Le scapulaire vert du Cœur Immaculé de Marie. 

Ma chère Bertille,

 Hier, tu m’as téléphoné pour confier à nos prières ton oncle mourant qui a cessé toute pratique religieuse depuis longtemps et qui repousse toujours l’idée de voir un prêtre. Tu me disais combien tu lui étais attachée et combien tu aurais voulu l’aider à retrouver le chemin du Ciel. En effet, lui permettre de se raccommoder avec le Bon Dieu et de ce fait de parvenir aux joies éternelles serait la plus grande des grâces !

 Laisse-moi te parler d’un moyen peu connu et pourtant tellement surnaturel que Notre-Dame a mis à notre disposition en 1840 : le scapulaire vert du Cœur Immaculé de Marie. 

En effet, nous connaissons tous les grâces accordées à ceux qui accompliront les demandes de Notre-Dame à Fatima en récitant le Rosaire et en l’honorant tout particulièrement les premiers samedis du mois1. Mais peu nombreux sont ceux qui connaissent les grâces immenses accordées au moment de la mort par le scapulaire vert.

 Comme à l’accoutumée, Notre-Dame choisit une manière toute discrète de manifester sa Toute Puissance : C’est à une des filles de la Charité (du même ordre que sainte Catherine Labouré), qu’elle apparut plusieurs fois, dans un petit village de Seine-Maritime, Blangy-sur-Bresle, et qu’elle révéla ce moyen de salut. « C’est par ce signe sensible de ma miséricorde que je veux amener à mon Fils ses plus cruels ennemis lorsqu’ils seront à l’heure de comparaître devant lui » lui dit-elle en lui montrant un scapulaire vert.

Avec la bénédiction du Pape Pie IX, la dévotion prit petit à petit son essor. Ce scapulaire ne nécessite pas d’imposition particulière et sera béni simplement par le prêtre. Il est réservé aux grands malades qui vont bientôt mourir et à ceux qui refusent de se réconcilier avec Dieu. Le seul engagement demandé consiste en la récitation quotidienne, avec confiance et persévérance de la prière : « Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort », par le malade lui-même, ou s’il ne le veut ou ne le peut pas, par la personne qui le lui a remis. Elle prendra soin de le déposer dans sa chambre et même s’il le faut de le cacher sous son matelas.

 Trop simple pour être vrai, me diras-tu ? Il faut croire en la délicatesse de Notre-Dame qui, comme une Maman, veille sur chacun de ses enfants et donne en ces temps d’apostasie un moyen accessible à tous pour gagner le ciel. « Là où la faute a abondé, la grâce a surabondé2

De nombreux récits de miracles ont été racontés et les prêtres peuvent en témoigner. Ils sont souvent appelés auprès de mourants qui réclament enfin le secours des sacrements alors qu’ils refusaient cette grâce depuis de longues années et avaient parfois commis de graves fautes. Tu te souviens peut-être de celui qui a assassiné Monseigneur Affre sur les barricades en 1848 ? Il mourut réconcilié avec le Bon Dieu grâce au scapulaire vert. Alors utilisons avec foi, confiance et persévérance ce moyen pour aider tous nos proches à se rapprocher de Dieu et à sauver leur âme.

 Notre-Dame veille toujours sur ses enfants, elle l’a redit à Fatima en 1917 et ne peut manquer à sa parole.

J’unis mes prières aux tiennes en ce mois de novembre pour que ce scapulaire soit connu et utilisé sans respect humain – pour reconquérir des âmes pour le ciel3 !

Je n’oublie pas non plus ton oncle ; que Notre-Dame lui vienne en aide !

 Je t’embrasse affectueusement,

Anne

 

1 FA n° 4

2 Rm 5, 20

3 On peut se procurer le scapulaire vert auprès du Carmel, dans toutes les librairies catholiques et on lira avec profit le « Marchons Droit » n°142 sur le sujet.

 

« Engagez-vous, qu’ils disaient »

La rentrée est passée avec son lot de bonnes résolutions ; deux mois après, il est temps de dresser un premier bilan. De l’enthousiasme de la fin de l’été, que reste-t-il ? Nos bonnes décisions se sont-elles envolées avec les feuilles de l’automne ? Ou au contraire sont-elles encore bien vivaces comme les couleurs chatoyantes de ce début novembre ?

La période de la vie étudiante est propice à toutes sortes d’engagements. En fonction des capacités que Dieu nous a données, nous pouvons souvent dégager du temps pour de multiples activités, même si notre premier devoir d’état est évidemment le travail et la réussite de nos études.

Et c’est là qu’il faut choisir entre les courts de tennis, les pots dans les bars avec les bons copains ; les visites culturelles, le cinéma, toutes sortes de divertissements, ou l’engagement dans une œuvre au service du bien commun ou de l’Eglise.

Comme pour tout choix, il faut se poser la question de ce que l’on gagne ou de ce que l’on perd en vue de notre salut. Et l’engagement dans les œuvres fait pencher généralement la balance très fortement du côté du gain.

Cet apprentissage du don, en plus d’être méritoire en soi, nous entraîne et nous prépare pour le don total qui constituera le reste de notre vie dans la vocation ou le mariage. Préparons-nous à tout donner plus tard en donnant un peu de notre temps dès maintenant.

On a souvent tendance à reporter les engagements sous prétexte que nous aurons plus de temps demain… Et pourtant, c’est pendant la période étudiante et tant qu’on est célibataire que nous pouvons au mieux nous entraîner au don de soi. Après cela, les évènements s’enchaîneront encore plus vite et les devoirs du ministère ou de la vie familiale seront encore plus prenants. Ils constitueront d’ailleurs déjà un don en soi et s’ils n’empêchent pas l’engagement, le temps à y consacrer sera réduit.

Profitons donc de cette période pour donner ponctuellement, à la mesure de nos capacités, et en choisissant le type d’engagement qui nous convient.

Le choix ne manque pas, il y en a pour tous les goûts, entre SOS Chrétien d’Orient pour ceux qui ont le goût de l’aventure, le MJCF ou la légion de Marie pour ceux qui ont une âme d’apôtres. La Maîtrise Scoute bien sûr, la conférence saint Vincent de Paul pour ceux qui ont la fibre sociale. La participation aux spectacles de la Dame de Pierre ou encore à l’association cinématographique Ermonia pour ceux qui veulent remettre à l’honneur et diffuser la culture chrétienne. SOS calvaire pour replanter la croix au cœur de nos campagnes. Et plus simplement encore, l’engagement au service des groupes d’étudiants, de jeunes professionnels, d’une paroisse, d’une chorale, de l’organisation d’un pèlerinage…

Tant et tant d’œuvres recherchent des bonnes volontés prêtes à s’engager, à consacrer ne serait-ce qu’un peu de leur temps pour étendre le règne du Christ-Roi dans la société. Il est aussi très enthousiasmant de voir naître et de pouvoir participer à tout ce bouquet de nouvelles initiatives.

Un seul prérequis est nécessaire à tout engagement afin qu’il soit bénéfique à coup sûr : conserver une vie intérieure bien vivante pour nourrir et remplir son âme de Dieu avant de pouvoir faire rejaillir ses grâces autour de soi. Dans « L’âme de tout apostolat », Don Chautard va même jusqu’à dire que sans une vie intérieure intense et entretenue, l’engagement dans les œuvres peut conduire à la ruine de l’âme. En effet, l’orgueil et la vaine gloire s’insèrent rapidement dans notre esprit et parviennent petit à petit à nous détourner de Dieu et à tout gâcher.

Alors foncez, profitez de cette période de tous les possibles pour vous engager à fond et surtout n’oubliez pas en parallèle de développer votre vie de prière, cela vous sera rendu au centuple !

Antoine

 

Instrument de paix

Dans les rencontres prévues ou imprévues, des âmes viennent parfois vers toi avec le cœur las, lourd d’épreuves mystérieuses, et ploient sous le fardeau. La croix a fragilisé une foi apparemment solide pour certains, les leurs ont pu se détourner de Moi et le vase intérieur semble prêt de se briser. Que dire alors, et comment soulager,

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

Tu ne peux être un instrument de ma paix, de cette paix intérieure que Seul je donne, si tu n’es pas centrée sur Moi.

Si ton cœur, chaque matin ne s’unit pas au Mien, par la communion physique ou spirituelle, par un regard échangé entre toi et Moi assez longtemps pour que J’habite en toi pour la journée, Je ne pourrai donner à travers toi, la paix

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

Celle qui dépose dans le secret de ton cœur, ses doutes, ses faiblesses, ses peurs, ses révoltes, me cherche. C’est Moi qui permets que tu sois mon instrument, auquel je vais donner les grâces, afin que ma Providence s’accomplisse.

Tu dois être ma main fidèle et ne pas tirer fierté de tes compétences car tout vient de Moi, sans Moi, tu ne peux rien,

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

Aie une oreille attentive, un cœur affectueux, un regard doux, à l’image de ce que Je fus sur les routes de Palestine pendant ma vie terrestre. Ne brusque pas une âme, ne la juge pas, comment serais-tu à sa place, le cœur broyé ? Relève la moindre belle et bonne chose pour t’y appuyer comme levier afin d’encourager, et prie. Prie ma Mère tout en écoutant et en répondant, demande-lui de parler à ta place,

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

Si tu as toi-même souffert ou souffres encore, tu sais la valeur de la discrétion. Les larmes, devenues perles plus tard dans mon Royaume, ne se jettent pas aux quatre vents. Ta bouche est donc scellée.

Ta peine doit être mise de côté, pour accueillir pleinement celle de l’autre, pour t’effacer devant une souffrance plus grande.

Cela ne peut se faire que si tu possèdes toi-même la paix intérieure, ma paix, voyant en tout, la volonté divine, même brutale et incompréhensible. Au plus fort de ma Passion, mon âme était en paix car toujours unie à mon Père, souviens-t’en,

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

Enfin, garde toujours ta porte ouverte, prête à renouveler l’écoute. Cultive la bonne humeur par des journées bien équilibrées, où la place reste pour celui qui peine et s’invite dans ta vie avec sa charge. Si ton cœur compatissant est toujours uni au Mien, tu sauras ne pas être dérangée et faire passer la charité avant tes projets, sans mauvaise humeur.

Tu pourras ainsi transmettre ma paix, la faire grandir et être bon instrument, pour ramener vers Moi,

Lorsqu’une âme souffrante s’ouvre à toi.

 

     Jeanne de Thuringe 

 

Faut-il désespérer?

Ma chère Bertille,

 Tu me fais part dans ta dernière lettre de ton découragement, de ta lassitude de voir le délitement de la société. Tu as l’impression d’assister, impuissante, à la destruction de la France et cela te désespère. Tes parents et grands-parents ont mené le même combat, sont descendus dans la rue pour défendre leurs convictions ; ils ont mis leurs espoirs dans des hommes, dans des partis, ils ont fait parfois de grands sacrifices… Et le constat est aujourd’hui implacable, malgré les efforts et les espoirs de tous, la France a oublié qu’elle était « Fille aînée de l’Eglise », qu’elle avait une mission à remplir ; elle semble même prendre plaisir à montrer le mauvais exemple…

Sans doute, le monde où nous vivons est-il devenu le royaume de ces amoraux à qui il semble que tout soit permis ; sans doute le combat pour que l’Eglise, l’Etat et la famille vivent en cohérence semble-t-il dépassé ; sans doute ceux qui veulent demeurer fidèles aux lois de l’Eglise paraissent-ils devenus des êtres anachroniques, « vivant entre eux, à part de la mode, à part du monde réel… »

L’être humain, ne songeant qu’à son plaisir et à son égoïsme, croque dans la pomme à la hâte, la rejetant dès son premier désir assouvi pour un autre plus prometteur. L’air est chargé lui-même de tous les reniements moraux et spirituels et nos poumons cherchent en vain une bouffée d’air pur, et nos yeux un lieu où poser le regard …

 Mais faut-il pour autant désespérer ?

Tu me diras que seule, tu ne peux rien ; c’est exact ! Mais par le baptême tu es devenue le temple du Saint -Esprit et depuis ce jour béni, tu n’es et ne seras plus jamais seule ! 

Un prêtre orateur qui marqua les esprits, ayant à parler dans une grande salle, prévint son auditoire qu’on allait tout éteindre. Puis dans l’obscurité, il craqua une allumette et demanda qui pouvait voir la flamme ; une acclamation générale retentit. Tirant tout de suite la leçon, il poursuivit : « c’est ainsi que brille une bonne action dans un monde mauvais ! » Et pour prolonger l’expérience, il demanda que chacun gratte une allumette et bientôt 1000 petits points de lumière jaillirent dans la salle qui fut du coup pour quelques instants tout illuminée. La démonstration s’avérait sans réplique : Que chacun donne sa flamme et celles-ci ainsi conjuguées réduiront les ténèbres et confondront l’obscurité.

 Tirons donc à notre tour une leçon à ne pas oublier :

Dieu nous a placés chacun, volontairement, là où nous sommes ; et Il attend que nous aussi, nous allumions notre flamme car d’autres ont besoin de cette lumière pour s’y réchauffer ou pour les éclairer ! Maudire l’obscurité ne sert à rien, la briser, ne serait-ce que pendant quelques instants, est une œuvre splendide.

 Aime – Sois généreuse – Aimer c’est donner et donner c’est tout donner, or on ne donne pour de bon, sans calcul, que lorsqu’on a d’abord tué son amour de soi. Ça ne se fait pas tout seul, tant l’amour-propre est enraciné en nous ! Courage ! C’est ce qu’on donne qui enrichit. Et avant tout, fais de Dieu l’amour essentiel de ta vie. Ne crains pas qu’Il ferme ton cœur aux tendresses humaines, au contraire, Seul, Il saura les purifier et t’orienter vers l’âme grande que tu recherches.

Espère contre toute espérance. C’est parce que le monde est obscur à déchiffrer que la foi est une vertu et l’espérance sa sœur jumelle. Si le chrétien lui-même désespère, alors qui portera la flamme jusqu’au dernier jour ? Ne plus espérer, c’est douter de l’amour infini de Dieu !

C’est à cause de son étouffement spirituel que déchoit le monde, et pour retrouver un peu d’air, il n’a besoin que de véritable charité, d’espérance, de justice et d’humilité. Dieu nous a confié le dépôt de cette vie spirituelle ; à nous de la transmettre ! Il ne nous a pas promis une vie tranquille et confortable et Il veut que tous, nous portions notre croix. Mais il nous faut la porter avec un franc sourire pour qu’on sache que nous sommes plus forts que la souffrance. Et aussi pour que ceux qui nous blessent comprennent que leurs flèches nous atteignent en vain. Bénis les coups reçus, aime ceux qui viendront, ils te seront utiles pour mieux aimer.

Sois fidèle dans les petites choses : ta prière du matin et du soir, ton chapelet, ton examen de conscience quotidien. Persévère dans tes résolutions, surtout quand elles te coûtent… C’est ta fidélité que Dieu récompensera car les petites actions quotidiennes demandent souvent plus de vertu qu’une action d’éclat ! Laisse-toi faire par Dieu, Il te parle, dans la paix de ton cœur, et Lui seul saura t’apporter la sérénité dont tu as besoin.

Et ensuite, comme sainte Jeanne d’Arc, marche hardiment et agis « plutôt aujourd’hui que demain et demain que plus tard ». Ne pense qu’au sommet et monte avec ardeur, toujours vaillante, sans crainte et sans reproche !

 Garde courage et compte sur ma fidèle amitié,

 

Anne

 

L’aigle noir

Peut-être avez-vous observé lors de vos récentes vacances d’été à la montagne, un de ces aigles noirs planant dans le ciel ?

Il s’élance d’une falaise et aussitôt des corbeaux batailleurs l’assaillent de toutes parts, cherchant à lui crever les yeux pour l’aveugler. Mais lui, imperturbable, après quelques coups de griffes, continue en planant, son ascension paisible, porté par les courants ascendants.

Il monte, il monte, et en quelques tours dans le ciel, sans montrer aucun effort, il s’est élevé au-dessus de la mêlée des corbeaux qui n’arrivent pas à le suivre en dépit de leurs battements d’ailes effrénés. Sans se soucier des circonstances, des aléas, tout entier tendu vers le ciel, il y monte dans la paix et sans agitation.

Si parfois nous sommes inquiets pour le choix de notre orientation, pour la découverte de notre vocation, si parfois notre esprit se trouble à l’idée de pouvoir échouer dans nos études ; si parfois la critique nous atteint ; si parfois nous doutons de nos capacités à réussir dans nos entreprises ; si parfois notre âme se trouble ; si parfois nous perdons la paix intérieure, pensons à l’aigle noir. Le démon, tel les corbeaux criards, cherche à nous aveugler, à nous empêcher de monter vers le ciel. Il est l’ennemi de la paix et agit dans le trouble pour nous accrocher à la terre dans l’inquiétude. Au contraire, Jésus ne nous a-t-il pas dit : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix » ?

Comment conquérir et conserver cette paix intérieure qui est à la fois la base sur laquelle les vertus fleuriront plus facilement, mais aussi le résultat de la culture des vertus ?

La paix étant la tranquillité de l’ordre, si notre vie est en ordre, nous n’avons pas de vraie raison d’être troublé et de perdre la paix, donc chassons ces idées noires. A l’inverse, si nous n’avons pas la paix, commençons par remettre notre vie en ordre, et la paix reviendra.

 

Mais tout d’abord, qu’est-ce qui trouble la paix intérieure ?

C’est cette petite voix qui résonne en nous et dont nous avons du mal à discerner si elle vient de notre conscience, de notre ange gardien ou si elle vient du Malin.

Et alors, quelle attitude tenir face à cette petite voix lancinante qui certaines fois n’est pas loin de nous rendre fou ?

Voici quelques petits conseils simples, fruits de l’expérience et tout à fait modulables en fonction des situations qui sont toutes différentes bien entendu.

Commencer par prier et faire un acte d’abandon : « Mon Dieu, venez à mon aide, je suis là pour faire votre volonté. »

Si cela persiste, confier ces troubles, ces questions à un bon ami. Cela permettra de mettre des mots sur le ressenti, et parfois rien que cela pourra faire s’évanouir le trouble.

Limiter la rêverie et maîtriser l’imagination galopante : si je ressens cela, c’est que je suis fait comme cela ou pour cela… Tout ceci n’est que du vent : s’en tenir aux faits, se les rappeler, ne pas les interpréter.

Quand les questions persistent, il peut être important de prendre le temps de réfléchir sérieusement pour y répondre une bonne fois pour toutes. Par exemple, faire une retraite sur la question de la vocation sera très utile. Car dans ce cadre privilégié, nous serons plus à même de faire les bons choix, aidés par les méthodes de discernement de saint Ignace qui sont très efficaces pour identifier si une inspiration vient de Dieu ou du démon.

Ces moments dédiés à la réflexion permettent sinon de décider du moins d’approfondir notre choix, et il est important de ne pas remettre en question tout le travail et les décisions prises en retraite.

Si on a accordé le temps suffisant à l’examen de la question sous le regard de Dieu et que malgré tout celle-ci persiste, alors il faut y couper court et fuir sans scrupule. C’est encore le Malin qui vient nous troubler.

Un directeur spirituel sera aussi d’une très grande aide dans le cas d’un esprit souvent troublé.

Enfin, tel l’aigle noir, cherchons seulement à monter vers le ciel, et portés par les courants ascendants de la grâce, les corbeaux batailleurs n’auront pas longtemps prise sur nous.

 

Antoine