Le petit oiseau de toutes les couleurs

Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

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Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

 

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

Ce matin, je sors de chez moi
Il m’attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu’il était drôle à voir.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs, hop !

 

Ça f’sait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau, je l’ai suivi.

Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On passe devant chez Loutcho
Qui me fait hé ! qui me fait ho !
Je ne me suis pas arrêté
Pardon, l’ami, je cours après
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Sur l’avenue, je ne l’ai plus vu
J’ai cru que je l’avais perdu
Mais je l’ai entendu siffler
Et c’était lui qui me cherchait.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné, m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé.

J’peux pas voler, j’peux pas nager, dis ?
J’suis prisonnier, dis, m’en veux pas


Et bon voyage, dis, reviens-moi vite, dis ?
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Bon voyage ! Reviens vite, dis !
Bon voyage !

 

Jésus, que ma joie demeure

Notre citation pour septembre et octobre :  

« La joie de la conscience n’est jamais bruyante, elle est discrète, c’est un chant en mineur. »

Anne Barratin (1832-1915)

 

Jésus, que ma joie demeure

Cantate BWV 147 (a) Herz und Mund und Tat und Leben

(Le cœur et la bouche, et l’action et la vie)

   Ultime choral de la Cantate, (la cantate entière forme deux parties de six et quatre partitions), composée à Weimar en 1716 pour le quatrième dimanche de l’Avent et jouée pour la première fois le 20 décembre en la chapelle ducale pour la fête de la Visitation. Le texte est du librettiste Salomon Franck (1659-1725).

 

  Bach est le grand maître de la cantate religieuse qui, pour les offices luthériens, prend place entre la lecture de l’Évangile et la prédication. Très grand travailleur, Bach a écrit, entre autres œuvres, plus de trois cent cantates. Bach est un compositeur de conviction luthérienne. Il faut noter, pour comprendre mieux son œuvre qu’il recherche d’abord la gloire de Dieu, ses manuscrits se terminent par l’annotation « SDG » signifiant « Soli Deo Gloria ».

  Le titre du choral de cette cantate a donné lieu assez récemment à une correction de traduction : « Jésus demeure ma joie » (et non pas « Jésus, que ma joie demeure » qui reste le titre officiel de la cantate, exprimé dans une forme plus poétique qu’exacte).

Jesus bleibet meine Freude,

Meines Herzens Trost und Saft,

Jesus wehret allem Leide,

Er ist meines Lebens Kraft,

Meiner Augen Lust und Sonne,

Meiner Seele Schatz und Wonne;

Darum lass’ ich Jesum nicht,

Aus dem Herzen und Gesicht.

Jésus demeure ma joie,

la consolation et la sève de mon cœur ;

Jésus me préserve de toute souffrance

Il est la force de ma vie,

le plaisir et le soleil de mes yeux,

le trésor et le délice de mon âme.

Voilà pourquoi je ne laisse pas Jésus

Hors de mon cœur et de ma vue.

Herz Und Mund Und Tat Und Leben, Cantata BWV 147: No. 10 « Jésus Que Ma Joie Demeure » · Helmuth Rilling, The Bach-Ensemble (spotify.com)

 

La Jardinière du Roy (1933)

La Jardinière du Roy (1933)

 (Chanson populaire de la Suisse romande)

Gustave Doret ( 1866-1943) – Chanoine Joseph Bovet (1879 – 1951)

 

On dit que la plus fière, c’est toi, c’est toi
Toi pauvre jardinière du roy, du roy
Et quand le roy regarde, crois-moi, crois-moi
Jamais il ne prend garde qu’à toi.

 

 À l’aube quand j’arrose chez moi, chez moi
Avec mes fleurs je cause de toi, de toi
Parmi les fleurs nouvelles, crois-moi, crois-moi
Je cueille les plus belles pour toi.

 

Le soir quand traîne l’ombre chez moi, chez moi
Je saute sans encombre chez toi, chez toi
Et je redis ma chère cent fois, cent fois
Je n’aime sur la terre que toi.

 

Aux fêtes de la reine, crois-moi, crois-moi
Je conterai mes peines au roy, au roy
Et nous serons j’espère, toi moi, moi toi
Jardinier, jardinière du roy.

Cantique à Sainte Jeanne d’Arc

           Le 30 mai prochain, nous fêterons l’une des patronnes secondaires de la France, sainte Jeanne d’Arc.

           Amour de Dieu, amour de l’Eglise, amour de la patrie… Que de raisons d’invoquer, et d’imiter notre grande sainte, tant ces trois amours qui l’ont animée ont aujourd’hui besoin d’être transmises.

  Ce cantique à la mélodie simple, est facile à retenir et à chanter par petits et grands.

Jeanne, Seigneur, est ton œuvre splendide

Un cœur de feu, une âme de guerrier

Tu les donnas à la vierge timide

Que tu voulais couronner de lauriers.

 

Refrain

Sainte Jeanne de France

Notre espérance repose en vous

Sainte Jeanne de France

Priez, priez pour nous.


Jeanne entendit dans son humble prairie

Des voix du Ciel l’appeler au combat

Elle partit pour sauver la patrie

La douce enfant à l’armée commanda.

 

Des fiers guerriers elle gagna les âmes

L’éclat divin de l’envoyée des Cieux

Son pur regard, ses paroles de flammes

Surent courber les fronts audacieux….

 

Jeanne, c’est toi notre unique espérance
Du haut des Cieux, daigne entendre nos voix

Descends vers nous, viens convertir la France

Viens la sauver une seconde fois.


https://www.youtube.com/watch?v=wb7zokdXbnY

 

La rumeur

Yves Duteil (né le 24 juillet 1949)

           Conclusion pessimiste pour cette œuvre talentueuse et très réaliste, qui nous met en garde, comme l’illustration ci-contre de Norman Rochwell (1894-1978), contre les ravages que peut causer un bavardage malveillant.

Mais de « la rancœur » annoncée à la fin de la chanson, non ! Le pardon oui, et pourquoi pas, la demande de bénédictions envers la personne qui nous a fait du tort.

La rumeur ouvre ses ailes
Elle s’envole à travers nous
C’est une fausse nouvelle
Mais si belle, après tout

Elle se propage à voix basse
À la messe et à midi
Entre l’église et les glaces
Entre confesse et confit.

 

La rumeur a des antennes
Elle se nourrit de cancans
Elle est bavarde et hautaine
Et grandit avec le temps

C’est un arbre sans racines
À la sève de venin
Avec des feuilles d’épines
Et des pommes à pépins.

 

Ça occupe, ça converse
Ça nourrit la controverse
Ça pimente les passions
Le sel des conversations

 

La rumeur est un microbe

Qui se transmet par la voix

Se déguise sous la robe

De la vertu d’autrefois

La parole était d’argent

Mais la rumeur est de plomb

Elle s’écoule, elle s’étend

Elle s’étale, elle se répand.

 

C’est du miel, c’est du fiel

On la croit tombée du ciel

Jamais nul ne saura

Qui la lance et qui la croit

C’est bien plus fort qu’un mensonge
Ça grossit comme une éponge
Plus c’est faux, plus c’est vrai
Plus c’est gros et plus ça plaît

Calomnie, plus on nie
Plus elle enfle se réjouit
Démentir, protester
C’est encore la propager.

 

Elle peut tuer sans raison
Sans coupable et sans prison
Sans procès ni procession
Sans fusil ni munitions

 

C’est une arme redoutable
Implacable, impalpable
Adversaire invulnérable
C’est du vent, c’est du sable

Elle rôde autour de la table
Nous amuse ou nous accable
C’est selon qu’il s’agit
De quiconque ou d’un ami.

 

Un jour elle a disparu
Tout d’un coup, dans les rues
Comme elle était apparue
À tous ceux qui l’avaient crue

 

La rumeur qui s’est tue
Ne reviendra jamais plus

Dans un cœur, la rancœur
Ne s’en ira pas non plus.

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