Ar Baradoz      Le Paradis

En ce temps de la Toussaint, voici un cantique bien connu des bretons, « Ar Baradoz », chanté lors des enterrements, particulièrement émouvant et solennel. Il comporte vingt-neuf couplets, ce qui ne nous permet pas de le transcrire intégralement.

Vous en trouverez donc quelques-uns, emblématiques des vertus de Foi, d’Espérance et de Charité qui imprègnent les paroles.  A méditer pour nous aider dans notre marche vers le Ciel.

  1. Jezuz ! Pegen bras eo
    Plijadur an eneoù,
    Pa’z int dirak Doue, (bis)
    Hag en e garantez (bis)

Jésus ! combien est grand

Le bonheur des âmes,

Quand elles sont devant Dieu,

Et dans son amour !

 

  1. Berr gavan an amzer,
    Hag ar poanioù dister,
    O soñjal deiz ha noz,
    E gloar ar baradoz.

Je trouve le temps court,

Et légères les peines,

En songeant nuit et jour

A la gloire du Paradis.

 

  1. Pa sellan en neñvoù,
    Hag etrezek va bro,
    Nijal di a garfen,
    Evel ur goulmig wenn.

Quand je lève les yeux vers le ciel,

Vers le ciel ma patrie,

Je voudrais y voler

Comme une petite colombe blanche.

 

  1. Pa vo pred ar marv,

Neu e me gimiado

Ouzh ar c’hig ankenius,

Enebour da Jezuz.

Quand viendra l’heure de la mort,

Alors je quitterai

Cette chair douloureuse,

L’ennemie de Jésus.

(non compris dans l’extrait spotify) :

 5 Gant joa e c’horto’an

An tremen diwezhañ ;
Hast am eus da welet

Jezuz, va gwir bried.

J’attends avec joie
Le dernier passage,
J’ai hâte de voir Jésus,

Mon véritable époux.

http://Kantig ar baradoz – Version longue • Yann-Fañch Kemener, Florence Rousseau, Aldo Ripoche (spotify.com)

 

 

Sur la route blanche

Reda Caire (1905-1963)

Opérette « Destination inconnue » (1939)

Que je vous aime, d’amour extrême, dimanches d’autrefois

Dans ma mémoire, c’est votre histoire que souvent je revoie

Simples aventures pures, mais touchantes pour moi.

 

Sur la route blanche

Un petit âne trottinait

C’était un dimanche

Tu nous emmenais promener

Parfois tu me prêtais le fouet

Joyeux, je le faisais claquer

Le petit âne s’en moquait

ça ne le faisait pas presser

 

Et la route blanche

Sous ses sabots se déroulait

C’était un dimanche

Dans les champs, les fleurs embaumaient

Et cahin-caha

Toujours au petit trot

Pour moi nous arrivions

Toujours trop tôt.

 

Mais on augmente jusqu’à cent trente le rythme des parcours

Sur des bolides lourds et rapides, on fonce, on file, on court

Et moi je songe, songe à l’âne des vieux jours.

 

 

J’entends une chanson (les petits chanteurs à la croix de bois)

 

Ainsi que vous l’entendrez dans cet extrait, l’accompagnement rythmé de tambourins peut être un excellent exercice à proposer aux enfants.

J’entends une chanson qui me réveille,

Est-ce un oiseau lointain ?

Je vois dans le carreau qui s’ensoleille

Les reflets du printemps.

Dans mes yeux qui sommeillent,

Les rêves de la nuit sont incertains.

Quelle est cette chanson qui me réveille,

Est-ce un oiseau lointain ?

 

Est-ce un pinson qui chante dans la treille

La gloire du raisin ?

Est-ce un pâtre égaré qui s’émerveille,

Retrouvant son chemin ?

Si doux à mon oreille,

L’amour ne serait-il ce musicien ?

Quel est celui que l’amour ne réveille

De son flûtiau divin ?

 

Il nous vient le gai printemps !

Refrain :

Oui c’est lui, le voici, le gai printemps
Qui nous vient le visage ensoleillé.
Sur ses pas, les enfants émerveillés,
Chantent, joyeux, le retour du mois de mai charmant. (bis)

Son cortège, avec solennité,
Passe auprès des bois de sapins verts.
Et, bientôt, partout dans l’univers,
On n’entend plus que les cris,
Des chants, de la gaieté. (bis)

Quels ravissants ramages
Surgissent des buissons;
Oiseaux des verts bocages,
C’est vos chansons. (bis)

La fanfare du printemps Plage 16 https://open.spotify.com/album/7ll51Mpjn3ues8LE90lI5g

Je reviens chez nous

Les compagnons de la chanson – 1969

Paroles de Jacques Douai

Il a neigé à Port au Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne.
Le ciel est tout bleu à Paris.
Ma mie, l’hiver est à l’envers,

Ne t’en retourne pas dehors

Le monde est en chamaille
On gèle au Sud, on sue au Nord.

[Refrain] Fais du feu dans la cheminée,
Je reviens chez nous.
S’il fait du soleil à Paris,
Il en fait partout.

La Seine a repris ses vingt berges,
Malgré les lourdes giboulées.
Si j’ai du frimas sur les lèvres,
C’est que je veille à ses côtés.
Ma mie j’ai le cœur à l’envers,
Le temps ravive le cerfeuil.
Je ne veux pas être tout seul,
Quand l’hiver tournera de l’œil.

Je rapporte avec mes bagages,
Un goût qui m’était étranger.
Moitié dompté, moitié sauvage,
C’est l’amour de mon potager.

Je reviens chez nous • Les Compagnons De La Chanson

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