Le choix du conjoint

  S’il est une discussion essentielle à mener entre parents et adolescents, c’est bien celle qui concerne le choix de l’époux.

En effet, c’est tant que les cœurs ne sont pas encore « pris » que les orientations et les discussions peuvent être menées en éliminant, autant que faire se peut, les émotions.

Avant tout, une réflexion profonde et sérieuse doit être menée par le grand adolescent lui-même : Où Dieu me veut-il ? Vocation ? Appel au mariage ? C’est une affaire personnelle qui ne doit pas être imposée ni réprimée. Cette réflexion doit être menée sereinement et sous le regard de Dieu. Le meilleur moment sera la paix trouvée lors d’une ou deux retraites qui permettra de discerner avec l’aide d’un prêtre ce que Dieu veut pour chacun de nous.

Si nous ne sommes pas appelés à la vocation sacerdotale ou religieuse ; il nous faut, tout aussi sereinement réfléchir au mariage.

Beaucoup pensent –avec une grosse pointe de romantisme- que l’âme sœur arrivera un beau matin et que le coup de foudre manifestera de façon immédiate si la personne rencontrée est la bonne…

Nous voudrions aujourd’hui vous donner quelques éléments indispensables de réflexion pour discuter de tout cela en famille et pour aider notre jeunesse à faire de bons mariages solides et rayonnants. Le fait d’y réfléchir aujourd’hui posément vous permettra, quand le moment sera venu, de consulter votre raison ; elle dominera alors votre sensibilité.

Etre marié demande un engagement définitif qui liera non seulement vos deux vies mais aussi celle de tous vos descendants. Le mariage est l’anneau d’une chaîne entre vos ancêtres (des deux côtés) et l’immense légion de vos descendants… Ce n’est pas une simple belle aventure, une grande fête et un voyage de noce dans un pays de rêve… Il y aura des moments merveilleux mais aussi des jours difficiles… des grâces sans nombre mais aussi des épreuves… des jours ensoleillés, mais aussi des tempêtes…

On n’épouse donc pas le corps de rêve, le nom célèbre, la belle voiture ou le compte en banque mais celle ou celui qui sera le père ou la mère de nos enfants ; celle ou celui qui nous accompagnera jusqu’à la mort dans les joies et les peines…

Même si les considérations spirituelles sont capitales, ce sacrement ouvre sur une vie commune qui sera, ne l’oublions pas, remplie de considérations quotidiennes, très pratiques.

Il faut donc en premier lieu se connaître, prendre en compte ses défauts et ses qualités pour établir en quelque sorte le profil type de la personne qui sera appelée à devenir notre « moitié » : Une maniaque du rangement ne supportera pas un garçon complètement désordre, un passionné de la campagne ne choisira pas une fille qui n’aime que la ville…

Ensuite, il faut se poser en observateur… Lors de vos rencontres entre jeunes (dîner entre amis, pèlerinages, etc…) n’hésitez pas à observer les uns et les autres, (discrètement bien sûr), pour mieux connaître la gente opposée et vous faire une idée plus précise qui éclairera vos choix et vous aidera, quand le moment sera venu, à être à même de juger avant de décider, de comparer les différents comportements, d’apprendre à observer… Ceci en continuant à brider votre cœur pour ne pas encore se laisser prendre par des sentiments avant que l’heure ait vraiment sonné.

« Et le coup de foudre ? me direz-vous ; cela n’a rien de très spontané votre affaire ! » Les coups de foudre annoncent souvent l’orage… Mieux vaut, sans nier l’importance de la sensibilité, faire rentrer la raison pour un choix dont les conséquences sont si importantes ! Les inclinations sont des indications mais ne doivent pas être le seul argument où la raison n’aurait pas sa place.

Quand l’heure du choix approchera, plusieurs éléments devront entrer en ligne de compte : l’étude des caractères, l’éducation reçue, la vie spirituelle et morale, la valeur intellectuelle sont des notions capitales dont l’équilibre sera gage d’une union stable.

Une question capitale doit nous venir à l’esprit quand le choix approche : Est-ce que ce garçon ou cette fille est celui que je veux donner comme père ou mère à mes enfants ? Car si on se marie c’est tout d’abord pour donner la vie, ne l’oublions pas !

D’autres questions ont aussi leur importance : Est-ce que nous serons prêts à monter au ciel ensemble, l’un soutenant l’autre et non pas l’un traînant et tirant l’autre ?

Est-ce que ce choix me fait progresser et me hisse vers un plus grand bien ou au contraire est-ce que cela me contraint à « renier ce que j’ai adoré » et me fait plutôt descendre ?

Enfin, élément à ne pas négliger -même s’il ne sera pas le premier-, est-ce que les sentiments sont partagés ? Car si les mariages de raison étaient monnaie courante autrefois, dans la société qui est la nôtre aujourd’hui, il peut être dangereux de se marier  sans que les sentiments soient à l’unisson.

Il est important de regarder vivre, parler, agir celui sur lequel notre regard s’incline. Ce qui demande d’examiner les chocs psychologiques qui peuvent avoir été vécus, les influences subies ou en vigueur. Il vaut mieux pour savoir jusqu’où l’on peut aller ensemble, savoir d’où l’autre vient (milieu familial, hérédité, éducation) mais aussi son milieu social (il est prouvé que pour éviter les froissements, il vaut mieux être de milieu similaire), la situation future du conjoint, l’instruction (attention aux trop grandes disproportions; veiller à ce que la situation professionnelle de l’époux lui permette de nourrir sa famille et que celle de l’épouse ne lui soit pas supérieure).

On tiendra compte du tempérament, de la constitution physique, de la santé, des talents naturels ; tout cela principalement pour porter un jugement objectif et veiller à ce que tous ces éléments soient complémentaires avec les nôtres.

De même on ne négligera pas d’examiner le caractère, la formation morale, les jugements et les goûts pour être sûrs qu’il n’y a pas de points qui pourraient être rédhibitoires en vue de l’harmonie générale.

Bien exigeant tout cela ? Non, il faut tout juste se connaître assez pour ne pas emménager dans un appartement aménagé à partir du catalogue Ikéa 2018, alors que vous ne supportez que les meubles de style… ou que vous soyez bercé par la musique de Johnny Hallyday alors que vous n’aimez que Mozart… Autant se mettre d’accord à l’avance car la vie quotidienne peut alors très vite devenir difficile …

Enfin deux qualités semblent aujourd’hui capitales de part et d’autre et il est toujours temps à l’adolescence de les cultiver si vous voulez avoir un jour un foyer fécond et uni : la générosité et l’humilité. En effet l’égoïsme tue l’amour ; les qualités de cœur sont donc essentielles afin que chacun soit prêt au renoncement et au don de soi pour l’autre et pour son foyer. Quant à l’humilité, elle nous permettra d’accepter toujours la volonté de Dieu avant toute chose.

Le jour du choix venu, n’hésitons jamais à demander conseil à ceux qui nous connaissent bien, qui auront un jugement droit et désintéressé ; en particulier à nos parents qui veulent notre bien, au prêtre qui nous connaît personnellement, à un ami fidèle. Ils seront le plus souvent de bon conseil.

En attendant continuons chaque jour notre combat contre notre défaut principal, cultivons nos qualités, développons notre intelligence de cœur, conservons notre pureté de cœur et de corps afin d’offrir le meilleur à celui qui acceptera d’unir ses jours au nôtres jusqu’à la mort. N’oubliez pas non plus de prier chaque jour pour que Dieu vous envoie votre perle… C’est plus sûr que le coup de foudre…

Haut les cœurs dans l’abandon à la volonté de la Providence, sous le regard de Dieu et de sa sainte épouse.

Espérance Clément

Pour les petites étourdies …

Un petit truc tout simple, pour celles qui ne sont jamais certaines de ne pas avoir oublié :

– de débrancher le fer à repasser,

– d’avoir éteint sous la casserole,

– d’avoir fermé la porte à clé,

– d’avoir mis le poulet à cuire, etc …

On se retrouve en voiture, déjà loin, et la question tourne dans la tête …

Alors une chose toute simple à faire : vous débranchez votre fer en disant à haute voix, de manière bien timbrée :

 « je débranche mon fer « TARATATA » !

(A ne pas le faire en public au risque de passer pour une folle …) Le fait de rajouter un mot « tarabiscoté » (celui que vous souhaitez), vous permettra de mémoriser cet acte anodin mais essentiel.

Mais il y a mieux, c’est de sanctifier ces moments de mémorisation avec le saint du jour, par exemple cela donne :

 « je ferme ma porte à clé,

sainte Catherine, priez pour nous »

Il est essentiel de changer de mot fréquemment pour ne pas tomber dans la routine et  … oublier !Vous appréciez cette rubrique ? Vous trouvez ces astuces intéressantes ou vous en connaissez

« S’il te plaît … »

  A moins d’être doté d’un caractère plutôt assuré, le fait de « demander » nous rebute… Il y a les demandes normales : « J’aimerais que tu aides à mettre le couvert », d’autres plus contraignantes : « Acceptes-tu me conduire à la gare ? »…plus désagréables : « Pourrais-tu rincer le lavabo après ton brossage de dents ? »…plus pénibles : « Tu voudras bien me rendre ce livre que tu m’as emprunté il y a presqu’un an ? », ou même délicates : «  Vous serait-il possible de me faire crédit… ? »…

Et pourtant, dans notre vie spirituelle, la prière de demande est un acte normal. Que de choses, en effet, nous pouvons solliciter auprès du bon Dieu ! Nous nous permettons même d’insister en renouvelant nos demandes …au point d’enchaîner des neuvaines et de paraître bien capricieux ! Or cette demande plaît à Dieu qui nous voit faire acte d’humilité devant Lui pour obtenir, s’Il le juge bon pour nous, ce que l’on souhaite.

C’est exactement de cette façon que nous devrions procéder entre nous : avec humilité.

« Rien ne plaît tant à Dieu et aux hommes que la véritable humilité » nous dit Saint Jérôme. Pour être véritable, cette humilité doit être simple, vraie. On reconnaît souvent la sainteté d’une personne à son humilité, à sa simplicité…et cela est si agréable qu’en sa compagnie nous devenons simples et naturels à notre tour. Cela nous met à l’aise, contrairement à une personne compliquée qui mettra cinq minutes interminables à formuler sa requête et finira par horriblement nous gêner ! Faisons donc preuve de simplicité : si notre demande est juste et nécessaire…nul besoin de nous trouver des excuses à la faire, et de tourner autour avant de nous « jeter à l’eau » ! « Rien n’est pénible pour les humbles » affirme Saint Léon. Humilité, simplicité…

Faite avec gentillesse, notre demande aura un meilleur effet sur notre interlocuteur : « Chérie, je t’ai déjà demandé cinquante fois de fermer cette porte ! » n’aura rien à voir avec un petit « hum, hum… » accompagné d’un aimable sourire, tandis que votre épouse pressée, traverse la pièce au petit trot… ! De même qu’une demande positive : «  Tu veux bien te recoiffer un peu ?» ne produit pas le même effet psychologique qu’une phrase négative : «Tu ne pourrais pas être un peu plus soignée !  ». Faites-en l’expérience avec vos enfants et vous verrez comme ils contesteront beaucoup moins lorsque vous leur demanderez un service ! Bien sûr, il faudra prendre ensuite un ton plus ferme avec eux si cela fait déjà plusieurs fois que vous leur demandez la même chose sans obéissance …mais que vos demandes restent positives. Cela est également valable dans un cadre professionnel ou scolaire…. cela change tout de demander gentiment !

La plupart du temps nos demandes ainsi formulées seront exaucées. Ne soyons pas ennuyé de demander quoi que ce soit. Souvent nous n’aurons pas le choix de faire autrement…d’autres fois ce sera même un service à rendre à l’autre que de lui demander un service! A nos enfants, par exemple, il est indispensable de demander une participation à la vie de famille.

Quand on appartient à une société, et la famille en est une, chaque membre doit contribuer à son bon fonctionnement ; cela ne revient pas aux parents seuls. Certaines mamans sont parfois « gênées » de demander assistance ou participation à la vie de la maison mais, dans la mesure où cela reste raisonnable et qu’elles n’en abusent pas en se reposant trop sur leurs enfants, cela est juste et même nécessaire.

Qui dit prière, dit action de grâce ! Recevoir les grâces du bon Dieu n’est pas un dû, nous ne devons pas oublier de Le remercier avec humilité, là encore. Lorsque nous aurons accepté un service proposé par notre entourage, c’est avec reconnaissance, chaleur même quand il s’agit d’une grande aide, que nous le remercierons.

Merci, ce tout petit mot joyeux qui coûte si peu à dire et fait tant de bien à entendre ! A lui seul ce simple mot récompense de toutes les peines ; il répare au besoin la phrase un peu vive qui vous a échappée auparavant ; il équivaut à un sourire…et souvent il le provoque ; il rend heureux celui qui le dit… et celui à qui on l’adresse.

N’est-ce pas le propre d’un cœur vraiment généreux que de se montrer reconnaissant envers les autres du peu qu’ils essayent de faire pour lui ? Les ingrats sont souvent le reflet des cœurs égoïstes, des caractères médiocres, alors que la vertu de gratitude est la preuve d’un grand cœur !

Chers amis lecteurs, mettons de côté notre maudit amour-propre et faisons preuve de simplicité tant pour demander quelque service que ce soit, que pour exprimer notre gratitude. Usons d’un ton aimable et respectueux… vous savez bien, celui que l’on aimerait que l’on nous adressât à nous-mêmes !

Sophie de Ledinghen

La jument de Michao

https://open.spotify.com/search/results/La%20jument%20de%20Michao

Un air ancestral, du terroir, que l’on chante « comme cela nous chante », en le faisant durer plus ou moins longtemps. Excellent pour alterner des chœurs d’enfants et/ou d’adultes, ou composer un canon. Très entraînant. Il faut commencer lentement et accélérer le rythme.

(1) C’est dans dix ans je m’en irai
J’entends le loup et le renard chanter (bis)

J’entends le loup, le renard et la belette
J’entends le loup et le renard chanter (bis)

 (2) C’est dans neuf ans je m’en irai
La jument de Michao et son petit poulain

A passé dans le pré et mangé tout le foin (bis)

L’hiver viendra les gars, l’hiver viendra
La jument de Michao, elle s’en repentira (bis)

C’est dans huit ans, comme au (1)
C’est dans sept ans , comme au (2)

C’est dans six ans, comme au (1)
C’est dans cinq ans, comme au (2)

C’est dans quatre ans
C’est dans trois ans,
etc …