Domine Deus

Gratias agimus tibi

Propter magnam gloriam tuam

Domine Deus

 

Seigneur Dieu

Nous vous rendons grâce

Pour votre immense gloire

Seigneur Dieu

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Compagnons, le Sauveur est né !

 

Abbé Pierre Kaelin (1913-1995),

 maître de chapelle de la cathédrale St Nicolas de Friboug

Texte de Léon Chancerel (1986-1965)

 

Refrain :

Compagnons, le Sauveur est né !

Disons, disons Allelluia

Avec eux, chantons gaiement

Chantons Jésus roi d’Orient,

Chantons Jésus, roi d’Occident.

 

C’est le Roi des rois, ah !

Disons, disons Allelluia

C’est le Berger des bergers

Compagnons, le Sauveur est né !

 

 

  1. Nous avons tout donné pour Vous

Nos agneaux, nos béliers pour Vous

Chacun donne ce qu’il peut à vos genoux

Du meilleur de son cœur pour Vous

 

 

  1. A vos pieds nos présents pour Vous

L’or, la myrrhe et l’encens pour Vous

Chacun donne ce qu’il peut à vos genoux

Du meilleur de son cœur pour Vous.

Compagnons, le Sauveur est né !

 

Kling, Glöckchen kling Noël autrichien traditionnel

1 . Kling Glöckchen kling !
Laßt mich ein, ihr Kinder,
Ist so kalt der Winter,
öffnet mir die Türen,
laßt micht nicht erfrieren !
Kling, Glöckchen klingelingeling,
Kling Glöckchen kling!


  1. Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling !
    Mädchen hört und Bübchen,
    Macht mir auf das Stübchen !
    Bring’euch milde Gaben,
    Sollt euch dran erlaben.
    Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling!

    3. Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling !
    Hell erglühn die Kerzen,
    Öffnet mir die Herzen,
    Will drin wohnen fröhlich,
    Frommes Kind, wie selig !
    Kling, Glöckchen klingelingeling,
    Kling Glöckchen kling!
  2. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Laissez-moi entrer, les enfants
    Il fait si froid l’hiver,
    Ouvrez-moi la porte,
    Oh, ne me laissez pas geler !
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
  3. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Filles et garçons, écoutez-moi,
    Ouvrez-moi la pièce!
    Je vous apporte beaucoup de cadeaux,
    Vous devriez les aimer.
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !

 

  1. Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !
    Les bougies brillent ardemment,
    Ouvrez-moi vos cœurs
    J’y entrerai gaîment
    Saint enfant, tant béni !
    Tinte, clochette, ting-a-ling-a-ling,
    Tinte, clochette, tinte !

Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

Notre citation pour juillet et août :  

« Le Bon Dieu a créé les petits oiseaux pour chanter, et ils chantent ;

 il a créé les hommes pour l’aimer, et les hommes ne l’aiment pas. »

Saint Curé d’Ars

Vêpres pour l’Ascension de la Vierge Marie

 (Motet pour soprane et cordes)

 Vivaldi composa une cinquantaine d’œuvres religieuses parmi plus de huit cents compositions. Ces vêpres pour « l’Ascension » de la Sainte Vierge sont une introduction au « Dixit Dominus ».

Ascende Laeta

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Maria.

 

Ascende laeta

Montes et colles,

Tota formosa

Bella Regina.

 

Truncus recusat

Gressus turbare,

Te vulnerare

Non audet spina.

 

Quam pulchri

Quam pulchri, quam formosi

Sunt tu ingressus Maria ;

Stella mundi et Aurora

Claro lumine tuo silvas irradias.

In jucunda praesentia

Gaudent lassi pastores ;

Judae Montana jubilant,

Cernitur gaudium, risus,

Cunctis sola Maria fit Paradisus.

 

Sternite, Angeli

Sternite, Angeli,

Sternite flores,

Cari pastores, laeti cantate.

Fistula, tibia,

Reginam vestram, simul laudate.

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines,

Toute aimable

Et belle Marie

 

Gravissez Bienheureuse

Les montagnes et les collines

Toute aimable

Et belle Reine

 

Le tronc de l’arbre refuse

De perturber votre ascension

L’épine n’osera pas

Vous blesser.

 

 

Combien belle, combien pleine de grâce

Est votre marche, Marie ;

Etoile du monde, Aurore,

Vous irradiez les forêts de votre claire lumière.

Dans votre agréable présence

Se réjouissent les bergers las ;

Les monts de Judée jubilent

La joie se discerne, le rire,

Pour tous, Marie seule devient le Paradis.

 

 

Répandez, Anges,

Répandez des fleurs

Chers bergers, chantez joyeux.

Flûtes, pipeaux

Louez de même votre Reine.

Come un bel di di Maggio

Notre citation pour mai et juin :  

« Dites-moi… Mes chansons de toutes les couleurs,

Où mon esprit qui muse au vent les a-t-il prises ?
Le chant leur vient – d’où donc ? – comme le rose aux fleurs

Comme le vert à l’herbe et le rouge aux cerises. »

Marie Noël – Les chansons et les heures – Le Rosaire des joies

 

Andrea Chénier : Come un bel di di Maggio (Comme un beau jour de Mai)

(1894 – Donné pour la première fois en 1896 à la Scala de Milan)

 

  André Chénier, poète français mort guillotiné le 25 juillet 1794 (à 31 ans) est d’abord constitutionnel, mais tentera d’arracher Louis XVI à l’échafaud, et se sacrifiera pour sauver plusieurs de ses amis de la prison, et de la mort. Le librettiste d’Umberto Giordano a largement romancé l’histoire de Chénier. Néanmoins l’opéra en lui-même a contribué à la célébrité du poète, notamment par cette Aria de l’Acte IV, “Come un bel di di Maggio”, qui exprime de façon magistrale les sentiments du condamné devant la mort.

Cet aria est souvent un premier morceau de bravoure pour les ténors. Vous pourrez comparer deux interprétations que soixante-cinq ans séparent.

 

Come un bel dì di maggio
Che con bacio di vento
E carezza di raggio
Si spegne in firmamento

Col bacio io d’una rima
Carezza di poesia
Salgo l’estrema cima
Dell’esistenza mia

La sfera che cammina
Per ogni umana sorte
Ecco già mi avvicina
All’ora della morte

E forse pria che l’ultima
Mia strofa sia finita
M’annuncerà il carnefice
La fine della vita

Sia ! Strofe, ultima Dea
Ancor dona al tuo poeta
La sfolgorante idea
La fiamma consueta

Io, a te, mentre
Tu vivida a me sgorghi dal cuore
Darò per rima il gelido
Spiro d’un uom che muore 

Comme une belle journée de mai
Qui, avec l’effleurement du vent
Et la caresse d’un rayon,
S’éteint au firmament,


Avec le souffle de la rime,
La caresse de la poésie,

J’arrive à l’ultime sommet
De ma vie.

Le monde en marche donne
à chaque humain sa destinée
Pour moi, déjà, arrive
L’heure de la mort


Et peut-être avant que la dernière
de mes strophes ne soit terminée
Le bourreau m’annoncera-t-il
La fin de la vie.

Qu’il en soit ainsi ! Strophe, dernière muse,
Donne encore à ton poète
L’idée flamboyante,
La flamme coutumière


Moi, pour toi, alors queTu es vivante, jaillissante de mon cœur
Je donnerai à la rimeLe souffle glacé d’un homme qui meurt