Utiliser ses talents pour progresser

Edgar Grospiron, champion de ski à bosses, médaillé d’or aux jeux olympiques de 1992, raconte : « Je suis devenu champion du monde à 19 ans, grâce à ma vitesse : c’était mon point fort n°1. Mais je faisais des fautes techniques et la technique, c’est 50% de la note totale. J’ai donc décidé d’améliorer ma technique pour rester au top. C’était impossible en skiant à une telle vitesse. Il fallait que je ralentisse. Et même comme ça, il me faudrait des années pour progresser vraiment. Nano, mon entraîneur, m’a conseillé une autre stratégie. À l’époque, je descendais une piste en 32 secondes. Il m’a demandé de réduire mon chrono à 30 secondes. Quand j’y suis parvenu, il m’a fixé un nouveau temps : 28 secondes. Pour moi, c’était le bonheur total de skier toujours plus vite, et j’ai atteint ces 28 secondes en seulement quelques semaines. Ce jour-là, Nano m’a dit : « Objectif atteint : tu descends à une telle vitesse qu’on n’arrive plus à voir tes fautes ! »

« Je passais mon temps à m’améliorer sur mes forces. J’avais une grosse exigence sur mes points forts, et plus je travaillais dessus, plus j’étais bon même là où j’étais mauvais (sic). Ça m’a permis de donner le meilleur de moi-même, toujours plus, toujours mieux. »

Quelles leçons tirer de cet exemple ?

Nous ne sommes pas candidats aux jeux olympiques, mais nous devons gagner la course vers le ciel (cf. saint Paul), et pour cela remplir au mieux notre devoir d’état de père, nourricier, éducateur et gardien de l’équilibre et de la paix de notre famille sur cette terre.

Tel un sportif, nous développerons nos talents de père et les talents de nos enfants principalement par l’entraînement et par l’expérience. Bien sûr, les bons conseils seront indispensables, la réflexion et la prière aussi. Mais il faudra surtout nous relever de nos chutes ou erreurs inévitables avec une grande persévérance.

Comme notre sportif, n’envions pas les talents des autres, mais cultivons les nôtres. Le Bon Dieu nous a donné ceux qui nous conviennent ! Au fait, les connaissons-nous suffisamment ?

Identifions-les pour les faire fructifier selon les consignes de l’Evangile. Nous en avons bien plus d’un, au moins cinq ou dix talents… Sinon, pourquoi notre femme nous aurait-elle épousé ?

Développons donc les talents liés à notre état pour les sublimer et les élargir. Ils compenseront puis réduiront nos faiblesses.

Chacun comprend que les talents à usage professionnels sont à cultiver pour servir l’intérêt collectif de ses clients et de ses collaborateurs, assurer le bien-être de sa famille, réaliser un travail épanouissant…

Nous comprenons aussi que le bonheur dans le mariage et l’entretien de l’amour mutuel passent par un don de soi sans cesse renouvelé, une volonté de donner le meilleur de soi-même, donc d’avoir quelque chose à donner !

Mais peut-être oublions-nous parfois que Dieu n’a pas allumé le lampadaire de notre Foi et de nos qualités pour qu’elles restent sous le boisseau… Elles doivent luire aux yeux des hommes, non seulement par le bon exemple, mais par la participation au Bien Commun de la société. En particulier, les sociétés qui nous sont proches : la paroisse, l’école, le groupe de familles ou de jeunes, la commune et les associations.

Et avec nos enfants ?

Certains pères sont déstabilisés face à leurs enfants, tentés de déléguer (délaisser) totalement l’enjeu à leur épouse, à l’école et aux bons prêtres et religieuses qu’ils ont choisis et qu’ils financent… N’est-ce pas déjà bien ?

Pourtant, Dieu nous a fait pères, et nous a confié des enfants à faire grandir et à conduire au ciel, avec les grâces d’état de notre mariage. Pour cela, la présence du père auprès des enfants, passant du temps avec eux au moins le dimanche, est essentielle. On ne compte plus les études qui montrent le traumatisme, l’insécurité, le manque de confiance, la contamination des mauvaises influences liés à l’absence du père.

Alors, si nous pensons : « Je ne sais pas faire avec les jeunes enfants (puis avec les ados, puis avec les grands…).» « Je ne le comprends pas, » « avec lui, ça ne marche pas alors qu’avec son frère, c’était facile… ; » faisons comme notre champion olympique : retournons le problème !

Commençons par nous réjouir de la variété des tempéraments que Dieu a mis dans nos enfants, chacun reflétant une partie de l’image de Dieu. À nous de chercher leurs qualités avec persévérance, et de trouver ainsi les clés adaptées à chacun.

Pour cela, rien de tel que l’observation des enfants dans leur quotidien, dans les moments où nous jouons ou travaillons avec eux ! Encore faut-il y passer un peu de temps. Puis au calme, comparons régulièrement nos observations entre époux : « J’ai vu ceci chez Marc aujourd’hui, il m’a étonné par telle qualité (ou telle difficulté). Comment pouvons-nous l’aider ? »

Comme le coach sportif, encourageons-les à développer les talents qu’ils ont reçus. Il faut bien sûr, comme pour le skieur, aider à corriger les défauts éliminatoires : ceux qui font sortir de la piste (de la bonne voie) ou font tomber (dans le péché délibéré). Il faut aussi apprendre le sens de l’effort, de la persévérance, du courage pour se relever après une faute ou un échec. Mais la motivation de notre enfant pour valoriser ses talents sera une source d’énergie et de confiance en lui absolument indispensable. Avec elle, le progrès sera possible, sans elle, il sera difficile.

Comment utilisons-nous nos talents ?

Comment, nous les pères, allons-nous avoir le contact avec nos enfants si différents ? Appuyons-nous déjà sur nos propres points forts pour les transmettre ou au moins les vivre avec nos enfants.

Aimons-nous le jeu, le sport, les histoires, les visites, les promenades, les discussions, le bricolage, le dessin, écouter de la musique ou des conférences ? Peu importe, ce qui compte, c’est de commencer à partager nos points forts avec nos enfants.

Plus détendus dans ce que nous aimons, nous aurons envie de nous mettre à leur portée pour partager et transmettre, nous verrons mieux leurs réactions. Créons des rituels, la promenade à vélo ou à pied du dimanche, la vie de saint racontée un soir, le jeu de cartes familial… Nous serons agréablement surpris de voir les effets positifs de ces moments de qualité passés ensemble, même s’ils ne se produisent qu’une fois par semaine.

A travers ces moments du quotidien vécus ensemble, compléments indispensables des discours et de la prière familiale, nous développerons les aspirations des cœurs pour qu’ils soient épris d’idéal, qu’ils ne s’arrêtent pas aux idoles qu’ils rencontreront en route, mais qu’ils poursuivent leurs efforts jusqu’à approcher les trois sommets de la vie : le Vrai, le Beau et le Bien1.

 

Hervé Lepère

1 D’après le père Charmot – Esquisse d’une pédagogie familiale.

 

 

Cultiver l’esprit de famille, c’est faire le bonheur de tous !

Lorsque vous atteindrez 20 ans de mariage, vous serez étonnés d’entendre vos enfants partager des souvenirs familiaux qui les ont marqués…

« Te souviens-tu des dîners de retour de pension ? – Oh oui, maman préparait souvent des harengs fumés dans l’huile ou des crevettes. Nous étions contents de nous retrouver ! » ou plus sérieux :

« Et les parents qui parlaient toujours aux nouveaux à la sortie de la messe ? »  « Et quand ils nous racontaient les histoires des arrière-grands-parents ? »

Ces évènements, insignifiants pour les adultes, marquent l’enfance et l’adolescence. Ils enrichissent cet héritage qui fait chaque famille différente des autres par son ambiance, ses coutumes, son histoire, son esprit. Richesse de la famille, une cellule vivante, qui la rend apte à être utile à la société, et qui forme les adultes et les chrétiens de demain.

Le père, appelé à être le guide éclairé et sage de sa famille, a un rôle essentiel pour développer un bon esprit de famille. Pour cela, il travaillera trois éléments essentiels :

 

L’unité dans la famille, image de la Sainte Trinité

L’ambition suprême de l’esprit de famille est d’être l’image de la vie de la Sainte Trinité : une vie d’amour, pleine de respect mutuel, de dévouement ou de sacrifice pour le bien commun sous le regard de Dieu. Vivre en famille dans l’unité, c’est se préparer au ciel où nous vivrons de la vie même de la Trinité Sainte. Les parents doivent être l’image de Dieu le Père, créateur, bon, vrai, juste et miséricordieux ; les enfants l’image de Dieu le Fils, obéissant, dévoué, aimant. S’ils travaillent avec volonté et persévérance à construire et maintenir l’unité dans leur famille, cet esprit d’unité et d’amour sera à l’image de l’Esprit-Saint, la richesse de leur vie de famille, une inspiration et un puissant soutien en toutes circonstances. L’unité de la famille est donc un bien supérieur qui mérite des efforts pour chasser tout ce qui s’y oppose : discordes, égoïsme, jalousies, susceptibilités, irrespect… Quel lieu agréable qu’une famille en paix où l’on sent le bonheur de se retrouver, l’entraide lorsque l’un des membres est en difficulté, l’admiration des qualités des autres, l’oubli de leurs défauts, sauf lorsqu’on peut aider à les corriger !

Se rattacher à son passé, comme levier pour l’avenir

Mettons notre présent en perspective. Il faut « s’efforcer de se remettre en contact avec une tradition vivante, surtout celle de >>>              >>> l’Eglise. (…) On n’ignorera pas, non plus, les richesses du patrimoine national et local, souvent si attirant, plein de sagesse séculaire1 ». Les leçons du passé sont un remède contre le découragement – que de tribulations ont déjà traversées l’Eglise et la France- un encouragement pour l’avenir, une inspiration pour nos actions de chaque jour.

Relions-nous à cette Histoire, par les bons exemples du passé de nos familles. Certains ont la chance d’avoir des ancêtres ou parents, modèles de Foi catholique et de vertu, de dévouement au bien commun, à l’Eglise ou au pays. Qu’ont-ils fait ? Comment se sont-ils distingués de membres moins honorables ?

D’autres familles ont eu des histoires chaotiques ou éloignées de la Foi… Mais si vous lisez ces lignes, c’est que la Providence de Dieu vous a amené à vouloir mener une vie chrétienne, et à chercher le bien de votre famille. Des personnes extérieures, laïcs ou religieux, ont eu une influence à certains moments décisifs. Vous en êtes aussi les héritiers. Qui étaient-ils ? Des vertus naturelles : droiture, honnêteté, travail, sens de la famille, attention aux autres, patriotisme, fierté… existaient certainement chez certains de vos ancêtres. Lesquels ?

L’exemple, le plus précieux des patrimoines

« Le bon exemple est le plus précieux des patrimoines que vous, chers époux, puissiez donner et léguer à vos enfants. C’est la vision ineffaçable d’un trésor d’œuvres et de faits, de paroles et de conseils, d’actes pieux et de démarches vertueuses, qui restera toujours vivante, imprimée dans leur mémoire et leur esprit, comme un des souvenirs les plus émouvants et les plus chers, qui rappellera et ressuscitera pour eux vos personnes aux heures de doute et d’hésitation entre le bien et le mal, le danger et la victoire. Aux heures troubles, quand le ciel s’assombrira, vous leur réapparaîtrez comme un horizon lumineux qui éclairera et dirigera leur chemin2. »

L’exemple incarne les principes et les vertus et les rend accessibles, compréhensibles, imitables. Il est contagieux, il marque les enfants, et plus largement tous ceux que nous côtoyons. 

Le père a un rôle concret à jouer

Il sera déterminant pour mettre en place quelques éléments clés indispensables à un bon esprit de famille. Tout d’abord, il sera le garant de la paix et de l’ordre dans la famille par le respect des lois de Dieu et la bonne organisation de la vie de la maison. Il devra encourager et aider son épouse pour cela, et prendre sa part selon les besoins et ses compétences. A ce titre, il devra aussi lutter contre les vices qui menacent l’unité. Il interviendra pour séparer rapidement les enfants qui se bagarrent, calmer les disputes, et ne tolèrera pas les paroles blessantes ou irrespectueuses entre membres de la famille. Il surveillera le maintien de la pureté et combattra le mensonge. Il apprendra à demander pardon, à pardonner et à faire le premier pas pour apaiser les tensions éventuelles.

Il cherchera à être un exemple par sa vie spirituelle, son amour pour son épouse et sa famille, son expérience et ses connaissances, ses vertus. Malgré ses imperfections, il sait qu’il peut compter sur la grâce de Dieu donnée par le sacrement de mariage.

Qu’il se forme en permanence pour développer ses talents d’éducateur, s’enrichir de l’Histoire, trouver des bons exemples dans sa famille et les partager. Qu’il recherche ce qui élève : la Foi et les œuvres, l’honneur ou la fidélité, la conscience professionnelle, le don de soi et la charité…

Enfin, le père aura souvent un rôle essentiel pour créer des occasions de bons moments en famille, spécialement par les activités et distractions du dimanche. En prenant du temps avec ses enfants le dimanche, il crée des souvenirs marquants et une relation de confiance dans la famille, qui seront des atouts et des joies pour l’avenir !

Quel enjeu et quel rôle enthousiasmant que de développer un bon esprit de famille !

L’esprit de famille, c’est la solidité des bases pour se ressourcer, se guider, porter demain le poids de ses responsabilités, vivre en vrai chrétien, rayonner et changer le monde pour qu’il redevienne une chrétienté ! Cultivons donc ce trésor !

 

Hervé Lepère

 

« Comment va votre ami ? »

Le père Derobert se confesse pour la première fois à Padre Pio. Il raconte : « après l’absolution, il me dit :

– Tu crois à ton Ange gardien ?

– Euh, je ne l’ai jamais vu.

Me fixant de son œil pénétrant, il m’administre une paire de gifles et laisse tomber ces mots :

– Regarde bien, il est là et il est très beau !

Je me retournai et ne vis rien, bien sûr, mais le père, lui, avait dans le regard l’expression de quelqu’un qui voit quelque chose. Il ne regardait pas dans le vague.

– Ton Ange gardien, il est là et il te protège ! prie-le bien… Prie-le bien !

Ses yeux étaient lumineux, ils reflétaient la lumière de mon Ange. »

 

Ce prêtre aura retenu la leçon ! Devenu un des fils spirituels de Padre Pio, il n’hésitera pas à charger son Ange gardien de porter des intentions de prières au Padre Pio à distance. Il en recevra aussi des conseils ou inspirations en réponse à ses demandes.

Et nous ? Croyons-nous vraiment à notre Ange gardien ? Ne nous contentons-nous pas trop souvent d’une simple invocation machinale dans la prière du soir ?

« Si grande est la dignité des âmes (la nôtre aussi), que chacune, dès sa naissance, a un Ange préposé à sa garde1.» Ne laissons pas notre Ange au chômage !

« Que d’avantages nombreux et précieux nous retirerions de cette dévotion (à notre Ange gardien). Comme elle nous aiderait à marcher d’un pas de plus en plus rapide dans le chemin de la perfection. Dieu a ordonné par sa divine Providence que les hommes fussent servis par les Anges. Les bons Anges sont désireux de notre bien, et ils ne dédaignent pas de nous assister2

En tant que père, époux et éducateur, acteur dans la Cité, que de besoins d’inspiration, de protection contre les dangers et d’aide concrète qui pourraient être satisfaits par notre Ange et ceux de nos enfants !

 

Faire connaissance pour aimer

Au besoin, commençons donc par approfondir notre catéchisme sur ce sujet3 et méditons-le dans la prière. Si nous n’y sommes pas déjà attentifs, apprenons à « voir » dans notre vie quotidienne les signes concrets de la protection des anges : nous serons étonnés. Prenons l’habitude de recourir à eux, et d’en parler à nos enfants.

C’est dès la plus tendre enfance qu’il faut familiariser l’enfant avec la présence de son Bon Ange. Ce sera alors une connaissance non pas « intellectuelle », mais intégrée dans sa vie et bien enracinée. Le tout jeune enfant vit de plain-pied dans l’invisible : à 2, 3 ou 4 ans, l’existence des anges ne lui pose pas de problème. Encore faut-il lui en parler : il ne les découvrira pas tout seul !

Ainsi, la présence de son Ange gardien lui paraîtra naturelle. Alors, il pourra vivre avec son Ange comme avec un compagnon invisible, mais réellement présent à côté de lui.

Nous développerons deux attitudes : d’abord la reconnaissance envers Dieu si bon qu’Il lui a donné un Ange pour le protéger ; ensuite une grande confiance envers son Ange, son meilleur ami.

La pensée de son Ange gardien est très sécurisante pour un petit, et l’aidera à surmonter la peur de l’obscurité ou de quelque danger. Ne craignons pas d’être concrets : soit en parlant des évènements de la vie, soit en lisant les histoires de saints qui ont eu la grâce de voir leur Ange.

Je connais une petite fille qui dormait sur le bord de son lit afin de laisser une place à son Ange gardien, elle imitait une histoire qu’elle avait  entendue. Pourquoi pas ? C’est un témoignage simple mais profond d’attention à son Ange gardien.

Une aide efficace pour l’éducation

Quel parent ne s’est jamais demandé comment faire progresser son enfant, le guider, le conseiller ou le ramener dans le droit chemin ? Faisons appel à l’Ange gardien de cet enfant, même adolescent ou adulte, pour porter nos messages, et au nôtre pour nous conseiller sur l’attitude et les paroles adaptées. L’Ange gardien est le meilleur des éducateurs : tout d’abord il désire nous faire partager sa joie et sa sainteté en nous rendant meilleurs, il prie Dieu pour nous, il nous murmure des conseils, nous défend contre les démons, nous protège des dangers, enfin il nous aide dans tous les événements importants de notre vie : mariage ou vocation, mort, conversion, mais aussi examens ou affaires. Exactement ce dont nous avons besoin pour nos enfants.

Ce sont les missions que Dieu lui a confiées. « Oui, mes frères, nos Anges gardiens sont nos plus fidèles amis, parce qu’ils sont avec nous le jour, la nuit, dans tous les temps et dans tous les lieux. La Foi nous apprend que nous les avons toujours à nos côtés4

Alors qu’attendons-nous ? Seuls l’amour et l’affection d’une mère peuvent nous donner une idée sur cette terre de l’amour des Anges. La mère est capable de toutes les veilles et soucis du quotidien comme de grands héroïsmes pour l’amour de ses enfants. Alors quelle puissance et quel amour dans notre Ange et dans celui de notre enfant !

Les anges en société

Soyons logiques et ouvrons nos yeux à la lumière de la Foi : chacun de ceux que nous côtoyons est accompagné de son Ange. Quand nos Anges respectifs se rencontrent, ils ne demandent qu’à servir notre bien, pourvu que nous le leur demandions. « Les Anges gardiens ? Ils viennent bien des fois au milieu des chrétiens sans qu’on les voie. Je les ai vus souvent au milieu des chrétiens5

Ainsi un jeune invoquait l’Ange de son examinateur avant d’entrer dans la salle d’examen… Cela n’a jamais compensé les impasses dans ses révisions, mais il a pu remarquer l’attitude plus détendue du professeur qui en outre voyait entrer un garçon souriant et à la bonne tenue.

Tel professionnel invoque les Anges des participants avant une négociation professionnelle ou syndicale difficile, ou tout simplement en entrant en réunion.

Outre un témoignage d’affection aux Anges, ces attitudes sont une bonne manière de vivre en présence de Dieu, concrètement, familièrement.

Qui est comme Dieu ? A la suite de saint Michel qui s’est levé pour défendre les droits de Dieu, nos Anges nous accompagnent lorsque nous-mêmes témoignons de notre foi publiquement : dans les processions ou manifestations, lorsque nous relevons des calvaires ou entretenons des statues, dans le soutien aux écoles et aux œuvres de bienfaisance, dans la participation aux évènements de la Cité…

« Rendez-vous fort familiers avec les Anges : voyez-les souvent invisiblement présents à votre vie… Suppliez-les souvent, louez-les ordinairement, et employez leur aide et secours en toutes vos affaires, soit spirituelles soit temporelles, afin qu’ils coopèrent à vos intentions6. »

« Soyez amis avec les Anges » nous dit saint Léon le Grand (390-461) ! Les Anges n’aident pas que les saints, mais tous ceux qui les aiment, si modestes soient-ils.

Les Anges aident les adultes, et ne sont pas réservés aux enfants ! Ce sont bien des anges qui sont intervenus maintes fois dans la Bible, auprès d’Abraham, d’Isaac, de Daniel, de Judith, de saint Pierre et saint Paul…

Redevenons simples comme les enfants pour voir ces richesses du Royaume des Cieux ! Aimons notre meilleur ami, il nous le rendra au centuple. Avec lui, nous serons alors dès maintenant compagnons de saint Michel, prince de la milice des Anges, et de Notre-Dame, Reine des Anges !

 

Hervé Lepère

 

 

1 Saint Jérôme (347-419)

2 Saint François de Sales (1567-1622)

3 Je vous conseille : « Ce qu’il faut savoir sur les Anges », R.P. Paul O’Sullivan, o.p.

4 Saint Curé d’Ars (1786-1859).

5 Sainte Jeanne d’Arc

6 Saint François de Sales 

 

Père ou adolescent attardé ?

pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons. Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ?  Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau.  Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3.  Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent ! Hervé Lepère
Ressemblez-vous parfois à Guillaume ? Son épouse lui reproche régulièrement son esprit de contradiction. Elle s’agace de voir son intolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui, son hypersensibilité toujours prête à voir un casus belli dans la moindre intervention des beaux-parents, son énervement face aux réactions des enfants ou aux exigences de leurs professeurs, son silence farouche derrière une revue ou l’ordinateur…Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .» Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même. Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants. Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle.  Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons  >>>  >>> de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains

1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour. 2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.3 Abbé Troadec,  La Famille Catholique.

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Père-enfants : Les 7 clés d'une bonne relation

pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons. Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ?  Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau.  Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3.  Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent ! Hervé Lepère
Ressemblez-vous parfois à Guillaume ? Son épouse lui reproche régulièrement son esprit de contradiction. Elle s’agace de voir son intolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui, son hypersensibilité toujours prête à voir un casus belli dans la moindre intervention des beaux-parents, son énervement face aux réactions des enfants ou aux exigences de leurs professeurs, son silence farouche derrière une revue ou l’ordinateur…Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .» Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même. Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants. Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle.  Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons  >>>  >>> de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains

1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour. 2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.3 Abbé Troadec,  La Famille Catholique.

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Père-enfants : Les 7 clés d'une bonne relation

Ressemblez-vous parfois à Guillaume ? Son épouse lui reproche régulièrement son esprit de contradiction. Elle s’agace de voir son intolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui, son hypersensibilité toujours prête à voir un casus belli dans la moindre intervention des beaux-parents, son énervement face aux réactions des enfants ou aux exigences de leurs professeurs, son silence farouche derrière une revue ou l’ordinateur…

Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.

Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .»

Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?

Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même.

Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants.

Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle.

Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons  de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.

Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…

Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.

Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !

Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons.

Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ?  Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».

Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?

Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau.

Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3

Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent !

Hervé Lepère

1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour.

2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.

3 Abbé Troadec,  La Famille Catholique.

 

La peur du climat

Des journaux ont titré : « Pourquoi la France va devenir une fournaise ? », « Une dernière chance ! », « La moitié de l’humanité menacée ! » …

En entreprise, les cadres sont formés à « la Fresque du Climat ». Ils trient des cartes postales et les affichent dans « le bon ordre » : l’action de l’homme par l’agriculture et l’industrie aboutit au réchauffement climatique, aux inondations, guerres et famines… Le message est simple : le réchauffement climatique est l’urgence n°1 et l’homme en est coupable.

Ce catastrophisme ambiant se répand spécialement chez les jeunes provoquant, peur de l’avenir, augmentation des dépressions et des suicides, refus d’avoir des enfants, activisme violent.

La société de consommation

Sortons de la dialectique où il n’y aurait pas d’autre choix qu’un capitalisme libéral poussant à toujours plus de consommation, ou un socialisme centralisateur règlementant la vie quotidienne de chacun pour créer une nouvelle société. Les deux sont souvent alliés : des lobbies promeuvent des règlementations qui favorisent la vente de leurs produits en Occident et la délocalisation des productions dans des pays à faible coût de main d’œuvre et de moindre exigence…

Le catholique voit les choses plus simplement : il sait que la Création est l’œuvre de Dieu, qu’il doit la respecter et l’entretenir au bénéfice des générations futures. Il sait aussi qu’il doit travailler pour s’adapter aux évènements et faciliter une vie paisible en société et la protection des faibles contre les malheurs. Il s’intéresse à la vraie écologie et au climat selon sa responsabilité sociale.

Que veut dire « le réchauffement » ?

Plusieurs questions montrent que le sujet n’est pas aussi évident que le prétendent certains militants écologistes.

Les températures selon les régions et les saisons nous intéressent tous : habillement, agriculture, loisirs en dépendent. Une moyenne régionale a du sens, mais que veut dire une moyenne globale mondiale ? Pourtant, c’est cette moyenne mondiale qui est médiatisée !

Chacun comprend qu’il faut des conditions comparables pour faire des comparaisons valables. Or, les stations météo de 1900, alors à la campagne sont maintenant en ville, et de nombreuses régions du monde n’en avaient pas à l’époque. On parle de 1,5°C de plus en 150 ans1, mais il est courant de voir une température à Paris de 2°C à 3°C plus élevée qu’à 30 km dans la campagne. De multiples corrections sont donc appliquées sur les mesures, ce qui peut biaiser les résultats selon les objectifs de celui qui les choisit…

Le réchauffement qui semble exister est-il lié seulement à l’activité humaine ? Certains scientifiques en doutent. En effet, le Groenland2 a été ainsi nommé parce que c’était une terre verte en 985… Des études géologiques et historiques ont détecté des cycles chaud/froid environ tous les 400 ans en France : un « optimum climatique médiéval » (1050-1350) a été chaud, puis un « petit âge glaciaire » (1600-1800) a précédé la Révolution. Ne verrions-nous pas aujourd’hui le retour d’un cycle chaud en partie naturel ?

Pourquoi les médias ne parlent-ils pas de l’influence de l’activité solaire qui est en partie irrégulière (taches et éruptions solaires) ? 

 Affutons donc notre sens critique !

La montée des eaux est actuellement de 1 à 2 mm par an, soit 20 cm en 100 ans. Est-ce ingérable ?

Les célèbres ours blancs étaient 10.000 en 1960. Leur chasse a été interdite en 1973 : ils sont environ 25.000 aujourd’hui mais la propagande écologiste parle encore de leur prochaine disparition.

A l’été 1168, la Sarthe était à sec. En juillet 1183, on vendangeait en Champagne. La Seine gelait en 1656, 1709, 1788. N’étaient-ce pas des dérèglements climatiques ?

Le nombre de tornades aux Etats-Unis est stable depuis 40 ans, mais internet et la TV nous informent aujourd’hui immédiatement de chacune d’elles, ce qui peut nous inquiéter.

Mais n’oublions pas les vrais problèmes !

La Chine construit deux centrales au charbon chaque semaine3 ! La Chine représente déjà 50% de la capacité mondiale de centrales au charbon, l’énergie la plus polluante.

La production moyenne de déchets ménagers en France en 2015, hors recyclage, est de 271 kg par habitant, alors qu’elle était de 180 kg en 19604. Probable effet de la société de consommation et de la multiplication des emballages qu’il faut combattre.       

Pour tenir l’objectif de promotion mondiale des voitures électriques, il faudrait multiplier par 15 d’ici 2040 l’extraction minière et le raffinage du lithium (matériau essentiel des batteries, 50% des réserves mondiales sont en Chine5). Et l’environnement dans tout ça ?

Quelques conseils pour les pères de famille

Rappelons-nous donc la beauté de la création et notre rôle pour l’entretenir : apprenons à nos enfants à l’observer et la respecter6. Ne laissons pas le monopole de « l’écologie » aux activistes politisés et aux ennemis de la culture chrétienne.

Cultivons l’esprit de pauvreté et combattons l’esprit de consommation. Les familles nombreuses n’ont pas attendu les militants écologistes pour pratiquer le recyclage, la réparation, l’usage des mêmes vêtements, jouets et vélos par plusieurs enfants successifs !

« N’écoutons pas les oiseaux de mauvais augure qui annoncent constamment de mauvaises nouvelles ou la fin de tout… Entretenons la joie dans notre cœur en regardant les grâces reçues de Dieu » Abbé Troadec.

Comme plusieurs scientifiques, nous pouvons avoir des doutes légitimes sur les données, les méthodes d’analyse ou de simulation : la science n’a pas fini de comprendre ces phénomènes climatiques. Restons néanmoins prudents et équilibrés au travail ou en société sur ces sujets passionnels et facilement diviseurs. Si nos interlocuteurs ne sont pas sensibles à nos doutes, choisissons nos combats. Ne polluons pas l’ambiance et le bien commun par des oppositions bruyantes au tri sélectif ou à la température de 19°C dans les bureaux… Mieux vaut garder son énergie pour promouvoir la famille et la sollicitude envers les handicapés ou contrer la propagande du genre ou de l’euthanasie !

 

Hervé Lepère

1 On compare une mesure sur 10 ans (2011-2020) avec une mesure sur 50 ans (1850-1900)-GIEC.

2 Du vieux norrois Grœnland, lui-même composé de grœnn (« vert ») et de land (« terre »).

3 AFP-France 24 du 27/02/2023

4 ADEME-2021

5 IEA-International Energy Agency

6 Voir article « l’écologie en famille » dans ce numéro