Juste une minute…

 

Je me souviens encore : j’avais quatre ans. Maman m’emmenait parfois faire un tour au magasin près de l’église. Elle me prenait par la main et me disait : « Entrons ! Juste une minute !»

Et puis quand j’ai commencé à aller à l’école, c’était toujours elle qui m’emmenait ; mais avant, nous montions les marches de l’église : « Entrons ! Juste une minute !»

Et puis, maintenant, je suis grand : onze ans ! Alors je vais seul à l’école, mais Maman me dit toujours : « Quand tu passes devant l’église, n’oublie jamais de faire une petite visite au bon Dieu pour lui parler de ton travail, de tes leçons, de tout… : juste une minute !»

Alors, quelquefois, je cours sur le chemin de l’école, ou bien je rencontre de vieux amis… et je m’arrête ! Mais je réussis toujours à avoir assez de temps pour entrer à l’église, tout suant, tout soufflant… Juste une minute !

Mais parfois, je vois un grand gars qui ricane…alors je deviens un peu hésitant ! Je passe devant la porte de l’église… mais il me semble entendre une voix qui me dit : « Alors ? Tu ne rentres pas aujourd’hui… Juste une minute !»

Il y a en moi des choses mauvaises et bonnes que personne ne connaît, que personne ne devine, sauf Notre Seigneur ! Et je suis content qu’Il le sache et qu’Il m’aide, lorsque je viens lui rendre une visite… « Juste une minute !»

Je sais bien ce qui arrive lorsque les gens meurent, mais ça ne m’inquiète pas, et voici pourquoi : lorsque Notre-Seigneur jugera mon âme, Il se souviendra de toutes les fois où je suis venu m’agenouiller devant Lui, « juste une minute !»

 

D’après un poème néo-zélandais

 

Pour ceux qui ne peuvent pas trouver le sommeil

 

La souffrance d’un esprit fatigué incapable de se régénérer par un sommeil réparateur égale n’importe quelle douleur physique. Comme les heures passent lentement pour ceux que l’insomnie épuise ! Le Seigneur notre Dieu ne dort jamais et veille toujours sur vous. Il est tout près de vous si vous vous tournez vers Lui avec confiance en oubliant les soucis et les tracas de la journée.

Prière : Saint Joseph, protecteur de la Sainte Famille, dont le sommeil fut si souvent interrompu pour l’œuvre de Dieu, intercédez pour moi dans ma détresse. Aidez-moi ainsi que tous ceux qui ont besoin de calme, de paix et d’un sommeil reposant pour que nous puissions nous réveiller l’esprit et le corps revigorés, et servir votre Fils avec reconnaissance.

 

Cinéma – Père –

« Dire que la société serait chrétienne si les individus qui la composent étaient de vrais chrétiens, est une vérité de La Palisse. Il resterait à prouver, et ce serait difficile, qu’on peut avoir de vrais chrétiens, en grand nombre, dans un pays où les 4/5e des enfants reçoivent une éducation sans Dieu, où les 9/10e de la presse sont mauvais, où la famille est dissociée par la loi du divorce, où l’immoralité règne en maîtresse dans les usines et les ateliers, et se propage partout par cette apothéose de la chair qu’est le cinéma ?»

Joseph Vassal, en 1931

 

Père éducateur, père démagogue

 François, Monsieur, n’est pas coupable du désastre qui le hante. Il a été mal-aimé. Au lieu d’être à l’amarre à laquelle il aurait pu s’accrocher, sur nos mers en délire, vous avez préféré danser la gigue avec lui, sur le radeau.

Vous n’avez pas compris cette simple évidence : que l’amour ne consiste pas pour un père, à plaire à son fils mais à en faire un homme. Face à votre enfant, vous vous êtes conduit comme un démagogue soucieux de son indice hebdomadaire de popularité et non de l’avenir plus lointain de son peuple. Au lieu d’élever (quel beau mot : élever ! Rendre plus haut !) votre fils et de vous proposer en exemple, vous vous êtes conduit comme un histrion en quête d’applaudissements d’une foule qu’il veut toujours distraire.

L’arbre doit être taillé pour pousser droit et porter des fruits. Une comptabilité doit être bien tenue et en ordre pour que l’affaire prospère. Un champion doit être corrigé par son entraîneur pour atteindre à l’efficace perfection du geste. Les mots, dans les discours, doivent être choisis, maîtrisés et ordonnés pour se couler dans un style. Et je pourrai aligner ainsi cent et mille exemples. Mais un enfant n’est pas un arbre ou une affaire, me direz-vous !

Et si ! Voyez le vôtre par exemple : il ne porte aucun fruit et son âme est en faillite.

Jean Cau, in Le quotidien du médecin, février 1975

 

Deux coeurs – Les petites combines – Dieu au-dessus de tout!

 

Le mariage consiste à avoir chacun deux cœurs pour aimer Dieu, c’est-à-dire que chacun des conjoints, ne se sentant pas l’âme assez grande pour donner à Dieu tout l’amour et le service que Dieu mérite, cherche à s’appuyer sur une autre âme, à réclamer les trésors d’une autre âme, pour, deux fois riche, offrir au Seigneur un hommage moins pauvre. 

Père Raoul Plus

 ***********************************************

Il n’y a pas de petites combines dans un beau mariage chrétien : il y a le courage, la marche en avant, le risque, la belle aventure. Fiancés chrétiens, mettez-vous d’accord sur les mots qu’un monde aveugle et grossier galvaude partout : pas d’équivoque entre vous ; que l’amour, la chasteté, la continence soient nettement définis. Mettez bien au point votre dictionnaire conjugal. 

Cl. Prudence

*************************************************

 Que toujours Dieu soit au-dessus, et que ce soit Lui encore et toujours que nous ayons pour but, même dans notre amour. 

Maurice Retour – Lettre à sa fiancée

 

Conseils du Curé d’Ars

 

Chers parents, ne vous contentez pas de reprendre, de surveiller, d’instruire : priez, priez Dieu sans cesse qu’Il répande sur votre travail la rosée de sa grâce, qu’il féconde vos efforts et bénisse vos sollicitudes. Sans Lui, l’œuvre de l’éducation reste incomplète, souvent condamnée à l’échec et toujours improductive pour le ciel.

Saint Curé d’Ars

 

 

Le Concile de Trente nous enseigne que la messe apaise la colère de Dieu, convertit les pécheurs, rend gloire au bon Dieu et attire toutes sortes de bénédictions sur la terre. Hélas ! Si les pères et mères le comprenaient bien et qu’ils sussent en profiter, leurs enfants ne seraient pas si misérables, si éloignés du chemin du Ciel. Mon Dieu, que de gens pauvres auprès d’un si grand trésor ! 

Saint Curé d’Ars