C’est la rentrée!

Eh oui, après de bonnes vacances ensoleillées pendant lesquelles nous aurons changé d’air et pu nous détendre en famille, nous voici de retour à la maison, prêts à reprendre le cours normal de notre petite vie déjà bien organisée…

Le cours normal ? Non, n’en reprenons pas le cours « normal », comme s’il ne s’était rien passé pendant ces semaines de repos ! Ne poursuivons pas le cours de notre vie en la reprenant exactement là où on l’avait laissée ! Nous revenons fortifiés de bon air et de saines activités, le moral au beau fixe après avoir vu tant de belles choses et passé de si précieux moments réunis en plusieurs générations… Ne sentons-nous pas cet allant qui nous motive, nous donne envie d’aller plus loin, d’être meilleurs dans ce que nous entreprendrons ? Et si nous décidions de nous améliorer ? de gommer ces petits défauts qui rendraient la vie de notre époux encore plus agréable ? De bannir quelques mauvaises habitudes qui, sournoisement, se sont confortablement installées dans notre quotidien ? Et si on en parlait à deux pour décider vraiment et précisément tout ce que nous aimerions améliorer durant cette nouvelle année qui commence ?

Voici une idée: organisons un dîner en tête à tête, là, dès les premiers jours après notre retour ! Cela peut se faire aussi bien à la maison qu’à l’extérieur, mais que ce soit agréable, un peu intime et hors de l’ordinaire !

Avant toute chose, nous devons être bien d’accord, tous les deux, de ce que nous voulons que soit notre foyer : aussi saint que possible, uni, équilibré, dans la volonté du bon Dieu. Nous sommes également prêts à fournir les efforts nécessaires pour progresser vers ce but commun. Et il est normal que cela coûte de se réformer !

Préparons donc cela chacun de notre côté en notant sur une feuille :

Ce qui doit changer (vie spirituelle, habitudes de notre vie familiale, amélioration matérielle, horaires…)

Commençons par le plus douloureux, car il est bien étonnant de voir combien, pour chacun de nous, toucher à notre téléphone portable est un sujet sensible ! Et nous savons bien, au fond de nous-mêmes, que nous l’utilisons trop souvent de façon désordonnée, compulsive et boulimique ! Quelles que soient nos habitudes, il y a des règles intransigeantes à nous imposer, la première étant que cet outil-là ne doit pas entrer dans le salon, ni même franchir le seuil de notre chambre matrimoniale. Cet endroit est un peu le «Saint des saints» de la maison, il ne regarde que notre intimité d’époux et « le monde » n’a pas à y pénétrer. Décidons donc de laisser nos téléphones à l’extérieur de ces pièces, l’entrée de la maison étant l’endroit idéal pour ne pas avoir la tentation de le sortir à tout prétexte (dont celui de ces fameuses notifications à bannir, et qui vous alertent de la moindre nouvelle tirée de la rubrique des faits divers les plus croustillants !). Et imposons-nous de ne le consulter que trois fois par jour, ce qui devrait largement suffire dans une journée normale (chacun adaptera, bien sûr, cette fréquence en fonctions de ses besoins professionnels ou des circonstances). On en coupera le son pour limiter les tentations.             >>> >>> Puisque le téléphone ne sera plus dans notre poche, voilà qui nous motivera à décider de reprendre la lecture de vrais livres, mieux écrits et plus complets que les « brèves » lues à la va vite sur nos petits écrans. Il y a tant de bons livres qui pourraient nous aider à progresser en stimulant notre âme, notre réflexion, intelligence, mémoire, et il est d’ailleurs surprenant de constater soudain que cette lecture-là est bien plus reposante et enrichissante que « l’autre ».

Peut-être que les vacances en famille ont aussi permis de prendre quelques bonnes habitudes de prières ou de chapelet en commun qui n’étaient pas encore bien acquises. Décidons de les maintenir. Et pourquoi pas essayer d’aller une ou plusieurs fois à la messe en semaine ? Ou bien de faire, ensemble ou non, une retraite spirituelle dans l’année ?

Ce qu’on aimerait que l’autre améliore (petits travers de caractère, manies dans le quotidien matériel, efforts sur tel ou tel point…)

Cela regarde chacun d’entre nous, et en général nous ne manquons pas d’idées à suggérer à notre conjoint dans ce domaine ! Il va de soi que chacun fera preuve de patience et d’indulgence. L’épouse ne pourra pas demander à son mari fumeur de ne plus fumer sur le champ… Il en est de même pour bien des choses à corriger. Pour cela, il faut vraiment définir à deux et avec précision le progrès à faire: « Je ne fume plus que trois cigarettes par jour au lieu de cinq et toi tu ne téléphones plus à ta mère après que je suis rentré…»

Les résolutions d’activités, d’engagements de services à l’extérieur… Vie sociale

Il est normal que des époux rayonnent sur l’extérieur, nous avons tous à donner de nous-mêmes pour soutenir une œuvre, aider notre prochain, partager notre expérience personnelle, c’est un devoir de charité, et civique. Bien sûr, il faut un peu se pousser à sortir pour des réunions après une longue journée de travail, mais bien souvent, on y fait de formidables rencontres qui, elles aussi, nous apportent beaucoup ! Quelle communauté religieuse n’a pas besoin d’aide ? Quelle association n’accepterait pas de renforcer ses rangs ? Il y a encore les kermesses, les chorales, les visites aux malades ou aux personnes âgées…

Que ce dîner soit comme un nouveau départ. Après avoir pris soin de noter toutes nos résolutions pour l’année, et discuté librement, mis à plat quelques petites déceptions ou attentes, on se sentira un peu plus « neufs » pour repartir! Parfois même on réalisera, par ces bons échanges d’impressions, que l’autre était à cent lieues de ce que l’on s’imaginait bêtement dans son coin, et tout ira mieux ! Le mariage a ceci de rassurant que nous sommes à deux pour avancer, mais aussi pour nous soutenir : aussitôt que l’un trébuche, l’autre est plus fort à ses côtés pour le relever en une merveilleuse expression de notre amour mutuel.

Alors, très bonne rentrée !

Sophie de Lédinghen

 

 

L’école

Chers amis,

           Voici septembre ! Nous avons encore la tête emplie de souvenirs, de paysages magnifiques et le cœur débordant de ces bons moments familiaux ou amicaux où nous avons pu « recharger nos batteries » afin de repartir pour une année nouvelle, pleins de bonnes résolutions !

 

Et nous voici parvenus au jour de la rentrée à l’école de nos enfants.

Peut-être est-il important de refaire le point afin de nous remémorer les raisons de nos choix éducatifs. Quelle école ai-je choisie pour mes enfants et pourquoi ? Comment m’y prendre pour que cet « investissement » soit vraiment profitable ? Saurais-je répondre à ceux qui me vantent l’école de leur village et qui me prennent pour un « fou » de dépenser de telles sommes pour l’instruction alors que les résultats scolaires peuvent être aussi bons en lycée public ? Ou moi-même, n’ai-je pas encore fait le pas de choisir des écoles vraiment « libres » de tout contrat ?

Vous trouverez dans ce numéro quelques articles de réflexion pour comprendre et éclairer vos choix.

Ne nous faisons pas d’illusions, les projets des ministres de l’éducation qui se succèdent sont clairs : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église.»1 écrivait Vincent Peillon. Il explique aussi qu’« Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république ».2

Ce que J.-M. Blanquer précisait plus récemment : « La laïcité, c’est une passion pour l’égalité républicaine ».3 Il suffit d’aller voir, sur le site du ministère de l’éducation4, le parcours imposé aux enseignants pour comprendre son but…

Quand nous confions nos enfants aux écoles hors contrat, n’hésitons pas à nous entretenir en toute franchise  avec les directeurs afin de bien com-

 

 

prendre leur projet éducatif et d’être en cohérence avec eux. N’oublions pas de parler de tout cela avec nos enfants dès qu’ils en ont l’âge, non pas pour les accabler en leur faisant toucher du doigt le monde qui les entoure mais bien au contraire pour leur montrer les grâces qu’ils reçoivent en tirant profit, avec toute la force de leur âme, de l’enseignement qui leur est prodigué. Qu’ils ne s’arrêtent pas à des petites mesquineries ou détails de moindre importance mais qu’ils ouvrent toutes grandes leurs intelligences pour « se remplir » afin de pouvoir donner autour d’eux par la suite.

Apprenons-leur, non pas à être en position défensive, non pas à avoir peur de la société et de l’avenir mais bien plutôt à rayonner autour d’eux et à « donner sans compter ». En effet, pourquoi craindre alors que Notre-Dame et saint Michel nous assistent ? Osons partager notre force puisqu’elle nous vient de Dieu et qu’Il nous rendra au centuple toutes les grâces que nous aurons répandues autour de nous.

Soutenons nos écoles par tous les moyens : prières, aide financière, matérielle, participation aux travaux, … Elles ont besoin de nous !

 

En ces mois de septembre et d’octobre, que Notre-Dame des Foyers Ardents et saint Michel fassent de nous un canal entre Dieu et les âmes; qu’ils protègent nos écoles, car qui sait tout le bien qui y est semé et les grâces qui y sont reçues ? Elles apportent tant de bénédictions à nos enfants et à nos familles, pour notre patrie et pour le ciel !

Marie du Tertre

1 Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2011, p. 277

2 Vincent Peillon, Une religion pour la République, p. 48, édition du Seuil, 2010

3 Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, mardi 12 novembre, invité sur RFI.

4 https://eduscol.education.fr/1620/la-laicite-l-ecole-outils-et-ressources

 

Vous êtes bénie entre toutes les femmes

   

« Vous êtes bénie entre toutes les femmes », s’écrie Elisabeth à la vue de Marie arrivant près d’elle pour l’aider, au moment de la naissance de saint Jean-Baptiste ; et sa jeune cousine de répondre : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est Son Nom ».

Comme j’admire l’humilité de cette parole de Notre-Dame dans son Magnificat, qui est un chant de louange et de reconnaissance envers le Bon Dieu ! Elle qui porte à ce moment-là dans son sein le Sauveur du monde, se reconnaît créature face à son Créateur auquel elle doit tout ! Quelle leçon pour moi, qui me crois bien trop souvent au-dessus de ceux qui m’entourent et qui aimerais tant avoir le dernier mot partout !

  «  La grâce est répandue sur vos lèvres, c’est pourquoi Dieu vous a bénie pour l’éternité. » Notre Père du Ciel l’a voulue parfaite, notre Maman, pleine de grâces nous le disons chaque jour. Depuis toute éternité, le Bon Dieu a chéri cette fille d’Eve qu’il destinait à devenir la mère de son fils unique. Seule, elle a été préservée du péché originel, c’est-à dire qu’elle a été conçue sans tache ni souillure, sans ce triste héritage que nous ont légué nos premiers parents.

  Et alors que tous les hommes, depuis qu’ils ont été chassés du Paradis terrestre subissent ces malédictions : « tu travailleras à la sueur de ton front, tu enfanteras dans la douleur… » Marie, elle, s’entend dire par l’Ange : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » ! Vous êtes au-dessus de toutes les femmes, choisie entre toutes pour être la mère du Sauveur attendu depuis plus de 4000 ans ! Par votre oui, Notre-Dame, la bénédiction du Seigneur a trouvé un chemin pour arriver jusqu’aux pauvres pécheurs que nous sommes, jusqu’à moi ! Vous ne savez rien garder pour vous-même et vous aimez à partager, alors cette bénédiction vous la reportez sur vos enfants ! Oui, désormais tous les âges vous diront bienheureuse, ô ma tendre mère !

  Vous remercierai-je jamais assez, ma douce Maman ? Et comme j’aime à penser que ma mère est la plus belle, et la créature la plus aimée de mon Père du Ciel ! Ô vous, anges qui vous inclinez sur son passage, elle, la seule femme qui vous soit supérieure, apprenez-moi à chérir comme il faut ma maman du Ciel, et à lui ressembler, afin de la bénir un jour au Ciel, et la louer sans cesse avec toute la Cour céleste, pour l’éternité. Oui, je veux pousser ce cri, à la suite de sainte Elisabeth : vous êtes bénie entre toutes les femmes, et je suis heureux d’être votre enfant. Ô vous l’Immaculée, gardez mon cœur bien près du vôtre, afin que, ne m’éloignant pas de vous, je profite sans cesse des largesses dont vous a comblée Notre Père.

Germaine Thionville

 

Deux coeurs – Les petites combines – Dieu au-dessus de tout!

 

Le mariage consiste à avoir chacun deux cœurs pour aimer Dieu, c’est-à-dire que chacun des conjoints, ne se sentant pas l’âme assez grande pour donner à Dieu tout l’amour et le service que Dieu mérite, cherche à s’appuyer sur une autre âme, à réclamer les trésors d’une autre âme, pour, deux fois riche, offrir au Seigneur un hommage moins pauvre. 

Père Raoul Plus

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Il n’y a pas de petites combines dans un beau mariage chrétien : il y a le courage, la marche en avant, le risque, la belle aventure. Fiancés chrétiens, mettez-vous d’accord sur les mots qu’un monde aveugle et grossier galvaude partout : pas d’équivoque entre vous ; que l’amour, la chasteté, la continence soient nettement définis. Mettez bien au point votre dictionnaire conjugal. 

Cl. Prudence

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 Que toujours Dieu soit au-dessus, et que ce soit Lui encore et toujours que nous ayons pour but, même dans notre amour. 

Maurice Retour – Lettre à sa fiancée