« La vie est belle »-« Heureux »-« Frères, le temps s’est fait court. « 

La vie est belle

 Elle est belle lorsqu’une rai de lumière au matin nous fait signe et, nous montrant les tâches qui s’amoncellent, nous met à « notre place ».

Elle est belle au long des heures qui s’égrènent, parce que chacune étant riche d’amour est sanctifiée.

Elle est belle lorsque le jour n’est plus que souvenirs rassemblés au cours de la nuit venue.

Elle est belle lorsque notre printemps n’est plus, et quand notre été a donné ses fruits.

Elle est belle lorsque l’automne frappe à l’huis de notre vie, et que derrière lui l’hiver guette.

Elle est belle lorsque nous nous penchons vers l’éternelle aurore.

Elle est belle parce qu’elle va vers son Seigneur, comme le fleuve dans l’océan se perd. 

 

« Heureux! »

                     Heureux ceux qui s’aiment assez, qui veulent assez se plaire, qui se connaissent assez, qui s’entendent assez, qui sont assez parents, qui pensent et sentent assez de même, assez ensemble en dedans, chacun séparément, assez les mêmes chacun côte à côte…

Heureux ceux qui s’aiment assez, pour savoir se taire ensemble, dans un pays qui sait se taire.

Charles Péguy

 

          « Frères, le temps s’est fait court. « 

           Méditons souvent la parole de Saint Paul : « Frères, le temps s’est fait court. » Quand nous l’aurons bien compris, quand notre foi sera ce qu’elle doit être, nous regarderons d’un autre œil l’avenir. Nous comprendrons qu’il ne faut pas nous laisser endormir dans la prospérité de notre famille. Nous n’oublierons jamais que nous ne sommes en ce monde que des voyageurs. Nous imiterons les oiseaux du ciel, qui accrochent leur nid à l’arbre pour un printemps et sont prêts à partir quand vient l’hiver. Nous comprendrons qu’il est important de nous préparer aux épreuves qui s’abattront un jour sur nous, afin que nous ne soyons pas écrasés par elles, mais que nous puissions, au contraire, les transformer en fruits de sainteté. Nous verrons qu’il importe dès maintenant, de nous mettre à l’œuvre, de pratiquer un vrai détachement, d’être vigilants et généreux.

  Qu’ils avancent résolument dans la voie large et généreuse de l’amour. Qu’ils se refusent à laisser pénétrer dans leur foyer l’esprit du monde, avec ses vaines ambitions de termitière. Que leur famille soit vraiment pour eux l’œuvre de Dieu. Que celui qui entre dans leur maison puisse y déposer son accablant fardeau de soucis, qu’il y trouve la paix et que le tumulte du dehors s’évanouisse. L’âme y redécouvrira le sens profond de sa vie qu’en proie aux vaines agitations, elle avait perdue. Elle y trouvera la stabilité de ceux qui ont mis en Dieu toute leur espérance. Et rien ne ravira leur joie.

A . Christian – Ce sacrement est grand

 

Votre vie est sublime !

           « Ô jeunes filles, ô femmes, vous êtes des êtres faibles, mobiles et sans défense, mais avec l’union à Dieu, l’adhérence de votre volonté à la sienne, de votre vie à sa Providence, vous devenez fortes, de la force même de Dieu, pourvu que vous le laissiez être votre éducateur, votre précepteur, votre docteur, en un mot votre père !

  Votre vie est sublime si vous la comprenez… Arrachez-vous du rivage, gagnez le large, et ramez vers les splendeurs de l’éternelle beauté ! »

Extrait de « Ô Femmes ! Ce que vous pourriez être » – G. Joannes

 

Paroles de Sœur Lucie

           « L’une des choses particulièrement demandée par Notre-Dame était la modestie dans le vêtement. (…) Les modes féminines sont une véritable folie et une arme diabolique dont on se sert pour détruire la moralité chrétienne et perdre les âmes, oui les âmes, et les corps aussi puisque le corps participe au malheur de l’âme dans ce monde et dans l’éternité. Pour le moment, les gens ne veulent pas penser sérieusement à l’au-delà pour ne pas être tourmentés par les remords de conscience, mais le temps passe et, qu’on le veuille ou non, on est forcé de passer dans l’éternité ! A quoi serviront alors les vanités ? Pourquoi ne forme-t-on pas des groupes de dames ou de jeunes filles qui travailleraient dans ce sens en commençant par donner l’exemple. La prière est nécessaire mais ne dispense pas de l’action. Si l’une se joint à l’autre, elles obtiendront la victoire, mais elles sont nécessaires toutes les deux, unie l’une à l’autre. » Fatima – 1961

 

Le Christ a vaincu le monde !

 

           « Regardez avec sang-froid cet avenir, quel qu’obscur et caché qu’il vous puisse apparaître. Mais au milieu de cette obscurité une chose apparaît en pleine lumière : la mission que vous avez à remplir. Que chacune de vous avance en donnant l’exemple, en soutenant et stimulant les autres par son aide. Toutes ne peuvent pas tout et il n’est pas donné à chacune de travailler avec des fruits égaux, mais chacune de vous possède ce savoir-faire aimable et puissant qui peut conquérir les âmes à la bonne cause, la cause de Jésus-Christ.

  Poursuivez donc avec entrain votre route au nom du Seigneur ! Le Christ-Roi et la Vierge Immaculée sont avec vous. Ayez confiance ! Le Christ a vaincu le monde ! »

Pie XII aux jeunes filles

 

Semeuse de force et de beauté morales

 

           « Parce que vous êtes enfants de Dieu et faites à son image, la souillure de l’âme lui est repoussante et douloureuse. Elle est un coup de marteau permanent sur les clous de la Croix. Parce que vous n’avez pas le droit de manquer de respect à vous-mêmes ; vous n’avez pas le droit de ternir la maison de Dieu qu’est votre corps. Comment le Seigneur demeurera-t-il en sa demeure si elle est maculée, salie ? Veillez et priez ! Ne soyez pas téméraires, ne dites pas que vous pouvez tout lire, tout voir, tout entendre. N’approchez pas du feu, ne le bravez pas ; il vous consumerait et vous seriez perdues !

  Notre idéal l’exige ! Notre rôle de semeuse de force et de beauté morales le réclame ! Notre volonté de nous préparer aux tâches de l’avenir, au bonheur du foyer, aux missions familiales et sociales qui nous attendent demain, nous l’impose. Nous ne nous déroberons pas devant le devoir que notre sens de l’idéal chrétien rend spontané et naturel chez nous !

  Nous voulons rester fières de nous-mêmes et de notre influence !

  La joie profonde d’un cœur limpide et d’une âme délicate doit être la première source de notre fierté, comme elle sera la première cause de notre rayonnement et de notre bonheur ! »

Extrait de « Nous et notre cœur »