Aimer l’Eglise en vérité

Pour ne plus savoir ce que veut dire aimer, nombreux sont ceux qui ne savent plus ce que signifie aimer l’Église. Parce qu’ils réduisent l’amour au seul sentiment, il n’est plus alors question que de se sentir en communion avec le pape, communion que certains vous reprocheront de ne pas avoir : « vous êtes contre le pape, donc vous n’aimez pas l’Église ! » Le comble apparaît lorsque ceux-là mêmes qui ainsi vous condamnent si promptement n’hésitent pas à s’affranchir des préceptes et enseignements de l’Église, arguant du primat de la conscience : ils ne réalisent pas combien ils crucifient l’Église !

Les trois premiers commandements l’ont suffisamment enseigné, tout amour authentique se décline en un triptyque : admirer, respecter, et servir jusqu’au don total de soi. Ainsi en va-t-il de l’amour de l’Église.

Aimer l’Église, c’est d’abord adorer la transcendance divine qui la constitue, pour en devenir participants. En tout lieu et à travers tous les temps, L’Église n’a d’autre raison d’être que de transmettre Notre-Seigneur Jésus-Christ à tous les élus de Dieu afin que ceux-ci, engendrés dans l’Église, soient incorporés au Christ par la foi, et ainsi rendus participants du royaume de Dieu. A cette fin, l’Église garde et transmet fidèlement les vérités divines révélées par le Christ, vérités qui comme lui sont les mêmes hier, aujourd’hui et toujours[1]. Transcendant la vie humaine, l’Église transmet donc la foi vive, ou vie de la grâce, véritable participation à la vie filiale qui habite le Verbe éternel de Dieu fait chair. Aimer l’Église, c’est se prosterner devant ces immenses réalités, pour les recevoir à deux genoux. Faut-il détailler quelque peu ?

L’amour authentique de l’Église consiste à recevoir filialement ce que cette Mère et Maîtresse des âmes transmet, quels que soient les temps ; sa Tradition donc. Aussi n’aime-t-il pas l’Église en vérité, celui qui prétend faire évoluer la Vérité éternelle au gré des hommes, plutôt que de faire évoluer les hommes vers la Vérité éternelle. A plus d’une reprise, saint Paul, le grand prédicateur de l’Église, condamne ces derniers[2]. Ainsi donc, la première marque d’un amour authentique de l’Église est la fidélité à l’enseignement pérenne de l’Église. Cette allégeance filiale, saint Paul l’appelle l’obéissance de la foi[3]. Sans elle, il est impossible de plaire à Dieu[4].

  • Aimer l’Église, c’est encore adorer ce qui la vivifie entièrement, à savoir le sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; c’est vouloir tout rassembler à l’ombre bienfaisante de la Croix rédemptrice. Tout restaurer dans le Christ, disait saint Pie X ; et nous pourrions préciser avec saint Paul : tout restaurer dans le Christ crucifié[5]. A l’inverse, celui qui à coup de sagesse humaine tend à rendre vaine la croix du Christ[6] ne peut prétendre aimer l’Église : aux dires de saint Jean, il dissout le Christ, et relève donc de l’antéchrist[7].
  • Aimer l’Église, c’est aussi se prosterner devant le mystère d’Incarnation que Dieu continue en ses ministres, précisément en tant qu’ils nous transmettent l’enseignement pérenne de l’Église et la vie de grâce découlant de la Croix du Christ. Plus que l’amour du pape, des évêques, et des prêtres, il s’agit donc de l’amour de la papauté et de la romanité jusqu’en ses dernières fibres, quelle que soit la faiblesse des pasteurs ; il s’agit de l’amour du Christ représenté par ses vicaires, et non des vicaires lorsque ceux-ci évincent le Christ : seul le Christ est la véritable tête de l’Église.

Tout amour d’admiration s’incarne dans une attitude de respect. A ce dernier aspect peut d’ailleurs se mesurer l’authenticité d’un amour, ici de notre amour pour l’Église. Ainsi, parce qu’elle aime, l’Église développe un culte à l’endroit de ses dogmes. La non incinération ou la vénération des reliques sont par exemple un culte rendu au dogme de la résurrection des corps, tout comme la génuflexion et le respect entourant la communion magnifient le dogme de la présence réelle. Toujours, l’Église a entouré de respect l’exercice de sa piété, fût-elle populaire. Et si l’on en vient au renouvellement non sanglant du sacrifice de la Croix offert quotidiennement sur les autels, alors l’Église démultiplie les marques extérieures d’adoration et de respect, car nulle part son amour n’est plus intense. Indépendamment de toute donnée doctrinale – qui garde son importance première – on ne peut donc dire qu’il relève de l’amour de l’Église de désacraliser la liturgie à coup de danses, de rap ou de guitares, fût-ce en présence du pape. Ils ne sont pas plus amis de l’Église, ceux qui ont méprisé la piété populaire, au point de la faire mourir en nos contrées. Les tristes exemples, hélas, pourraient-être multipliés…

L’admiration comme le respect peuvent rester extérieurs. S’ils sont au fondement de l’amour, ils ne sont pas encore l’amour dans sa plénitude : l’amour engage. Il s’épanouit donc dans le service, jusqu’au don total de soi. « Il n’y pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime[8]». Cela s’applique encore à l’amour de l’Église. Le chrétien n’est pas seulement appelé à recevoir de l’Église, mais à s’y donner ; car il n’est pas seulement appelé à être aimé, mais à aimer. Il s’y donne ordinairement dans la vocation concrète qui est la sienne, de père ou de mère de famille chrétienne par exemple, sans oublier pour autant le service paroissial. Si vivre au quotidien cette vocation réclame courage et don de soi, il en faut bien davantage encore pour continuer à transmettre aux siens cette vie ecclésiale pure de toute compromission avec le monde, malgré les courants dominants qui ont envahi tant de chaires et de sanctuaires ! Ils s’avèrent être les véritables fils aimants de l’Église, ceux qui ainsi persévèrent à temps et à contre temps, en une époque où les hommes, pour ne plus supporter la saine doctrine, se donnent des maîtres à foison [9]. En eux l’Église se perpétue, en leurs foyers apparaîtront les vocations de demain ; pourvu que de tous ces trésors, ils ne se fassent pas les propriétaires arrogants, mais les bénéficiaires pleins de reconnaissance.

Et si pour leur fidélité ils sont persécutés, bienheureux sont-ils. Oui, « Heureux êtes-vous, lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.  Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux : c’est ainsi qu’ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous[10] ».

Abbé  P. de LA ROCQUE


[1] He 13, 8

[2] Ga 1, 6-9 ; Ro 16, 17-18 ; 1 Co 15, 1-3, etc.

[3] Ro 1, 5 ; Ro 16, 26 ; 2 Co 10, 15).

[4] He 11, 6

[5] 1 Co 2, 2.

[6] 1 Co 1, 17

[7]  1 Jn 4, 3

[9] Jn 15, 13  [9] 2 Tm 4, 2-4

[10] Mt 5, 11-12

La littérature, lieu de rencontre. Se construire par la fréquentation des auteurs

« La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés »

René Descartes, Le discours de la méthode (1637)

            Pourquoi la littérature ? Pourquoi, depuis l’aube de la civilisation, ce besoin, plaisir pour beaucoup, de se plonger dans la parole héritée du passé?

            Car la littérature est avant tout une parole : parole travaillée, polie par l’art, étudiée pour porter au mieux et jusqu’au cœur de l’homme l’idée qu’elle exprime. Mais de parole, notre époque n’en retient qu’une : celle qui produit. Efficace, elle ne fait son retour dans les pédagogies et les compétences à maîtriser en université que pour assurer à l’élève ou à l’étudiant un pouvoir de conviction ; autrement dit, on ne lui voit d’utilité qu’en tant qu’outil (en tant qu’arme ?) pour assurer sa domination. L’avocat parle pour utiliser le droit à l’avantage de son client : parole souvent creuse bien qu’habile, dénuée de morale, fruit d’une justice qui a perdu son sens. Le commercial parle pour enrichir son entreprise : parole intéressée, restreinte aux choses matérielles, ne voyant l’homme que comme un rouage au sein d’une industrie. Le politicien parle pour séduire : parole mensongère, souvent terre-à-terre, faite d’apparences, de mots qui sonnent, orpheline d’une vraie pensée et ennemie de la véritable intelligence. Que dire encore ? La seule parole appréciée pour elle-même serait-elle celle du rire et des comédiens ? Ou bien la vénalité et la soumission aux poncifs idéologiques sont-ils parvenus à museler ce dernier rempart de l’homme contre la loi du plus fort, l’humour qui touche juste ?

Étrange paradoxe ! Notre siècle est bavard, verbeux, insupportable dans ses insipides logorrhées ! On nous sert de belles paroles, des discours et des mots, quand nous avons soif de sens, de conversations et de paroles belles. Radio, télévision, Internet, journaux, répandent dans nos cerveaux mille mots mal choisis, pleins de vide, abordant pour thèmes les plus élevés les dernières manifestations, les scandales de la scène et je ne sais quelle crise géopolitique incompréhensible au profane, mais dont, rassurez-vous, on nous livre aussitôt l’interprétation orthodoxe. Violence tyrannique à nos intelligences, et pourtant, il faut l’admettre, à laquelle on s’accoutume bien trop facilement.

            Que faire alors ? Comment assainir nos esprits et leur redonner goût à la belle pensée ? Comment prémunir nos enfants contre la laideur confortable des mots creux qui s’enflent ? C’est bien évident, me dira-t-on. Il faut lire, faire lire, et bien choisir les livres. Il faut mettre nos enfants dans les bonnes écoles, chasser les moyens modernes qui déversent dans la maison, la voiture et ailleurs leurs inépuisables insanités. Il faut s’assurer que personne ne soit en anémie intellectuelle et lui fournir le livre qu’il faut, qui lui plaira et saura l’enrichir.

Je suis bien aise de vous l’entendre dire ! Toutes ces résolutions sont justes, nécessaires et salutaires, et je ne vous ferai pas l’injure de tenter de vous en convaincre à nouveau. Mais j’aimerais réfléchir un peu plus loin avec vous, afin de découvrir les causes profondes de l’amour des lettres et leur effet sur la formation de la personnalité.

            Pourquoi la littérature ? me suis-je demandé. Pourquoi cet instinct, auquel nos générations semblent se soustraire, de reprendre pour soi les mots du passé ? Pourquoi ce désir, moins général mais constant, d’écrire à son tour ?

            C’est, me semble-t-il, que notre nature humaine nous y pousse. Sous la motion d’un désir inhérent à ce que nous sommes, nous recherchons la compagnie de nos semblables. Or que fait-on, lorsqu’on ouvre un livre ? On s’ouvre à la pensée d’un homme. Ceci n’est qu’un constat : l’homme possède, radicalement, fondamentalement, ce besoin de communiquer avec les autres hommes. Oh, mais pas seulement pour s’assurer la survie, loin de là ! Non, avant tout, l’homme sait instinctivement qu’il doit aller vers son semblable pour devenir homme lui-même, et se connaître en connaissant l’autre. Il va vers l’autre parce que toute perfection, tout bonheur, toi achèvement se fait avec l’autre, à l’occasion de l’autre. Quelle vertu y aurait-il sur terre si l’homme naissait et vivait solitaire ? Quelles qualités développerions-nous ? Songez-y, non sans trembler : quelle humanité (au sens de capacité pour chacun d’être pleinement homme) sera la nôtre, lorsque notre monde aura atteint le but ultime de son prétendu progrès, faisant de chaque individu un atome isolé, sans parents, sans famille, sans aucun rapport naturel à l’autre, complètement restreint à son plaisir égoïste ?

            Bien comprise, la littérature est une échappatoire à l’individualisme et au cercle restreint de nos fréquentations, qui ne peuvent pas toujours suffire à nous parfaire en tant qu’homme. Qui peut prétendre avoir autour de lui suffisamment de maîtres pour se passer des leçons des anciens ? Et quel manuel de cours peut oser dire qu’il nous apprendra mieux à goûter le tragique de la condition humaine qu’une pièce de Sophocle ? Bien plus que le savoir théorique, la littérature apporte une manière d’être, face aux questions qui importent ; elle nous fait sentir, parfois à coup de contre-exemples, la juste attitude des meilleurs tempéraments face aux passions, aux joies, aux peines, à soi-même, à la mort, à Dieu…

            Dans un livre, ces petits caractères imprimés sur la page sont autant de clés discrètes qui autorisent le miracle : entrer dans une âme en action, en réflexion, vivante. Beaucoup de philosophes ont ressenti l’angoisse de l’infranchissable fossé qui sépare deux individus, deux altérités irréconciliables. Mais leurs esprits se seraient bien vite tranquillisés s’ils avaient vu dans la littérature l’ouverture d’un esprit et d’un cœur à un autre. Les mots sont maladroits lorsqu’ils sont parlés. On s’embarrasse de tout cet appareil corporel qui parasite l’essentiel de nos échanges, et c’est souvent la déception qui teinte l’arrière-goût des conversations que nous rêvions faciles, profondes et lumineuses. Mais la parole écrite est maîtrisée par l’art. Elle cultive le mot juste, la traduction exacte d’une personnalité.

            Il est beau de songer, après nos plus ou moins pénibles scolarités, que nous pouvons encore aujourd’hui nous faire une idée du caractère d’un Molière, d’un Corneille, d’un Racine, non pas tant par les éléments de biographie qu’on nous aura fournis à leur sujet que par la couleur de leurs mots, le contour de leurs personnages, le geste de leur plume. Même sans parler d’eux-mêmes, les auteurs disent dans leurs écrits quelque chose de leur âme. Pensons à la fine gaieté de La Fontaine, à cet esprit souple et joyeux qui, se riant des vices et des lourdeurs des hommes, nous rend plus moraux sans froideur et plus lucides sur nous-mêmes. Rien d’emprunté dans les fables, rien de comparable aux sermons bien-pensants de nos pieux journalistes ou à l’humour gras des chroniqueurs sans vergogne. Rencontrer La Fontaine dans ses poèmes est déjà une richesse humaine, car on s’y prend de sympathie pour un type d’homme où prédomine l’intelligence fine, la clairvoyance sans amertume et la joie sans illusion. N’avons-nous pas besoin de redevenir de tels hommes ?

            On fréquentera par ailleurs avec profit des auteurs comme Corneille et Racine, tempéraments forgés par la grandeur de sentiment et la compassion aux états d’âmes du prochain. Les classiques, en général, offrent ce type de caractère équilibré, salubre et fort, qui manque tant à notre siècle de névrosés sentimentaux et médiocres. Il faudra être plus prudent avec certains auteurs romantiques et modernes ; facilement déséquilibrés, ils ne sont pas de bonnes fréquentations si le sens critique n’est déjà solidement ancré. Combien de jeunes n’a-t-on pas vu s’enticher sans discernement d’un auteur torturé et ténébreux à souhait, où ils croyaient percevoir l’essence même du génie ?

            En un mot, les auteurs peuvent être les parents, les frères et sœurs qui manquaient à la personnalité pour atteindre la note juste de l’homme accompli. Il est très beau de voir cette influence qu’un bon livre peut avoir à travers les siècles. Il est beau également de cultiver la littérature comme l’activité désintéressée par excellence, et donc éminemment éducative ; car tout ce qu’il y a de grand, de beau et d’humain ne se fonde que sur un certain détachement, une quête gratuite de perfection. En cela, la littérature est et restera toujours une résistance à la corruption du monde, une proclamation de la spiritualité de l’homme au milieu des marées du matérialisme.

Bastien Précoeur

Comment parler à un musulman ?

Les citations des Ecritures nous incitant à être apôtres sont légion. Qu’il nous suffise de citer Saint Paul, dans sa première Epître aux Corinthiens, qui déclare : « malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile » (9,16) et bien sûr, Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même qui nous appelle à aller « par tout le monde prêcher l’Evangile à toute créature » (Mc 16,15).

Notre époque moderne a ceci de merveilleux que, la mondialisation aidant, nous n’avons plus, comme les apôtres, à parcourir des milliers de kilomètres, notre baluchon sur l’épaule, pour aller à la rencontre des nations, puisque ce sont les nations qui viennent pour ainsi dire aujourd’hui jusqu’à nous. Et elles arrivent charriant dans leurs bagages leurs coutumes et religions, au premier rang desquelles la religion musulmane.

On pourra le déplorer ou s’en réjouir, il n’en reste pas moins que les faits sont là et que le chrétien qui est appelé à tendre vers la sainteté, l’atteindra d’autant plus sûrement qu’en bon homme de terrain qu’il est, il ne la basera par sur des spéculations ou des pieux désirs mais l’ancrera dans la réalité (conformément aux enseignements du « doctor communis », Saint Thomas d’Aquin).

Il pourra donc être difficile de tendre de nos jours vers cette sainteté, si nous adoptons vis à vis de l’islam une attitude de fuite ou d’évitement. Nous ne pouvons plus en effet ignorer, au sens apostolique du terme, cette réalité toujours croissante de la présence de l’islam en France, à commencer par le nombre conséquent de ses adeptes, et ne pas y voir une invitation de la Providence pour apporter la bonne parole à des populations dont certaines en furent privées par les pouvoirs publics qui se sont succédés en France depuis la conquête de l’Algérie en 1830.

Dès lors, il convient de s’intéresser à ce sujet, car tous, que ce soit à l’école, au travail, ou à travers notre engagement dans des œuvres de bienfaisance ou d’apostolat, nous sommes amenés à côtoyer des coreligionnaires de confession musulmane que la Providence a placés à portée de nos mains. Peut-être sommes-nous en effet les instruments de salut qu’elle leur a prédestiné de toute éternité. Quelle responsabilité alors si nous venions à ne pas répondre, sciemment ou par négligence, à ce plan divin ?

Car le musulman, – contrairement à la plupart de nos contemporains dont le relativisme dissolvant vient étouffer dans l’œuf toute tentative de discussion sérieuse- s’affiche comme un croyant et ne manquera pas de le faire savoir à qui voudra bien l’entendre. Faites l’expérience. Vous avez un collègue musulman et ne savez comment aborder le sujet de la foi avec lui ? Posez-lui simplement la question : « Est-ce que tu crois en Dieu ? »  Sa réaction ne se fera pas attendre, presque choqué qu’il sera que vous puissiez douter de sa religiosité. Et trop heureux de vous démontrer également que « sa » religion « dépasse » toutes les autres.

Pourra venir ensuite la deuxième question : « Pourquoi es-tu musulman » ? A travers cette interrogation, vous pousserez votre interlocuteur à se poser la question de la raison de son adhésion à cette religion. Peut-être ne se l’est-il jamais posée en fait…

– Est-ce la sublimité de sa doctrine (loi du talion, lapidation de la femme adultère…) ? Vous pourrez l’inviter à comparer avec le message évangélique (pardon des offenses, « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre »…).

– Peut-être alors la rapidité de sa diffusion ? Mais la religion vraie a-t-elle besoin des armes pour s’imposer (cf. les guerres de conquêtes fulgurantes de l’islam au premier siècle de l’Hégire jusqu’à Poitiers en occident et en Inde en Orient) alors que sa seule force de persuasion devrait suffire, y compris au milieu des persécutions, comme ce fut le cas durant les trois premiers siècles qui virent le catholicisme convertir l’empire romain ?

Les miracles alors viendraient apporter leur secours à une raison en proie au doute ? Contrairement à la religion catholique qui foisonne de miracles attestés, y compris contemporains, l’islam est une religion sans miracle. Allah ne dit-il d’ailleurs pas à son prophète dans le Coran qu’il n’aura d’autre signe à apporter à ceux qui lui en demandent que la force de ce livre ? Bizarrement, dans les hadiths (faits et gestes du prophète) ou dans la sira (vie de Mahomet), écrits quelque 200 ans après les faits qu’ils sont censés relater, les miracles attribués au prophète sont légions (il se met à multiplier les dattes, de l’eau coule de ses doigts…). Outre l’historicité plus que douteuse de ces récits, rien en tout cas qui s’apparente de près ou de loin à des cas comme les guérisons de Lourdes, l’exacte conformité du Saint Suaire avec les Evangiles et son origine inexpliquée, à l’instar de l’image de la Vierge de Guadalupe.

Pour finir d’instiller le doute dans son esprit, il pourra être de bon ton de souligner quelques contradictions (en 41:9 la création se serait faite en 2 jours, contre 6 jours en 7:54… ) et erreurs (la Trinité des chrétiens serait ainsi de croire au Père, au Fils et à … Marie – 5:116…) dans le Coran, qui dit pourtant de lui-même qu’il est un livre infaillible (17:88). Mais il faudra toujours veiller à être délicat avec son interlocuteur et ne pas attaquer frontalement et grossièrement son livre et son prophète (ce qui n’empêche pas de dire la vérité), au risque de le voir sinon se refermer (à juste titre) comme une huître.

Car c’est sans doute la Charité qui est la clé de voûte de cet apostolat. Et il faudra en outre que cette Charité soit presque palpable dans votre conversation à tel point que votre interlocuteur devrait en venir à se demander : quel est cet homme (certains penseront peut-être ce « mécréant ») qui porte un tel regard d’amour sur moi ?

La grâce maintenant ne force pas le libre-arbitre. Au musulman qui refusera d’aller plus loin ou qui s’enfermera dans une argumentation stérile du style « le Coran est la parole de Dieu car c’est le Coran qui le dit » (ne riez pas, c’est le type de démonstration que l’on retrouve dans ce livre), il ne vous restera plus que la prière… Et à cet égard, nous pouvons faire nôtre cette belle prière de monseigneur Pavy, l’un des premiers évêques d’Alger au XIXème siècle. Puisse à travers sa pieuse « récitation » Notre-Dame d’Afrique palier alors nos faiblesses et nos limites dans cet apostolat à la fois si sublime et si ardu: « Cœur Saint et Immaculé de Marie, si plein de miséricorde, soyez touchée de l’aveuglement et de la profonde misère des musulmans. Vous, la mère de Dieu fait homme, obtenez-leur la connaissance de notre sainte religion, la grâce de l’embrasser et de la pratiquer fidèlement, afin que par votre puissante intercession, nous soyons tous réunis dans la même foi, la même espérance et le même amour de votre divin fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié et qui est mort pour le salut de tous les hommes et qui, ressuscité plein de gloire, règne en l’unité du Père et du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

 Jean Félix

Le Christ-Roi, remède à la déchristianisation de la France

Que se passe-t-il aujourd’hui ? « Le présent, c’est Jésus-Christ chassé de la société, c’est la sécularisation absolue des lois, de l’éducation, du régime administratif, des relations internationales et de toute l’économie sociale » (Cardinal Pie, V, 172). C’est ce que l’on désigne par le terme de « déchristianisation », et celle de la France semble accomplie[1] en ce début de 21ème siècle. La majorité des français ne baptise plus ses enfants, ne fréquente plus les sacrements. 4% seulement de la population va à la messe le dimanche. La société et les institutions politiques se sont détachées de Jésus-Christ et cela affecte les personnes dans leur vie intérieure, dans leur vie familiale et professionnelle et dans leur pratique religieuse. Les effets en sont visibles. Ce sont tous les signes de décadence et de décomposition de la société qui en découlent et qui sont incontestables au plan naturel : avortements de masse, naissances majoritairement hors mariage, suicides des jeunes, vagabondage sexuel et pornographie répandue, divorces dans les familles et polygamie successive (par les remariages), abandon des campagnes et du travail de la terre, chômage et précarité de millions de gens dans les villes, abandon et isolement des personnes âgées, pour finir par la destruction des corps dans le feu de la crémation… La cause principale et première de ces fléaux ne fait pas de doute : c’est la Révolution qui a entraîné en 1789 l’apostasie de la nation. La déchristianisation s’est poursuivie par la loi de séparation de l’Église et de l’État promulguée en 1905 et enfin par le Concile Vatican II qui a promu la liberté religieuse par la déclaration Dignitatis humanae. Examinons ces trois crimes et voyons leurs remèdes.

La Révolution a commis un crime politique et religieux : l’exécution du roi chrétien Louis XVI allant de pair avec la négation de Dieu. La conséquence immédiate en a été le rejet de la souveraineté de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la France et la perte de la paix : guerres civiles, persécutions, instabilité des gouvernements successifs depuis deux siècles… Comme l’a souligné Léon XIII, « les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère ou inutile.[2] »

La tentation de ce rejet de Dieu semble avoir toujours existé : Nolumus hunc regnare super nos ![3]. Mais l’incarnation de cet athéisme politique en France est en réalité un phénomène spécifiquement moderne, d’une nouveauté inconcevable par les civilisations du passé qui elles, n’affirmaient pas que l’homme est créateur de toutes choses. Cet aspect de la Révolution a été bien mis en lumière par Jean Ousset avec son maître-livre Pour qu’Il règne. « Dieu est Roi des nations, « Rex Gentium » (Jerem X, 7). La modernité le nie. »[4]. Ainsi cette négation de Dieu au plan politique ne provient pas seulement de la perte de la foi : il s’agit d’un crime prémédité par lequel les philosophes des « Lumières » ont sciemment refusé les choses qui sont prouvées au sujet de Dieu. La raison, par les seules forces de la raison naturelle, est apte à démontrer l’existence de Dieu, en particulier par l’utilisation des cinq preuves lumineusement expliquées par Saint Thomas D’Aquin au début de la Somme théologique.

Le deuxième crime, celui de la séparation de l’Église et de l’État, prétend s’appuyer sur le fait que ceux qui ont perdu la foi ou ne l’ont jamais eue, ne peuvent savoir quelle est la vraie religion et que pour cette raison il ne peut y avoir de religion officielle dans la société. Là encore Léon XIII a montré combien cette opinion est erronée : « Si l’on demande, parmi toutes ces religions opposées qui ont cours, laquelle il faut suivre à l’exclusion des autres, la raison et la nature s’unissent pour nous répondre : celle que Dieu a prescrite et qu’il est aisé de distinguer, grâce à certains signes extérieurs par lesquels la divine Providence a voulu la rendre reconnaissable, car, dans une chose de cette importance, l’erreur entraînerait des conséquences trop désastreuses. […] Puisqu’il est donc nécessaire de professer une religion dans la société, il faut professer celle qui est la seule vraie et que l’on reconnaît sans peine[6], surtout dans les pays catholiques, aux signes de vérité dont elle porte en elle l’éclatant caractère.[7] » Or il est aisé de reconnaître quelle est la vraie religion, notamment grâce aux nombreux miracles de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il a affirmé à ce titre à propos des pharisiens : « Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.[8] » Ainsi tout État, même s’il est païen au départ, a le devoir de rendre un culte public à la seule religion catholique et de prêter à l’Église son appui quand elle en a besoin. Au plan personnel, l’un des meilleurs moyens de combattre le crime du laïcisme est la pratique des Exercices spirituels de Saint Ignace qui montrent bien qu’il n’y a pas de troisième voie possible entre l’étendard du démon et celui du Christ-Roi. C’est la pratique régulière (chaque année) des Exercices selon la méthode du Père Vallet qui a soutenu Jean Ousset et ses compagnons dans la réalisation de l’une des plus belles œuvres contre-révolutionnaires françaises de ces deux derniers siècles : la Cité Catholique.

Le troisième crime est celui du découronnement[9] de Notre-Seigneur Jésus-Christ par les plus hautes autorités de l’Église à partir de Vatican II et notamment de la déclaration Dignitatis humanae. Cette déclaration affirme que « la personne humaine aurait droit, au nom de sa dignité, à ne pas être empêchée d’exercer son culte religieux quel qu’il soit, en privé ou en public, sauf si cela trouble l’ordre public[10] ». Dans cette conception, l’espace public devient neutre, ouvert à toutes les religions, et les États ne peuvent plus rendre de culte officiel à la seule vraie religion en raison de ce relativisme religieux généralisé. C’est pourquoi, au nom de cette fausse liberté religieuse, de nombreux prélats demanderont aux derniers États catholiques de supprimer toute référence à Notre-Seigneur Jésus-Christ et à sa royauté sociale dans leurs constitutions. Cette Révolution dans l’Église a provoqué l’apostasie des dernières nations catholiques (en particulier dans le monde hispanophone) et la progression fulgurante des fausses religions dans ces pays (par exemple le développement accéléré du pentecôtisme au Brésil et en Amérique du Sud). Ce crime ne se combat à nouveau que par la réaffirmation des droits de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui Lui seul est la Vérité (l’erreur, elle, n’a aucun droit).

Le Pape Benoît XV indiquait en pleine 1ère guerre mondiale que « c’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang[11] ». Les faits lui ont malheureusement donné raison puisque les États n’ont toujours pas proclamé depuis les droits de Jésus-Christ sur la société et de nombreux autres désastres ont eu lieu (notamment la 2ème Guerre Mondiale, le communisme, etc.). Tant que cette situation durera, nous ne retrouverons pas la véritable paix. Citons à nouveau Pie XI: « Voulons-nous travailler de la manière la plus efficace au rétablissement de la paix, restaurons le Règne du Christ. Pas de paix du Christ sans le règne du Christ. » Confions-nous pour cela à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui participe à la Royauté du Christ et y dispose les cœurs : Regnum Christi per Regnum Mariae.

Louis Lafargue

[1] C’est l’affirmation de l’historien Jean de Viguerie, dans un article paru dans le quotidien Présent en 1995.

[2] Léon XIII, Immortale Dei (1er novembre 1885).

[3] Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous !, Saint Luc, 19, 14.

[4] Expression tirée de la brochure Peut-il exister une politique chrétienne ? de Bernard de Midelt, AFS, 2011.

[6] Ainsi l’État reconnaît sans peine la vraie religion, même s’il n’est pas « catholique » au départ.

[7] Léon XIII, encyclique Libertas, 20 juin 1888.

[8] Saint Jean, 15, 24.

[9] Lire à ce sujet l’ouvrage magistral de Mgr Marcel Lefebvre, Ils l’ont découronné, éditions Fideliter, 1987.

[10] Dignitatis humanae, 2.

[11] Benoît XV, Allocution au Sacré Collège, 1917.

Spiritisme, néo-spiritisme… Pour aller plus loin.

Qu’est-ce que le « spiritisme » ? :  c’est l’art d’invoquer les esprits, principalement ceux des morts, avec pour fin principale de deviner par leur moyen et celui d’un « médium » des choses occultes[1].

– « par spiritisme on entend proprement le commerce avec les esprits, l’évocation des esprits[2] »

– On parle aujourd’hui des  « néo-spirites » ; ces nouveaux évocateurs des défunts, d’une part, n’acceptent pas d’être rangés parmi les spirites et confondus avec eux et, d’autre part, se disent conformes à l’orthodoxie catholique dans leurs modes d’évocation des morts comme dans les messages qu’ils publient, et ils prétendent ainsi échapper aux réfutations des doctrines spirites antérieures et même aux condamnations répétées de l’Église catholique[3]. Il est cependant démontré[4] que les procédés d’évocation, même si la terminologie qui les décrit a changé, sont exactement les mêmes que ceux dont se servaient les fondateurs du spiritisme. Les « néo-spirites » tentent alors de rassurer les catholiques en avançant que la différence essentielle qui les distinguerait des spirites tout court, résiderait dans le contenu doctrinal des messages ; est rejetée en bloc toute la doctrine spirite concernant les Esprits, leur évolution, leur réincarnation… et est admise la doctrine catholique sur la grâce, la rédemption, les sacrements, l’enfer…

On assiste à une déviation croissante par rapport à la pensée catholique et à une adhésion de plus en plus évidente à la doctrine spirite originelle.

Nous trouvons dans la doctrine spirite :

– une croyance à la possibilité d’établir des communications régulières et organisées avec les morts.

– la négation des peines éternelles de l’enfer. «Voilà le dogme par excellence du spiritisme. Il semble que cela obtenu, tout est obtenu. Le reste n’est là que pour l’encadrement[5] ».

En effet pour le spiritisme, le corps humain n’est qu’un vêtement provisoire dont l’âme change successivement : il s’agit de la réincarnation, élément essentiel de sa doctrine.

« La religion spirite n’est qu’un déisme vague, un protestantisme rationaliste, sans rêve, sans chaleur de vie, où abondent les affirmations et les négations hérétiques, démunies de toute efficacité pour élever les âmes à Dieu. Religion sans esprit religieux…sans idéal…à la mesure d’une humanité très mesquine et très vulgaire[6]».

Dieu dans la Sainte Écriture condamne avec une sévérité extrême ceux qui provoquent ou entendent provoquer l’apparition d’âmes désincarnées, qu’elle soit vraie ou présumée: « Qu’on ne trouve chez toi personne … qui s’adonne à la divination, aux augures, aux superstitions et aux enchantements, qui consulte les évocateurs et les sorciers, et qui interroge les morts. Car tout homme qui fait ces choses est en abomination à Yahweh[7] ».

Il faut bien saisir par là le fond du problème : immédiatement après la mort, selon le dogme catholique, le sort de chaque âme est fixé pour l’éternité ; chacune d’elles « rentre » alors dans le plein pouvoir du Bon Dieu. Ce pouvoir divin sur les âmes désincarnées est absolu et différent de celui que Dieu se réserve sur les vivants, leur permettant une plus grande « latitude ».

  • NATURE de ce péché[8]:

Il s’agit d’une faute par excès contre la vertu de religion. Il fait donc partie des péchés de superstition. De même que la divination, la vaine observance,  la magie, la pratique du spiritisme met expressément ou implicitement en relation avec une « fausse divinité » en attribuant à une créature des pouvoirs que, d’après l’ordre de la nature et de la grâce, elle ne peut avoir.

A cela s’ajoute, pour un « néo-spirite » catholique :

– une faute contre la vertu de Foi : la pratique du spiritisme tendant à la négation de dogmes catholiques, comme la création de chaque âme, la grâce sanctifiante, le sort définitif à la mort, la Communion des Saints…

– une faute contre la vertu de Charité : « le spiritisme, en matérialisant ou du moins en faisant évaporer le dogme de la Communion des Saints en des rapports sensibles ou en sentimentalisme luxuriant, est aussi un péché contre la vraie piété et la charité envers les défunts. »[9]

De plus, la charité envers soi-même est aussi lésée : « dès les débuts, les médecins ont alerté de leur côté sur les effets nocifs de la pratique du spiritisme quant à la santé mentale de nombreux adeptes…

Toute conversation provoquée et vaine avec des esprits d’un autre monde, est absolument et gravement illicite.

« ITA omnes Catholici sertire debent… »

« Notre but n’est pas d’expliquer en détail l’action sensible et multiforme des princes de la cité du mal sur l’homme et les créatures. Toutefois les  circonstances actuelles ne permettent  pas de passer sous silence certaines manifestations démoniaques, d’autant plus dangereuses qu’on s’efforce d’en nier la véritable cause »[10]. Ce qu’écrivait Monseigneur GAUME en 1864, nous devons le reprendre comme tout-à-fait applicable de nos jours et même davantage. En effet, par la faute de l’homme, le monde est de plus en plus livré au pouvoir de Satan. Le RP. MATHIEU, exorciste capucin réputé, affirmait dans les années 1975 : « Malheureusement à Rome, ils ne croient plus à la possession diabolique ». Le RP. AMORTH parle dans le même sens : – « j’estime que 99% des évêques ne croient plus à l’action extraordinaire du démon » ; et à une autre occasion : « en France les évêques ont accepté de nommer des exorcistes, mais sur la centaine d’exorcistes français, il n’y en a que 5 qui croient au diable et font des exorcismes ; tous les autres envoient ceux qui s’adressent à eux au psychiatre »[11].

Gardons la tradition catholique qu’est la prière pour les défunts et l’assistance à la Sainte Messe qui reste un puissant exorcisme. Et si nous avons succombé à cette tentation                      :

  • Renonçons à Satan.
  • Pardonnons à ceux qui nous ont fait du tort.
  • Repentons-nous
  • Confessons-nous.
  • Implorons avec confiance Notre-Dame et Saint Michel pour qu’ils nous soutiennent à l’avenir et nous préservent de tout mal.

La miséricorde de Dieu est infinie, ne l’oublions jamais.

Capucinus

[1] ROJO MARIN T.I n° 365. 4

[2] DTC art. « spiritisme »

[3] RP. RÉGINALD ibid. p. 135 sq

[4] cf.  ibid p. 140 sq

[5] (DTC ibid. Col 2518)

[6] Dictionnaire de théologie catholique   – Col.25,19

[7] Deut. 18, 10-12  – Toute la Bible nous transmet des condamnations analogues : voir les textes suivants, Es. 22,17 ; Lév. 19,31 ; I Reg 28,3-7 ; Os. 4,12 . Is. 2,6 ; 3,2 sq ; Jér. 27,9 sq ; Zac. 10,2 ; Mal. 3,5 ; Act. 8,9 sq ; 13,8 ; Gal. 5,20 ; cf. aussi Act. 19,19 ; Apoc. 21,8.

      [8] MÜLLER «  Somme de théologie morale » n° 216+224+226.

 [10] Monseigneur GAUME « Traité du St Esprit » t. p. 250

[11] In « trente jours » n° 6 Juin 2001