Pathologie estivale : le coup de soleil

En cette période de printemps, avec l’augmentation de la luminosité et des expositions au soleil, il est bon de se pencher sur une pathologie propre à la saison chaude :  le « coup de soleil ».

 

C’est un problème fréquemment rencontré au cours de la saison d’été et même dès le printemps : il s’agit souvent d’un manque de protection par oubli d’utilisation de la crème solaire mais aussi par une exposition prolongée au soleil comme un endormissement à la plage… Eh oui, cela arrive !

 

La conséquence est une brûlure de la peau, parfois une simple rougeur (1er degré), mais parfois la rougeur est plus importante et associée à des bulles et à une perte de peau (2ème degré de brûlure). A la rougeur est corrélée une douleur plus ou moins intense.

Bien sûr, tous les parents ont été confrontés, au moins une fois, à ce genre de difficultés, l’été, et beaucoup connaissent le produit culte qu’on achète en pharmacie en toute urgence : la Biafine.

C’est une pommade calmante et cicatrisante ; elle est préconisée pour toutes sortes d’érythèmes suite aux expositions solaires mais aussi dans le cas de radiothérapie et sert donc de traitement des brûlures des 1er et 2ème degré.

Seulement, il existe un problème avec ce produit : il y a dans sa composition un ingrédient, la Trolamine ou Triéthanolamine, qui est une amine et donc un dérivé de l’ammoniac. Comme toutes les amines, ce sont des produits cancérigènes.  Mieux vaut éviter.

 

Une alternative à la Biafine est la Vaseline ; c’est un corps gras dérivé du pétrole. Pour cette raison, ce produit est souvent décrié vu sa provenance. Cependant celle qu’on trouve en pharmacie est hautement purifiée et aucune étude n’a jamais prouvé de possibles effets néfastes de la Vaseline. On peut donc l’utiliser à moindre risque et en remplacement de la Biafine.

Cependant, la nature nous donne aussi des solutions efficaces : en usage externe, un mélange d’huiles de Millepertuis, huile de Consoude, de Camomille et de Lys, en des proportions indifférentes ; à utiliser dans une base d’huile d’amande douce pour une onction cutanée.

 

L’aromathérapie nous donne aussi une autre possibilité :  un mélange à réaliser avec des huiles essentielles et des huiles de Millepertuis et de Consoude.

Dans 10 ml d’huile de Millepertuis et de Consoude, on ajoute : 2 gouttes d’huile essentielle de Lavande, 1 goutte de HE Niaouli, 1 goutte de HE Sauge et 1 goutte de Romarin.

Toutes ces solutions sont efficaces pour éviter ces désagréments de l’été, mais le plus simple est d’anticiper et de penser à la protection du soleil : chapeau, lunettes, tee-shirt et crème protectrice.

         

Dr N. Rémy

 

Actualités culturelles

  • France (Paris)

Réalisées entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle, les 6 tapisseries de La Dame à la licorne constituent le principal chef-d’œuvre du Musée de Cluny, qui en est le propriétaire depuis 1882. Objet d’une douzaine de restaurations depuis leur acquisition, les tentures révèlent aujourd’hui des divergences chromatiques prouvant que les restaurateurs ne sont pas parvenus à reconstituer l’exactitude des couleurs d’origine. C’est pourquoi le musée accueille depuis quelques mois des spécialistes des couleurs et des matériaux qui tentent de référencer les différents ingrédients chimiques des coloris : ceci n’est possible qu’avec l’aide d’appareils très sophistiqués, tels qu’une « caméra hyperspectrale ».

La recherche se poursuit en laboratoire où ont lieu des tentatives de reconstitution des teintures, ce qui nécessite une multiplicité de dosages différents jusqu’à l’obtention de la couleur la plus proche de celle du tissage d’origine. La caméra hyperspectrale fait alors son retour pour étudier les nouvelles couleurs reconstituées et comparer leur composition avec celle de La Dame à la licorne.

Ces recherches approfondies sont très longues mais constitueront une précieuse mine d’informations pour les restaurations à venir (non seulement sur les tentures de Cluny, mais aussi sur d’autres œuvres telles que des tapis, costumes, etc.)

 

  • France (Paris)

Le chantier de restauration de la cathédrale parisienne n’a pas fini de révéler des secrets ! C’est un grand pas dans la connaissance des techniques de constructions médiévales qui a été réalisé grâce à la découverte de l’usage massif d’agrafes de fer dans l’élévation de Notre-Dame. Eugène Viollet-Le-Duc avait déjà relevé quelques échantillons lors de ses interventions à partir de 1843, mais personne n’avait alors réalisé l’ampleur de l’usage de cette technique : la restauration actuelle a en effet mis au jour plus d’un millier d’agrafes de fer reliant les pierres entre elles afin de consolider l’édifice. Ces objets mesurent entre 25 et 50 cm et pèsent jusqu’à plusieurs kilos… Une étude scientifique permet d’affirmer que ces éléments architecturaux datent de la construction même de la cathédrale, soit des XIIe et XIIIe siècles. Malgré une utilisation déjà connue dans l’Antiquité (au Colisée par exemple), Notre-Dame de Paris serait la première église au monde à présenter ce genre de particularité. La technique a ensuite été reprise dans d’autres chantiers de cathédrales gothiques : on comprend alors un peu mieux la longévité de ces édifices dont les dimensions – et particulièrement la hauteur – sont généralement exceptionnelles.

 

  • Philippines (mer de Chine orientale)

Le 18 avril dernier a été découverte, à plus de 4 000 mètres de fonds, l’épave du Montevideo Maru, cargo mixte japonais coulé par un sous-marin américain le 1er juillet 1942. Recherchés depuis plusieurs années, les restes du navire ont été retrouvés au large des Philippines (nord-ouest de l’île de Luzon) en mer de Chine orientale. Cette trouvaille vient en réalité réveiller la pire catastrophe maritime de l’histoire australienne : le sous-marin américain USS Sturgeon ignorait en effet que le Montevideo Maru transportait un grand nombre de prisonniers de guerre alliés suite à la bataille de Rabaul (Nouvelle-Guinée). L’anéantissement du navire japonais a donc causé la disparition d’environ 1 060 personnes de 14 nationalités différentes, dont 979 Australiens. Les autorités ont affirmé qu’aucun objet ne serait remonté à la surface par respect pour les familles des disparus.

 

 

 

Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

Ayant constaté ce problème récurrent, nous avons donné la parole à un ancien instituteur qui, fort de son expérience de plus de 40 ans, a accepté de nous dévoiler sa méthode inédite ! Nous espérons que Foyers Ardents, dont la vocation est d’aider et de soutenir les familles sur tous les sujets, pourra là encore rendre service ! N’hésitez pas, en cette période de vacances, à mettre en pratique ces exercices mis à la portée de tous afin d’aider votre enfant à dépasser certains blocages qui pourraient avoir un retentissement sur toute sa scolarité.

 

Souvent, face aux erreurs répétitives, nous sommes démunis pour redresser ou corriger la mauvaise technique : oubli de la virgule, tables déficientes, problèmes incorrects, etc.

Nous n’osons pas aller au fond de la difficulté car nous sommes convaincus que cela serait vain. Abordons ici plusieurs difficultés classiques et travaillons à y remédier :

 

1 – L’enfant sait-il vraiment compter ?

De nombreuses comptines enfantines aiment à répéter les chiffres, dans le bon ordre, sans autre ambition que de mémoriser une suite. C’est en répétant cette suite que l’enfant se plaît à dire qu’il sait compter. Suffit-il d’énumérer les nombres, comme une comptine, pour « savoir compter » ? Certainement pas ! Une erreur commune est d’apprendre aux enfants à compter sur leurs doigts en appelant successivement le pouce : 1, l’index : 2, et ainsi de suite comme si l’on donnait un nom à chacun des doigts. C’est oublier que le 2 n’existe que par son assemblage avec le 1 ! On ne dira donc pas un, deux, trois en levant les doigts les uns après les autres, donnant au doigt levé le nom mentionné, mais en prenant soin de les grouper pour passer au doigt suivant.   

Les enfants aiment compter et parfois, à l’occasion d’un anniversaire, comme la situation s’y prête, nous pouvons demander à l’enfant d’ajouter lui-même la nouvelle bougie ainsi que son nouveau chiffre. Cette unité supplémentaire l’aidera à comprendre la technique du plus un, permettant la progression des nombres, vu les gâteaux à venir.

De même, nous saisirons la préparation de la table pour associer membres de la famille et invités au nombre d’assiettes mises (association objets ou personnes comptés et unités à compter).

 

2 – Nombre ou chiffre ?

Si nous demandons quels sont les chiffres et quels sont les nombres, la réponse banale est : « 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 sont les chiffres et après ce sont les nombres.»

Soyons précis : le nombre représente les objets comptés et le chiffre, tout comme la lettre, sert à l’écriture de ce nombre. Prenons par exemple 124 : on dit que le nombre 124 est écrit à l’aide de trois chiffres comme chat est écrit à l’aide de quatre lettres. Ecrit à l’aide des chiffres 1 ; 2 ; 4, le nombre 124 (cent + vingt + quatre) s’énonce ainsi (nombre d’unités présentes).

Afin que l’enfant visualise correctement la méthode pour compter et se familiarise avec les chiffres et les nombres, nous recommandons le boulier ABAX. Ces petites vidéos aideront à comprendre la méthode employée.                  

 Compter de 1 à 5 : 

https://drive.google.com/file/d/15mhR2_SdZsBsvOwXtscccu-bfANBJ4vx/view

Compter de 5 à 9 : https://drive.google.com/file/d/1WjETAxRGWwVcNaSithj40UJKSCjX4L2s/view

Passage à la dizaine : 

https://drive.google.com/file/d/1dvhiHe-5A5sp4iP-9HrytJE-a5f68uIz/view

3 – La place : une notion capitale !

La lecture d’un nombre s’effectue de gauche à droite ; mais sa construction s’effectue de droite à gauche. La numération française est dite positionnelle :  les paquets plus gros sont mis devant c’est-à-dire à gauche : ainsi le chiffre 1 changera de nom et de valeur suivant la place occupée. Successivement : un ; dix ; cent.

On dit que les chiffres sont ordonnés. On commence par indiquer les unités : ordre des unités, puis ordre des dizaines et enfin ordre des centaines. En conséquence, tout nombre doit être écrit à l’aide d’un, deux, ou trois ordres. Attention : tout ordre absent sera mentionné par le zéro. Le zéro est muet et représente un ordre vide, ainsi le nombre « cent un » s’écrit 101 en chiffres car la dizaine est absente.

 

4 – Donner des explications claires pour éviter une erreur courante :

Souvent on entend dire : « Multiplier par dix, c’est ajouter un zéro.» Attention c’est l’effet mais non la cause. En effet, lorsqu’une unité est multipliée par dix, l’ensemble produit un groupement dans l’ordre supérieur. Quittant son ordre pour cet ordre supérieur, ce groupement le laisse par conséquent vide et celui-ci sera occupé par le zéro (5×10 = 50). Sinon on rencontrera cette erreur : 5,2 x10 = 5,20. La consigne « multiplier par 10, c’est ajouter un zéro » est donc fausse !

D’autres diront que « multiplier un nombre à virgule par dix fait avancer la virgule d’un rang ». On peut faire remarquer que lorsque le train avance, ce ne sont pas les arbres qui avancent mais c’est le train. D’où multiplier un nombre à virgule par dix, c’est faire avancer tous les chiffres d’un rang ! On passe par-dessus la virgule car tous deviennent dix fois plus grands en changeant d’ordre.

Dans la même logique un nombre divisé par dix fera reculer tout le monde d’une rangée, virgule ou pas.

 

5 – Les tables de multiplications : un cauchemar !

Mais faisons un test pour savoir si la consigne est bien comprise :

Question : 3 fois 8 ?

Réponse fréquente : 24.

Nouvelle question : 3 fois merci ?

Aucune réponse apprise : alors on s’entendra dire « Merci, merci, merci ». 

Du fait de cette bonne réponse, réitérons notre demande : 3 fois 8 ?  

Si on redit 24, redemandons de redire trois x merci et donnons la bonne réponse : 3 fois 8 = 8, 8, 8.

Ainsi on sera tous d’accord pour les questions suivantes.

– Disons « 5 fois 3 » soit 3 ; 3 ; 3 ;3 ; 3 ; nous verrons ainsi, le rôle de chacun des chiffres : 5 est le multiplicateur, il n’apparaît pas dans les calculs, son rôle est de reproduire 5 fois le 3.

Il ne reste plus qu’à apprendre par cœur les résultats :                                                                             

 – soit par addition successive    3 fois 5 = 5 + 5 + 5 = 15

– soit en mémorisant le résultat. 5 x 3 = 15.                                                                               

 6 – Nous ne pouvons pas faire les calculs uniquement avec des « astuces » !

Ecoutons un enfant faire la division d’un nombre :

124 : 3 = ?  On l’entend dire : « Le 1 étant trop petit, je le mets avec le 2 pour faire 12.»

Mais pourquoi 12 ?

Expliquons-lui plutôt : « Le 1 représentant une centaine, formée de dix dizaines, je groupe les dizaines présentes :  10 + 2 = 12 ». Et tout sera plus clair dans sa tête !

            Prenons un autre exemple : dans la soustraction, lorsque les unités sont en nombre insuffisant, l’enfant dit « j’ajoute dix et j’abaisse mon 1 ». Donnons un sens à cette technique en expliquant que l’on peut bien ajouter dix unités à condition de dire : « je prends une de mes dizaines.»

7 – Le boulier ABAX

Bien d’autres erreurs peuvent surgir dans la scolarité : nombres décimaux, système métrique, cas de divisibilités, preuve par neuf, etc. Nous avons donc construit un système simple qui permettra grâce à la visualisation et à la manipulation de concevoir un enseignement logique et clair ou une mise à niveau en cas de situation d’échec ou dyscalculie.

La manipulation et la visualisation des anneaux permettront une acquisition plus rapide du lexique de la numération française. (Bases vingt et soixante : unités groupées par vingt ou par soixante). Le tout accompagné de chiffres. Plus de souci pour comprendre et assimiler les nombres 11,12,13,14,15,16…

Addition et soustraction passeront du geste à l’écriture. De même la multiplication et la division représentées à l’aide de plusieurs bouliers guideront l’apprentissage.

Le boulier facilitera l’apprentissage des nombres décimaux et de leur virgule, du système métrique, des cas de divisibilité, etc. 

Nous vous proposons ici une vidéo qui vous permettra de comprendre toutes les notions expliquées plus haut et de les mettre en pratique soit dans leur globalité soit pour expliquer une notion non acquise. https://www.youtube.com/watch?v=2Z_0wVQiJY0

Ce boulier sera comme un GPS, guidant et corrigeant, remettant tous dans la bonne direction.

Notre seul but étant d’aider nos petits élèves à partir sur de bonnes bases afin que ces premières notions soient assimilées en s’aidant autant de la visualisation que de la manipulation.

 

          Jacques Després                 

Le sacerdoce caché

Mon Dieu, vous avez tiré la femme du côté de l’homme, c’est-à-dire de son cœur. Il nous est donc donné d’être le cœur du foyer, de comprendre avec intuition ce que l’homme formalisera, dans le temps, avec sa raison.

Le côté, c’est aussi une partie du corps à laquelle nul ne fait trop attention, la tête, les mains, la silhouette sont remarquées, mais pas le côté.

Aussi tirées du côté, nous avons un rôle humble et caché mais essentiel puisque le cœur assure la vie de tout le corps.

 

Mon Dieu, apprenez-moi à être ce cœur qui donne vie à ceux qui me sont confiés ou que je croise le temps d’un moment.

A être ce petit moteur silencieux qui tourne sans cesse, de façon si évidente, si normale, que nul ne le remarque.

A exercer une sorte de sacerdoce caché, puisque ne pouvant vous offrir la Victime sur l’autel, je peux offrir mon sacrifice sur l’autel de votre Cœur, pour les âmes dont j’ai la charge, celles qui sont loin de vous, celles qui se sont recommandées à mes prières.

 

Douce Vierge Marie, vous regardant dans l’Evangile, je ne vois ni discours, ni action de terrain éclatante, ni entreprise, ni miracle.

Juste une femme qui fait humblement son devoir d’état comme je dois faire le mien, attentive aux autres, devinant leurs besoins lors de la Visitation et des Noces de Cana. Une mère qui offre à Dieu la victime qu’est son Fils sur la Croix, s’unit à ses souffrances, offre les siennes toutes maternelles, et avec Lui pardonne aux bourreaux.

 

Mon Dieu, dans mes tâches du quotidien, mes peines physiques ou morales, donnez-moi de tourner mon cœur vers Vous, afin qu’avec votre grâce, j’enfante des âmes par mon offrande, dans une prière silencieuse.

Apprenez-moi à ne pas vouloir agir avec éclat, surtout quand je n’y peux rien mais à m’oublier, à me renoncer pour obtenir ainsi, bien plus sûrement la grâce souhaitée.

 

Mon Dieu, apprenez-moi à aider vos prêtres comme le faisaient les saintes femmes pour les apôtres. Après leur rude journée, ne faisaient-elles pas le repas, ne réparaient-elles pas tuniques déchirées et sandales usées dans une prière muette mais qui préparait les âmes à recevoir la parole de Dieu ?

A leur exemple, je peux porter discrètement un prêtre dans ma prière, participant ainsi au sacerdoce, réparer ou confectionner des ornements, en offrant tout le temps passé, les petits points comptés comme autant d’intentions pour son ministère.

Sœurs, mères de prêtres ou simples fidèles, nous pouvons ainsi accompagner efficacement le ministère de celui pour lequel nous œuvrons, afin de lui préparer des âmes.

 

Mon Dieu, apprenez-moi ce sacerdoce caché qui peut tant pour l’Eglise, pour le monde, et dont je ne verrai les fruits que dans votre Eternité.

         

                Jeanne de Thuringe

 

En sortant de l’école

 

Poème de Jacques Prévert (Histoires et autres histoires, 1946)

Interprétation : Les Frères Jacques – Octobre 1949

 

Pour saluer la fin de l’année scolaire et l’envol vers de nouvelles destinations… Un voyage imaginaire d’enfants, par chemin de fer.

 

En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré

 

Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés


Au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d’un petit sous-marin
Plongeant au fond des mers
Pour chercher des oursins


Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l’attraper


Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée
Et le printemps nous a salués.

C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie de chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer


Alors on est revenu à pied
À pied tout autour de la terre
À pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles.