LE ROSSIGNOL Igor Stravinski

Cette fois-ci, je vous propose une mise en parallèle entre un « cantabile » et ce que le Seigneur nous a donné à l’état pur, le chant du rossignol …

Voilà le lien pour accéder au rossignol et le télécharger:

https://www.bing.com/videos/search?q=chants+de+rossignol&&view=detail&mid=DC765C9490748959A03BDC765C9490748959A03B&&FORM=VDRVRV

 

Une fois que vous avez goûté à cette merveille,  vous téléchargerez le lien suivant :

https://www.bing.com/videos/search?q=le+chant+du+rossignol+stravinski&&view=detail&mid=85E8D9D8558E4B42DE1285E8D9D8558E4B42DE12&&FORM=VDRVRV

C’est un extrait intitulé « la mélodie du rossignol », tiré de l’opéra suivant :

 LE ROSSIGNOL

Igor Stravinski (1882-1971)

 Opéra en trois actes d’après le conte d’Andersen, créé le 26 mai 1914 à l’Opéra de Paris

Interprétation par Nathalie Desay

 

Je ne suis pas spécialement une adepte de Stravinski, mais sa « mélodie du rossignol »  sait redonner, par ses vocalises, de manière assez saisissante, le chant incomparable de cet oiseau.

Et l’on peut rendre grâce au Créateur pour les capacités données à la voix humaine comme pour nos troubadours volatiles.

Si le thème « chants d’oiseaux »vous intéresse, vous pouvez aussi écouter, mais c’est orchestral (piano), « La prédication aux oiseaux  de St François d’Assise » de Franz Liszt.

LE NOËL DES PETITS SANTONS

LE NOËL DES PETITS SANTONS

Auteur compositeur : H. Ackermans, R. Sarvil, interprété par Tino Rossi

Facile à mémoriser, idéal pour une chorale d’enfants pendant la période de Noël

https://www.youtube.com/watch?v=-hD4xSRKeow

Dans une boîte en carton
Sommeillent les petits santons
Le berger… le rémouleur
Et l’Enfant-Jésus rédempteur
Le ravi qui le vit
Est toujours ravi
Les moutons
En coton
Sont serrés au fond
Un soir alors
Paraît l’étoile d’or
Et tous les petits santons
Quittent la boîte de carton

{Refrain:}
Naïvement
Dévotement
Ils vont à Dieu
Porter leurs vœux
Et leur chant
Est touchant
Noël, joyeux Noël
Noël joyeux de la Provence

Le berger comme autrefois
Montre le chemin aux trois rois
Et ces rois ont pour suivants
Des chameaux chargés de présents
Leurs manteaux
Sont très beaux
Dorés au pinceau
Et ils ont
Le menton
Noirci au charbon
De grand matin
J’ai vu passer leur train
Ils traînaient leurs pauvres pieds
Sur les gros rochers de papier
{au Refrain}

Dans l’étable de bois blanc
Il est là le divin enfant
Entre le bœuf au poil roux
Et le petit âne à l’œil doux
Et l’enfant
Vagissant
Murmure en dormant:
« Les jaloux
Sont des fous
Humains, aimez-vous »
Mais, au matin
Joyeux Noël prend fin
Alors les petits santons
Regagnent la boîte en carton

Naïvement
Dévotement
Ils dormiront
Dans du coton
En rêvant
Du doux chant
Noël, joyeux Noël
Noël joyeux de la Provence
Dormez chers petits santons
Dans votre boîte en carton
Noël, Noël, Noël

Le génie du froid

Voici un extrait remarquable par sa puissance évocatrice, véritablement saisissante, le contexte légendaire se prêtant à camper l’invraisemblable !

 « AIR DU GENIE DU FROID « 

Le Roi Arthur – Henry Purcell (1659-1695)

Semi-opéra ou « mask », acte III – Scène II – Interprété par Manuel Bras Da Costa

http://des-instantanes.blogspot.fr/2010/04/roi-arthur.html

 Le Roi Arthur raconte sa recherche pour retrouver sa fiancée Emmeline, enlevée par le roi Oswald.  Le magicien Osmond (à la solde du roi Oswald) montre à Emmeline les contrées les plus froides du globe et fait réveiller le Génie du Froid par Cupidon. Le Génie du froid pousse alors son chant glacial et supplie Cupidon : (« Let me freeze, let me freeze » … Laisse-moi être transi …)

Selon Gustave KOBBE (« Tout l’Opéra »), le Roi Arthur n’est pas un opéra à proprement parler, mais une musique pour accompagner le théâtre selon la coutume anglaise de l’époque. Et en effet, on ne peut comprendre cette composition si on en écoute uniquement la musique et le chant, les dialogues sont indispensables.

En 1660, la restauration royaliste anglaise permet la renaissance de la composition musicale.

La révolution de Cromwell avait dispersé le personnel de l’institution musicale pendant plusieurs décennies, la musique anglaise était presque morte mais le goût pour le « mask » ou théâtre subsistait.

N’ayez pas peur!

Chers grands-parents,

            Vous avez un rôle important à tenir vis-à-vis de vos petits enfants pour transmettre les richesses de votre expérience. Vous trouverez ici un texte de René Bazin qui pourra vous inspirer pour discuter avec eux :

            « Enfants, si vous voulez être des Français dignes de votre race, défaites-vous de plusieurs peurs que voici :

– N’ayez pas peur d’être bons. C’est là une crainte très répandue et qui donne de leur audace aux mauvais. Ne criez pas votre bonté, mais ne la cachez pas à cause de l’exemple.

– N’ayez pas peur du danger, toutes les fois que le devoir commande. Allez-y vivement, joyeusement comme à la fête.

– N’ayez pas peur des échecs. Le premier est nécessaire car il exerce la volonté. Le second peut être utile. Si vous vous relevez du troisième, vous êtes un homme, vous êtes comme le raisin qui n’est jamais si bon que s’il mûrit sur les cailloux.

– N’ayez pas peur de la médiocrité de fortune. Soyez persuadés que la paix, la fierté, la générosité, l’honneur, la joie aussi, ont souvent été pauvres chez nous. Il y a des races qui cherchent l’argent passionnément. Il y en a qui en usent et qui croient à mieux. La plus belle race française a toujours été ainsi.

– N’ayez pas peur du victorieux, comme si la victoire était une raison. Ne restez pas dans l’esprit de la défaite. Les vaincus s’accusent trop eux-mêmes, ils perdent la moitié de leurs forces à copier leur ennemi. N’ayez pas peur parce que vous vous êtes trompés de bonne foi, mais relevez-vous de l’erreur. Les saints comme tous les chefs-d’œuvre se font lentement.

– N’ayez pas peur de la mode ; ne jugez pas d’une cause, d’une idée, d’une vérité par le nombre de ses partisans. Voyez les chiens. Ils ne considèrent pas la pauvreté de leur maître, ni son isolement. Ils l’aiment. C’est un exemple. Vous aimerez Notre-Seigneur Jésus-Christ dans l’abandon où les hommes le laissent.

– N’ayez pas peur de l’obscurité, de la difficulté de votre métier, car l’homme vaut non pas par l’importance et le retentissement de ses actes mais par la volonté qui l’anime. Un brin de paille ramassé avec amour par une fermière pour le nid de ses poules méritera plus de récompense que dix actions d’éclat faites orgueilleusement. Quand l’homme a cassé des mottes, semé de l’herbe, raboté des planches, conduit un tramway, graissé des roues de wagon, copié des lettres, aligné des chiffres, quoi qu’il ait fait, s’il l’a fait honnêtement, s’il n’a point causé de tort à son voisin, ni blasphémé, ni méconnu la bonté par qui tout subsiste, Dieu lui donne son paradis. Pour ceux qui savent voir, tous les métiers luisent également de ce reflet d’en haut.

– N’ayez pas peur de la guerre. Priez pour qu’elle soit épargnée à votre pays parce qu’elle est accompagnée de grands maux. Priez pour qu’elle ne soit pas injuste ; mais si elle est déclarée, jetez-vous y !

– N’ayez pas peur de la mort, parce qu’elle n’est qu’un passage, le défilé coudé, obscur pour nous, qui s’ouvre sur la plaine de lumière.[1]»

[1] La douce France – René Bazin – Tome Ier – Editions Sainte Philomène

Le bûcheron

Le bûcheron

Yves Duteil – 1979

Belle chanson … Mais il faut préciser que la philosophie de ce texte laisse le hasard guider nos destinées,  alors que « cette chaîne immense » à laquelle nous appartenons, nous y sommes, bien sûr, placés par la Divine Providence, et que rien n’est hasard.

 Il a fallu qu’un jour un bûcheron se lève,
Abatte un beau cyprès pour vendre à la scierie,
Qu’un amateur de bois, pour faire sécher la sève,
Attende patiemment la moitié de sa vie.
Il a fallu qu’un jour un bateau le transporte
Et qu’un vieil artisan le préfère au sapin,
Que je m’arrête enfin sur le seuil de sa porte
Et qu’avec un sourire, il m’ait serré la main.

Voilà comment, ce soir, je joue sur ma guitare
L’incroyable voyage à travers les années
D’une graine emportée par un vent dérisoire
Pour devenir guitare au fond d’un atelier.

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et s’épanouir les fleurs au cœur de mon jardin.
Chacun n’est qu’un maillon de cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon
Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson

Dont les mots, par hasard, par des sentiers bizarres
Vont trouver leur bonheur au bout de nos chagrins
Et le temps, peu à peu, s’endort dans nos mémoires
Pour nous faire oublier qu’au début du chemin

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et jaillir la musique aux doigts des musiciens.
Je n’étais qu’un maillon dans cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon.

Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson. (bis)