« Gâter nos enfants »

Il arrive que nous souhaitions ne pas avoir à utiliser tel ou tel mot pour exprimer notre pensée. Mais la recherche des synonymes s’étant révélée infructueuse, nous nous apercevons que nous n’avons en réalité pas le choix. N’incriminons pas la pauvreté du vocabulaire mais cherchons plutôt à comprendre pour quelle raison nous nous serions bien passés de ce terme.
Ainsi chers parents, n’êtes vous désireux de « gâter » vos enfants à Noël ? Ne pensez-vous pas déjà à la joie de les voir ouvrir les cadeaux que vous leur aurez préparés ?
Oui… Mais n’y-a-t-il vraiment pas un autre mot que ce verbe « gâter » ? Son autre sens si négatif finirait presque par gâter notre plaisir !
Et savez-vous que cet autre sens est en réalité le sens propre de ce mot qui nous vient du latin « vastare » qui signifie « ravager » ?
Pourquoi donc ce mot a-t-il deux sens qui paraissent si différents et
qui se chevauchent en grinçant dans notre esprit quand nous l’utilisons ?
Est-ce une simple malice du langage dépourvue de signification ?
Mais nous savons bien que le sens des mots n’est pas l’effet du hasard, et que
les mots ne sont pas arbitrairement choisis par les conventions humaines.
Si donc le verbe « gâter » a deux sens, ce n’est pas sans quelque mystérieuse raison et nous nous en doutions confusément…
Nous ne serions pas mal à l’aise si nous ne pressentions les liens entre les deux sens de « gâter ».
Car nous comprenons très bien que trop de cadeaux ou que certains cadeaux peuvent être néfastes.
Nous ne voudrions pas, à Noël surtout, matérialiser l’âme de nos enfants
et les rendre très riches en présence de l’Enfant-Jésus très pauvre.
Voilà donc, chers parents, un tout petit conseil en vue de Noël.
Vous allez vous donner bien du mal pour choisir les cadeaux de vos enfants.
Et vous vous promettez d’être plus avisés encore que l’an dernier.
Mais outre leur nombre et leur choix, laissez-moi vous parler aussi
de l’esprit avec lequel on fait un cadeau et de l’esprit avec lequel on le reçoit,
car toujours l’esprit est plus important que la matière.
Ne perdez pas de vue que vous devez en tout chercher à rendre vos enfants meilleurs,
et que ce serait bien triste que la fête de Noël n’eût pas chez eux ce retentissement.
Qu’ils jouent, qu’ils s’amusent, qu’ils chahutent pourvu que leurs âmes ne s’abaissent pas !
Priez donc pour choisir les cadeaux et qui rendent heureux et qui favorisent l’élévation de vos petits !
Ne choisissez pas ceux qui flatteront peut-être leurs goûts mais ne hisseront pas leur âme, leur intelligence, leur volonté vers ce qui est vrai, bon et beau.
Mais il me semble ne pas avoir encore dit le plus important.
Avez-vous déjà vu comme votre petit garçon serre sur son cœur ses nouveaux trésors ?
Et file prestement dans sa chambre pour les mettre à l’abri ?
Comme on devient vite propriétaire et nanti, à six ans accomplis !
Comme on a l’instinct de remplir ses coffres et d’accumuler ses biens !
Le « c’est à moi » a retenti menaçant contre l’envahisseur potentiel.
Prêter est un acte difficile et donner un acte encore plus héroïque.
Ne vous réjouissez pas trop si vos enfants sont plus « fourmi » que « cigale »
Certes ordonnés, soigneux de leurs affaires bien rangées dans leurs chambres
Mais déjà un tantinet soupçonneux et regardants.
                        « La fourmi n’est pas prêteuse
                        C’est là son moindre défaut »
Vos enfants sont nés pour être et devenir des imitateurs de l’Enfant de la Crèche,
qui n’est pas seulement né dans la pauvreté mais dans le dénuement,
qui n’eut pas même une pierre pour reposer sa tête
et qui fut dépouillé jusque de ses vêtements sur l’autel du Calvaire.
Ne donnez pas à vos enfants l’esprit du jeune homme riche
qui ne réussit pas à suivre Jésus car il était attaché à ses biens.
Ne rendez pas vos enfants tristes comme le jeune homme riche
qui n’eut pas le courage de suivre le Divin Maître.
Ne rejetez pas la pensée des cadeaux destinés à toute la famille au motif qu’ils feront l’objet de moins de soin que les autres. Outre qu’ils peuvent être plus beaux, voilà une bonne manière de responsabiliser l’un ou l’autre !
N’est-ce pas aussi une bien meilleure fête de Noël que celle où chacun n’est pas seulement receveur mais se fait également donneur ?
Comme il est bon que chacun se casse la tête et s’ingénie avec son cœur
à donner à tous les autres un petit signe de son amour.
Si chacun pense à gâter chacun, gageons que nul ne sera « gâté » et que tous vivront un Noël bien catholique !

Père Joseph

Savoir donner

            En ces jours qui précédent la fête de Noël, fête du don par excellence, penchons-nous ensemble sur l’acte de donner afin que nos présents soient véritablement conformes à la volonté divine.

Nous allons fêter l’anniversaire du plus beau de tous les dons : celui qui a été réalisé par Dieu le Père en nous donnant son Fils bien-aimé. C’est le don parfait. « Si scires donum Dei !» : « Si tu savais le don de Dieu », dit Notre-Seigneur à la Samaritaine près du puits de Jacob (cf. notre couverture).

A notre niveau essayons de tendre à imiter la perfection de cette offrande même si nous ne sommes que les ministres de Dieu puisque nous ne pouvons transmettre que ce que nous avons reçu.

Bien souvent les intentions qui encadrent notre don sont incomplètes ou même faussées : nous donnons pour faire plaisir (c’est souvent le cas à Noël), pour consoler, par coutume, et aussi parfois pour compenser un don supérieur que l’on a pas su ou voulu donner… sans vraiment réfléchir au véritable sens du don. Et pourtant, pour porter de véritables fruits, notre don doit être l’expression de notre charité – au vrai sens du terme- .

Il demande, selon Saint Thomas :

– de la bonté ; c’est une marque d’amitié que de donner par amour quelque chose que l’on aurait pu garder pour soi.

– de la miséricorde, quand on a le cœur compatissant et que l’on vient au secours du prochain. Dieu nous a accordé ses bienfaits par suite de son amour pour nous.

– de la libéralité : donner sans attendre de retour. Le don est gratuit.

– et de la justice : donner à chacun ce qui lui est dû.

            Le premier des dons – et celui-ci peut être fait sans lésiner -, c’est la prière (œuvre de miséricorde spirituelle) : prier pour nos proches, pour l’Eglise, pour notre patrie, pour ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps, pour la conversion des pécheurs… On peut aussi faire célébrer des Messes à toutes ces intentions. On oublie si souvent la valeur d’une Messe ! Attachons-nous à cette sainte pratique pour notre foyer, pour nos enfants, pour nos parents et à toutes nos intentions.

Il peut aussi être fait d’œuvres de miséricorde corporelle consistant en actes généreux (services rendus sans compter, temps offert pour les autres), ou de dons pratiques (argent, cadeaux,…).

A des degrés différents ces actes sont bons mais leurs fruits ne seront pas les mêmes.

La noblesse du don est faite davantage de désintéressement que de quantité ; pensons à l’offrande de la pauvre veuve dans l’Evangile (Saint Marc 12, 41-44) qui donna très peu mais c’était tout son nécessaire.

            Doit-on pour cela donner sans distinction ? Saint Thomas nous dit que l’on doit venir en aide au pécheur pour sustenter sa nature mais non pour qu’il pèche plus aisément. Offrons donc plus facilement une baguette de pain qu’une bouteille de vin… Pensons aussi à donner le nécessaire avant d’offrir le superflu…

            Comme tout ce qui concerne la vie du chrétien nous devons respecter un certain ordre qui a été établi par la loi divine :

– Les époux effectuent le don total d’eux-mêmes à partir du jour de leur mariage.

– Les parents le vivent quotidiennement et connaissent la charité et la grandeur d’âme que cela exige d’eux.

– Une famille sera unie si les enfants entre eux savent donner et se donner sans compter avec générosité. Envers leurs parents ils sauront montrer leur reconnaissance.

C’est en second lieu que le don concernera la famille élargie, les personnes proches par la pensée, les voisins, les œuvres, écoles et associations sympathisantes ; et viendra ensuite le reste de la société (sauf naturellement cas d’extrême nécessité).

Cette magnanimité est comme le ciment qui soude la famille et la société en solidifiant les rapports humains. La charité nous demande de ne pas nous sauver seul mais avec notre entourage et tous ces dons vont unir les personnes entre elles en soutenant les uns et les autres pour gravir les marches du ciel.

            « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce qu’il est de mes disciples, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » [1] ». Comme Notre-Seigneur est bon de récompenser ainsi tous nos actes vertueux !

            Alors « donner sans compter ? », oui mais sans oublier que nos dons doivent être à l’image de celui de notre Divin Maître !

Je vous souhaite un bel Avent, rempli de dons, images de la véritable charité !

Bien amicalement,

Marie du Tertre

[1] Saint Mathieu, 10-42

Foyers Ardents N°12

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L’aluminium dans les vaccins

        La question de l’aluminium dans les vaccins est un point qui mérite l’attention  tant il est important pour les familles.

L’aluminium est utilisé dans les vaccins comme adjuvant de l’immunité. La présence d’adjuvants permet «de réduire la quantité d’antigènes par dose de vaccin (économie) et augmente la réponse immunitaire chez les personnes ayant un faible potentiel immunitaire, les nourrissons et les personnes âgées.

Au tout début et à  la fin de la vie, le système immunitaire inné est faible, ce qui oblige à ajouter l’adjuvant pour stimuler surtout le système immunitaire adaptatif. L’adjuvant active les récepteurs des macrophages. Ont été utilisés le Tapioca, la saponine, des miettes de pain, puis des sels d’aluminium (hydroxyde et phosphate), de calcium, du formaldéhyde, des émulsions huileuses contenant squalène et eau, des dérivés des bactéries et des hydrates de carbone. Le formaldéhyde, comme l’aluminium, restent des produits qui inquiètent les familles[1]».

En ce qui concerne les sels d’aluminium, le professeur Romain Gherardi, du département de pathologie du CHU Henri Mondor à Créteil et de l’Inserm U955, unité de recherche biomédicale, ciblant les interactions cellulaires dans le système neuromusculaire, a démontré que l’aluminium est «biopersistant» contrairement à ce qui a été largement diffusé par les fabricants de vaccins.

L’aluminium que reçoit le corps par les vaccins qui en contiennent, se stocke dans les cellules dites «macrophages»  au site d’administration du vaccin, mais aussi dans d’autres sites, comme le système musculaire et le système nerveux. Il en résulte un syndrome de fatigue chronique parfaitement identifié avec les signes suivants : douleurs musculaires et articulaires, troubles de la mémoire, somnolence que l’on retrouve chez 90% des patients atteints de Myofasciite à macrophages.

Les travaux de recherche du professeur Gherardi sur les souris ont apporté la preuve de la présence de dépôts d’aluminium dans la rate (organe immunologique par excellence) et le cerveau, jusque dans les zones de la mémoire (hippocampe), jusqu’à une année et au-delà après l’injection intramusculaire»[2].

«La toxicité des sels d’aluminium reste donc encore largement discutée. Sont-ils responsables de la Myofasciite à macrophages ?

  • Oui pour ceux qui attestent la présence à long terme (dix ans après) de l’hydroxyde d’aluminium dans les macrophages au site d’une vaccination précédente ;
  • Non pour d’autres spécialistes qui ont découvert une maladie musculaire congénitale qui explique la maladie. Le débat reste ouvert».

Si la relation entre Aluminium et Myofasciite n’est pas encore formellement établie, il n’en demeure pas moins que «les pansements oraux, digestifs en sachets ou en flacons, les déodorants, les emballages alimentaires, les batteries de cuisine, tous contenant de l’aluminium […] sont soupçonnés d’être à l’origine de pathologies neurologiques dégénératives[3]».

        D’autre part, «l’adjuvant aluminium ne serait pas que neurotoxique. Comment ne pas le suspecter d’être cancérigène puisque, chez l’animal vacciné, on observe régulièrement des cancers aux points d’injection, même plusieurs années après la vaccination.   Coïncidence ou corrélation[4] ?»

           Comme nous pouvons donc le comprendre au vu de cette énumération, les effets de l’exposition à l’aluminium ne sont simplement qu’ébauchés en l’état actuel des choses : les risques pour la santé sont nombreux et variés  mais  la détermination de l’impact sur la santé reste encore extrêmement difficile et demeure une source de nombreuses controverses.

Dr. N. Rémy

[1] Professeur Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 204.

[2] Pr Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 206.

[3] Jacob L.M., La Nutrition raisonnée, Editions Résurgence, 2015.

[4] Pr Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 207.

Le Christ-Roi, remède à la déchristianisation de la France

Que se passe-t-il aujourd’hui ? « Le présent, c’est Jésus-Christ chassé de la société, c’est la sécularisation absolue des lois, de l’éducation, du régime administratif, des relations internationales et de toute l’économie sociale » (Cardinal Pie, V, 172). C’est ce que l’on désigne par le terme de « déchristianisation », et celle de la France semble accomplie[1] en ce début de 21ème siècle. La majorité des français ne baptise plus ses enfants, ne fréquente plus les sacrements. 4% seulement de la population va à la messe le dimanche. La société et les institutions politiques se sont détachées de Jésus-Christ et cela affecte les personnes dans leur vie intérieure, dans leur vie familiale et professionnelle et dans leur pratique religieuse. Les effets en sont visibles. Ce sont tous les signes de décadence et de décomposition de la société qui en découlent et qui sont incontestables au plan naturel : avortements de masse, naissances majoritairement hors mariage, suicides des jeunes, vagabondage sexuel et pornographie répandue, divorces dans les familles et polygamie successive (par les remariages), abandon des campagnes et du travail de la terre, chômage et précarité de millions de gens dans les villes, abandon et isolement des personnes âgées, pour finir par la destruction des corps dans le feu de la crémation… La cause principale et première de ces fléaux ne fait pas de doute : c’est la Révolution qui a entraîné en 1789 l’apostasie de la nation. La déchristianisation s’est poursuivie par la loi de séparation de l’Église et de l’État promulguée en 1905 et enfin par le Concile Vatican II qui a promu la liberté religieuse par la déclaration Dignitatis humanae. Examinons ces trois crimes et voyons leurs remèdes.

La Révolution a commis un crime politique et religieux : l’exécution du roi chrétien Louis XVI allant de pair avec la négation de Dieu. La conséquence immédiate en a été le rejet de la souveraineté de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la France et la perte de la paix : guerres civiles, persécutions, instabilité des gouvernements successifs depuis deux siècles… Comme l’a souligné Léon XIII, « les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère ou inutile.[2] »

La tentation de ce rejet de Dieu semble avoir toujours existé : Nolumus hunc regnare super nos ![3]. Mais l’incarnation de cet athéisme politique en France est en réalité un phénomène spécifiquement moderne, d’une nouveauté inconcevable par les civilisations du passé qui elles, n’affirmaient pas que l’homme est créateur de toutes choses. Cet aspect de la Révolution a été bien mis en lumière par Jean Ousset avec son maître-livre Pour qu’Il règne. « Dieu est Roi des nations, « Rex Gentium » (Jerem X, 7). La modernité le nie. »[4]. Ainsi cette négation de Dieu au plan politique ne provient pas seulement de la perte de la foi : il s’agit d’un crime prémédité par lequel les philosophes des « Lumières » ont sciemment refusé les choses qui sont prouvées au sujet de Dieu. La raison, par les seules forces de la raison naturelle, est apte à démontrer l’existence de Dieu, en particulier par l’utilisation des cinq preuves lumineusement expliquées par Saint Thomas D’Aquin au début de la Somme théologique.

Le deuxième crime, celui de la séparation de l’Église et de l’État, prétend s’appuyer sur le fait que ceux qui ont perdu la foi ou ne l’ont jamais eue, ne peuvent savoir quelle est la vraie religion et que pour cette raison il ne peut y avoir de religion officielle dans la société. Là encore Léon XIII a montré combien cette opinion est erronée : « Si l’on demande, parmi toutes ces religions opposées qui ont cours, laquelle il faut suivre à l’exclusion des autres, la raison et la nature s’unissent pour nous répondre : celle que Dieu a prescrite et qu’il est aisé de distinguer, grâce à certains signes extérieurs par lesquels la divine Providence a voulu la rendre reconnaissable, car, dans une chose de cette importance, l’erreur entraînerait des conséquences trop désastreuses. […] Puisqu’il est donc nécessaire de professer une religion dans la société, il faut professer celle qui est la seule vraie et que l’on reconnaît sans peine[6], surtout dans les pays catholiques, aux signes de vérité dont elle porte en elle l’éclatant caractère.[7] » Or il est aisé de reconnaître quelle est la vraie religion, notamment grâce aux nombreux miracles de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il a affirmé à ce titre à propos des pharisiens : « Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.[8] » Ainsi tout État, même s’il est païen au départ, a le devoir de rendre un culte public à la seule religion catholique et de prêter à l’Église son appui quand elle en a besoin. Au plan personnel, l’un des meilleurs moyens de combattre le crime du laïcisme est la pratique des Exercices spirituels de Saint Ignace qui montrent bien qu’il n’y a pas de troisième voie possible entre l’étendard du démon et celui du Christ-Roi. C’est la pratique régulière (chaque année) des Exercices selon la méthode du Père Vallet qui a soutenu Jean Ousset et ses compagnons dans la réalisation de l’une des plus belles œuvres contre-révolutionnaires françaises de ces deux derniers siècles : la Cité Catholique.

Le troisième crime est celui du découronnement[9] de Notre-Seigneur Jésus-Christ par les plus hautes autorités de l’Église à partir de Vatican II et notamment de la déclaration Dignitatis humanae. Cette déclaration affirme que « la personne humaine aurait droit, au nom de sa dignité, à ne pas être empêchée d’exercer son culte religieux quel qu’il soit, en privé ou en public, sauf si cela trouble l’ordre public[10] ». Dans cette conception, l’espace public devient neutre, ouvert à toutes les religions, et les États ne peuvent plus rendre de culte officiel à la seule vraie religion en raison de ce relativisme religieux généralisé. C’est pourquoi, au nom de cette fausse liberté religieuse, de nombreux prélats demanderont aux derniers États catholiques de supprimer toute référence à Notre-Seigneur Jésus-Christ et à sa royauté sociale dans leurs constitutions. Cette Révolution dans l’Église a provoqué l’apostasie des dernières nations catholiques (en particulier dans le monde hispanophone) et la progression fulgurante des fausses religions dans ces pays (par exemple le développement accéléré du pentecôtisme au Brésil et en Amérique du Sud). Ce crime ne se combat à nouveau que par la réaffirmation des droits de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui Lui seul est la Vérité (l’erreur, elle, n’a aucun droit).

Le Pape Benoît XV indiquait en pleine 1ère guerre mondiale que « c’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang[11] ». Les faits lui ont malheureusement donné raison puisque les États n’ont toujours pas proclamé depuis les droits de Jésus-Christ sur la société et de nombreux autres désastres ont eu lieu (notamment la 2ème Guerre Mondiale, le communisme, etc.). Tant que cette situation durera, nous ne retrouverons pas la véritable paix. Citons à nouveau Pie XI: « Voulons-nous travailler de la manière la plus efficace au rétablissement de la paix, restaurons le Règne du Christ. Pas de paix du Christ sans le règne du Christ. » Confions-nous pour cela à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui participe à la Royauté du Christ et y dispose les cœurs : Regnum Christi per Regnum Mariae.

Louis Lafargue

[1] C’est l’affirmation de l’historien Jean de Viguerie, dans un article paru dans le quotidien Présent en 1995.

[2] Léon XIII, Immortale Dei (1er novembre 1885).

[3] Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous !, Saint Luc, 19, 14.

[4] Expression tirée de la brochure Peut-il exister une politique chrétienne ? de Bernard de Midelt, AFS, 2011.

[6] Ainsi l’État reconnaît sans peine la vraie religion, même s’il n’est pas « catholique » au départ.

[7] Léon XIII, encyclique Libertas, 20 juin 1888.

[8] Saint Jean, 15, 24.

[9] Lire à ce sujet l’ouvrage magistral de Mgr Marcel Lefebvre, Ils l’ont découronné, éditions Fideliter, 1987.

[10] Dignitatis humanae, 2.

[11] Benoît XV, Allocution au Sacré Collège, 1917.