Ma maison, ma maison

Enrico Macias, né en 1938 à Constantine

Enrico Macias est symbolique de l’exil des pieds-noirs (il quitte l’Algérie pour la France métropolitaine en juillet 1961) et de la musique arabo-andalouse.

Si le temps s’est cassé,
Si l’univers se brise,
S’il nous faut étrangler

Toutes les joies promises.

 

Mon Dieu, si l’amour peut survivre au malheur,
Laissez-moi tout au fond du cœur

Garder comme une ombre soumise,
Ma maison, ma maison.

 

Inondée de soleil,

Ses coins d’ombre profonde

Comme un dernier sommeil,
Mon jardin nonchalant,

Le rosier vagabond

Qui festonne de blanc
Ma chambre à l’abandon.


Où est-il ? Où est-il ?
Se demandent les murs.
Que fait-il ? Que fait-il ?

Pris dans quelle aventure ?

 

Moi je ferme les yeux,
Et les lampes s’allument,
Des formes peu à peu

Emergent de la brume.
Certains soirs, éperdu,

Où le cœur en débâcle,
De l’amour j’ai connu

De déchirants miracles.

 

Mais le temps s’est cassé,
Mais l’univers se brise,
Il nous faut étrangler toutes les joies promises.
Mon Dieu, si l’amour peut survivre au malheur,
Laissez-moi tout au fond du cœur,

Garder comme une ombre soumise
Ma maison, ma maison

Inondée de soleil.

Ma maison, ma maison • Enrico Macias (spotify.com)