Le sourire

« Les âmes intérieures rayonnent la joie. Cela se traduit par un sourire tout surnaturel. Ce sourire est à la fois un culte et un apostolat. C’est un culte envers Dieu : « Dieu aime celui qui donne avec joie.» Sourire ainsi, c’est proclamer que Dieu est bon. Quand on sourit, même dans l’épreuve, la croix au lieu de paraître lourde est légère. Sourire est un apostolat. Trop souvent autrefois, les chrétiens semblaient se cacher. Ce temps est passé. On est fier d’afficher sa foi et sa joie. Ce sourire continuel, même au milieu des difficultés, est la preuve d’un abandon confiant en Dieu. À cause de lui, les incroyants se convertissent ; c’est le meilleur apostolat. Les âmes enthousiastes rayonnent ainsi par leur sourire, leur vie avec Dieu. L’âme joyeuse est apôtre, elle attire à Dieu les hommes en manifestant aux hommes ce que produit en elle la présence de Dieu. »

Dom Godefroy Bélorgey

 

Avoir le temps

« Quel rêve pour tant d’hommes et de femmes tombés sous le joug de la « vie moderne » ? Ne savions-nous pas que le propre de la tyrannie c’est d’empêcher les peuples de penser ; et pour cela, de ne plus leur en laisser le temps ? Ce qui s’obtient en les abrutissant de travail ; mais mieux encore, et plus sournoisement, en leur occupant l’esprit de curiosités vaines ; en leur faisant croire qu’ils pensent, alors qu’on les fait s’épuiser sur de faux problèmes ; en les égarant pour les détourner des problèmes vrais qui leur feraient prendre conscience de leur servitude. »

Père Paul Doncoeur – Cahiers Sainte Jehanne, mars 1958

 

Réjouissez-vous

Nous, chrétiens, nous avons un idéal infini, un idéal qui ne nous décevra jamais et vers lequel nous pouvons tendre de toutes nos forces. Enfants de Dieu, nous sommes faits pour participer à sa vie propre. Nous avons un idéal élevé, sublime, qui nous maintiendra toujours dans l’enthousiasme, tant que nous le garderons présent à l’esprit pour le réaliser de tout notre pouvoir. Il est dès lors impossible d’en douter : dans sa bonté, Dieu donnera tous les moyens nécessaires. Ces âmes garderont toujours confiance, elles verront toujours le bon côté des choses, n’apercevront en tout que la main paternelle de Dieu. Ces âmes enthousiastes seront par suite des âmes heureuses. Elles seront en effet conscientes de ne vivre que pour Dieu, pour Le glorifier. Leur unique désir sera de Lui donner tout ce qu’Il peut attendre d’elles. Ces âmes enthousiastes seront enfin joyeuses. L’idéal : c’est la grande force, le grand bienfait, la grande joie de la vie. C’est Dieu qui est la source de leur joie. « Réjouissez-vous dans le Seigneur, toujours », malgré tout, quoi qu’il arrive.

Dom Godefroy Bélorgey

 

la mission de la mère chrétienne

C’est en devenant mère que la femme se sauvera, dit saint Paul, pourvu qu’elle persévère dans la foi, dans la charité et dans la sainteté, unies à la modestie.

Pie XII, allocution 25 fév 1942

 

Votre mission, mère chrétienne, c’est de coopérer au salut de votre mari et de vos enfants. Cherchez donc avant tout, pour eux comme pour vous, le salut, et alors, selon la promesse positive des livres sacrés, Dieu bénira vos sollicitudes, Il exaucera vos désirs. Et les assistances temporelles aussi bien que les consolations célestes ne vous manqueront jamais. (…) Que la mère s’applique à écouter la voix de Dieu, et Dieu à son tour, écoutera sa prière. Qu’elle soit fidèle à sa conscience, et Dieu sera fidèle à ses promesses. Qu’elle justifie son titre de mère chrétienne et Dieu sera son père et le protecteur de sa maison.

R.P. M-T Ratisbonne in Nouveau manuel des mères chrétiennes

 

L’éducation d’un homme commence par celle de sa mère. Napoléon

Une âme comme baignée en Dieu

L’attente d’un enfant serait le temps, j’ose le dire, d’une mortification discrète, spirituelle, sinon corporelle et à tout le moins de la sobriété la plus exacte, de la tempérance sous toutes ses formes. Ce serait aussi le temps des pensées sérieuses, des actions de grâce fidèles, des saints désirs, des prières assidues, des offrandes généreuses, des confessions bien faites, des communions fréquentes et ferventes. Il faudrait que la jeune mère tînt son âme comme baignée en Dieu dont elle contient, dont elle nourrit déjà l’ouvrage, l’image, le bien, l’enfant. Il faudrait qu’elle ne fût à son fruit qu’un temple, un sanctuaire, un autel et comme un tabernacle. Qu’elle vécût de lumière et de grâce, d’humilité, de pureté, de charité. Qu’elle s’ouvrît tout entière au Saint-Esprit et l’aspirât sans cesse de toutes ses forces. Je me demande s’il est possible d’exagérer la grandeur et l’étendue des intérêts que Dieu vous met là dans les mains, intérêts de vos enfants, intérêts de votre famille, intérêts de la patrie terrestre et de la société, intérêts de l’Église sur la terre et dans le ciel. 

Mgr Charles Gay – Conférences aux mères chrétiennes