De la tenue à la messe

Les déplacements du prêtre dans le chœur sont soigneusement codifiés par respect pour la  présence de Notre-Seigneur dans le tabernacle. De la même façon, certaines règles élémentaires de politesse envers le Saint Sacrement, sont à respecter du côté des fidèles, petits et des grands.

A la messe, nous sommes en présence du Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs, c’est pourquoi notre attitude doit se revêtir d’encore plus de respect que devant le plus grand des souverains terrestres.

Alors voici quelques principes de base applicables facilement :

  • Eteindre son téléphone portable avant d’entrer dans l’église ;
  • Se signer lentement avec de l’eau bénite ;
  • Faire une belle génuflexion, bien droite, en posant le genou droit à terre ;
  • Ne pas faire de bruit, ni parler haut en faisant ses commentaires pendant la cérémonie ;
  • Ne pas se retourner, ni bouger dans tous les sens ;
  • Poser ses pieds à plat par terre, sans croiser les jambes ni les poser sur l’agenouilloir, que l’on soit debout ou assis ; les tous jeunes enfants, trop petits pourront naturellement s’en servir néanmoins pour se hausser.
  • Eviter de tousser ou de se moucher bruyamment ; surtout pendant la Consécration où aucun bruit ne doit perturber l’adoration des fidèles.
  • Contrôler ses enfants afin que leur tenue ne gêne pas le prêtre ni les fidèles.
  • Si l’on doit sortir, ne pas rejoindre sa place pendant la lecture de l’Epitre, de l’Evangile, le sermon ou la Consécration mais rester discrètement au fond, pour ne pas perturber.
  • Avoir une tenue digne pour aller communier (proscrire les mains dans les poches ou derrière le dos). En revenant du banc de Communion, laisser la Sainte Hostie fondre sur la langue par respect pour les Saintes Espèces.

Vous remarquerez que ce sont des principes de base, dictés par la plus simple charité, qui vise à ne pas empêcher ses voisins de se recueillir et à garder une atmosphère de dignité qui sied à notre Créateur et Sauveur, réellement présent sur l’autel.

Comme le silence recueilli d’une foule priante est magnifique !

Souriez, vous êtes filmés !

Si le temps des vacances est un moment de détente, une petite résolution applicable à toute la famille le rendra encore plus agréable : sourire de mise en toute occasion, chez les petits et les grands dans les joies et les contrariétés. Pas de bouderie, de plainte, ni de crise de mauvaise humeur s’il vous plaît, mais un bon sourire qui rendra l’atmosphère plus légère et la paix familiale plus douce.

Exactement comme si vous étiez filmés !

Mais de fait, prenons garde que le film de notre vie ne soit une longue série de gros plans taciturnes et colériques que nous pourrions regretter un jour, quand il défilera sous les yeux de notre âme.

Alors dès cet été, souriez, vous êtes filmés !

S’il-Vous-Plaît

Comme cette expression est aimable, si l’on y réfléchit !

Mais elle est tellement usuelle que l’on n’y pense même plus. C’est pourtant implorer l’assentiment et même la bonne grâce de notre interlocuteur, qui ne peut alors que répondre favorablement à notre souhait, manifester que cela lui plaît de nous donner ce dont nous avons besoin, ou tout simplement de nous aider.

Mais malheureusement ces petits mots cordiaux sont bien souvent oubliés. Les demandes se transforment en ordres impérieux, le ton devient péremptoire et agressif, et les relations familiales tournent souvent aux pires débats parlementaires.

Alors, remettons au goût du jour les vrais « S’il vous plaît » souriants et bien articulés (pas seulement « Sioup » ou « Plaît »), qui nous aideront à baisser le ton familial d’un cran et à ramener un peu d’humanité entre nos jeunes lionceaux souvent déchaînés.

MERCI !

Ce petit mot n’est pas insignifiant, mais bien plus, il peut être une source de joie de vivre au quotidien, pour soi-même, et pour toute la famille.

Quand  nous disons : « Merci ! », c’est d’abord au Bon Dieu que nous nous adressons : « Merci »  non seulement au moment des grâces après les repas, mais ce remerciement intérieur doit également orner nos journées et nous faire garder le sourire : « Merci pour cette bonne journée, merci pour ce paysage, merci pour cet instant de bonheur, merci pour ce petit clin d’œil de votre Providence, et surtout merci de nous avoir sauvés »…

Si nous nous attachons à ce sourire intérieur, non seulement nous chassons les grogneries et ronchonnements qui proviennent souvent de notre ingratitude, mais nous dilatons notre capacité d’amour et de reconnaissance, à tel point que cela finit par transparaître dans notre attitude extérieure.

C’est pourquoi il faut très tôt apprendre aux tout-petits aussi à dire « Merci ». Un grand « Merci » sans complexe, franc, direct qui balaie l’égoïsme et l’orgueil, en reconnaissant qu’ils sont débiteurs de la charité que quelqu’un d’autre leur a faite : «  Merci, Papa », « Merci, Maman ». Ils prennent ainsi conscience que tout n’est pas dû au petit tyran domestique exigeant et trépignant qu’ils peuvent vite devenir, à tout âge ; et apprennent également qu’ils sont encore plus redevables à Dieu qu’à leurs parents.

Remettre le « Merci » à l’honneur dans une famille, en commençant par la reconnaissance due à notre Créateur, c’est déjà participer un peu à la charité des Elus

Du grand art de se tenir à table…

« Tiens-toi droit ! »

« Ne mets pas tes coudes sur la table ! »

« Ne fais pas de bruit en mâchant ! »

« Ne commence pas avant la maîtresse de maison ! »

« Laisse les dames se servir en premier ! »

« Propose de l’eau à tes voisins avant de te servir ! » … …

Est-ce que tout cela n’est pas un peu suranné, voire complètement désuet ? Ne sont-ce-pas là d’ailleurs tout simplement des petits actes ordonnés par la charité et la tempérance ?

L’art de vivre à la française, particulièrement dans la tenue à table, s’est élaboré au cours des siècles pour permettre à ce moment passé ensemble -l’un des rares qu’il nous reste – d’être agréable et harmonieux. Ces codes qui peuvent sembler désuets, contraignent les convives à maîtriser leurs appétits gourmands, leur égoïsme, leurs gestes inélégants, et leur tenue toute entière, afin que leurs voisins ne soient pas importunés et puissent passer un moment « convivial ». C’est ainsi que des conversations raffinées peuvent être engagées, sans qu’interfèrent le service des plats ou les autres détails matériels qui s’organisent d’eux-mêmes.

En effet, un repas bien rôdé, est tout à la fois la satisfaction d’une nécessité physique, celle de se nourrir, mais aussi un moment d’harmonie familiale et d’échanges intellectuels, nourritures de notre intelligence et de notre âme.