Histoire des Styles 5

La régence

 De 1715 à 1723, en attendant la majorité de Louis XV, arrière-petit-fils de Louis XIV, la Régence est assurée, par « Monsieur », Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV.

Mais le style « Régence » a commencé dès le début du XVIIIème siècle, donc il couvre en réalité un peu plus de 25 ans, de 1700 à 1730 environ et annonce le style Louis XV, plus intime, plus chaleureux que celui du Roi Soleil, pompeux et solennel.

C’est donc un style de transition comportant encore des éléments du style XIV mais aussi ceux qui figureront sous Louis XV.

Les meubles des pièces d’apparat sont encore imposants mais les dimensions se réduisent vers moins de solennité et les lignes courbes adoucissent la rigueur des formes héritées de Louis XIV. Ce style correspond à la fuite de l’étiquette pesante instituée à Versailles et considérée comme asphyxiante. Les commandes de meubles viennent donc davantage de riches ou nobles particuliers que de la Cour, et s’adaptent à la taille des pièces qui se réduisent vers plus d’intimité.

L’ornementation des meubles est plus fantaisiste que le style précédent et le placage notamment en bois de violette (palissandre) ainsi que le bronze sont plus fréquents. Celui-ci cerne le plateau des meubles pour le consolider, sert pour les « mains » (poignées) des tiroirs et protège notamment les pieds, sous forme de sabots.

Le chêne est employé pour les beaux meubles, le peuplier et le sapin pour les plus courants. Les bois fruitiers, noyer, hêtre et tilleul servent pour les sièges, le bois doré se trouve sur les consoles, les encadrements et les sièges d’apparat.

Les motifs décoratifs que l’on retrouve tant sur le bois que les bronzes sont:

  • les jeux de fond : quadrillage, losanges, fleurettes
  • les motifs d’origine humaine : masques et mascarons, têtes de faune ou de femme
  • les motifs d’origine animale : la coquille est très caractéristique de ce style, l’aile de chauve-souris qui ressemble un peu à la coquille, placée aux mêmes endroits, les singes, dauphins, dragons, oiseaux, chimères
  • les motifs d’origine végétale : palmettes composées de cinq feuilles réunies à la base, feuille d’acanthe allongée et assouplie, feuille aquatique plate et à  nervures.

Si en début du style les sièges ont encore des traverses en X reliant les pieds, à la fin ils auront disparu comme nous le voyons sur les deux photos ci-dessus où le bois de noyer simplement ciré est très apprécié. Ils sont garnis (rembourrés) recouverts de tapisserie, cuir ou riches tissus. Parfois les garnitures sont amovibles pour changer les tissus selon les saisons.

Les sièges cannés ou dits « foncé de canne » se développent et sont appréciés pour leur simplicité. Ils sont laissés tels quels l’été et recouverts d’ « un carreau » (coussin plat) fixé par des rubans l’hiver.

La commode dite « tombeau » portée par des pieds très bas, est vraiment caractéristique de l’époque, mais la commode à arbalète due à l’ébéniste Cressent, aux lignes plus légères, est rapidement adoptée.

La table bureau est très fréquente, de grande taille avec plateau rectangulaire ceinturé d’un jonc en cuivre, et trois tiroirs avec poignées de bronzes.

Celle de salle à manger n’existe pas encore (simple planche posée sur tréteaux) et  les tables dites de « milieu » très petites et très élégantes sont rares.

Quant aux buffets ils sont encore dans la ligne de ceux du style Louis XIV, de même que les armoires, sauf que leurs façades peuvent être galbées.

Le style Louis XV principalement féminin dans les courbes, la délicatesse des  motifs, est donc peu à peu annoncé et les familles d’ébénistes développeront un savoir- faire de plus en plus abouti avec une profusion de petits meubles.

Jeanne de Thuringe

Ma bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment  complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez  jamais  qu’un  mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

  • Dès 4-5 ans : Mon abécédaire et L’abécédaire à colorier – Saint Jude – 2018
  • A partir de 6 ans : Mon arbre – Gerda Müller – Ecole des Loisirs – 2018
  • 8-10 ans : Le Guide Nature : A la campagne – Salamandre –
  • A partir de 12 ans : Les jumeaux de Pékin – G. Victor – Ed. Elor à se procurer chez DPF – 2004
  • 14 ans et plus : Les trois peines du rossignol – René Bazin – Via Romana 2018

Adultes (à partir de 16 ans)

  • Nouvelle : Le nœud d’Abel – Mona Mikaël – ESR – 2018
  • Formation : Conseils aux jeunes de 18 à 25 ans – Acquisition de la maturité ; choix d’un état. Abbé Delagneau –Marchons Droit – 2014
  • Histoire : Le Comte de Saillans – et B. Ferrand – SPM Lettrage – 2017
  • Spirituel : Le secret admirable du Très Saint Rosaire – Saint L-M Grignion de Montfort – Edition du seuil – 1982
  • Réflexion : Traité de la joie de l’âme chrétienne – Père de Lombez – Edition du Sel – 2014

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit, à feuilleter sur écran, sur  simple demande à : PlaisirdeLire75@gmail.com

Compagnons de cordée

Début juillet à Chamonix, arrivé par le train de la veille, j’élabore mes plans pour les jours suivants. Accoudé à la balustrade du balcon, une paire de jumelles sur le nez, il s’agit d’évaluer l’état des parois rocheuses pour planifier les sorties réalisables en ce début de saison, l’hiver a été long et neigeux… Je laisse planer mon regard d’une paroi à l’autre  quand soudain il s’arrête sur une cordée. Deux alpinistes se lancent à l’assaut du grand couloir en direction du refuge du Goûter.

Quel spectacle ! La voie est délicate, mais les deux hommes se complètent admirablement, les gestes sont comptés, et l’on devine qu’ils se comprennent à demi mots. Quand l’un bute dans une passe délicate, l’autre prend le relais, passe en tête et ouvre la voie découvrant ainsi de nouveaux espaces à son compagnon.

Soudain, celui qui est en tête perd pied, il glisse d’abord lentement puis plus vite le long de la paroi, va-t-il emporter son compagnon ? Non, son ami, car il s’agit de cela, est suffisamment bien amarré au rocher, voilà qu’il parvient à enrayer la chute et à remonter progressivement l’ami bien cher à qui il vient de sauver la vie… Un regard profond, sans un mot, ils se sont compris.

La montée reprend, précautionneusement d’abord puis plus rapidement, enfin,  les voilà arrivés au refuge où nos deux amis passeront la nuit avant de reprendre leur ascension vers le sommet tant espéré…

Telle est l’amitié dans la vie. Pouvoir  compter sur un bon compagnon de route avec qui partager les bons moments et les difficultés, animés de la même foi et tendus vers un même but, quelle chance et quelle richesse. Il saura t’aider à discerner, à trouver la bonne voie, ses conseils ne te donneront pas la solution, mais t’aideront à la trouver. Dans les coups durs, si tu perds pieds et que tu as l’impression de glisser vers l’abîme sans fond, il sera là pour te rattraper et te remettre délicatement sur la voie du  ciel. Si c’est un véritable ami, tu sais que tu peux toujours compter sur lui, il est prêt à tout entendre car il t’aime, c’est ton ami. Et à son tour, si c’est lui qui traverse des difficultés, alors tu seras toujours là pour lui. De pareilles amitiés sont des dons de Dieu, mais elles se construisent et s’entretiennent le long de la rude ascension de la vie. Si tu as  un tel trésor alors ne le gaspille pas et fais le prospérer en l’approfondissant. Si tu n’en as pas encore trouvé, alors cherche à en créer. Ce genre d’amitié profonde et sincère ne se fait pas en un jour et demande que tu sois prêt à te livrer, à donner de ta personne et à donner ta confiance. Cependant, ne livre pas les clefs de ton âme à n’importe qui de peur qu’il ne l’entraîne dans le précipice. Sois précautionneux dans tes choix, mais généreux aussi. Il te sera rendu au centuple.

Charles

Merci

     Assise sur le vieux banc de pierre de la maison aimée, mes yeux découvrent le jardin comme un monde enchanté, où Vous avez mis, Mon Dieu toute la beauté des couleurs, toute l’harmonie des formes, un équilibre inégalé.

     Merci pour la beauté paisible de ces soirs d’été où les conversations familiales se prolongent tard, de plus en plus bas à mesure que s’avance la nuit, contemplant les étoiles s’allumant l’une après l’autre pour dessiner les constellations, avec plus tard en août celles qui filent et font faire des vœux aux enfants.

     Pour ces réunions, où les liens se resserrent et la tendresse s’exprime.

     Pour le rire perlé des enfants, les souvenirs des anciens maintenant l’esprit de famille de mille souvenirs, qui après leur départ seront transmis dans la lignée.

     Merci pour le bruissement des feuilles dans la brise vespérale, le crépitement de la pluie d’orage après la chaude journée, les éclairs, symbole de Votre Toute Puissance, les reflets de la mer, le bruit du ressac, la splendeur des cimes encore enneigées, l’odeur de l’herbe coupée et de la terre humide, des confitures dans la vieille cuisine.

     Pour les fruits mûrs, cueillis avant qu’ils ne passent et les bonheurs glanés au fil du jour.

     Merci pour la beauté des calvaires le long de nos chemins, les fêtes mariales qui illuminent l’été,

      Pour vos églises, cloîtres et abbayes que nous avons le temps de contempler, où la fraîcheur reposante nous invite à prier en ces lieux sanctifiés par ceux qui y vécurent la règle ancestrale,

     Et dont le regard clair nous suit encore malgré le vent de l’histoire.

     Pour les sacrements reçus où Vous nous donnez foi, espérance et charité.

     Merci de votre amour qui nous guide pas à pas et que nos vies trop rapides ne savent plus deviner.

     Pour la rose du matin perlée de rosée, le bouquet dans la maison, les amis qui viennent à passer, le sourire d’un inconnu, l’aide inattendue,

     Pour le chant des oiseaux et le jeu d’un piano,

     Pour le feu de bois qui éclaire la nuit,

     Pour la joie simple qui nous comble tout à coup, nous soulevant vers celle qui ne finira pas.

     Merci pour la croix donnée, inexplicable qui vient briser nos rêves et nous laisse découragés.

     Alors qu’elle n’est que l’expression de Votre Amour pour nous faire grandir malgré tout, et nous donner mieux encore,

     Sûrs de Votre main qui nous guide, avant que tout ne s’éclaire dans un éblouissement.

            Merci pour ceux qui sur notre route, la main sur l’épaule nous entraînent à continuer malgré la peine et le poids du jour offrant leur sourire apaisant.

          Merci pour les âmes qui souffrent et gisent sur le chemin, pour lesquelles Vous voulez notre main secourable.

          Qu’elle soit celle qui offre le verre d’eau, soigne les blessures et partage la peine, au nom de Votre Amour, par nos pauvres natures à qui Vous avez tout donné.

                                                                                              Jeanne de Thuringe

Et des citations pour nourrir vos pensées d’été…

  • Etre dans le vent, est une ambition de feuille morte. G Thibon
  • La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé. Socrate
  • On a deux ou trois fois dans sa vie l’occasion d’être brave et presque tous les jours celle de ne pas être lâche. René Bazin
  • Toute ascension se nourrit d’une douleur dépassée. Monter, c’est surmonter. Gustave Thibon
  • La racine plonge dans la terre ; le cerveau plonge en Dieu, c’est-à-dire dans l’infini. (Victor Hugo)
  • Quoiqu’il arrive j’ai toujours le sourire

Je prends la vie du bon côté

Car je me dis qu’il peut arriver pire

Et ça suffit pour me mettre en gaîté.

  • Sourire est si facile, et cela arrange tant de choses ! Guy de Larigaudie
  • Un père vaut plus qu’une centaine de maîtres d’école. G Herbert
  • Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon. H de Balzac
  • Oh ! l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie !

 Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !

 Table toujours servie au paternel foyer !

 Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier ! Victor Hugo

  • Que Dieu nous accorde la sagesse de percevoir ce qui est juste, la volonté de le choisir, la force de le défendre en toutes circonstances.