L’action de grâces – Ne nous troublons point – Le royaume de Dieu

L’action de grâces

Le service, le travail, le devoir. Ce qui en définitive fait le prix de la vie, ce n’est pas l’existence elle-même c’est l’emploi qu’on en a fait et ce qu’on lui a fait rapporter.

Nous ne sommes ici-bas au service de Dieu que pour deux choses : fabriquer de la vertu pour nous et du bonheur pour les autres ; être bons et saints et rendre les autres heureux autour de nous.

Il n’est pas une seule condition, ni milieu de fortune ou de naissance et d’état qui ne fournisse à une âme bien faite le devoir de bénir Dieu de ses dons.

Toute notre vie devrait être un chant d’actions de grâces. Tel devrait être celui de celui qui termine sa vie. Le dernier combat s’achève, la couronne nous attend. Baissez l’épée, levez les yeux et chantez le Te Deum laudamus !

La vie montante  – Mgr Baunard

 

Ne nous troublons point

N’attribuons jamais ni aux démons ni aux hommes, mais à Dieu, comme à leur vraie source, nos pertes, nos déplaisirs, nos afflictions, nos humiliations ; autrement ce serait faire comme le chien qui décharge sa colère sur la pierre, sans prendre garde au bras qui la lui a jetée. Ainsi, prenez garde de dire : Un tel est cause du malheur que j’ai éprouvé, il est cause de ma ruine. Vos maux sont l’ouvrage, non de cet homme, mais de Dieu ; et ce qui doit vous rassurer, c’est que ce Dieu, souverainement bon, procède à tout ce qu’il fait avec la plus profonde sagesse et pour des fins saintes et sublimes.

Ne nous troublons donc point dans les adversités dont nous sommes quelquefois assaillis puisque nous savons que, destinés à produire en nous des fruits de salut, elles sont soigneusement mises en rapport avec nos besoins par la Sagesse de Dieu lui-même. Vous êtes comme un bloc de marbre dans les mains du sculpteur : il faut qu’il fasse sauter les éclats, qu’il taille, qu’il polisse pour en faire une belle statue : pensez seulement à vous bien tenir entre ses mains pendant qu’Il travaille sur vous ; soyez assuré qu’Il ne donnera aucun coup qui ne soit dans la perfection de l’art, qui ne soit nécessaire à ses desseins et qui tende à votre sanctification.

La voie de la paix intérieure – P de Lehen

Le royaume de Dieu s’enlève de force

Nous devons acquérir une mentalité chrétienne de combat, un esprit généreux et viril. Et pour cela regarder en face les difficultés et les charges de la vie, et non pas peureusement, leur tourner le dos et supplier d’en être préservés. Pour cela encore s’attaquer aux épreuves, d’où qu’elles viennent, de l’âme ou du corps, lutter en chrétien vaillant contre les tentations et les vaincre généreusement avec l’audace du courage et la douce confiance en la miséricorde divine.

Car le ciel est aux courageux qui ne disent jamais : j’essayerai, mais toujours : je ferai.

Père Poppe – Sous le regard de Dieu

 

Hôpital et Personnes âgées

 

         La fin de vie est une période difficile et douloureuse tout d’abord pour la personne qui subit le cours du temps et voit ses forces l’abandonner, ensuite pour l’entourage qui constate les modifications de santé d’un être cher.

Cette transformation est inéluctable et c’est une évidence que de dire que personne n’y échappe, exception faite des disparitions brutales en pleine jeunesse ou dans l’âge adulte.

Cette période dite du Troisième Âge devrait être en réalité, pleine de souvenirs, d’expériences et de joies comme autant de réalisations accomplies, si l’être humain avait gardé en mémoire, au cours de son existence, cette perspective de ce stade ultime où le corps – notre « frère âne » – cette belle machinerie, connaît quelques «grippages» dont la défaillance ultime conduit au passage à une autre vie.

Il existe quelques personnes qui sont ainsi faites et qui, quoique très avancées en âge, après avoir traversé bien des orages de l’existence, parviennent à cette phase du temps en conservant une énergie et un sourire intérieur et qui, malgré quelques misères physiques qui les amènent en consultation, continuent à vivre en acceptant ces maux avec patience, douceur et une grande confiance dans la Providence.

Mais pour la majorité des gens, ce n’est pas le cas : la vieillesse est difficile et douloureuse, marquée par la transformation des sens, de la connaissance et la diminution des possibilités corporelles. Les hôpitaux reçoivent ces personnes, bien sûr, pour les prises en charge médicales et il faut reconnaître que les services d’urgence en accueillent chaque jour, qu’il faut ensuite diriger dans les services adaptés.

C’est toujours un spectacle triste et affligeant que d’arriver le matin et trouver des files de brancards alignés dans un couloir, avec des « vieux », décrépis, délabrés et dénutris qui attendent leur tour et l’attente est longue… Ils sont perdus, ces pauvres gens, arrachés brutalement à leur milieu familial par décision médicale soit parce que leur état de santé s’est aggravé et nécessite obligatoirement des soins, soit  parce que la famille n’arrive plus à faire face à leurs nécessités ; ils sont alors privés brutalement des visages familiers  et  de  leurs habitudes qui leur servent de repère ; ils sont perdus et complètement désorientés…Alors, ils crient ou ils parlent tout seuls…et dans leur mémoire qui défaille, on comprend bien qu’ils ont une foule d’images qui passent, celles du temps passé et de leur jeunesse, celles du temps où ils ont été jeunes et actifs et pleins de vie…

C’est incontestablement une souffrance pour eux que de se voir ainsi arrachés à leur environnement même pour l’excellent motif de les soigner. La meilleure chose à faire, dans ces cas-là, c’est, pour les familles qui le peuvent, de les accompagner et il suffit souvent d’une seule personne connue pour apaiser et réconforter. Être là seulement. Prier aussi.  Même si pour le temps des soins, les soignants demandent aux familles de patienter en salle d’attente, il ne faut pas cependant rester passifs mais se manifester de temps et temps et demander des nouvelles ; se renseigner pour savoir où en sont les soins et s’il est possible de voir la personne que l’on accompagne.

Le plus grand danger qu’ont à subir ces personnes âgées qui arrivent en milieu hospitalier, c’est l’anonymat et l’indifférence. Si l’on montre que l’on s’intéresse à quelqu’un de notre famille, alors les autres s’y intéresseront aussi. Il ne faut pas hésiter à donner des informations sur le patient, expliquer ses possibilités dans la vie quotidienne, ses nécessités également et ses centres d’intérêt et bien sûr transmettre les données médicales et les ordonnances.

Pour lutter contre le délaissement et l’indifférence qui sont une forme de maltraitance, il y a depuis plusieurs années dans les hôpitaux publics et les cliniques privées, une démarche de qualité qui concerne les soins médicaux ;  dans les Ehpad et autres maisons de retraite, l’orientation de qualité existe également et les soignants de ces établissements sont formés à la prise en charge des gens âgés sur un plan humain par l’attention et le dévouement mais aussi sur le plan moral et psychologique par le développement d’activités diverses comme des ateliers créatifs, des chants et des spectacles.

Mais il faut bien reconnaître que le véritable réconfort des personnes âgées vient de la présence affectueuse des membres de la famille et que l’accompagnement dans la vieillesse et la maladie c’est d’abord la présence des proches qui seuls pourront apporter à nos aînés à la fois l’affection nécessaire mais aussi l’aide spirituelle par la prière dans ces moments si difficiles.                                                             Dr N. Rémy

Ma Bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve (avec les remarques nécessaires si besoin est) pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

 ENFANTS :

– Dès 4 ans lu par un adulte et jusqu’à 10 ans : Mon petit livre de l’été – A. Kervizic – Saint Pierre Julien Eymard éditions – 2019

– A partir de 8 ans : Cotignac, le village de la Sainte Famille – F. Bay – Téqui – 2019

– Pour les vacances dès 10 ans :

                               – L’indispensable guide des empreintes animales – M. et L. Chazel – Belin – 2019

                               – J’apprends à dessiner les animaux – S. Hodge – Mila éditions -2019

– A partir de 14 ans : Sothik (Un livre qui révèle la vie au Cambodge sous les Khmers rouges – froid constat que l’on fera suivre d’une discussion familiale sur le communisme et les conséquences d’une vie sans Dieu) M. Desplechin et Sothik Hok – Ecole des loisirs – 2018

 

ADULTES (à partir de 16 ans)

– Hagiographie : Saint Vincent Ferrier – R.P. P-H. Fages – Chiré – 2019

– Vie chrétienne : Le vin de Cana –  M. l’abbé L. Grün – Via Romana – 2019

– Spirituel : La Sainte Messe, pas à pas – M. l’abbé de la Rocque – Clovis – 2019

– Société : Jérôme Lejeune, la liberté du savant – A. Dugast – Artège – 2019

– Roman : La lance – L. de Wohl – Salvator – 2019

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à : PlaisirdeLire75@gmail.com 

Faire célébrer des messes

Chaque prêtre célèbre chaque jour une Messe. On peut (moyennant une obole) leur demander de l’offrir à une intention spéciale ; celle-ci peut être générale : Messe d’action de grâces, messe pour les âmes du Purgatoire, pour la France, pour l’Eglise ; elle peut aussi être très précise : pour telle âme défunte, pour obtenir une guérison, pour demander des grâces particulières, pour un anniversaire de mariage, pour un de ses enfants, pour l’entente dans son foyer, sa famille, pour obtenir la grâce d’une bonne mort, etc…

Saint François de Sales s’écriait : « Hélas ! Nous ne nous souvenons pas assez de nos chers trépassés… En dire du bien pour s’exciter à les imiter est chose louable ; mais les soulager est chose bien meilleure encore »  Et pour les soulager, nous pouvons offrir sacrifices et pénitences mais que faire de mieux que d’offrir une Messe pour lui ouvrir la porte du ciel ?

N’hésitez pas à vous adresser à votre prêtre, à des couvents ou aux missions pour confier vos intentions.

Le style Restauration

                Après l’Empire qui prend fin avec la défaite de Waterloo en 1815, la France est saignée à blanc, tant économiquement qu’humainement, ivre d’un rêve sans lendemain.

                Les deux frères de Louis XVI, Louis XVIII (Comte de Provence) de 1815 à 1823 et Charles X (Comte d’Artois) de 1823 à 1830 essaieront, sans succès de faire revivre l’Ancien Régime, tant politiquement que pour le décor et la manière de l’ancienne cour.

                Il existe quand même une élégance, un raffinement que le style Empire, pompeux rêvant de grandeur (style de parvenu…) avait mis de côté.

                C’est pourquoi plutôt que l’acajou, les bois clairs sont utilisés, les meubles ont des dimensions plus réduites et sont finement incrustés ou découpés.

                Cependant le style précédent est encore très présent par son influence.

                A côté de cela, les esprits sont agités d’idées nouvelles, le romantisme est à la mode avec Lamartine, Victor Hugo, Berlioz et les inspirations littéraires ou musicales cherchées dans le Moyen Age, créeront un style de meubles gothiques où l’on retrouve ogives, dentelures, clochetons et rosaces.

                Le mobilier Restauration est confortable, gracieux et maniable. Les bois clairs (frêne verni, orme, platane moiré, hêtre, peuplier, thuya moucheté, racine de buis, oranger, citronnier, acacia, olivier) sont souvent incrustés de bois foncés (acajou, palissandre) et leurs dimensions, plus petites, s’adaptent à des intérieurs plus restreints.

                Ces incrustations sont très finement réalisées : lyres, palmettes, cygnes, angelots et rosaces. Elles visent à remplacer les bronzes de l’Empire, souvent accompagnées de moulures qui n’existaient plus. Cela adoucit la surface et l’arête du meuble.

                Le lit est toujours destiné à être placé le long du mur, « bateau » il possède deux dossiers souvent d’égale hauteur avec des montants légèrement incurvés vers l’extérieur, terminés en haut par une volute.

                Les tables se multiplient rappelant celles de l’Empire mais plus légères et très variées : à l’anglaise avec un plateau rectangulaire complété par deux abattants à chaque extrémité, guéridons toujours très présents et servant parfois de tables de salle à manger.

                Les bibliothèques sont élancées et simples, leurs montants sont droits et deux ou trois portes sont vitrées aux deux tiers haut avec le tiers bas en bois. Cartonniers et classeurs viennent compléter ces rangements.

                 Le bureau ministre est grand, le secrétaire à abattant est souvent recouvert d’un plateau de marbre qui repose sur un tiroir supérieur. De petits tiroirs et compartiments soulignés de filets sont cachés derrière l’abattant.

                Pour les sièges, c’est l’apparition vers 1825 des ressorts, dont les premiers spécimens avaient été utilisés sous Louis XVI, technique perdue ou abandonnée du fait de la Révolution.

Ils donnent un confort certain et les ébénistes créent des structures avec des ceintures assez hautes, capables de les supporter.

                Ils sont pleins de grâces, maniables et solides. Les bois sont cintrés pour donner plus de douceur aux lignes empruntées aux styles Directoire et Empire. Les pieds arrière « en sabre » donnent la stabilité tandis que les pieds avant sont droits ou en console.                                                         

                La forme en gondole, qui épouse la forme du dos avec accotoirs galbés, a du succès et dauphins ou cygnes décorent fréquemment les accotoirs.

                Les dossiers peuvent être ajourés ou garnis d’étoffes.

Apparition du fauteuil « Voltaire » avec un haut dossier rembourré, que la cambrure à la hauteur des reins rend très confortable. Il est encore très présent dans bien des familles.                 Sa version en chaise est « la chauffeuse dont le siège est assez bas.

                Les chaises suivent le style des fauteuils, étant toujours très appréciés dans nos intérieurs modernes. Les tabourets en X sont toujours présents, certains rappelant les sièges curules sont alors très élégants.

                Enfin les méridiennes et canapés adoptent des formes variées : causeuses, dormeuses, baigneuses, sofas : banquette rembourrée garnie des coussins reposant sur un socle en bois.

                Le style suivant sera dans la continuité, plus massif, bourgeois, à l’image du roi Louis Philippe, le roi bourgeois.

                                                                                                                                                             Jeanne de Thuringe