Transmettre

                 Comme l’arbre ne peut produire de fruits s’il n’est solidement enraciné et nourri de la sève, tu ne peux transmettre que reliée à tes racines ancestrales.

                Il est de bon ton aujourd’hui de vivre le monde comme un immense village où se promener sans fin à la recherche d’autres cultures, au risque de s’éloigner de la sienne, conduisant à ne plus savoir comment la transmettre.

                Tu n’es pas née dans ta famille par hasard mais parce que le Seigneur de toute éternité, et dans Sa Sagesse t’a voulue là, dans les circonstances choisies.

                Point n’est besoin de rêver à d’autres parents ou à une autre lignée, plus simple ou plus prestigieuse, qui ne serait pas tienne.

                Apprends à recevoir humblement le sang qui coule dans tes veines avec ses faiblesses sans doute, mais aussi ses forces enrichies à travers les générations du courage et des vertus acquises, pour généreusement à ton tour, le transmettre.

                Avec les yeux du cœur, loyalement, regarde ce que tu as reçu, attentive à tout à ce qui te précède pour arriver à ton existence, comme tu es, avec ta personnalité et ton visage. Tu seras peu à peu remplie de gratitude et découvriras, avec joie, de plus en plus de beautés intérieures chez les tiens, de souffrances parfois cachées, dépassées ou offertes avec magnanimité.

                Cette chaîne ancienne, remplie d’Histoire et d’anecdotes, vient jusqu’à toi. Tu es un maillon, qui à son tour transmet avec le meilleur de lui-même, en reconnaissance, ce qu’il a reçu.

             Issue d’un terroir, chaque famille a son caractère, son originalité, ses coutumes que les générations ont patiemment enrichies sous l’influence de la grâce. Si par hasard ce n’est pas le cas, ne leur en veux pas mais apporte ta pierre à l’édifice pour corriger, réparer et transmettre.

             Regarde avec grande tendresse et respect les aînés, écoute-les, même si tu connais déjà le récit entendu cent fois. Si tu y fais attention, tu y découvriras une saveur nouvelle. Laisse les raconter encore, cela leur fait tant de bien…

             L’Evangile ne nous est-il pas répété chaque année aux mêmes dates pour que nous nous en imprégnions et en vivions ?

             Il en est de même des traditions familiales à transmettre.

             Profite des aînés : grands-parents, parents, supérieurs, personnes âgées visitées, prêtres et religieuses tes aînés dans la foi. Reçois pleinement. Prends le temps d’aller les voir, les écouter, leur rendre service en remerciement de ce que tu reçois.

             Un jour ils ne seront plus et tu regretteras de ne pas voir pris le temps, manquant ainsi leur affection, leurs conseils et leurs encouragements.

             Sois aussi fille de l’Eglise, ne te laisse pas gagner par tout ce qui l’affaiblit ou la salit, même insidieusement, mais donne-toi pour la défendre avec fierté, afin que le Règne de Son Epoux, dans les âmes, soit transmis.

                                                                                                                                                                            Jeanne de Thuringe

« Suave mari magno »

Voici  le début d’un texte de Lucrèce étudié en latin au lycée, si vous avez quelques restes… On y parle de la joie qu’il y a à observer l’agitation du commun des mortels dans une mer déchaînée depuis le haut d’une tour protégée du vent et des tempêtes. De quoi faire sourire et rêver le lycéen paresseux et volontiers épicurien.

Mais le temps a passé et tout s’est accéléré depuis, même le plus flegmatique d’entre nous a été pris dans le tourbillon de la vie et est agité par les flots de l’action permanente. Le fait n’est pas nouveau puisqu’il existait déjà au temps de Lucrèce, cependant il semble que depuis nous avons développé de merveilleux moyens techniques qui paraît-il nous font gagner beaucoup de temps. Nous devrions donc avoir beaucoup plus de loisir qu’un romain du I° siècle avant Jésus-Christ. Mais à quoi utilisons-nous ce temps si ce n’est à développer sans fin, des moyens d’en gagner toujours plus. Bref nous n’avons toujours pas le temps !

Nous sommes en effet toujours dans l’action, nous avons un besoin constant d’agir, on pourrait dire maintenant j’agis donc je suis. Quand je ne travaille pas, je téléphone, je « textote », je « communique », j’agis ou plutôt j’agite mon esprit et mon corps. Pourquoi ? Parce que l’on me le demande, je suis sollicité tout le temps, je dois donc répondre, réagir, car sinon je n’existe pas aux yeux des autres. Au travail, ce sont les mails auxquels il faut répondre très vite, le téléphone qui sonne toute les 5 minutes, les chefs qui veulent tout, tout de suite… Chez moi, c’est whats’app, facebook et tous les moyens de communication qui permettent de garder un lien constant avec nos amis ou notre famille à l’autre bout du monde.

Et comme les moyens techniques ont décuplé la vitesse et l’effet de nos actions et communications, quand j’agis, j’ai tout de suite le résultat, je peux donc ajuster à volonté si celui-ci ne me convient pas, par itération, presque par réflexe, sans avoir besoin de penser, entretenu dans l’idée que quoi qu’il arrive j’arriverai au résultat et ce sans avoir jamais vraiment besoin d’y réfléchir. Saturé par la sollicitation et l’information qui arrive trop rapidement, notre esprit sature et pour survivre il nous fait remplacer la réflexion par le réflexe. Notre capacité à penser, à méditer sur l’essence des choses qui nous entourent et sur le sens de nos actions s’est peu à peu annihilée.

Certes, me direz-vous, et alors ? Le monde a changé, il est ainsi et nous y vivons, nous ne pouvons pas y échapper et d’ailleurs ce n’est pas plus mal, au moins je suis occupé, je ne reste pas oisif. L’oisiveté étant la mère de tous les vices, je n’ai même plus le temps de pécher ! Je fais le maximum, la vie passe vite de cette façon, et bientôt le paradis ! Le bon Dieu ne pourra pas me reprocher d’avoir été paresseux au moins. J’ai la conscience tranquille… Et puis je me sens vivre à plein poumons, toujours à fond, je ressens une sorte d’exaltation.

Par certains côtés c’est vrai, mais attention, ce sentiment est trompeur, c’est un peu comme sur un circuit de karting, tu as l’impression d’aller très vite, mais c’est en fait parce que tu es au ras du sol, tu crois diriger ta vie, mais tu ne fais que suivre le circuit que tout le monde suit. Tu crois maîtriser ta vitesse, mais tu dérapes à chaque virage. En somme si tu n’y prends pas garde, tôt ou tard tu iras droit dans le mur.

Car si tu ne prends pas le temps de penser et de méditer, tu risques de perdre le sens de ta vie. Mais surtout souviens-toi que tu n’es pas seul car tu auras certainement des responsabilités au travail, ou une famille à conduire, et en donnant des coups de volants dans tous les sens sans avoir de ligne directrice, tu risques de semer tout le monde. De plus s’il est possible de faire un « reset » sur un ordinateur ou une machine lorsque l’on s’est trompé, c’est impossible avec le cœur de l’homme qui reste marqué par ce qu’il fait et ressent. Et cette suractivité non soutenue par une méditation et une réflexion constante risque de te conduire à blesser peut être irrémédiablement ceux qui t’entourent. Au début tu ne t’en apercevras pas (pas le temps …), puis après quand cela explosera, il sera trop tard. Et alors là, à ce moment précis, peut être réaliseras-tu à quel point tu t’es desséché, vidé de ta substance et de ta capacité à être réellement un homme qui pense, qui prie et qui sait encore aimer réellement.

Alors cher ami, vis ta vie à fond, agis et réagis car tu y es obligé et on te le demande, mais garde toi du temps et surtout prends ce temps pour penser, réfléchir et méditer sur le sens de tes actions et de ta vie.

D’accord, mais en pratique, comment faire ?

Pour méditer c’est simple, il suffit de se réserver 15 min le matin avant de partir au travail et de prendre un petit livre de méditation. C’est déjà ça et ça aide beaucoup.

Mais pour vraiment penser, et prendre du recul sur les actions de la journée, c’est plus compliqué ; nous ne sommes pas habitués à nous garder du temps pour cela. Mais essayons dans les transports, en voiture, chez nous, juste en arrivant le soir, de ne pas allumer la radio ou les écouteurs, de rester en silence, d’éteindre le téléphone et de faire l’effort de réfléchir vraiment pendant 15 min. Non pas au prochain week-end,  aux occupations des vacances ou même à tel souci du boulot. Mais vraiment en essayant de prendre plus de hauteur et de recul sur le sens des actions de la journée, de la semaine, où j’en suis avec mes collègues, amis, parents… Rien de très compliqué finalement, mais si j’y pense, depuis combien de temps ne l’ai-je pas fait ?

            Enfin prions Saint Joseph le patron des travailleurs qu’il nous permette de garder en vue que finalement malgré tout ce qu’il reste encore à faire, ce qui compte vraiment c’est de sauver notre âme.

Charles

FEMME ET MÈRE

          A ta place de jeune fille, tu es appelée à la maternité, tu es déjà mère en quelque sorte.

C’est une grâce d’être femme ! Tout ton être est conçu pour être mère des âmes, c’est ta vocation propre.

          Cette maternité avant tout spirituelle ou physique – cette dernière t’étant donnée en son heure, ou non – t’inscrit dans les pas de la maternité divine de Notre Dame, à laquelle tu participes.

          En effet à l’image de la Vierge qui écoute, de la Vierge qui prie, de la Vierge Mère et de la Vierge qui offre, tu as la grande mission, un peu mystérieuse, d’enfanter les âmes à Dieu.

          Lorsque tu La contemples dans la prière et que tu l’imites dans Ses vertus, ton âme apprend d’Elle ce qu’il faut pour être

          Femme et Mère.

           Le monde a en effet tant besoin d’âmes données, qui de façon effacée et silencieuse, le portent dans le secret de leurs cœurs.

          Des femmes qui offrent leurs conseils dans le secret des âmes, consolent et donnent le meilleur d’elles-mêmes : un sourire, un encouragement, un temps d’écoute, un service, un remerciement, et laissent derrière elles un peu de la bonté de Dieu.

          Des femmes qui voyant ce qui manque à chacun, ne se posent pas en juges avec dureté mais qui par leurs prières, leurs mille et un renoncements quotidiens, méritent pour ceux qu’elles croisent.

          Des femmes qui sentent ce que d’autres ne voient pas et ont la force d’avertir à temps du danger.

          Des femmes, enfin, à l’âme très haute, qui non seulement méritent mais aussi prennent sur elles les péchés de ceux et celles confiées à leur cœur, étant alors très profondément

          Femme et Mère.

             La religieuse en est le plus bel exemple, elle qui sans cesse porte les intentions données, sans même les nommer, comme on porte physiquement un enfant, obtenant ainsi le retournement des cœurs et des grâces inestimables.

Tu peux, toi aussi, sans être sous l’habit, enfanter des âmes, et faire grandir en elles ce qu’il y a de meilleur, désirant pour chacune sa ressemblance au Christ. C’est Lui qui fera le travail en chacune, parce qu’après avoir deviné ses besoins, tu auras prié, offert et présenté au Divin Maître tes protégés.

          Que ce soient tes élèves, tes filleuls, tes neveux, tes amis, tes collègues de travail, malgré tes défauts, ta misère, tu peux, quelle que soit ta place, les maintenir dans l’amitié de Dieu mais aussi faire renaître à la grâce tant d’âmes.

          Par l’oraison, les sacrements, la lecture, le renoncement à la facilité du temps présent, le courage de garder ta dignité de baptisée, le maintien de ta joie intérieure et de ton sourire, alors que tu aurais envie d’exprimer tout le contraire, tu seras de plus en plus

    Femme et Mère.

      Jeanne de Thuringe

Le Besoin de se donner

Ma chère Bertille,

Merci pour ta lettre avec toutes ces bonnes nouvelles et la description de ta nouvelle vie d’étudiante. C’est un nouveau rythme à prendre, seule dans cette grande ville à devoir régir ta vie, seule catholique dans ton université, seule face à Dieu pour faire sa Volonté. Il te faut prendre des résolutions adéquates pour Le suivre et ne pas perdre tes bonnes habitudes et tout ce que ta famille et les bonnes écoles t’ont transmis jusqu’ici.

Je vois que tu portes intérêt à tes études et je t’encourage à acquérir ce métier que tu devras peut-être exercer. Mais je vais essayer de répondre à tes interrogations : « D’un côté, je suis attirée par le monde, les invitations, la belle vie, mais d’un autre côté je sens en moi le désir de me donner, de consacrer ma vie à un bel idéal… »

– Tu rêves d’idéal : Mariage, vocation religieuse… ? Ces deux voies demandent le don de soi renouvelé chaque jour, chaque minute même parfois, car la vie n’est pas facile tous les jours. Mais ce bel idéal pour le moment n’a pas encore pris forme. La vie d’étudiante est un temps de préparation. Regarde les sportifs qui se préparent à leurs courses, ils se privent de beaucoup de choses, font d’énormes efforts pour y arriver. Ils ne peuvent se présenter sans un minimum d’entraînement. Pour la jeune fille c’est pareil. Elle doit se préparer à sa vocation de femme par un entraînement continuel.

« A quoi bon la vie, sinon pour la donner ? » murmure Violaine avec ferveur dans l’Annonce faite à Marie de Claudel.

La nature de la femme est faite pour le don de soi. La maternité physique en est bien la preuve. Tout le corps de la femme est fait pour donner la vie, et il est normal que ces élans de générosité rejaillissent en toi.

Je t’entends me dire : « mais en attendant  se donner à quoi ? Je n’ai pas de mari, d’enfants ou de couvents ? »

– A ton devoir d’état d’abord ! C’est le plus beau don de soi et le plus facile. Pas besoin d’aller chercher loin. Il se répète chaque jour. Bien étudier tes cours, prier chaque jour, faire les tâches de la vie courante. Crois-moi c’est la plus belle préparation que tu puisses faire pour te préparer à ta vie future. Et en même temps c’est la plus difficile car c’est toujours la même chose qui se répète, la routine s’installe. La vie de la Sainte Vierge n’avait rien d’extraordinaire à Nazareth. Elle s’est occupée de sa maison, de sa cuisine, de son ménage et de son repassage. Et pourtant ses actions avaient une valeur infinie car  elle s’est donnée totalement : donnée corps et âme. Rien de grand ne se fait sans effort persévérant.

A côté du devoir d’état, tu as besoin de te donner plus particulièrement aux autres. Et là le monde nous propose diverses occupations qui épanouissent la jeune fille parce qu’elle s’oublie pour faire du bien aux autres : mouvement de jeunesse, apostolat (MJCF, Milice de Marie), s’occuper des enfants malades dans les hôpitaux, gardes d’enfants, faire du soutien scolaire… bref les occupations peuvent être variées selon tes préférences. Et toutes ces petites actions te prépareront à donner de ton temps, à te pencher vers la misère humaine, à écouter, à éduquer et c’est dans ces moments que tu trouveras la joie et la paix.

C’est toujours le premier pas qui coûte mais ensuite la saine joie nous envahit car il y a la satisfaction d’avoir fait un peu de bien, d’avoir donné son temps pour les autres.

Combien de jeunes filles se lancent avec frénésie dans la vie mondaine. Elles ne pensent qu’à leur plaisir et satisfaction personnelle, et le jour où elles sont mariées l’atterrissage est difficile.  Elles ne sont pas habituées à la solitude, à l’abnégation, elles trouvent la routine bien difficile et cherchent des compensations multiples pour y échapper. Mais  elles manquent terriblement à leur devoir d’état.

Alors ma chère Bertille tu sais ce qu’il te reste à faire. Fuis toute cette vie mondaine, et donne-toi avec générosité. La récompense sera à la hauteur de ton don. Le bon Dieu voit toutes tes bonnes œuvres et surtout tes intentions.

Je te souhaite une bonne continuation et t’embrasse bien affectueusement.

 Maïwenn

Savoir Recevoir

Tu as longtemps entendu qu’il fallait donner sans compter, c’est juste, mais Moi je te dis qu’il faut d’abord savoir recevoir, avant de transmettre.

            Savoir Recevoir, c’est comprendre que seule tu ne peux rien, que l’aide reçue est un cadeau de Mon Père pour te faire grandir.

            Réception du don par les fruits du Saint Esprit, l’inspiration trouvée lors de la lecture ou de la prière, ce cœur à cœur où tu t’oublies pour n’être que la toute petite, face au Père, écoutant Son silence.

            Réception de Mon corps dans la communion où Je te demande seulement de Me laisser agir dans ton âme.

            Mon Père t’offre la minute présente heureuse, triste ou monotone. Fais la tienne et sache M’y trouver sans vouloir autre chose que ce réel. Reçois-la d’un cœur paisible, acceptant que ce qu’elle t’apporte, espéré ou pas.

            La vie est si simple pour qui sait la prendre comme elle vient. En refusant de vous abandonner et en voulant autre chose, c’est vous qui la compliquez.

            Il existe un héroïsme à savoir recevoir l’instant présent,  tranquillement, voire joyeusement, au moins de le vouloir.

            Regarde Mon enfance. Verbe incarné, J’ai voulu tout apprendre d’un homme, Saint Joseph: vie, métier, usage des hommes, et de Ma Mère ce que reçoivent tous les enfants. Je savais tout, je dominais tout, mais doux et humble de cœur, J’ai disparu pendant trente ans dans une vie cachée, silencieuse, pour te montrer la grandeur de savoir recevoir avec docilité.

            Lorsque les journées t’apportent conseils, reproches ou encouragements, ne te cabre pas. Derrière toutes ces rencontres, ces paroles, c’est Ma main qui agit pour te faire grandir dans la confiance en encourageant le bien, ou qui retranche par la croix donnée, ce qui te nuit.

            Tu sais que tout concourt au bien de ceux qui M’aiment, tu sais que Je fais bien toutes choses en temps voulu, jusqu’au bout.

            Il faut simplement que tu te laisses faire et apprennes à recevoir, patiemment.

            Parfois, croyant donner à ceux dont tu as la charge, tu recevras bien plus. Te croyant indispensable, tu donneras sans doute avec un orgueil secret, bien caché, avec cette satisfaction du bien fait qui attend une reconnaissance et se pique d’une certaine amertume de ne pas avoir été remerciée ou écoutée.

            Si tu es bien attentive, tu verras au contraire tout ce tu recevrais, en t’oubliant totalement, sans insister, sans t’imposer, sachant juste que tu fais Ma volonté.

            Enfin ce que tu as reçu, sache le garder, le faire mûrir en toi avant de le donner aux autres. Veille à ne pas recevoir pour donner dans l’instant en t’épuisant. Tu ne peux donner que ce tu as fait tien. Sois donc une vasque qui se remplit sans cesse, ne déversant que son trop plein ; sinon ton don sera stérile et tu ne seras jamais remplie de Ma plénitude

            Savoir recevoir, faire tien et donner. Demande le Moi.

  Jeanne de Thuringe