Pour conquérir le Ciel !

Ma chère Bertille,

 Tu me disais la semaine dernière, durant cette marche que nous avons faite ensemble sur les pas de saint Jacques, combien cette connaissance de toi-même que tu approfondis chaque jour, te décourage.

« Je vaux si peu ! Je me fais un programme que je ne tiens jamais… A quoi bon recommencer ? » Et tu hésites même à prendre des résolutions en ce début d’année d’étudiante.

Attention : ces grands découragements ne seraient-ils pas une tentation du démon de l’orgueil ? Est-ce par peine d’offenser Dieu que tu te désoles ou est-ce par dépit de ne pas parvenir où tu veux aller par ta seule volonté ?

Y a-t-il des héros ou des saints dès la naissance ? Réalise bien que c’est un lieu commun pour toute nature humaine que d’avoir des défauts, des instincts mauvais qui tyrannisent, des tentations ou des faiblesses et même des défaillances… Mais il ne s’agit pas d’arriver le premier au bout du chemin… Dieu nous demande seulement d’y parvenir ; et pour cela il nous faut commencer déjà par partir ! Aujourd’hui, je vais te donner un conseil très pratique : pour progresser vers le Ciel, il faut vouloir, et vouloir humblement, mais aussi patiemment et avec persévérance !

 Vouloir

Déjà, il faut le vouloir ! Et cela personne, pas même Dieu, ne le peut pour nous ! C’est le mystère de la liberté. Nos instincts nous poussent dans une direction, notre ange nous guide mais nous sommes libres de résister. Chacun de nous possède cette liberté et cette force en soi. Ne pas y croire ou mettre en doute notre pouvoir serait déjà partir perdant… C’est pourquoi, il faut avoir confiance et se répéter chaque matin : avec la grâce de Dieu, je peux obtenir cette victoire ! Celui qui pense : « Je voudrais bien » est déjà à moitié vaincu… Si atteindre le sommet de l’Aiguille Verte est impossible pour certains, les sommets de la vie morale sont, par et avec la grâce de Dieu, accessibles à tous ! Notre-Seigneur est venu sur terre pour appeler les âmes à la perfection ; il n’a pas réservé ses paroles à une élite. A tous ceux qu’Il a croisés, Il a dit : « Soyez parfaits comme mon Père céleste est parfait ! » Si le Seigneur, qui connaît véritablement chacune de nos âmes, l’a dit, c’est qu’Il sait que tous peuvent y parvenir !

 Vouloir humblement

L’Evangile rappelle sans cesse la nécessité de l’humilité. Il faut vouloir se conquérir soi-même mais non pas dans le secret et orgueilleux désir de se sentir supérieur aux autres : « Les autres sont faibles, moi je serai forte. Les autres tombent, moi, je tiendrai ! » Car celui qui ne compte que sur lui-même compte sur bien peu et tu l’as vécu dans ces moments où tu t’es découragée. Il faut se connaître et savoir sans doute qu’on a en soi des principes d’énergie, mais surtout bien comprendre que la source vraie de toute force n’est pas en nous, mais dans le Seigneur : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » disait-Il. Et la pire folie serait bien de croire que sans Lui, on pourrait parvenir à conquérir le Ciel !

Aussi chaque matin mais aussi dans les difficultés, les tentations et les doutes, mets-toi à genoux (au moins en pensée) et prie ; demande à Dieu « ce pain de chaque jour » qui n’est pas seulement pour le corps mais bien aussi pour l’âme.

« Si Vous me laissez à moi-même, qui suis-je ? dit l’Imitation. Rien qu’infirmité. Mais dès que vous jetez un regard sur moi, à l’instant, je suis forte. »          >>> >>> C’est en Dieu que tous les saints ont trouvé leur force et, à leur image, c’est en Dieu seul que tu trouveras la détermination pour faire ce que la nature humaine seule ne peut accomplir.

 Vouloir patiemment et avec persévérance

Durant notre semaine de marche, tu as bien remarqué combien certaines ascensions demandaient de prudence et de patience, mais tu as persévéré vaillamment car la perspective du sommet t’en donnait le courage. Alors pourquoi vouloir être plus pressée dans la vie morale ? Rien ne se fait vite dans la nature ! Combien de temps a-t-il fallu au gland pour devenir le chêne magnifique qui orne ce parc ?

Patience ! Une faiblesse aujourd’hui ? Recommence demain ; et encore après-demain ! Le soleil se lèvera de nouveau et éclairera peut-être cette victoire sur ce défaut particulier. Patience ! C’est souvent l’échec qui forme le mieux le caractère ! Si le succès arrivait trop vite, nous risquerions de nous en enorgueillir. L’échec nous tient en haleine… Et si malgré tous nos efforts, nous constatons que nous retombons toujours dans les mêmes défauts, répétons : « Le succès n’est pas ce qui importe. Ce qui importe, c’est l’effort ! »

 Allons, courage ! En cette veille de la rentrée, redis-toi cette phrase inlassablement : vouloir, vouloir humblement, vouloir patiemment et avec persévérance, et avec l’aide de Dieu, je vais parvenir à atteindre cet idéal qui me mènera au Ciel ! » Et chaque matin, devant le mystère humble et grandiose d’une journée à remplir, confie ton désir au Seigneur et à sa Sainte Mère. Ainsi chaque soir, devant le compte de ta journée, si petit au creux de la conscience qui soupèse, si décevant quand on le compare avec les espoirs du matin, dis-toi simplement, sans découragement ni amertume : « Demain, avec la grâce de Dieu, je ferai mieux, » en priant avec regret, humilité mais aussi avec une immense confiance car Celui qui compte les petits efforts et protège de sa force l’âme qui Le regarde avec amour, veille tout particulièrement sur toi !

Je t’embrasse et te souhaite une belle rentrée !

Anne

 

Du Monte Gargano au Mont-Saint-Michel

Comme un grand phare dans la tempête,

Comme un abri dans la tourmente,

Comme une lueur dans les ténèbres,

Comme un refuge dans l’orage,

 

Le rocher normand

La caverne des Pouilles

L’île couronnée

La grotte ciselée

 

Par des taureaux furent révélés

Les deux sanctuaires jumelés.

 

Comme une flèche vers les hauteurs,

Comme une ancre dans les profondeurs,

Comme une claire direction,

Comme de solides fondations,

 

L’îlot du Couesnon,

Le rocher de Siponte,

 

Tous deux de roc sont constitués

Ces deux sanctuaires jumelés.

 

D’un coup d’épée

Le grand Archange

S’est consacré

La Chrétienté

 

Du Monte Gargano jusqu’au Mont-Saint-Michel.

 

Du tréfond de la terre

A très haut vers le ciel,

Du sud de l’Italie

A la Basse Normandie

Sur une ligne étroite

Sept sanctuaires sont dressés2

De l’Archange ils nous montrent

La puissance

La grandeur

La blancheur

La constance

Pour protéger la Chrétienté

Pour défier les esprits mauvais

Pour élever vers notre Père.

 

Du Monte Gargano jusqu’au Mont-Saint-Michel

 

Ô grand archange

Défendez bien la Chrétienté

Partout où passe votre épée.

 

 Antoine

 1 Le Monte Gargano est un sanctuaire dédié à saint Michel dont l’origine miraculeuse remonte à la fin du Ve siècle. Un berger ayant perdu son plus beau taureau le retrouva agenouillé devant une grotte au sommet d’un mont. Furieux, il décocha une flèche contre le taureau rebelle qui lui revint dans le pied. Il se rendit chez l’évêque qui, devant ces faits extraordinaires, ordonna trois jours de prières. A la fin de ces trois jours, saint Michel apparut à l’évêque et lui dit : « Je suis l’archange saint Michel […] La caverne m’est un lieu sacré, je l’ai choisie ; j’en suis moi-même le gardien vigilant […] Là où le rocher s’entrouvre, les péchés des hommes peuvent être pardonnés. Ce qui sera demandé ici dans la prière sera exaucé. »

Il y aura trois autres apparitions de l’archange liées à cet endroit. Au cours de l’une d’elles, saint Michel dit à l’évêque qui s’apprêtait à lui consacrer la grotte que c’était inutile car il se l’était déjà consacrée. Depuis quinze siècles, de même que pour notre Mont-Saint-Michel, cette grotte surmontée d’une basilique est devenue un lieu de pèlerinage très célèbre. La visite de la grotte est très impressionnante et la puissance du sacré qui s’en dégage est vraiment frappante.

 

2 Coïncidence ou destin providentiel, sur l’axe Monte Gargano/Mont-Saint-Michel, six sanctuaires sont consacrés à saint Michel et le septième ou l’origine de l’axe est le monastère du Mont Carmel au Liban. Cet axe est surnommé le coup d’épée de saint Michel.

Pour voir les photos on se reportera directement page 12 et 13 sur la Revue complète en ligne: Composition-FA-41-pour-internet.pdf (foyers-ardents.org)

Vers le Mont

Mon Dieu, nous voilà sur la grève, face au Mont-Saint-Michel, cette merveille de la chrétienté, pour, avec d’autres pèlerins, traverser la baie à pied, avant que la marée ne recouvre tout à nouveau.

La brume de mer laisse entrevoir la silhouette connue et originale, et l’archange d’or, tout en haut de la flèche, l’épée brandie, veille sur notre traversée.

Comme celle-ci est bien l’image de notre vie, ce long pèlerinage sur terre avec les dangers qui nous guettent.

Pieds nus, comme des pauvres, nous avançons sur le sable tiède. Il faut avoir un guide pour s’aventurer sur cette étendue désolée et ne pas s’enfoncer dans les sables mouvants.

Il faut avoir un guide, Notre-Seigneur dans ses sacrements, pour ne pas se laisser séduire par des promesses fallacieuses qui ont tôt fait de nous ensevelir dans la mondanité, la facilité ou la mollesse, et dont il sera bien difficile de s’abstraire. Tout au long de notre existence, nous sommes des pauvres qui recevons tout de Dieu.

Mon Dieu, nous avançons prudemment, les yeux tantôt levés vers le Mont, tantôt baissés vers nos pieds pour ne pas nous tromper, tout en priant le Rosaire.

Voilà que nous traversons les cours d’eau, ces petits fleuves, la Sélune et la Sée, au fort courant, qui irriguent la baie. Nous pouvons avoir de l’eau jusqu’à la ceinture, il faut tenir fermement la main des enfants qui pourraient être emportés, voire les prendre dans nos bras.

Il faut tenir fermement ceux qui nous sont confiés, les porter dans le service ou la prière lorsque le courant du monde les menace. Lorsque ce sont des épreuves que nous traversons, bien tumultueuses, regardons Notre-Seigneur, regardons Marie l’Etoile de la Mer, pour tenir bon et garder la paix.

A notre gauche, nous distinguons Tombelaine.

Nous sommes à mi-chemin. Un prieuré y fut érigé au XIIe siècle qui a depuis disparu. La fatigue se faisant sentir, nous pourrions être tentés de nous arrêter dans ces quelques ruines. Mais il faut continuer.

Mon Dieu, bien souvent nous voudrions nous arrêter, trouver un refuge et nous dire que cela suffit. Mais tant que vous nous gardez ici-bas, il faut avancer, persévérer malgré les croix, les fatigues, les déceptions, les incompréhensions, et les offrir pour qu’elles portent du fruit.

 

Enfin, les pieds vaseux, les vêtements mouillés, nous distinguons de mieux en mieux tous les détails du Mont, l’archange se fait plus grand, plus terrible dans sa puissance contre le démon.

Nous pourrions être tentés d’accélérer et d’arriver dans les premiers sur la terre ferme. Un dernier danger nous guette : celui de la vase glissante et traître au pied du Mont.

Ainsi en sera-t-il de nos derniers instants. Nous aurons un ennemi qui essaiera de nous faire glisser, désespérer afin que nous tombions, c’est la lutte de l’agonie. Nous nous tournerons alors vers saint Michel et Notre-Dame pour avoir la grâce de la persévérance finale.

Mon Dieu, quelle joie, nous voilà enfin arrivés, heureux d’avoir offert tout cela pour vous, et nous goûtons la beauté de ces pierres ancestrales. Nous admirons la beauté de cet édifice, sa construction si extraordinaire chargée de toute la prière d’un peuple, des plus simples aux rois, durant ces mille années.

C’est une joie bien plus grande qui nous attend, quand enfin nous pourrons vous contempler éternellement après notre pèlerinage d’ici-bas.

 

Jeanne de Thuringe

 

Mais pourquoi ?

Mais pourquoi ? Pourquoi ? Telle est la question récurrente des enfants de 5 ans qui s’étonnent et s’interrogent à la découverte du monde qui les entoure. Comprendre la cause des choses, reconstituer les liens logiques, ordonner, hiérarchiser est un travail important pour l’enfant et l’adolescent. Tout ce travail d’assimilation, de décantation se fait progressivement et continue bien après à l’âge adulte.

Mais pourquoi ? N’est-ce pas la question que nous nous posons encore régulièrement devant telle épreuve incomprise, telle décision de nos supérieurs, tel évènement extérieur, tel déchirement intérieur ? Comme des enfants, nous attendons, voire nous exigeons une réponse du ciel, nous voulons comprendre, savoir… Nous voulons à tout prix savoir les raisons des circonstances et évènements extérieurs qui nous « impactent » et comprendre le sens de la vie, et l’importance réelle des choses relativement à l’unique essentiel du salut.

Et comme parfois répondent les parents, le ciel nous répond : « Tu comprendras plus tard.» En effet, si nous nous retournons sur l’expérience de notre courte vie, combien de choses n’avons-nous pas comprises avec le temps. Quand on fait l’exercice de prendre du recul et d’observer l’enchaînement des évènements qui ont marqué notre vie, il est parfois fascinant d’observer à quel point la Providence guide toute chose et oriente nos vies vers ce qui est le mieux pour notre salut.

Il est réconfortant de savoir que notre compréhension actuelle des choses qui nous paraît trop limitée peut s’améliorer et s’augmenter au cours de la vie et des évènements que nous vivrons. Il nous faut cependant y mettre du nôtre, et même si nous ne sommes pas assurés du résultat, nous avons obligation de moyens. Seules la méditation et la réflexion, à l’image de la Vierge Marie qui méditait ces choses dans son cœur, peuvent nous permettre, si Dieu nous en fait la grâce, de progresser dans la connaissance et la compréhension des mystères. Et même si cette compréhension augmente avec l’âge, elle restera bien limitée par rapport à celle que nous aurons au Ciel.

Alors, comme un enfant confiant dans ses parents, accepte de s’entendre dire « tu comprendras plus tard », si malgré nos réflexions et méditations nous ne comprenons toujours pas, acceptons avec abandon les desseins de la Providence sur nous sans les comprendre, en sachant, si cela peut nous aider, que nous comprendrons plus tard, en ce monde ou dans l’autre.

 Antoine

1 Somme théologique, Ia IIae q. 13 a.2

 

Les hommes ont besoin de toi !

Ma chère Bertille,

            Il est un sujet dont il faut que je te parle maintenant que tu es étudiante et que tu te trouves au milieu d’un monde qui peut te surprendre. Cela fait quelque temps que je réfléchis sur ce thème qui fait bondir les uns et sourire les autres… Tu as eu maintenant tout le loisir d’observer cela autour de toi et tu te poses la question : ma tenue vestimentaire a-t-elle vraiment un rôle à jouer dans le combat d’aujourd’hui ? N’est-ce pas donner de l’importance à quelque chose de pourtant bien banal ?

 

Considérons d’abord les faits qui sont des réalités que la génération actuelle cherche à nier mais qui n’ont pas disparu pour autant :

Dieu a demandé au genre humain de peupler la terre ; Il a donc donné, aux hommes et aux femmes, des natures complémentaires qui s’attireront mutuellement et cela inévitablement. Il ne faut pas y voir une quelconque obsession ; cela se passe ainsi, c’est un fait.

Dieu a créé l’homme et la femme différents, non seulement dans leurs corps mais dans tout ce qui fait leur caractère (sensibilité, vaillance, attrait des sens, etc.) Il les a faits complémentaires pour qu’ils puissent fonder une famille et que leurs qualités ajoutées les unes aux autres soient le fondement d’un foyer, peuplé de saints.

Depuis quelques années, le monde actuel veut faire disparaître cette différenciation en nous parlant d’égalité, de parité, de liberté de la femme, de partage des tâches, etc. ; et s’attache particulièrement à « déféminiser » la femme en flattant son orgueil et à « déviriliser » l’homme en brisant son autorité et en le culpabilisant.

Ces trois éléments posés te paraissent peut-être complètement indépendants, ils sont cependant intimement liés et doivent te permettre de déterminer un comportement adéquat tant en ce qui concerne le choix des vêtements que l’attitude à adopter au quotidien.

 

En tant que femme, tu as une mission à accomplir chaque jour. Elle se place aujourd’hui sur plusieurs plans :

Quelle que soit ta vocation tu dois respecter et préserver ton cœur et celui des autres. J’imagine que tu aimerais être choisie – par celui que tu veux donner comme père à tes enfants – non pour ton corps mais pour tes qualités personnelles de profondeur, de cœur, de générosité dont tu fais si souvent preuve ? Inutile donc de vouloir troubler les cœurs masculins par ton physique attrayant. Aimerais-tu que ton futur mari te dise qu’il t’a choisie pour le galbe de tes jambes ? On le sait, Dieu l’a voulu ainsi, les hommes sont sensibles aux charmes féminins, mais veillons à ne rien faire qui puisse éveiller la concupiscence. 

Les garçons, sous un extérieur parfois un peu crâne, ont eux aussi, une lutte à mener, un cœur à préserver, une pureté à protéger, une force d’âme à décupler, une imagination à brider… Ne les empêche pas de monter plus haut à cause de ta tenue, de ta coquetterie ou des relations malsaines. Respecte-les ! Ne joue jamais avec les cœurs ! Tu en porterais la responsabilité devant Dieu !

 

L’homme qui méritera de te prendre pour épouse – si c’est ta vocation – saura déceler tes grandes qualités féminines ! Crois-moi, un garçon qui se laisserait influencer par la coquetterie ou la tenue des filles ne serait pas un bon époux pour toi ! Laisse les écervelées se griller les ailes et prie pour elles !

On le sait, depuis toujours les femmes sont le soutien des hommes, aujourd’hui les hommes, ces >>>    >>> garçons, tes amis, ont besoin de ton aide ! Le monde cherche à détruire l’identité de tous et en particulier celle des hommes en s’attaquant à leur virilité ; par faiblesse et manque de personnalité, ils se sont laissé faire presque insensiblement… Partout on entend des « témoignages » de la supériorité de la femme ; on cherche à amenuiser les hommes, à en faire des caractères mous, sans ressort, sans volonté ; on attaque leur pureté avec des publicités innommables, faisant de la femme un objet à acheter. Ne rentre pas dans ce jeu-là, pénètre dans l’arène et aide tes frères, ces hommes qu’on tue à petit feu ! En donnant toi-même l’image d’une jeune fille gaie, pure, habillée avec goût et féminité, déjà tu participeras à l’œuvre de reconstruction ! Que les filles soient habillées en filles, coiffées en filles, se tiennent en filles, qu’elles ne jouent pas de leurs charmes pour avilir l’homme. Elles les aideront alors à être des hommes taillés comme des chefs de famille, au regard pur et à l’âme claire.

 

Tu es irritée par toutes les actualités insensées ? Tu veux entrer en action contre les mauvaises lois, prendre part aux manifestations ? Je le comprends bien, mais n’as-tu pas reconnu là encore un des aspects de l’inversion complète qu’on nous propose aujourd’hui ? N’as-tu pas décelé les intentions perverses de ceux qui veulent détruire la famille en passant par la destruction de la femme, future maman ? Tu as ici une belle occasion de lutte et crois-moi, ce n’est pas une croisade de second plan ! Avec courage, refuse de t’habiller comme un garçon et fais croître tes qualités féminines qui ne sont pas moindres que celles des hommes mais, comme je te l’ai dit, qui sont différentes et complémentaires… De même, ne sois pas une Eve des temps nouveaux qui participe à la décadence de l’homme en le tentant et en jouant de ses faiblesses… Adopte définitivement des tenues décentes (connais-tu l’expression : « Jupe courte, idées courtes ! » et ne parlons pas de ces petits hauts d’été qui ne cachent rien…). Sois au contraire une aide et un soutien pour aider l’homme à retrouver sa dignité !

 

Tes amis auront alors eux-aussi envie d’être des hommes, quittant leurs allures efféminées et désireux de retrouver leur identité pour conquérir celles qui seront redevenues de vraies femmes ! Entraîne tes amies dans cette bataille : à deux, on est plus fort ! Courage ! Il te faudra sans doute faire quelques sacrifices mais plus ils te coûteront, plus ils seront méritoires pour le ciel ! J’ai conscience qu’ils te demanderont surtout un grand combat contre ton amour-propre pour aller à contre-courant, mais avec l’aide de Dieu et de Notre-Dame, je sais que tu en es capable !

 Je t’embrasse très affectueusement,

Anne