Tout passe…

 

Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. 

Sainte Thérèse d’Avila 

 

Pensées de Saint François de Sales

 

L’âme est quelquefois pressée de tant d’afflictions intérieures […], ainsi, à l’imitation du Sauveur elle commence à s’ennuyer, à craindre, à s’épouvanter, puis à s’attrister d’une tristesse pareille à celle des mourants, dont elle peut bien dire : « mon âme est triste jusqu’à la mort ». Et du consentement de tout son intérieur elle désire, demande et supplie que « s’il est possible, ce calice soit éloigné d’elle », ne lui restant plus que la fine suprême pointe de l’esprit, laquelle, attachée au cœur et au bon plaisir de Dieu, dit par un très simple acquiescement : « O Père éternel, que toutefois ma volonté ne soit pas faite, mais la vôtre. »

Saint François de Sales

 

La mort, les afflictions, les sueurs, les travaux dont notre vie abonde, qui, par la juste ordonnance de Dieu sont les peines du péché, sont aussi, par sa douce miséricorde, des échelons pour monter au Ciel.

Saint François de Sales

 

Ne vous inquiétez pas du lendemain : demain s’inquiètera de lui-même ! A chaque jour suffit sa peine. N’ayons soin du lendemain, pensons seulement à bien faire aujourd’hui ; et quand le jour de demain sera arrivé, il s’appellera aussi aujourd’hui, et alors nous y penserons. Il faut avoir une grande confiance et résignation en la providence de Dieu.

Saint François de Sales

 

Ne prévenez point les accidents de cette vie par appréhension, mais prévenez-les par une parfaite espérance qu’à mesure qu’ils arriveront, Dieu, à qui vous êtes, vous en délivrera. Il vous a gardée jusqu’à présent ; tenez-vous seulement bien à la main de sa Providence, et il vous assistera en toutes occasions, et où vous ne pourrez pas marcher, il vous portera !

Saint François de Sales

 

 

 

La lecture

Une heure de lecture par jour, Mesdames, une heure de lecture par jour, laissez-moi vous supplier de vous la réserver ! (…) Le temps vous manque, assurez-vous ? Je vous jure que vous pouvez le trouver. Quand un homme d’Etat, quand un directeur de revue ou de journal cherche quelqu’un à qui confier un travail important, urgent, délicat, à qui pensez-vous qu’il s’adresse s’il est intelligent ? Il s’adressera non pas à un oisif, mais à un homme très occupé. Seuls les gens occupés ont du temps à eux, parce que seuls, ils savent travailler. Laissez-moi vous traiter comme ces êtres merveilleux qui découvrent du loisir dans leur vie multipliée. Plus vous avez dans votre journée des choses à faire, plus nous pouvons compter sur vous pour les expédier. Vous saurez les ranger, les presser avec soin, avec ordre, comme on range dans une valise du beau linge afin qu’il ne soit pas froissé. Et voici que vous trouverez enfin de la place dans votre journée : une heure d’affilée qui complètera la toilette – et devons-nous négliger la toilette morale ? – ou même une demi-heure ici et une demi-heure là. Alors, prenez un beau livre et lisez.

Vous lirez ainsi cinq ou six livres par mois. Ce n’est guère, et c’est déjà beaucoup. Ils vous auront amenées à mieux comprendre la vie, à goûter un plaisir d’art, à mieux vous connaître vous-mêmes. Car on se cherche dans les livres et l’on se découvre. Alors, nous croirons vraiment que vous aimez la littérature et que vous êtes les plus charmantes femmes du monde…

Henri Bordeaux

 

Jupe de grossesse

Chères couturières,

A la demande de plusieurs mamans, nous vous proposons la confection d’une jupe de grossesse. Montée sur un élastique à trous, elle s’adaptera jusqu’à 9 mois. Le modèle présenté est en taille 38 petite stature.

Fournitures :

– une hauteur de jupe plus 10 cm dans un tissu en 140 et 30 cm de Jersey ou, une hauteur de jupe plus 30cm dans un tissu souple.

– 85 cm d’élastique souple à trous en 2 cm de large.

– une fermeture éclair de 20 cm.

Vous serez contente de cette jupe pratique et agréable à porter.

https://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2023/02/Jupe-de-grossesse.pdf

Atelier couture

 

Aux jours de la moisson  

La pluie abreuve enfin la terre. En quelques jours, après les ondées de novembre, la peau dure des champs s’adoucit et se couvre d’un duvet vert tendre. Le blé est là, déjà là. Depuis plusieurs semaines, les paysans scrutaient le ciel. Parfois, des nuages traversaient l’azur, mais aucun ne daignait pleurer sur les semences enfouies dans les sillons. Après la sécheresse de l’été, si la pluie n’arrivait pas, le grain ne pourrait germer, l’hiver achèverait de le tuer, enseveli avant d’avoir pu éclore.

Puis, fin novembre, les lourdes nuées venues de l’océan ont déferlé sur les plaines et les collines, déversant leurs ondes. Les hauts sommets s’emmitouflent dans leurs manteaux de neige. Les lacs se remplissent, sur la rive chante le ressac. La terre se désaltère et boit tout ce qu’elle peut. Le grain germe, le blé est là. L’inquiétude du paysan s’envole, l’hiver peut arriver désormais. Peu importe, le printemps est déjà là, endormi, prêt à exploser dès que la lumière reviendra.

Car le paysan sait que l’eau fait germer, que la lumière nourrit et fait croître la plante. Il croit fermement que les jours vont commencer à rallonger après Noël. Le paysan a confiance, le blé va pousser. Alors il peut bien abandonner la semence à la terre pour l’hiver. Elle portera du fruit. Confiance et abandon. Oh, il ne peut pas tout contrôler, ni le gel, ni la sécheresse, ni les colères tempétueuses du ciel. Mais il sait que le grain germe et que l’eau et la lumière mèneront la jeune pousse jusqu’à la moisson. Cela a toujours été ainsi. Pourquoi en serait-il autrement demain ? La terre est capricieuse et rudoie ses serviteurs, mais elle ne trahit jamais, elle tient ses promesses.

Si la création tient ses promesses, combien plus le Créateur ! Un jour, un enfant fut surpris d’apprendre la mort d’une personne dont il demandait la guérison tous les jours à la prière du soir. « Pourquoi Dieu ne nous a-t-Il pas exaucés ? ». Notre Seigneur n’a-t-Il pas dit « Demandez, et vous recevrez. Frappez, et l’on vous ouvrira » ? Mais ce que nous voulons, Dieu le veut-Il aussi ?

Oui, si nous demandons à Dieu de nous donner les grâces nécessaires à notre sanctification, Il nous exaucera. C’est certain ! Oh, certes, nous avons beaucoup d’idées sur comment nous devons et voulons aller au Ciel. Mais Dieu a un autre plan que nous. Nous oublions trop souvent que Dieu sait mieux que nous ce qui sert notre sanctification et sa gloire. Dieu nous aime plus que tout ; tout ce qu’Il nous donne, tout ce qu’Il permet, les joies comme les épreuves, tout ce qu’Il fait n’a qu’une seule fin : nous ouvrir les portes du Ciel et nous amener à la sainteté. Cela, nous le savons. Souvenons-nous, nous trouverons dans notre mémoire le souvenir de grâces spéciales que Dieu nous a données. Et si nous regardons honnêtement notre vie, ne voyons-nous pas les myriades de grâces qui parsèment nos jours ici-bas ? Sacrements, enseignements, entourage, toute la création dont nous usons. Nous ne pouvons douter de l’amour de Dieu pour nous !

Alors, pourquoi parfois l’oublions-nous ? Pourquoi nous révoltons-nous parfois quand une grâce que nous avons demandée ne nous est pas accordée ? Nous savons si peu de choses, notre vision est obscurcie par la petitesse de notre nature et par nos attaches et nos desseins trop souvent limités à la vie d’ici-bas. Nous prions pour une maison, pour un emploi, pour une guérison, et nous avons raison, car ces choses terrestres peuvent être utiles à notre sanctification. Mais peut-être, parfois, oublions-nous de demander à Dieu une simple chose : L’aimer toujours plus et devenir un saint. Tout le reste ne sert que cette seule finalité.

Dieu veut nous donner le salut, Dieu veut nous inonder de sa charité. Si nous le demandons, Il nous exaucera. C’est le sens du « Demandez, et vous recevrez ». Le reste, ce ne sont que les moyens que Dieu nous donne pour atteindre ce but, selon un plan dont Lui seul connaît le déroulement. Ainsi, parce que nous avons la certitude que Dieu nous aime et nous guide vers le Ciel, nous devons avoir confiance et nous abandonner dans ses vues. Peu importe si telle ou telle prière n’est pas exaucée, c’est que notre demande n’était pas dans le plan d’amour de Dieu. Ainsi, à l’enfant qui se pose des questions, il faut lui dire que certains guériront par nos prières. D’autres non. Dieu seul sait pourquoi ! Nous, nous savons que c’est pour notre sanctification, celle du malade et celle de toute l’Eglise.

Comme le paysan qui confie la moisson nouvelle au sillon, alors que les ténèbres enveloppent la terre, nous savons que rien n’ira comme nous avons prévu – qui peut commander au ciel ? Mais nous savons que Dieu sera là tout au long de notre passage sur terre, comme l’eau et la lumière font pousser le blé. Le paysan travaille la terre, l’ensemence et la laboure, l’arrose de sa sueur, cela est son devoir. Le reste est dans les mains de Dieu. Nous, nous devons œuvrer à notre salut, ordonner notre vie dans ce but avec tout ce que cela implique tant matériellement que spirituellement. Le reste est dans les mains de Dieu. A la fin, quand la lumière aura repris ses droits, la moisson adviendra. Alors, haut les cœurs !

Le Sauveur naquit au cœur de la nuit du solstice, c’est-à-dire quand les jours commencent à rallonger, annonçant le triomphe de la lumière aux jours de la moisson. Cela, nous le savons, alors vivons le !

 

Louis d’Henriques